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samedi 31 octobre 2015

Halloween (film)

Ca y est, c'est la nuit fatidique, et j'ai précieusement gardé mon billet pour cette occasion.
Ce titre français, je...comment dire, en fait... ça fait peur!

Je veux parler de Halloween, le film. Celui de Carpenter. Le seul, le vrai, qui a lancé la vague des films d'horreur ou un assassin solitaire massacre gratuitement et pour notre plus grand plaisir une bande de gens plus ou moins benêts, souvent imité, jamais égalé.
Jamais égalé, ou tout au moins, rarement parce que Carpenter est un réalisateur futé et doué, ce que ses suiveurs ne sont pas forcément, et force est de constater que les slashers, en tout cas les récents, oublient souvent que la peur, la vraie, ce n'est pas d'avoir un maximum de personnages plus débiles les uns que les autres qui vont rapidement mourir, si possible salement.

Donc bah, ou, effectivement, c'est ce que je disais déjà il y a peu sur Shining, si votre plaisir c'est de voir des idiots se faire découper à la tronçonneuse, passez votre chemin, Halloween n'est pas gore. il y a un tueur maniaque, il y a des meurtres.. et presque pas de sang. Hé oui...
Mais d'abord, un rappel sur ce que c'est que le cinéma de la peur, par mon fossoyeur favori ( parce que je partage ce qu'il dit, y compris sur le fait qu'on puisse se marrer sur quelque chose censé être effrayant, et flipper à s'en faire péter les cordes vocales sur quelque chose d'anodin... ) d'ailleurs il parle d'Häxan que j'avais choisi pour illustrer la nuit de Walpurgis :). après ça moi, je meurs d'envie de  voir " fausse alerte , le film de Basile Chaipatreau".( Mettez à part ce qu'il dit sur les origines du Slenderman, il s'est planté, l'avoue et le corrige dans une vidéo suivante )
Et donc justement, entre deux vannes, il prend Halloween pour illustrer l'idée de hors-champ. Yep. Et j'ajoute la profondeur de champ que j'évoquais dans Shining, et que Carpenter emploie bien.
Les deux ont en commun l'idée de tueur psychopathe, vous pouvez donc en déduire que ce qui va me faire flipper moi, c'est la folie. Celle de Jack est montée dans son évolution dans Shining, celle de Michael est évoquée à posteriori par le médecin qui le traite et sait que Michael était déjà psychopathe à 7 ans et n'a pas changé depuis.. enfin si en pire.
ho le mignon chti n'enfant.. habillé en clown...avec un grand couteau...
Scénario: simple, court, efficace. Donc Michael, l'adorable Michael âgé de 6 ou 7 ans a assassiné au couteau sa grande soeur, un soir de Halloween. Motif: il semble avoir mal supporté le fait qu'elle ait un petit ami . et 20 ans lus tard, Michael s'évade de l'asile et revient sur les lieux de son crime pour assassiner au hasard. Enfin pas tout à fait, il y a de la logique dans sa folie, et il assassine les filles qui ont un petit ami, perpétuant le meurtre de sa soeur.
Ce soir là, Laurie ( premier rôle de Jamie Lee Curtis, et elle y est très bien) et sa copine Annie sont censées faire du baby sitting ans deux maisons voisines.  Laurie, c'est "la fille coincée", dixit ses copines, celle qui se concentre trop sur ses études et pas assez sur sa vie sentimentale (ou sexuelle, vu le niveau des autres). Annie et Lynda sont quand même plus qu'émancipées, ce sont deux sans-gêne: le plan d'Annie, c'est refiler à Laurie la gamine dont elle avait la garde, coltine toi les deux gosses, pendant que elle et Lynda profiteront de la maison laissée vide pour se faire une petite aheum.. sauterie est le mot juste, avec leurs mecs. Devinez qui va mourir en premier? yes.. les deux cochonnes et l'un des mecs.
Laurie va en réchapper, mais de justesse.
(En même temps, vu mon peu de succès auprès de la gent masculine, je suis assurée de survivre à la fin d'un film d'horreur , hein..).

 Sur un scénario mince, c'est donc l'art de la mise en scène qui va faire la différence. Et sans forcer sur les effets spéciaux pour cacher la misère. Je préférerai toujours un film qui s'en sort par sa mise en scène futée à un film qui va en faire des caisses niveau effets spéciaux pour faire oublier que le réalisateur est devenu flemmard. Oui, Ridley Scott, c'est à toi que je pense. comparez le Ridley Scott d'alien ou de Blade Runner avec celui de Prometheus.. (et le pire c'est que les trilogies étant la à la mode, Prometheus sera donc un triple navet)
Bref, des navets, revenons à nos citrouilles.

Donc au final un bon film de trouille, d'autant qu'on ne voit quasiment l'assassin autrement que furtivement ( profondeur de champ, coucou il est là, là bas au fond..), masqué, qu'il n'a aucun dialogue, le peu qu'on apprend de lui, c'est ce que dit le médecin: fou, capable de tout et n'importe quoi.... Une menace invisible, imprévisible, inévitable. Qui n'a même pas besoin de courir ou de se presser. Michael est flippant car il a toujours un coup d'avance sur ses victimes. Et en plus, chose encore rare à l'époque: la caméra subjective qui met le spectateur à la place du tueur. Si, ça, c'est pas de la peur?

Je regrette juste que le film plutôt thriller bascule dans les dernières secondes vers un fantastique qui n'avait pas spécialement lieu d'être, si ce n'est d'ouvrir la possibilité à des suites pas forcément transcendantes. C'est ce que je n'aime pas: qu'une chose marche et on aura des suites, des remakes, des spin-off...souvent sans saveur par rapport à la première version (pourquoi se fatiguer, quand on a un filon, ça ne sert à rien de se compliquer la vie, les pigeons euh, les spectateurs viendront, du moment qu'on leur colle du sang, et du sang, peut importe que le scénario et la réalisation soient eux anémiques.
profondeur de champ, flous, ombres, cadrages...c'est ce qui fait la différence.

Encore une petite pour assener ce que je dis? Carpenter joue de la profondeur de champ et du cadrage avec maestria. Ou est Charlie? le tueur?
En sombre, dans la même verticale que l'arbre.. mais l'oeil est d'abord attirée par la scène du fond.
L'autre grand point positif, c'est l'ambiance musicale: un générique simplissime qui là aussi a fait des émules. quelques notes répétitives et lancinantes, des nappes sonores inquiétantes très années 70 et pourtant tellement efficaces. et comme on n'est jamais si bien servi que par soi même, c'est aussi John Carpenter qui s'y colle, de manière à avoir exactement ce qui colle à son projet.
Une preuve que même la musique a fait date: l'intro de ce film que je n'ai pas ( et au vu du résumé, bon.. je vais passer mon tour)  vu sonne bien, mais passé les 30 premières secondes - qui pompent beaucoup sur The Ring - la parenté saute aux oreilles.
un livre ou un film faisant directement référence à Halloween.

Don't Starve ( Jeu indé - survie)

Voilà un jeu que j'ai découvert il y a pas mal de temps ( en fait acheté lors de son apparition sur Steam, mais je l'avais laissé en attente quasiment une année avant de m'y pencher, et l'ai ressorti pour l'occasion). Donc non, en premier lieu, cette fois, ce n'est pas un jeu gratuit, mais il vaut le coup.
Et c'est parti pour un sujet "gaming Halloweenesque."
attendez... Ça me rappelle un truc...
Ah oui, ça y est je vois...
(Première constatation donc: visuellement, c'est un énorme hommage à Tim Burton. Autant dire que le jeu a gagné des points d'entrée avec moi, pour son graphisme complètement cartoonesque, sa musique de fête foraine très réussie, ses bruitages, son utilisation futée de la 2D)

Hop, le trailer pour donner une idée. J'aime vraiment énormément cette musique ( ça m'a d'ailleurs fait bizarre un jour en regardant le JT de l'entendre utilisée pour illustrer un reportage sur les ... huissiers :D)


Don't Starve est donc un jeu indé de type survie, dont le principe est très simple: on va devoir aider le héros à survivre.  Wilson, inventeur en panne d'idées, se retrouve soudain téléporté hors de son laboratoire par une entité malfaisante, jusque dans un environnement hostile avec cette seule consigne " hé l'ami, ça n'a pas l'air d'aller, tu ferais mieux de trouver à manger avant la tombée de la nuit"

On commence avec lui, les autres se débloquent en progressant, enfin, en essayant de rester en vie le plus longtemps possible

Et "environnement hostile" est un faible mot, autant dire que l'environnement entier veut la mort de Wilson. Le principe est donc simplissime, comme le titre l'indique " ne meurs pas de faim". On découvre alors bien vite les petites subtilités de ce jeu. Principe simplissime donc, mais très très difficile à réaliser:
- C'est un jeu de survie qui va jusque au bout dans sa logique: pas de tuto (le jeu est quand même intuitif, même si l'interface trop simple peut être améliorée grâce à divers modules), il va falloir se débrouiller tout seul ( et donc mourir quelques fois pour comprendre comment s'en sortir)

- Je le redis: l'environnement entier VEUT ta mort. Ça s'appelle " ne meurs pas de faim", mais ça pourrait être aussi " ne meurs pas de froid/de peur/ empoisonné/bouffé par un monstre". Sur une de mes dernières parties qui ne figure pas sur la capture d'écran, j'ai été massacré(e) par des hommes lapins végétariens: ils ne supportent pas qu'on passe à côté d'eux avec un morceau de viande dans son inventaire, et donc, très logiquement, se vengent en vous tapant dessus jusqu'à ce que mort s'ensuive
lorsqu'on relance le jeu après une partie, il y a un petit bouton " morgue " sur la page d'accueil, qui nous rappelle quand et comment se sont finies les précédentes parties: là, Willy a été bouffé par une araignée dès le premier jour, sur une autre partie, par une grenouille, picoré à mort par un grand oiseau au bout d'une semaine, ou mort attaqué par un monstre parce qu'il n'a pas rejoint son camp assez vite

Il y a donc quelques jauges à surveiller: la jauge de faim (un estomac qui devient de plus en plus petit), la jauge de santé mentale ( un cerveau qui se rabougrit, elle n'y est pas en base, je l'ai ajoutée via un module) et la jauge de vie ( un coeur qui rétrécit): pour remonter ces jauges, il faut trouver à manger. Mais attention certaines nourritures peuvent être dangereuses (il y a des champignons de toutes les couleurs, certains peuvent rendre zinzin), de même que la nourriture conservée trop longtemps qui s'avarie et rend malade le personnage. Mieux vaut la garder dans un coin, car la moisissure va être utile plus tard comme compost.

- L'autre paramètre important c'est le temps. Le temps qui passe: chaque "journée" de jeu dure 8 minutes comprenant le jour où le personnage peut s'activer, le soir, où il vaut mieux s'activer à préparer son camp où à le rejoindre, et la nuit, où il ne faut pas s'éloigner du feu de camp. Les monstres ont peur du feu, c'est le seul moyen de les tenir éloignés. Mais il y a aussi le temps qu'il fit qui rentre en ligne de compte: été (il fait chaud et les plantes poussent vite), hiver ( il y a de la neige et peu de nourriture, donc mieux vaut avoir fait des réserves), et pluie ( cette vacherie risque d'éteindre le feu plus vite et le héros se retrouve en danger de servir de pâtée pour monstre)

Un vrai de vrai survival game donc, avec une foule de paramètres à prendre en compte, Il va falloir mourir plusieurs fois avant de piger comment s'en sortir. Et encore, il peut toujours débouler soudain un monstre qui s'était fait invisible jusque là.

Concrètement voilà comment faire pour la/les première(s) journée(s):
* Au démarrage du jeu, l'environnement est créé aléatoirement. avec un peu de chance, Wilson apparaît au milieu d'une zone pleine d'herbes, d'arbres et de branchages, qu'il va falloir ramasser pour fabriquer des torches. Et commencer à trouver en parallèle à manger ( graines déposées par les oiseaux, fleurs sauvages, buissons de baies et quelques carottes)
Et c'est tout! il y a bien des oiseaux et des lapins qui le narguent , mais pour ça, il va falloir attendre un peu.
* Ensuite seulement, on peut commencer à explorer le coin, chercher des silex pour fabriquer une hache ( silex+ branchages = hache) et commencer à abattre les arbres pour faire un feu digne de ce nom, qui durera plus longtemps que la pauvre torche de base et permettra de cuire les denrées pour les rendre plus nutritives. sachant que le feu s'éteint assez vite si on ne l'alimente pas!
en parallèle on peut commencer à fabriquer des pièges à lapins - ne pas oublier d'y mettre une carotte crue pour les appâter et  tadam! c'est parti pour le rôti de lapin. Attention à ne pas trop en abuser, sinon une jauge de méchanceté se met à monter, et lorsqu'on a été trop vilain à massacrer des gentils animaux pour les baffrer, un dragon arrive pour les venger - jusqu'à présent j'ai été assez raisonnable pour ne pas bouffer l'écosystème entier.

(pour toutes les choses à fabriquer, il y a des puces " survie""outils" et "technologies": il suffit de cliquer lorsqu'elles s'éclairent pour voir quel outil ou piège peut être fabriqué avec les matériaux ramassés et qu'est-ce qu'il manque encore pour avoir telle arme ou telle compétence)

* 3° étape donc: faire une fosse à feu, qui reste en place et demande moins de matériel. Mais pour ça il faut des cailloux. Et pour avoir des cailloux il faut trouver des rochers, fabriquer un pic ( branches +silex) et miner comme un nain de la Moria! Autant dire que j'en ai vite mis une par zone , histoire d'en avoir toujours une à proximité à chaque tombée de la nuit, avec un jolis tas de bois à côté
un exemple du jeu lui même, donc...
*4°étape: la machine à science ( une sorte d'épouvantail), ce n'est qu'une fois la machine à science construite que les compétences, armes, pièges supérieurs sont accessible. Problème:  il faut être à côté pour la faire fonctionner. Donc en mettre une dans un coin de la carte c'est bien. en mettre un peu partout, c'est mieux, de même pour les autres machines qui se débloquent petit à petit en progressant ( pareil un peu plus tard avec les "effigies", un leurre à monstres à l'image du héros, à la place duquel il réapparait s'il est mort, et ouf, un game over évité, ha damn' il faut en reconstruire une, ça ne marche qu'une fois!)
*5° étape: ok c'est bon j'ai tout, j'ai fabriqué un petit sac à dos, un chapeau de paille, une armure en herbes et une lance, c'est l'heure de partir explorer le monde!

Et c'est là qu'on va découvrir que ce monde est ultra bizarre: il y a des buffles ( bon fournisseurs de bouses pour l'agriculture) des cochons humanoïdes qui font du commerce, des squelettes d'explorateurs perdus et des tombes que l'on peut piller une fois que l'on aura fabriqué une pelle, des araignées dentues, des loups (ha oui.. gaffe aux phases de la lune, les nuits de pleine lune, les monstres sont beaucoup plus aventureux, et les cochons neutres deviennent des cochons garous agressifs, hé, restez quoi, on s'amuse bien!), un oiseau cyclope, un cerf-cyclope des neiges.. et Chester!

Chester va vite devenir notre meilleur seul allié dans cet univers! Lorsqu'on trouve par hasard en terre un os surmonté d'un oeil, il suffit de le ramasser pour voir arriver Chester, un coffre à pattes qui nous suit comme un toutou tant qu'on garde le fétiche avec soi. La bonne nouvelle c'est qu'il sert vraiment de coffre et permet de stocker 9 objets de plus.

Alors les bricoles à savoir en plus:
-  Lorsque le héros meurt, c'est foutu! il faut reprendre la partie au début, dans un nouvel environnement généré aléatoirement, la sauvegarde n'est valable que tant que le héros survit, s'il meurt, hop, inscription dans l'onglet morgue et nouvelle partie. c'est sadique, mais c'est comme ça!
désolée mon gars tu es mort X fois, piqué par une araignée, tabassé par un gang d'hommes lapins ou mordu par une grenouille, et tu mourras encore par ma faute, pas la peine de faire cette tête.

- Wilson n'est pas seul seul personnage jouable. Il est le personnage par défaut de la première partie. S'il survit assez longtemps, en nombre de jours de jeu, on débloque alors d'autres.. aheum "héros", tous ayant des caractéristiques différentes,  des points forts et des points faibles

8 jours de jeu, et on peut démarrer en parallèle une partie avec Willow la pyromane. Oui, elle est flippante. Mais elle dispose d'un briquet qui lui permet de survivre en cramant la forêt au cas où sa torche s'éteindrait. Par contre, je ne sais pas pourquoi, mais sa santé mentale n'est pas au top :D...

16 jours de survie: déblocage de Wolfgang le costaud , il est plus fort que les autres, mais souffre plus vite de la faim, et c'est ballot, il a peur du noir, donc une santé mentale qui vacille à la nuit tombée, et plus de risque d'avoir des hallucinations.

32 jours et on peut faire jouer Wendy, qui est moins sensible à la solitude et la déprime, puisqu'elle peut invoquer le fantôme de sa défunte soeur pour lui tenir compagnie, cette logique m'éclate totalement. Par contre elle ne tape pas fort et fait facilement office de pâtée pour chiens sauvages. Oui, là juste en dessous, enflés de clébards...
j'ai une question existentielle:  comment un robot peut mourir de faim, de froid ou bouffé par un chien enragé? Que quelqu'un m'explique ...mais je ne vais pas pinailler, j'aime quand c'est du gros portenawak assumé

Il y en a d'autres encore, tous avec un W dans leurs noms: un robot ( insensible à la nourriture avariée, mais qui craint la pluie), une bibliothécaire à chignon ( qui n'a pas besoin de construire de machine à science pour avoir des compétences avancées dans plusieurs domaines et a une meilleure santé mentale que les autres), un bûcheron ( qui arrive d'emblée avec sa hache, mais risque de faire apparaître un monstre esprit de la forêt en coupant trop d'arbres)
C'est même étonnant de ne pas avoir Wednesday, tiens, vu l'ambiance " famille Addams "de la galerie de barjots de Don't Starve.

Par contre il y a un mime, que je n'ai pas trouvé encore ( il faut basculer dans le mode aventures et c'est déjà assez coton). LE personnage pour joueur enragé: peu de compétences, une santé mentale a minima une espérance de vie minuscule. Apparemment il a été créé pour les marteaux qui trouvaient le jeu trop facile.

 TROP FACILE! c'est vrai que c'est fastoche hein, ne pas mourir de faim, ne pas devenir dingue, réussir à ne pas se faire bouffer par des loups/chiens de l'enfer ( apparemment le seul et unique moyen est de les entraîner un milieu d'un troupeau de buffles qui ne peuvent pas les encadrer et les piétinent. Je les hais ces clébards, faudrait que j'essaye de leur foutre le feu), et après ça survive à l'hiver et à ses redoutables cerfs cyclopes.. non, c'est de la tarte!
Le joueur du grenier a qualifié la version multijoueur d'équivalent de "l'appel de Cthulhu en jeu vidéo"...dans un de ses sujets

je sens qu'elle va aussi attirer l'esprit de la forêt, bien énervé pour le coup...
Il y a encore plein d'autres surprises dans ce jeu: des souterrains pleins d'araignées,des trous de ver ( qui permettent de se déplacer à divers endroits de la carte, on saute dedans et hop on se retrouve quelque part ailleurs. La surprise, au prix de pas mal de santé mentale, évidemment!)

Ha oui, et comme je le disais, il est dur, il y a donc possibilité à partir de Steam d'installer des modules gratuits pour peu qu'on ait acheté le jeu,qui rendent la chose plus facile ( comme un module permettant de faire apparaître à volonté l'élément manquant pour une recette ou une arme. A utiliser avec parcimonie, sinon du coup, ça devient trop facile), un module "français" ,pas testé, j'ai tellement l'habitude de jouer en anglais que ça ne me pose pas de problème, un autre qui permet d'équiper les outils adéquats pour une action sans perdre de précieuses secondes à fouiller l'inventaire, ou une qui permet de trier l'inventaire.. merci! merci aux développeurs!


Ça pourrait paraître ennuyeux et répétitif, et bizarrement non ça ne l'est pas au contraire, c'est plutôt un jeu trèèèès  addictif en fait. Un gros coup de coeur parce que vraiment, que ce soit le graphisme, la bande son, les bruitages, l'humour, la galerie de monstres, tout, j'ai tout adoré dans ce jeu!
Avec toutes ces qualités, il y a bien un défaut? OUI, la nécessité d'avoir une connexion fonctionnelle pour y jouer, c'est le truc pénible, ce n'est pas un jeu qu'on télécharge simplement pour y jouer hors ligne et ça me désole.

 Je n'ai pas encore testé l'extension "together" qui permet d'y jouer en réseau, l'idée peut être sympa, mais tente moins la gameuse solo que je suis, bien qu'à mon avis, on soit loin de l'idée d'un MMORPG. Quoique en fait, ça doit être l'éclate totale d'avoir les personnages ensemble, et surtout la pyromane qui met systématiquement le feu aux constructions des autres. Vu comme ça!

Site officiel ( sur la plateforme Steam, il me semble qu'on peut le tester pendant un certain temps avant de l'acheter,  de mémoire)
Un site de tuyaux très très complet en français, merci à eux, sinon je serais morte un grand nombre de fois !

Qu'ajouter? Un review du jeu par Usul, le dandy du gaming, si avec ça, vous n'êtes pas convaincus...


Et comme le jeu a eu un joli succès, il y a quelques fanarts assez sympa ici et là. Non, mais, je suis fan du coffre à pattes, qui m'en rappelle un autre..
pourquoi je pense à Scoubidou, moi...
(et apparemment je ne suis pas la seule.)

mercredi 28 octobre 2015

L'Italie en Musique - Moyen-âge et début Renaissance

Après vous avoir un peu parlé de quelques chanteurs et chanteuses j'ai envie de vous faire entendre des choses que j'aime bien, pas forcément connues du grand public qui va plutôt associer "musique italienne " avec le baroque de Vivaldi ou le bel canto du XIX° siècle.
Mais voilà... on va partir loin en arrière, à la charnière du Moyen-âge et de la Renaissance (oui, c'est difficile à dater, surtout que la Renaissance a commencé dans un coin du monde avant de s'étendre et donc ne correspond pas forcément aux mêmes époques selon qu'on parle de Rome, Florence, Pise, Avignon, Paris ou Londres... ou selon qu'on considère l'architecture, la peinture, la musique ou les sciences..)

 ARS NOVA
Jacopo Da Bologna - Madrigal Fenice Fu' ( XIV° siècle). Noter: c'est chanté en langue vernaculaire , et non pas en latin, il s'agit de musique de cour et non pas e musique religieuse. Si on devait donner un concert en lien avec le le batiment où je travaille, c'est exactement ça qu'il faudrait jouer:

Même époque pour Donato Da Cascia : Faccia chi de', s'el pò, chè passa l'ora (XIV°siècle, instrumental sur instruments anciens. L'oreille n'est plus vraiment habituée à ces sons qui peuvent dérouter à première écoute)

 Lorenzo da firenze - chasse à trois voix ( les Chasses sont un genre musical populaire au moyen âge qui évoquent des thèmes de.. chasse, et des instrument utilisés pour sonner le gibier, des cris d'oiseaux...)

ARS SUBTILIOR:
Une petite curiosité? Matteo Da Perugia, compositeur Milanais de la fin du XIV ° siècle a mis en musique nombre de textes français ( enfin, en ancien françois! tendez bien l'oreille)
Hélas Avril...

Paolo da Firenze - Cosa non è

Bon , ça donne envie de danser tout ça, non, partants pour un petit saltarello? Et si vous connaissez déjà la musique, c'est peut être grâce aux anglais de Dead Can Dance qui l'ont remise en avant sur un disque.


Pour l'instrument " au son bizarre" qu'on entend sur cet enregistrement vers 1'50, je n'ai pas une absolue certitude sans vidéo, mais il me semble bien qu'il s'agit d'un cromorne 
 
Par contre pour la danser la tarentelle, il faudra encore attendre un peu... hooo juste quelques siècles!

mercredi 21 octobre 2015

Mélusine tomes 13 à 18 - Clarke et Gilson

et donc presque 6 mois plus tard, les 6 tomes restants ( enfin, les 6 tomes restants en ma possession, il y en a 23 à l'heure actuelle, encore 1 et je peux faire un 4° billet en continuant à les grouper par 6)

Dans le Tome 13 ( oui! 13!! hahahahahagniark!) nous allons voir qu'une sorcière peut être superstitieuse: Cancrelune en particulier a une peur déraisonnable des chats noirs (enfin, ça se comprend quand il s'agit d'un chat noir de la taille d'un hippopotame) et du nombre 13 ( un chat noir n'est pas dangereux, certes, mais c'est beaucoup plus compliqué quand ils vous attaquent à ..13)







Ha Cancrelune, la sorcière la plus nulle de l'histoire de la Bd, elle m'amuse toujours autant!


Le tome suivant nous montre qu'il y a parfois peu de différence entre sorcellerie et cuisine ( un bon petit plat peut parfois être bien plus efficace que n'importe quel philtre d'amour)et qu'il n'est pas plus passionnant d'épiler des pattes d'araignées que de peler des carottes. La sorcellerie est parfois juste un peu plus dangereuse, mais la cuisine n'est pas le fort de Cancrelune non plus, qui partage le même talent culinaire que Gaston Lagaffe.

Tome 15: deux nouveaux personnages font leur entrée, vont -ils revenir ultérieurement? Il s'agit de Pirouline, demi-soeur de Mélusine , également rousse et vétue de vert mais environ 2 fois plus large qu'elle qui arrive à l'improviste avec un cadeau empoisonné: sa fille Malicella, sorcière de 112 ans qu'elle colle dans les pattes de Mélusine. Et dire que Malicella est turbulente est largement en dessous de la réalité, c'est une vraie peste , même en se basant sur les critères moyens des monstres. Mais comme toute préado de BD, elle est non seulement insupportable, mais vantarde, capricieuse et se croit supérieure aux autres. Et c'est vrai qu'elle sait faire apparaitre d'énormes monstres, mais ne maîtrise pas ses pouvoirs, le résultat est toujours hasardeux et difficile à faire disparaître






Tome 16: Ballet enchanté. On va essayer enfin de régler un peu les problèmes de vol de Crancrelune... ce qui n'a jamais réussi jusqu'alors. un tome un peu en dessous des autres, les gags sont plus prévisible, mais j'ai quand même bien rigolé sur l'histoire de Gonzague le vampire qui, entendant les sorcières parler d'aller se baigner à la rivière , entreprend d'aller jouer les jolis coeur après s'être administré un philtre destiné à lui donner un physique de rêve. Blafard mais de rêve. Sauf que la rivière est en plein soleil, et aler draguer en scaphandre, c'est moins efficace.




Tome 17: une formule un peu différente cette fois) puisque la plupart des gags, toujours en une ou deux pages se suivent et forment une histoire à part entrecoupée de quelques gags isolés. Le fil directeur, c'est Faësturno ( vous avez 3 essais pour trouver l'origine de ce nom, et les deux premiers ne comptent pas, l'oncle de Gonzague le comte vampire qui vient lui rendre visite et il faut dire que l'oncle Faësturno est du genre très pénible. Sauf qu'il est dès le départ victime d'un malheureux accident: assommé par une chute de Cancrelune, qui le laisse sonné, sa situation va empirer de gag en gag: utilisé comme épouvantail, le soleil levant le réduit en cendres. Ressuscité avec un peu de sang, il ne fait plus que la 10 cms de haut, toutes les cendres n'ont pas été récupérées, une fois récupérées, un autre bête concours de circonstance conduit à l'apparition non pas d'un mais de 36 mini vampires complètement idiots qui se comportent comme des gnomes.. un très bon tome avec clin d'oeil très appuyé à mon cher expressionnisme allemand.

Tome 18: deux fils directeurs cette fois: le premier c'est Cancrelune, on a enfin trouvé la raison de son impossibilité à réussir quoi que ce soit. elle est victime d'une malédiction, visiblement tenace, mais aussi contagieuse qu'un rhume!
l'autre héros récurrent c'est le cavalier sans tête, victime d'une malédiction, qui espère que Mélusine va lui trouver une solution. Réponse immédiate de la sorcière
" qu'est-ce que vous tenez à la main?
- ma tête.
- Donc vous n'êtes pas sans tête. Et ou est votre cheval?
- je n'en ai pas.
-donc vous n'êtes pas un cavalier!"
Imparable. Le pauvre cavalier va avoir bien du mal à obtenir une solution à son problème, quand on sait que les amies de Mélusine sont du genre à préférer tenter un foot avec ladite tête.
et là encore une référence cinématographico-littéraire que j'ai adoré...

Comme toujours dans cette série, des gags indépendants, mais qui se répondent ou reprennent des sujets présents dans d'autres tomes: l'obsession de Mélusine pour les chevaliers.. manque de pot,pour une fois que l'un d'entre eux se présente à sa porte, ben.. il porte sa tête sous son bras.., les envies de vacances de Gonzague qui déprime dans son sinistre château avec sa harpie de femme fantôme. a savourer à petites doses au risque de se lasser, mais quelques tomes par-ci par là changent bien les idées et les références cinématographiques sont savoureuses.
C'est mercredi, le jour de la BD!
6 de plus! 11/25.

mardi 20 octobre 2015

Ci-git...

Aujourd'hui c'est "promenade au cimetière":
La fin de cette randonnée vous a entraînés vers un cimetière de campagne, isolé, à des kilomètres du prochain village. Au détour d'une allée, vous vous penchez pour lire une inscription. "Ci-gît"...

 A vous de décider qui est censé résider à cet endroit : une célébrité locale chez les créatures, un auteur qui vous hante depuis des années…

Pour moi , c'était évident. J'ai déjà plus ou moins rendu hommage au personnage dans le précédent billet, mais je voulais quand même faire une tite soirée hommage à l'un des grands disparus de cette année:
et un polyglotte accompli aussi...

Ben oui..
Donc c'est parti pour " the horror of Dracula" celui de 1958, où il incarne pour la première fois le rôle qui va rester l'un de ses plus célèbres ( alors qu'il a tourné dans près de 250 films en 70 ans, quelle carrière. Bon , il y a quand même forcément un certain nombre de navets là dedans, au pif, Police Academy 7, Merci Allociné de me permettre de faire du tri!).

J'avais vu un des films de la série des Dracula quand j'étais jeune, je ne me souviens plus lequel, en tout cas ce n'était pas celui -là.

Bon, que dire sur le film: il est bizarre. Je n'ai pas lu le roman , je le redis, ma principale référénce reste celui de coppola, qui est si j'ai bien compris, un des plus fidèles à la trame du live. donc grosse surprise et gros portenawak en vue:

Ici, on déboule de but en blanc au fin fond de la transylvanie ( où le moindre paysan parle anglais, comme c'est pratique), où Jonhatan Harker vient travailler comme archiviste ( quoi?) pour le comte Dracula qu'il n'a jamais vu.

C'est une couverture, Harker est en fait chasseur de monstres ( re-quoi?), et son but avoué est de débarrasser le monde de ce monstre qu'est Dracula ( si tu déboules de Pluton en astro stop, bah, à toi de te débrouiller pour savoir ce qu'on lui reproche).
Mais avant d'avoir pu mettre ce plan a exécution il est stoppé par une jolie brune qui chougne et lui explique qu'elle est prisonnière, il me retient contre mon gré c'est un monstre.. et mord Harker, au grand dam du maître des lieux qui n'apprécie pas de se faire voler son dîner.
Harker (et toute sa famille d'anglais ) viennent d'ailleurs de Machinstadt ( désolée je n'ai pas retenu), où se trouve aussi Le dr Van Helsing, le seul à savoir où est Harker et ce qu'il fait. Ce dernier sentant venir la catastrophe ( il se passe quoi quand on est mordu par un vampire à votre avis? Bingo!) laisse son journal planqué aux abords du château derrière une statuette de vierge ( re-re quoi?) et trucide d'un coup de pieu entre les roploplos la brunette qui faisait un somme dans une crypte pas fermée à clef, dans un sarcophage entièrement ouvert ( elle et son chef doivent être claustros). Mais, avec la tombée de la nuit la plus rapide de l'histoire du cinéma, Dracula s'enfuit.
Van Helsing se doutant de quelque chose, vient s'enquérir de son sort, se fait remettre le journal trouvé par les péquenauds très peu coopératifs, règle son compte à Harker qui squattait un des sarcophages libres et retourne à Machinstad.
La bas, Lucy, la fiancée de Harker est malade.... rerere quoi? Hé oui c'est un mystère mais ce film a simplement décidé d'inverser les noms, aucune raison précise. donc Lucy est la fiancé d'Harker, Arthur est le frère de lucy, et Mina est la femme d'Arthur..
POURQUOI?.. non mais sérieusement, ça sert à quoi de mettre ainsi le souk dans les noms identités des personnages? donc

info personnelle: j'adore le velours ET la couleur de son costume
Lucy est malade, d'anémie inexplicable, sauf pour Van Helsing qui comprend que Dracula, ayant trouvé les coordonnées de Jonathan Harker, 666 rue trucmuche à Machinstadt a décidé de ratiboiser la famille de celui qui était venu lui faire passer le goût du sang, c'est-y pas méchant?

Donc le principal problème de ce film qui a quand même très très mal vieilli, outre la pagaille entre les noms, c'est.. tout le reste. Déjà il dure 1h15.. donc exit la mise en place des lieux et des personnages, le méchant est méchant, ben, parce queeeeee et les gentils sont gentils ben parce queeeee aussi. Ce qui me mène dans ces cas là à ne pas prendre parti pour les victimes insipides et à espérer que le monstre s'en sorte.
L'autre problème c'est que la vraie vedette de la Hammer productions à l'époque, c'est Peter Cushing ( je ne vais pas m'en plaindre je l'aime aussi beaucoup). Lee et Cushing seront à nouveau  réunis l'année suivante à l'affiche du Chien des Baskerville. Mais le reste du casting n'est pas au même niveau hélas: les 3 actrices principales sont plutôt mauvaises ( Lucy, Mina et la vampire... chapeau bas à la mort de Lucy, qui pousse un hurlement terrible en se prenant un pieu dans le coeur et semble juste se rendormir en bougonnant comme si elle avait fait un mauvais rêve. Non Marion Cotillard, tu n'est pas seule au panthéon des morts pipeau), Jonathan est incolore et Arthur surjoue sans cesse (Michael Gough pourtant très bon en général est un acteur de théâtre et là.. il fait du cinéma comme du théâtre.. sauf que dans les films fantastiques il y a souvent des gros plans, et ça pardonne mal. Le surjeu ne me gêne pas dans l'expressionnisme allemand parce que c'est un parti pris artistique, là...). Disons que le surjeu chez les hommes est général en fait, les deux acteurs principaux ont aussi leur moment de "too much", la plupart de ces gens sont passés par le théâtre et .. ça se sent.

L'autre problème des gros plans est qu'ils  ne laissent rien passer, et j'ai pris quelques bons rires lorsque les morts respirent visiblement ou bougent les yeux derrière leurs paupières fermées. Ou avec des prothèses dentaires un peu trop visibles de près dont la couleur jure avec les dents de l'actrice, du sang rouge vermillon épais comme de la peinture...
oui, voilà, voilà...

A voir, mais sans le prendre au sérieux, parce que vraiment trop de détails qui clochent s'ajoutent à trop de détails qui clochent. Non, mais il y a pire, hein, des vampires qui sortent en journée, brillent au soleil et ne feraient pas peur à ma grand-mère ( qui est morte et donc potentiellement capable d'effrayer le cast entier de Twalettes sous forme de fantôme)

Probablement le dernier vampire flippant de l'histoire du cinéma.
Mais Christopher Lee était le bon choix, avec son physique atypique, immense, regard fixe et sombre, sourire dangereux, au point de devenir LA référence à la place de Bela Lugosi. Il y a aussi une réflexion intéressante sur le vampirisme vécu par la victime comme une drogue, qui sait que c'est dangereux pour elle mais se laisse boulotter avec l'air de prendre une fixette.

Du coup, je retiens le duo Lee-Cushing, mais conseille quand même plutôt Le chien des Baskerville, à qui voudrait tenter un film de la Hammer.

Au cas où vous auriez oublié, je l'ai écrit il y a peu, mon kif, ma drogue à moi, ce sont les voix graves ( je l'ai dit pour l'opéra, mais je vous rajoute bonus Tom Waits et surtout Leonard Cohen pour le folk). Et celle de Sir Lee m'a conquise immédiatement, dès que je l'ai entendu en VO - vous pouvez revenir sur mes billets Edgar Poe pour ça.
Ou en VF d'ailleurs, et c'est un vrai plaisir que de l'entendre s'exprimer dans un français parfait à peine coloré d'un accent tellement léger qu'il est bien difficile de l'identifier...
Ou d'écouter son point de vue  en 74 sur la série des Dracula  (  " je fais des erreurs, je n'ai pas l'habitude de parler français"  ouiiiiiiiiiin....) et the Wicker Man  (qu'il faut que je voie absolument, s'il a été réalisé par le même réalisateur que le Limier!)
L'entendre en 98 s'exprimer sur le fantastique ou sur le fait qu'il ait assisté presque par hasard à la dernière exécution publique en France. (D'autant plus troublant qu'il a joué de rôle de Sanson le bourreau dans la Révolution française de Robert Enrico)

Et aussi juste parce que, c'était le seul acteur capable de PARLER EN MAJUSCULES....

Il méritait amplement un billet spécial hommage
so long Sir!


je mooque, tu mooques, il mooque...

attendez, je quoi?

En fait, je suis un MOOC ( du verbe suivre, hein, pas être). Mais comme j'ai vu via Facebook que plusieurs de mes contacts ne savent pas trop de quoi il s'agit je vais expliquer.
En fait les MOOCs, j'ai découvert ça tout à fait par hasard en début d'année en lisant le journal qui parlait de leur essort, mais vu le planning de ministre des 9 premiers mois de l'année, celui-là même qui m'a conduite à la limite de l'épuisement nerveux, je n'avais pas vraiment pu m'y pencher jusque là.
MOOC= Massive Open Online Course. Des cours de.. n'importe quel sujet en fait, ouvert à tous, en ligne
Et le plus souvent gratuit.
et la plupart du temps, ce n'est pas du pipeau, ce sont souvent des universités ou écoles sérieuses qui les proposent pour toucher une plus large audience.
Il y en a des gratuits, et d'autres payants.
L'avantage, le gros avantage: la possibilité de s'y pencher à son propre rythme, même la nuit si vous le voulez en cas d'insomnie.
L'inconvénient: il faut quand même avoir du goût pour le travail personnel et suffisamment de rigueur pour s'y tenir, comme pour un cours à distance ave le CNED.
L'autre inconvénient: il s'en ouvre régulièrement, l'inscription se fait via une plateforme et il y a le plus souvent des dates limites, donc à surveiller pour ne pas rater le coche.

Et donc pour une première approche, j'ai décider de tenter celui là, sur la plateforme FUN ( France Université Numérique) proposé par l'université Libre de Bruxelles:
Spice up your english, une remise à niveau en anglais qui s'adresse à des étudiants d'un niveau un peu inférieur à celui que j'ai acquis, mais revoir les bases est toujours utile.
s'il vous intéresse, vous avez jusqu'au 30 octobre pour vous y inscrire.

Sinon je vous conseille ces article de l'Etudiant: bien choisir son MOOC et comment trouver son MOOC.
L'avantage de la plateforme FUN, c'est qu'ils sont en français pour la plupart. Après pour l'instant ce sont beaucoup de cours axés sur l'informatique, la technologie et les sciences, mais au milieu on trouve des choses qui m'auraient passionnée si je les avaient vues à temps et si j'avais eu le temps à ce moment là:
Développer son association étudiante ( ce que j'ai fait en 2001, ça m'aurait été fort utile à ce moment là), le langage entre nature et culture, la fantasy de l'Angleterre Victorienne au trône de fer, Découper le temps, peser l'univers, les chansons de troubadours, à la découverte de l'univers..

Mais pour l'instant, je vais commencer celui sur l'anglais, tout en lorgnant du coin de l'oeil celui sur les enjeux de la francophonie ( pas encore commencé), celui sur le latin et celui sur le grec ( pas de limites d'incriptions donc je le garde pour après)
voilà...je vous dirais mon ressenti quand j'aurais mieux vu de quoi il s'agit, mais l'éternelle étudiante-geekette qui ne sommeille pas tellement en moi est déjà remontée à bloc par l'idée.

Les cent ans de Dracula - Collectif

Une relecture en fait, mais comme il était sur mon étagère et qu'on a parlé d'une thématique "vampires" sans préciser de dates, ben voilà, mission accomplie.

Publié en 1997 à l'occasion du centenaire de la parution de Dracula, que je n'ai pas encore lu, honte sur moi, je sais, ce recueil est comme les 4 tomes de la dimension fantastique, les fées sorcières et diablesses, le fantômes... un des nombreux ouvrages de nouvelles compilées par Jacques Sasoul et sa file Barbara.

Donc cette fois les vampires

Goethe - La fiancée de Corinthe. Un poème traduit, dans le style de la poésie antique grecque, qui nous raconte comment un homme, fiancé par ses parents à la fille d'un de leurs amis alors qu'il était encore enfant, vient, une fois adulte chercher sa promise. Laquelle lui explique que les fiançailles sont rompues car sa mère a entretemps décidé de se convertir au christianisme, en abandonnant les anciens dieux ( donc époque: fin de l'antiquité) et de faire de son aînée une servante de leur nouveau dieu, réservant au fiancé la cadette. Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé, bien sûr: L'aînée est morte, mais par vengeance des anciens dieux, revient la nuit s'abreuver du sang des vivants.
Je n'y ai pas trop accroché, probablement à cause de la traduction, c'est toujours délicat en poésie rimée - d'autant que la poésie allemande utilise les rythmes grecs de iambes et trochées qui ne correspondent pas vraiment à la rythmique française. Il faudra que je le lise en VO quand je me serai un peu remise à niveau en allemand.

John Polidori - Le vampire: je ne vais pas y revenir, je l'ai déjà chroniquée ici il y a 2 ans.

Théophile Gautier - La morte amoureuse: là encore un texte très connu. Alors qu'il s'apprête à être ordonné prêtre, le jeune Romuald , qui n'a jamais pensé à autre chose qu'à la religion, tombe sous le charme de Clarimonde, très jolie femme de moeurs légères, très légères qui le provoque discrètement pendant la cérémonie. Malgré tout, Romuald poursuit son projet et devient prêtre dans une petite ville, tentant en vain d'oublier l'apparition troublante. Jusqu'au jour où il est appelé à son chevet: la belle est mourante, mais il arrive trop tard. Malgré tout il ne peut résister à l'embrasser, et telle Blanche-Neige, Clarimonde se réveille. Juste un instant le temps de promettre de revenir le voir. Dès lors, elle lui rend en effet visite: la journée le prêtre Romuald se comporte normalement, la nuit, dans ses rêves il devient le signor Romualdo, fêtard et amant de la courtisane, jusqu'à en perdre le sens du rêve et de la réalité. Car bien sûr ce qu'il se passe réellement c'est que Clarimonde sortie de sa tombe profite de ses visites nocturnes pour se sustenter.
Je ne suis pas fan de l'écriture de Gautier, mais il y a là des choses intéressantes: de la nécrophilie ( car oui, rouler un patin à un cadavre, je ne vois pas comment appeler ça autrement, même en 1836) et le fait qu'un homme qui a hésité un instant voit en rêve ce qu'aurait pu être sa vie, s'il n'avait fait un choix radical à un moment, et qu'il regrette malgré tout un peu sas vraiment oser l'avouer.

Francis Marion Crawford - Car la vie est dans le sang: dans une ancienne tour de l'époque de Charles quint, en Italie, deux hommes discutent du pittoresque du paysage, jusqu'à ce que l'un remarque une curiosité que l'habitant du lieu avait déjà vue auparavant. Un tertre qui éclairé par la lune, semble de loin une tombe, sauf que le cadavre à l'air d'être non pas dedans , mais posé dessus. illusion d'optique visible seulement de loin, le propriétaire est allé vérifier, il n'y a rien lorsqu'on s'approche. sauf que lorsque l'autre y va à son tour, l'habitant du lieu constate que non seulement vu de loin le cadavre ne disparait pas mais tente de se lever en s'accrochant à celui qui ne voit rien.
Il va donc raconter à son camarade l'histoire de cette tombe, liée à un vol, un assassinat et un cas de vampirisme quelques années plus tôt. On lui a assuré que la tombe a été bénie et q'il n'y aplus de danger.. mais il semble pourtant qu'un fantôme y rode encore.
Un auteur que je ne connaissais pas du tout, cette nouvelle m'a en tout cas donné envie d'aller fouiller sa bibliographie, elle est pas mal menée et plutôt intéressante.

Bram stoker - L'invité de Dracula: Près de Munich au XIX° siècle, un touriste anglais insiste pour aller visiter des lieux assez sinistres, bien que les munichois lui aient dit d'éviter d'y aller ce jour là, et surtout de rentrer avant la nuit tombée: l'endroit qu'il veut aller voir est un village maudit, et justement c'est la nuit de Walpurgis qui s'annonce. évidemment, l'anglais n'en fait qu'à sa tête et se trouve à la nuit tombée au milieu du cimetière du village, en pleine tempête de neige et de grêle ( je veux bien qu'on soit à Munich, mais la nuit de Walpurgis, c'est le 1 mai... Je crois qu'il aurait du se méfier en voyant que la neige commençait à tomber à cette époque là!). neige, fantômes, loups.. mais l'homme aura la vie sauve.
Et Dracula, Déception, il n'apparait pas, enfin, juste indirectement via une lettre mentionnant que l'anglais en question est son invité. il n'est jamais nommé, mais je suppose qu'il s'agit d'Harker, en partance pour les Carpathes, et donc un épisode qui pourrait s'intercaler dans le roman du même titre (bingo, après recherche, il s'agit de la première version du premier chapitre du roman, qui a été publiée comme nouvelle des années après)
Donc du coup, tel quel, en tant que nouvelle , elle n'a pas spécialement d'intérêt et laisse un goût d'inachevé. Rien de bien particulier, juste un vague sentiment de menace, mais.. voilà, elle appelle une suite, puisque le personnage même du titre n'y apparaît pas
Il va quand même falloir que je lise le roman.

Claude Askew - Aylmer Vance et le vampire. Aylmer Vance est au paranormal ce que Sherlock Holmes est au mystère policier: une sommité que l'on vient consulter en cas d'insoluble problème. C'est ce qui arrive à Mr Davenant, sportif célèbre: il a épousé 6 mois plus tôt Miss McThane, une écossaise, qui lui a pourtant dit être victime d'une malédiction. il n'y a pas cru or depuis, il s'affaiblit de jour en jour et sa femme refuse obstinément de s'éloigner de son château d'Ecosse qu'elle sait pourtant être la source des malheurs qui s'acharnent sur sa famille depuis des siècles, depuis qu'un McThane a rompu la tradition familiale de mariage consanguins pour épouser une étrangère , aussitôt considérée comme sorcière par le reste de la famille. Le problème est d'autant plus grave que Miss McThane ressemble comme deux goutte d'eau au portrait de Zaida son ancêtre la sorcière. Possession?
Ca partait pas mal mais.. non. Si je compare avec Sherlock Holmes, c'est que c'est vraiment une pâle copie du modèle ( ici Vance travaille avec Dexter son secrétaire qui joue exactement le même rôle que Watson). Ecosse, lande, possession, hantise, malédiction familiale, château maudit.. une mauvaise variation sur le chien des Baskerville.

Jean Ray - Le gardien du cimetière: On assiste d'emblée à la déposition d'un homme, gardien de cimetière auprès de la police. On sait donc qu'il y a eu du grabuge, mais lequel exactement... l'homme nous raconte: miséreux dans une ville qu'il ne connait pas la chance providentielle lui arrive lorsqu'on lui propose un poste de gardien dans un cimetière où plus personne n'a été enterré depuis 8 ans, depuis qu'une richissime comtesse bulgare a acheté les lieux en demandant instamment d'être la dernière à y être inhumée. La ville manquait d'argent, la somme offerte était colossale contre la satisfaction d'un caprice de vieille aristo. Le précédent gardien a filé sans laisser de traces, il accepte donc le contrat: il devra travailler pendant une année pleine avec Ossip et Velitcho, les deux Bulgares qui par demande expresse de la comtesse doivent veiller nuit et jour sur son mausolée et tirer à vu sur quiconque s'approche, humain, bête, ou 3° gardien. Mais l'homme va peu a peu s'apercevoir de bizarrerie: ses camarades agissent envers lui presque comme gardes chiourmes, même s'ils le traitent bien, il s'affaiblit bien qu'il passe son temps à manger, il y a aussi une boisson succulente qu'il est le seul à boire et qui l'endort très vite, et une blessure derrière l'oreille, qui empire de semaine en semaine. jusqu'au jour où il découvre dans un coin retiré du cimetière, bien cachées 8 tombes.... 8 ans qu'on n'y a plus enterré personne, 8 tombes plus ou moins récentes et 8 contrats de gardiens engagés chacun pendant un an...
Enfin, une nouvelle francophone, et j'ai beaucoup aimé, l'écriture est vive, intéressante, je vais me pencher sur cet auteur belge que je découvre.

H.P.Lovecraft - la maison maudite: Dans la ville de Providence, on sait qu'il se passe une foule de choses bizarre. Ici , un homme s'intéresse avec son oncle à une maison inhabitée depuis des années, qu'on prétend maudite. Une invraisemblable série de morts s'y est produite en peu de temps, la maison pue, les habitants sont tous tombés malades les uns après les autres. Les chercheurs de mystères ont vite l'intuition que le problème ne vient pas des épidémies mentionnées à l'époque, mais de la maison elle même, et plus précisément de sa cave qui semble faire partie quasiment d'un univers différent: champignons bizarres qui pullulent, tâches de forme mouvante, batiment étrange dont la cave n'est même pas en sous-sol, mais dont la topographie es, malgré une foule de descriptions, aussi biscornue que celle de la maison de la sorcière.
Que dire, on est chez Lovecraft: ici c'est l bâtiment qui vampirise les habitants , les vidant de leur force vitale c'est déjà plus original. et évidemment,, ça c'est ce que j'apprécie, jamais de description exacte de l'horreur, ami lecteur, à toi de flipper comme un dingue en imaginant le pire !

Soit ça marche, soit ça ne marche pas. En général ça marche sur moi, mais je vais quand même faire à cette histoire de maison maudite un reproche: c'est long a démarrer, et on doit se farcir une généalogie de gens aux prénoms protestants qui me font toujours mourir de rire: Preserved, Dutee, Obadiah, Welcome, Peleg, Rathbone, Elihu.. et les personnages douteux sont nommés Paul et Etienne, va comprendre!

Mais quand ça démarre enfin, j'accroche bien et j'ai surtout aimé le petit clin d'oeil de départ à un de ses inspirateurs, en racontant la visite d'Edgar Allan Poe à Providence. Tout ça n'a aucun rapport avec l'histoire, juste manière de nous dire qu'il compte bien écrire une histoire du niveau d'Edgar.
 A mon avis, il y réussit à la fin. Mais pas avec brio, à cause de cette longue généalogie un peu pénible, supposée amener la tension, mais qui la noie sous trop de détails. Par contre j'adore la manière dont il fait le lien entre fantastique et découvertes récentes ( déjà dans  la maison de la sorcière, il  évoquait la théorie de la relativité, les particules subatomiques..), qui pourraient expliquer ce que les siècles passés considéraient comme impossible: un passage entre les dimensions là où on voyait de la sorcellerie par exemple. J'aime bien Lovecraft dans ses nouvelles, mais je lui préfère malgré tout Poe, plus de concision, donc plus d'efficacité immédiate. Lovecraft est efficace aussi, mais après trop de détours.
thème vampires: fait!

dimanche 18 octobre 2015

Le Golem (film 1920)

Entre deux films plus récents, j'ai aussi profité  de mon RAT improvisé en début de mois pour faire un détour par l'expressionisme allemand. qui a, excusez du peu, posé les bases du fantastique ( le Golem et Le cabinet du docteur Caligari en 1920) de la SF ( Metropolis en 1927) et fait une jolie incursion dans le policier ( M le Maudit, 1931)

Et donc mon choix s'est porté sur Le Golem, qui attendait depuis très longtemps sur mon étagère. Un film de Paul Wegener inspiré d'une légende d'europe de l'est dont la version la plus connue a été rédigée par Gustav Meyrink.

Au XVI° à Prague, dans le Ghetto juif, un savant et astrologue voit un sobre avenir pour sa communauté et entreprend de construire en secret le Golem, statue d'argile colossale qu'il anime par magie afin de protéger le Ghetto, mais dans un objectif de défense, et non d'attaque. Et justement le malheur arrive: porté par le très fat chevalier Florian, un décret de l'empereur ordonne aux juifs de quitter Prague avant la fin du mois.

Pendant que le savant part à la cour avec sa statue animée pour plaider sa cause. Il va leur montrer par magie une évocation de l'exode des juifs, mais la consigne est que personne ne doit rire ni parler pendant ce temps là. Evidemment, c'est ce qui se passe: La magie dégénère, le palais commence à s'effondrer et l'empereur ne doit la vie sauve qu'au Golem qui tel Samson retient le toit. L'empereur retire donc son décret face à cet ennemi potentiel.

Pendant ce temps là, Myriam, la fille du savant batifole tranquillement avec le chevalier Florian, ce que l'assistant de son père prend très mal. Il va lancer le golem contre le chevalier et la fille, par vengeance, dès qu'il en trouve l'occasion, et ce qui devait défendre le ghetto menace en fait de le détruire.
C'est le réalisateur lui même qui joue le rôle..

et, même au naturel, il avait déjà à la fois la carrure et la physionomie étrange qui convenaient. Je lui trouve un certain air de ressemblance avec Klaus Maria Brandauer

Tiens, le bon vieux thème de la créature qui se retourne contre son créateur.
Mais il y a là quelque chose d'intéressant, de très intéressant. La magie qui anime le Golem, créature d'argile inerte est un mot, placé dans une capsule sur la poitrine. Lorsqu'on retire la capsule, le golem redevient une statue comme une autre. Logiquement, il ne devrait pas en avoir conscience or... il le comprend, et lutte comme n'importe quel être vivant menacé pour.; rester en vie. C'est une séquence très courte, mais elle annonce, enfin de mon point de vue, ni plus ni moins que toute la litanie de films de robots évoquant l'intelligence artificielle. La statue n'a pas de vie propre, ce n'est qu'un esclave qui doit se plier aux volontés de son créateur, il n'est pas censé avoir d'instinct de survie, et pourtant... il va tâcher de s'enfuir. Ce qui lui manque, c'est les notions basiques de bien et de mal: jeter quelqu'un du haut d'une tour, même si c'est l'ordre qui lui a été donné par un tiers, enlever quelqu'un sans que l'ordre ne lui en soit donné, c'est.. encore plus intéressant.
Cette toute petite scène rend le monstre attachant; s'il a un instinct de survie, c'est qu'il a une conscience, donc une sensibilité et potentiellement une intelligence rudimentaires. Philosophiquement, c'est intéressant: quelle est la part de responsabilité de chacun lorsqu'une expérience tourne mal, peut on reprocher à une créature de vouloir rester en vie... des choses qui sont encore d'actualité dans le moindre film de robot.

Après, on aime ou pas le cinéma muet en général et  l'Expressionisme en particulier, ses décors tordus (même si on est loin du Cabinet du Dr Caligari qui est à la limite de l'expérimental), son surjeu systématique, ses contrastes et effets d'ombres violents.
L'édition DVD de la fondation Murnau contient à ce sujet des bonus passionnants: sur le film lui même et l'influence qu'il a eu sur le Frankenstein de 1931, sur les caractéristiques du courant expressionniste ( et notamment la raison de ce surjeu systématique des acteurs, qui n'est pas du au hasard, mais plutôt au rejet du courant naturaliste et romantique qui l'a précédé. On voit la même chose dans les peintures de la même époque)
Personnellement j'aime énormément, ne serait-ce parce que j'adore les jeux d'ombre et de lumière et les contrastes violents. Mais aussi parce que c'est l'essor d'un cinéma ambitieux qui n'a peut être pas encore pleinement conscience de la richesse des pistes qu'il propose.