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Pourquoi le Cabinet de curiosités?

Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
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jeudi 29 décembre 2011

Le Bateau Usine - Takiji Kobayashi

Petite pause dans le mois anglais, pour laisser la place au dernier imposé du défi nécro: auteur mort avant 35 ans, en la personne de Takiji Kobayashi, mort à 29 et dans des circonstances particulières: lors d'un "interrogatoire" de police.. en clair un gêneur qui a été éliminé.

Et éliminé en particulier pour des écrits du style du Bateau Usine, qui met en avant des choses que la société japonaise de l'époque avait plutôt intérêt à taire, en l'occurrence, l'exploitation des classes ouvrières par un capitalisme sauvage alors en plein essor.

On suit donc le quotidien désespérant de une équipe de marins et de pêcheurs, embarqués sur un rafiot déglingué, vestige de la guerre Russo-japonaise qui avait eu lieu 10 ans plus tôt. Tous sont constamment brimés, surmenés, affamés par l'intendant sadique et malhonnête, seul maître à bord qui tyrannise tout le monde et dirige même le capitaine. Un passage marquant: l'intendant refuse que le capitaine aille porter secours à un autre navire de la même compagnie en perdition, au motif que le temps c'est de l'argent et qu'il est là pour défendre l'intérêt financier des capitalistes qui le payent, contre lequel la vie de 300 marins n'a aucune importance. Ni leur santé ( au passage, faire travailler les malades à la fabrique de conserve jusqu'à ce qu'il en meurent démontre aussi le non-respect du consommateur, les futurs cochons de payants qui vont consommer les boites d'un produit de luxe payé à prix d'or, ainsi que l'empereur du Japon qui va déguster du crabe préparé par des ouvriers qui ont droit à une douche tous les 15 jours).

Soigneusement sélectionnés pour leur ignorance totale du syndicalisme et leur inertie globale plutôt que pour leur expérience professionnelle, entassés dans une soute sobrement surnommée "le merdier", les ouvriers, les machinistes les pêcheurs n'ont même pas l'idée de se révolter. Mais un incident va leur donner l'impulsion nécessaire: une barque en perdition échouée sur les côtes russes, des marins qui découvrent stupéfaits que la Russie et le communisme n'ont rien à voir avec le bourrage de crâne officiel au sujet de la " propagande rouge". mais les choses sont longues, très longues à se mettre en place, dans ce roman très court. La pression monte du côté des ouvriers, l'intendant est de plus en plus ignoble, l'affrontement final est inévitable.. et dérisoire: les ouvriers veulent seulement déposer une pétition - quand le lecteur , moi en tout cas - espère un bon gros massacre de l'intendant, on n'est plus à ça près!

L'auteur, venu des classes aisées, a découvert le syndicalisme un peu par hasard et pris fait et cause pour les sans grades dont il se fait porte-parole. Son roman est basé sur des faits réels: les rafiots complètement rouillés, les traitements inhumains faits aux travailleurs, les vols entre navires pour augmenter artificiellement sa productivité auprès de l'armateur, les pots-de-vins aux militaires, tout cela n'a pas été inventé mais sort d'une enquête minutieuse menée auprès des prolétaires de Hokkaïdo. On y trouve également quelques informations très intéressantes sur les suites de la guerre Russo-Japonaise, bref, c'est passionnant - même si Zola parait optimiste à côté.

Un détail intéressant à signaler: le livre a été publié initialement en 1929, donc en pleine période de crise économique, et est ressorti au Japon en 2008, donc en pleine période de crise,  avec un succès tel que le terme "kanikôsen" ( le titre n japonais), est devenu synonyme de "travail pénible et /ou précaire et/ou mal payé", signe que les classes défavorisées du Japon actuel, celles dont comme par hasard on ne parle jamais car ça ferait désordre de reconnaître que le chômage et les baitô vont croissant ( petit travail d'appoint réservé en théorie aux étudiants mais de plus en plus occupé par des travailleurs précaires). Bref, passionnant.
auteur mort avant 35 ans/ dans des conditions particulières.

Nous autres - Evgueni Zamiatine

Pour conclure la deuxième édition d'Une année en Russie, un peu de Science fiction ne fera pas de mal.


Il y a longtemps que je comptais lire "Nous autres" de Zamiatine, dans la mesure ou il est la source d'inspiration principale des deux monuments de la dystopie que sont 1984 et Le meilleur des Mondes ( d'ailleurs il faudra que je relise ce dernier, ça fait super longtemps).

Donc, on retrouve ici le principe de société "idéale" tenue par un leader absolu qui est au centre de ses deux successeurs: la société dans laquelle évolue le héros D-503 est basée sur l'harmonie mathématique, condition sine qua non du bonheur calibré.
Tout y est calculé pour répondre a des règles rationnelles précises, tout y est à précis, lisse comme le verre bleuté qui constitue les immeubles et la chaussée, le chaos y est soigneusement tenu à l'écart: la nature, les animaux, tout ce qui est illogique, exubérant et naturel est soigneusement séparé de l'état unique par le mur vert ( un mur virtuel électronique qui empêche l'intrusion du vivant et des phénomènes météorologiques dans l'état, car même le ciel doit y rester bleu uni). A l'inverse du meilleur des mondes qui circonscrivait le monde sauvage dans les réserves, il est ici considéré comme une menace dont il faut s'isoler. L'état unique est une bulle bleue au milieu d'un monde vert, qu'il s'efforce d'ignorer.
Du coup, il paraît d'autant plus étrange que cet état qui fuit l'inconnu se soit donné pour mission de convertir à sa conception du bonheur de potentiels étrangers, et d'envoyer à cet effet un vaisseau spatial conçu justement par D-503, mais passons.
Le lecteur assiste donc via les notes de D-503 destinées à être embarquées dans l'intégral pour instruire les habitants d'autres planètes, à la tentative de coup d'état menée par la mystérieuse I-330.

Le sujet est alléchant, mais une petite chose me gêne un peu, au niveau de l'écriture, et je ne sais pas à quoi l'attribuer exactement. A la traduction qui est peut être un peu imprécise, et il faut parfois relire plusieurs fois un passage pour savoir qui parle. Et en même temps, pour une question d'époque, le style ( enfin, ce qui transparaît) est assez " art déco",je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux affiches des années 20, lettres anguleuses. En fait tout au long de la lecture j'ai eu très exactement cette image en tête:
Attention, hein, j'adore l'art déco en matière d'architecture  et je suis totalement fan de ce film. Mais j'ai eu la même impression au niveau de la littérature et ça me pose un problème, car du coup, la narration aussi raide que l'architecture qu'elle décrit.
Même les personnages, enfin, les "numéros" sont décrits de manière très géométrique: O-90 est ronde comme son initiale, I est sèche et raide comme une cravache ( le I russe est un N inversé qui donne encore plus l'impression d'un coup de fouet), R-13 semble avoir une tête énorme sur un corps maigrichon (le R russe ressemble à un P).. c'est original, mais, comment dire, un peu trop abstrait pour qu'on se prenne de sympathie pour les personnages. D'autant que D n'est pas en rébellion ouverte contre sa société contrairement à Winston de 1984 ou Bernard du Meilleur des mondes qui veulent vraiment un changement, il en est le témoin, et met son erreur sur le compte d'une maladie nerveuse d'un autre temps nommée "imagination" qui peut se soigner par une opération rapide en irradiant une petite zone du cerveau ( et là, c'est la lobotomie dans Vol au dessus d'un nid de coucou, qui s'est imposée à moi..)

K. Malevitch - suprematisme n°58 - 1916
Donc au final, je l'ai trouvé intéressant par l'influence qu'il a eu sur la science fiction en général, mais il est dommage que je l'ai lu après les deux oeuvres majeures qu'il a inspirées, et qui vont beaucoup plus loin.
Deuxièmement, je trouve intéressant aussi le rapport qu'il peut avoir avec les courants artistiques de son époque ( années 20), mais cette construction a les mêmes limites que le suprématisme en peinture: trop abstrait pour moi. J'aime bien, c'est joli, c'est régulier.. mais après? j'ai du mal à m'attacher à ces personnages géométriques qui manquent un peu trop d'épaisseur et de motivations.
Mais, je dois quand même dire que je l'ai lu au bon moment: celui ou l'on a pu voir des images qui semblent sorties en droite ligne d'un autre temps, la foule nord-coréenne rassemblée pour les obsèques de son chef tout puissant, puis acclamer son remplaçant, j'ai envie de dire son clone. Pour le coup, tout le passage sur l'élection du "bienfaiteur", chef incontesté de l'Etat Unique, prend une autre dimension.
auteur enterré à Paris : cimetière parisien de Thiais ( extra muros, mais parisien quand même)

 

dimanche 25 décembre 2011

Bûche à la crème de coco et coulis de groseilles-cassis

Cette année encore, après avoir abandonné l'idée de trouver quelque chose de mangeable (= sans huile de palme) dans le commerce, j'ai retroussé mes manches pour faire ma propre bûche.


Et difficulté supplémentaire, il faut trouver non seulement sans huile de palme, mais aussi sans lait pour une invitée intolérante au lactose.

Défi relevé: j'ai encore plein de coulis de groseilles-cassis fait maison au congélateur, on doit pouvoir arriver à faire quelque chose d'acceptable en mélangeant plusieurs recettes, les fruits rouges vont bien avec la noix de coco, j'arrive à imaginer, ça doit donner quelque chose

Et d'après ma voisine, le résultat est tellement concluant  que je vous en donne la recette:

La génoise, je l'ai trouvée ici, expliquée en détail, et c'est facile à faire: ( avec les ingrédients dans les proportions d'origine ça me fait une génoise de la taille d'une plaque de four.. attention ça cuit très vite!)
Et d'expérience: ne pas utiliser de papier sulfurisé, c'est la misère à décoller, il vaut mieux beurrer et fariner à double dose la plaque, et ça se décolle tout seul.
gâteau roulé

Pour la crème de noix de coco, c'est ici ( il y avait du rhum, à la base que j'ai décidé d'enlever, ça n'irait pas avec les fruits rouges à mon humble avis)
gâteau à la crème de noix de coco


  • pour la crème

  • 50 cl de lait de coco

  • 3 jaunes d'oeufs

  • 80 g de sucre semoule

  • 2 grandes feuilles de gélatine (2 X 2 g)

  • 1 cuillère à  soupe de fécule

  • (avec une cuillère à soupe de jus de citron et j'ai remplacé la gélatine par 3 cuillères à café d'agar-agar.. moi! utiliser de la gélatine! La bonne blague!)

    Préparez la crème : Mettez les jaunes d'oeufs dans une autre casserole avec le sucre et fouettez jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Incorporez la fécule, mélangez et versez le lait de coco citronné en mince filet, sans cesser de fouetter.

    Faites cuire à feu doux tout en remuant, jusqu'à ce que la crème nappe la spatule. Retirez du feu, ajoutez les feuilles de gélatine égouttées et mélangez vivement. Laissez ­refroidir.

    D'autant plus qu'avec l'agar-agar , la crème doit bien refroidir pour prendre, l'idéal serait de la faire quelques heures avant.

    Il n'y a plus qu'à étaler sur la génoise: un couche de crème au lait de coco, une couche de coulis, quelques framboises congelées qui restaient de l'été dernier, et il n'y a plus qu'à rouler.

    Après je n'ai pas fait de décor, mais si j'avais eu le temps, j'aurais fait une couverture de blanc d'oeuf battu et laissé dorer au four..
     
    Pas de photo! Je n'ai pas eu le temps non plus de lui tirer le portrait avant qu'une bande de morts de faim ne se jette dessus!


    Les travaux d'Hercule - Agatha Christie

    C'est le 25 décembre! Et pour fêter ça, c'est le jour de la lecture commune " spécial Agatha Christie" du mois anglais...

    Je vous propose donc les travaux d'Hercule ( un titre que je ne connaissais pas, trouvé totalement par hasard chez un bouquiniste).

    Le principe est simple: Agatha Christie adapte les douze travaux d'Hercule, en clin d'oeil, via son détective fétiche.. Je ne vous ferai pas l'affront de vous le présenter?

    Donc, ce recueil contient six nouvelles , les six autres étant publiés sous le titre Les écuries d'Augias ( faut que je le trouve maintenant...). L'argument est simplissime: Hercule Poirot a décidé de prendre sa retraite, mais auparavant, il souhaite mener 12 enquêtes, même les plus farfelues, dans la mesure ou elles lui font penser aux travaux de son homologue grec. Avec comme autre dénominateur commun que la solution est à chaque fois celle que l'on attendait pas.

    On a donc:

    - Le lion de Némée: le "lion" est un pékinois - car surnommé "chien lion" en Chine- enlevé en plein jour, contre rançon, dans un parc par un "gang" ultra-spécialisé, qui n'enlève QUE des Pékinois.

    - L'hydre de Lerne, c'est la rumeur dont est victime un médecin de campagne veuf, soupçonné par ses voisins d'avoir hâté le trépas de sa défunte femme afin d'épouser son infirmière. Car telle l'hydre dont les têtes coupées repoussent sans cesse, la rumeur est tenace...

    -La biche aux pieds d'airain, imbattable à la course, c'est une femme de chambre portée disparue, et qu'Hercule Poirot va tenter de localiser, mais les pistes s'évanouissent l'une après l'autre.. l'enquête le mène en France, puis en Italie, puis en suisse ( bon, celle là m'a paru la plus évidente, j'ai vu la solution venir à 2 kms)

    -Le sanglier d'Erymanthe: le "sanglier" est le surnom que donne la police à un criminel en fuite, et qui justement, se trouve dans le coin de Suisse où Hercule Poirot passe quelques jours de vacances suite à sa précédente enquête.. De la neige, un hôtel perdu dans la montagne, un téléphérique en panne, un dangereux criminel caché...tout est dans l'ambiance.

    - Les oiseaux du lac Stymphale: les monstres gourmands de chair humaine sont ici personnifiés par deux femmes, spécialistes du chantage.. là aussi, un peu facile, la solution se devine assez facilement  - et d'ailleurs Hercule Poirot intervient très peu.

    - La ceinture d'Hippolyte: c'est le titre d'un tableau de Rubens volé dans une galerie. L'affaire n'intéresse que peu Hercule Poirot, qui enquête à ce moment là sur la disparition mystérieuse d'une lycéenne étudiant l'art... et tout laisse à penser que les deux enquêtes peuvent avoir un lien.

    C'est loin d'être le meilleur Christie que j'ai lu. En fait, la plupart des enquêtes sont soit trop courtes, soit trop anecdotiques pour être vraiment intéressantes, hormis la partie de Cluedo en pleine suisse du Sanglier.. La Biche étant le moins palpitant à mon sens - trop prévisible et la fin est un peu bâclée - et même j'irais jusqu'à dire , un peu gnan-gnan, ce qui est dommage pour une nouvelle. Mais ça reste une lecture rapide et divertissante, et je lirai quand même la suite sans déplaisir.

    6/5! Bonus!

    samedi 24 décembre 2011

    Un chant de Noël - Charles Dickens

    En voilà un qui s'imposait, vu la saison d'autant que je n'avais pas encore eu l'occasion de me pencher sur Dickens...

    Alors oui, hein, bien sur je connaissais plus ou moins l'histoire pour en avoir vu l'adaptation Disney avec Picsou en vieil avare, comme par hasard...

    Et donc, j'ai été agréablement surprise, je craignais que ça soit effroyablement sérieux, dramatique, et tout..
    Et non, j'ai bien apprécié, et même ri, devant l'histoire du vieil avare grognon et incrédule visité par des fantômes. La première page qui brode sur l'expression "mort comme un clou de porte" ( raide mort, plus mort que mort) est hilarante.
    Bon je regrette un peu la morale trop chrétienne de l'ensemble, qui du coup limite un peu la portée sociale du texte. Mais à côté de ça, Dickens célèbre à grand coup de comparaisons cocasses les plaisirs de la bonne chère, et ses tableaux vivants sont expressifs et très agréables à lire ( une famille de pauvres qui prépare l'oie, sachant bien qu'il s'agira du meilleur dîner de l'année et qu'il faut en profiter sans remords, un joyeux dîner qui finit en partie de colin-maillard endiablée où les galants palpent les filles à qui mieux-mieux...)

    Donc, première découverte concluante de Dickens, à suivre d'ici peu.

    Sur ce je vous souhaite à tous heu.. un joyeux solstice d'hiver, puisque Noël n'est pas franchement ma tasse d'athée, oui ;)

    vendredi 23 décembre 2011

    A ceremony of carols - Benjamin britten



    Puisque Noël approche, je vais faire un petit détour par les carols, ces chants de noël particulièrement prisés outre manche, souvent chanté par des groupes de musiciens de rues, pas toujours religieuses d'ailleurs ( mais rassurez vous, je vais vous épargner " we wish you a merry christmas", trop évident). Le nom dérive d'ailleurs vraisemblablement de la carole, danse en cercle pratiquée en Europe au moyen-âge et à la renaissance -et même probablement encore avant si vous voulez mon avis, je vois tout à fait bien les peuples celtes danser en rond au solstice d'hiver pour célébrer le rallongement des jours, les danses solaires sont assez courantes partout sur le globe. Oui, c'est mon côté celte qui s'exprime comme chaque année à cette époque.
    Heum, donc,la partie danse ayant disparue, il est resté le morceau chanté, particulièrement pour les fêtes de fin d'année.

    Des origines médiévales, les carols ont gardé des accords un peu particuliers ( rassurez-vous bis, je ne vais pas vous faire un cours d'histoire de la musique sur le plain chant, l'ars nova et l'ars subtilior :)).  En clair: ça sonne médiéval.

    Je vous présente Mr Britten
    Et ce même lorsque la composition est relativement récente, et c'est là ou je voulais en venir: l'oeuvre chorale " A ceremony of carols" de Benjamin Britten (1913- 1976). Britten est assez peu connu du grand public bien qu'il soit un des principaux compositeurs anglais récents, il faut reconnaître que la musique moderne fait souvent un peu peur, et cette Ceremony of Carol est peut-être une de ses oeuvres les plus abordables pour découvrir le compositeur.

    On y va?

    Donc a Ceremony of carols est une pièce pour choeur d'enfants et harpe, qui est intéressante dans la mesure où Britten s'est efforcé de faire coller sa musique aux textes. Les textes sont en latin soit en moyen anglais ( j'adore, on dirait un peu de l'allemand ou du saxon, pour une fanatique d'étymologie comme moi, c'est un vrai plaisir), et donc la musique, logiquement, pastiche celle de l'époque, pour donner une sorte de fil directeur entre des morceaux qui ne formaient pas une oeuvre complète, à la base.  la plupart des textes datent des XIV° XV° et XVI° siècles au plus tard, excepté le premier qui est une antienne grégorienne plus ancienne. Et en plus je vous les ai trouvé par un cheur qui sonne juste ( ce n'est pas toujours le cas pour les choeurs d'enfants malheureusement.. mais bon c'est le Trinity college of Cambridge quand même!)

    1. "Procession"


    2. "Wolcum Yole!" (j'aime beaucoup ce morceau, à la fois ancien et contemporain, qui sonne un peu comme le travail de Orff sur les Carmina Burana)

    3. "There is no Rose"

    4a. "That yonge child"

    4b. "Balulalow"


    5. "As dew in Aprille"
     6. "This little Babe"


    7. "Interlude" (harp solo)

    8. "In Freezing Winter Night"

    9. "Spring Carol"

    10. "Deo Gracias"

    11. "Recession" ("Hodie")

    mercredi 21 décembre 2011

    Le songe d'une nuit d'été - W. Shakespeare

    Dire que j'ai failli oublier le challenge Elisabethain, qui fini en même temps que l'année...
    Bon ben, à tout seigneur tout honneur, un petit Shakespeare de derrière les fagots, ça tombe bien, un billet de plus pour le mois anglais...

    Shakespeare, j'avais déjà lu il y a fort longtemps, et beaucoup aimé Hamlet, je me rappelle que j'ai encore un billet en attente depuis l'an dernier sur Macbeth - qu'il faut que je relise en fait, car la traduction que j'avais était tellement mauvaise que la pièce devenait incompréhensible, et que les erreurs de traduction crevaient les yeux.. exemple "to make a fool out of someone" devenait " faire le fou de quelqu'un".. Je rappelle que "to make a fool out someone" signifie " se moquer de quelqu'un" tout simplement, c'est basique, c'est niveau 5° LV1.

    Donc, cette foi, j'ai tenté Shakespeare version comédie, et opté pour " le songe d'une nuit d'été".. qui célèbrera donc le solstice d'hiver puisque je suis contrariante!

    Et c'est drôle, enlevé, improbable comme seule peut l'être une pièce classique, mais le ton est vraiment beaucoup plus libre que le théâtre français de l'époque.
    Shakespeare mélange tout ce qui lui tombe sous la main: ça se passe à Athènes, tout le monde y révère des dieux romains, il y est question de couvent ( un concept qui apparaît beaucoup plus tard), et on trouve aux abords de ce coin de Grèce non pas une oliveraie, mais un bois touffu et moussu ou vivent des lutins et des fées tout à fait celtiques. Et Puck, le personnage principal, l'elfe moqueur qui ne cesse de jouer de mauvais tours à tout le monde ressemble énormément au dieu Loki de la mythologie nordique (l'un comme l'autre se sont à l'occasion changés en jument pour voler un cheval, et l'un comme l'autre ont une certaine tendance à commettre des gaffes).

    et c'est très drôle, toute la ville semble s'être donné rendez-vous la même nuit dans le même coin de forêt: Hermia et son galant Lysandre, pour fuir le mariage imposé par son père avec un autre homme, Demetrius le promis éconduit talonné par Helena qui espère bien se le récupérer en échange de l'information sur la fuite d'Hermia, une troupe d'apprentis comédiens pour répéter en secret, Titania la reine des fées pour faire son travail de fée ( mettre des perles de rosée sur les plantes...), et Oberon le roi des elfes pour festoyer et faire enrager Titania. Tout ce beau monde, auquel s'ajoute un philtre d'amour et la maladresse de Puck le résultat est vraiment surprenant et croustillant, parfois même un peu grivois - et là j'ai comme l'impression que la traduction édulcore pas mal.

    Alors constatation 1: faut vraiment que j'arrête de prendre des choses chez Librio, je ne cesse de me le répêter, les traductions sont encore une fois peu compréhensibles.
    constatation 2: faut vraiment que j'évite les traductions de François-Victor Hugo tout court en fait, elles sentent vraiment la poussière. Je comprends la démarche de Librio: le traducteur est mort depuis longtemps, la traduction ne coûte donc pas cher et le livre non plus.. mais tous les jeux de mots tombent à l'eau
    constatation 3: ouiiiin, je n'ai pas encore le niveau pour lire Shakespeare entièrement dans le texte!
    6/25

    dimanche 18 décembre 2011

    Cracking Contraptions - Studios Aardman

    Hello everyone!
    Aujourd'hui, le mois anglais s'anime, avec Cracking Contraptions, série de courts métrages des studios Aardman.
    Les studios Aardman et Nick Park, pour mémoire, sont les géniaux créateurs des non moins géniaux Wallace et Gromit, des poulettes de Chicken Run, de Shaun le mouton, des chats musiciens pour le clip " my baby juste cares for me" de nina Simone, et du délirant Sledgehammer de Peter Gabriel. Et à l'heure du tout image de synthèse quel plaisir de voir que d'autres options d'animation subsistent ( ici donc, de la pâte à modeler animée image par image)

    Comme beaucoup de monde a vu Wallace et Gromit, Chicken run ou le Lapin garou, je vais donc plutôt dire quelques mots de Cracking contraptions, série moins connue de très très courts métrages (3 minutes maximum) mettant en vedette les machines ( contraptions, donc) inventées par Wallace, toutes plus loufoques et inutiles les unes que les autres, et qui finissent inévitablement par craquer.

    et pour les chanceux qui ne connaissent pas encore Wallace et Gromit, c'est un bon moyen de se familiariser avec leur quotidien toujours inattendu. La série date de 2002 et compte en tout et pour tout 10 épisodes.

    Invention n°1:  le shopper 13, caddie automatique pour faire les courses dont la mise en service rappelle beaucoup le lancement d'Appollo 13.. avec Shaun le mouton en invité surprise.


    invention N°2: l'autochef, un robot de cuisine d'un genre plutôt particulier

    Invention n°3: le christmas cardomatic, bidule particulièrement encombrant destiné à transformer les photos , même les plus ridicules,en cartes de voeux .. alors qu'il suffit d'ouvrir la fenêtre pour avoir la photo idéale

     Invention n°4: le tellyscope. Quand Wallace décide de revisiter la télécommande, ça donne bien sûr quelque chose d'encombrant et d'inefficace (j'adore le bouquin que lit Gromit: Men are from Mars, dogs are from Pluto!)


    Invention N°5 le Snowmanotron, la machine à faire un bonhomme de neige ( j'aime énormément la manière dont gromit se déplace dans celui là)

    Inevention n°6:  Bully proof vest, le gilet pare-cambrioleurs !

    Invention n°7: le crackervac...ambiance western et rodeo avec un aspirateur ultra spécialisé qui détecte les miettes de crackers.

    Invention n°8 : le turbo-diner. Ca a presque marché, sauf que...

    Invention n°9: le snoozatron, la machine à compter les moutons pour insomniaques! ( ma favorite, j'aime le fignolage des détails: le papier peint et la lampe de Gromit, le tableau de Wallace..)

    Invention n°10: le soccamatic, la machine à tricher au foot ( et, icing on the cake, Gromit prend sa revanche!)

    Voilà, j'espère que ça vous a plu autant qu'à moi, les courts métrages Aardman sont vraiment un délice d'absurde soooo british!

    samedi 17 décembre 2011

    Le dernier restaurant avant la fin du monde - D. Adams

    Deuxième auteur à l'honneur en ce mois anglais: Douglas Adams, l'inénarrable créateur de la seule trilogie en 5 volumes connue à ce jour..

    Et donc, après Le guide du voyageur galactique lu l'an dernier, il est temps de retourner à notre SF parodique et de retrouver nos lamentables héros de l'espace à la recherche d'une bon gueuleton, car les voyages dans l'espace intersidéral, ça creuse.

    Le premier tome faisait la part belle à Ford, le touriste Beltegeusien et Arthur, l'anglais ultra moyen SPF - soit Sans Planète Fixe, rappelons que la Terre a été détruite pour laisser place à une aheum.. navettoroute? intersidérale.

    Le deuxième (nom d'un petit proton, j'adore son titre!) attaque exactement là ou finissait le premier, et c'est cette fois Zaphod qui est au centre de l'intrigue.. Zaphod Beeblebrox, , l'ex-president de la galaxie, destitué pour vol de vaisseau spatial, le type qui a deux têtes qui lui servent principalement à manger tout en picolant, et trois bras ( plus pratique pour tenir 3 verres en même temps). Zaphod, donc, mu par un petit quelque chose qu'il ne comprend pas ( appelons ça, faute de mieux son inconscient) qui découvre que le président de la galaxie n'a en réalité aucun pourvoir et qu'il est l'homme de paille du vrai dirigeant spatial; qu'il a fait effacer lui même une partie de sa mémoire et qu'il ne sait pas pourquoi ( ben évidemment!), mais que ça a probablement à voir avec le fait que la moitié des autorités de la galaxie le recherche dans le but de s'en débarrasser définitivement. Ce qui est problématique, car bien évidemment, ses projets de gueuleton se trouvent bouleversés.

    Difficile d'ailleurs d'en dire plus, car vouloir résumer du  Douglas Adams, ce serait comme vouloir résumer, mettons.. un trip sous acide? ( j'en sais rien dans le fond, je n'ai jamais essayé, mais je suppose). Tant chaque nouvel événement en entraîne un autre, totalement inattendu, et complètement loufoque.

    J'ai trouvé ce deuxième volume au final un peu moins drôle que le premier, car plus foutraque ( le premier démarrait sur une critique assez rôle de la bureaucratie, et se tenait plus en fait). Là, les séquences s'enchaînent comme en rêve, un rêve dont on émerge en se disant " Houlala,c'est la dernière fois que j'abuse du Pan Galactic Gargle Blaster"

    Et pourtant, c'est drôle. C'est drôle parce qu'on retrouve Marvin l'androïde paranoïde toujours déprimé au sujet de sa non-vie électronique, et Zaphod toujours aussi imprévisible.
    Dommage que Trillian ne serve toujours à rien, j'espère que le 3° tome développera un peu plus ce personnage ( car oui, je vais encore une fois abuser du Pan Galactic Gargle blaster).

    C'est au final l'incongruité des situations qui est irrésistible ( Arthur qui réussit à mettre en panne un vaisseau spatial entier en mobilisant toutes les ressources de l'ordinateur central pour lui expliquer ce qu'est un thé, Arthur encore, parvenu sur une planète aux habitants préhistoriques dont le langage se résume à " gromph" et " aaaarrgh" qui entreprend de leur enseigner les règles du scrabble... etc...)

    Et la parodie des concerts rock aux décors pharaoniques, au budget colossal et au son insoutenable est assez marrante aussi
    Hmmm.. Disaster Area, le groupe de rock au son le plus bruyant de tout le cosmos, avec effets de scènes, et dont le leader est "mort pour un an pour cause fiscale".. hmmm Ca me fait penser à quelque chose

    Gagné! En 78, ce groupe là a passé un an hors de Grande Bretagne pour causes fiscales ;)


    et franchement un bouquin de SF qui fait un clin d'oeil à Pink Floyd, ça suffit à me convaincre de lire la suite, même si le scénario est parfois parti en balade sur la face cachée de la lune ou simplement manquer momentanément de raison ;)

    vendredi 16 décembre 2011

    Eric - T. Pratchett

    Et la suite ne se fait pas attendre ( en fait je triche un peu, j'ai malencontreusement lu celui-là avant Sourcellerie, et donc, comme les deux forment un diptyque, il me fallait rectifier ça... pour comprendre comment le piteux Rincevent se trouvait une fois de plus en situation délicate, à savoir concé dans le monde des démons...


    Après Sourcellerie qui qui parodiait les contes des mille et une nuits et les sagas nordiques, c'est le mythe de Faust, les légendes aztèques, L'Illiade et L'enfer de Dante qui passent à la moulinette rigolarde de Pratchett... Rien que ça!

    Donc, nous faisons la connaissance de Faust Eric, démonologue de.. ho, bien 13/14 ans qui réussi pour la première fois une incantation qu'il s'entraîne à maîtrise depuis des mois sans succès. Mais au lieu du démon attendu, ce sont Rincevent et son bagage qui apparaissent dans l'octogramme magique. Et Eric n'en démord pas: il est persuadé qu'il a affaire à un démon qui va pourvoir exaucer ses 3 voeux.. très originaux: Le pouvoir; la plus belle femme du monde; l'immortalité...
    Mais la magie et surtout les démons qui manipulent Rincevent, dans le but de s'assurer la collaboration d'Eric, sont facétieux.

    Le voeu du pouvoir sera l'occasion d'une visite dans l'empire Tezuma, les adorateurs du boa de plumes, une peuplade particulièrement sanguinaire qui a inventé la roue, mais n'a aucune idée de son utilité, et ne supporte pas qu'on lui explique. Évidemment, ça tourne mal!
    Le voeu de la plus belle femme du monde va les entraîner dans le passé, pile au moment ou une armée en assiège une autre à l'aide d'un cheval de bois pour récupérer justement la plus belle femme du monde... dont on apprendra que la réputation est très très surfaite.
    Le voeu de l'immortalité les emmène carrément à l'aube des temps ( l'immortalité, oui, mais depuis le début!) à la rencontre d'un créateur - car bien sur l'univers est trop compliqué pour avoir été créé par un seul créateur, qu'est-ce que vous croyez.. celui ci en l'occurrence est spécialisé, très spécialisé: en taille de cristaux de neige à 7 pointes..

    Quand à l'enfer.. Hé bien, pendant ce temps les démons fomentent une révolte contre leur nouveau chef, qui a eu la mauvaise idée de réformer les punitions: plus de feu, plus de glace, plus de Rocher pour Sisyphe ou de tonneau pour les danaïdes, c'est tellement ringard. Non: l'ennui est maintenant le seul châtiment l'ambiance est celle d'un "salon d'hôtel de banlieue un dimanche après midi pluvieux, avec une bibliothèque ou il n'y a qu'un seul roman sentimental dont il manque des pages"..(j'adore cette idée)..
    Autant dire que l'enfer est devenu infernal même pour les démons: obligés de torturer les condamnés à coup de soirées diapositives, à l'aide de textes de loi dont ils doivent lire l'intégralité y compris les alinéas...
    L'enfer est devenu une administration!

    Donc une lecture très courte (le volume le plus court pour l'instant, juste une petite centaine de pages), mais ô combien réjouissante. Ce que j'apprécie avec Pratchett, c'est qu'il ne prend ses lecteurs pour des ignares. Ses références sont nombreuses , hilarantes, et malicieusement détournées...

    J'apprécie de plus en plus cette série au fil des volumes. Dans les 2 premiers tomes, les références étaient justement un peu trop axées exclusivement fantasy, et comme je n'en lis guère, j'avais l'impression d'en laisser échapper pas mal... là, avec les références qui s 'élargissent vers d'autres domaines, je suis plus à l'aise. Et je me régale.

    Bon, ben... vous n'avez pas fini de voir du Pratchett ici, encore un tome pour finir les aventures de Rincevent.. ensuite je passe à celles de la Mort.

    jeudi 15 décembre 2011

    Sourcellerie - Terry Pratchett

    Après avoir déjà lu la huitième couleur et le huitième sortilège, j'ai longuement hésité sur le chemin à prendre quand à la suite des annales du Disque monde entamé l'an dernier pour le défi fantasy.

    Continuer sur les aventures de Rincevent?
    Bifurquer sur celles de la Mort?
    Prendre les livres dans l'ordre de parution et donc attaquer les cycle des sorcières?


    Bon, c'est finalement Rincevent qui a eu ma préférence, juste parce que le mage le plus calamiteux de toute l'histoire de la magie vaut le détour.

    Donc, nous retrouvons dans Sourcellerie notre ami Rincevent, toujours aussi doué pour se trouver au mauvais moment au mauvais endroit, en train de tirer au flanc à sa bonne habitude, pile au moment où un Sourcellier fait une entrée fracassante à l'université de l'invisible, pour réclamer le titre d'archichancellier de l'université.
    Un sourcellier, c'est en quelque chose un mage au carré. Car si le huitième fils d'un huitième fils nait mage, le huitième fils d'un mage nait Sourcellier, c'est à dire détenteur de la magie primordiale, incontrôlable et aux effets secondaires assez surprenant, les fuites de sourcellerie on une fâcheuse tendance à métamorphoser tout ce qu'elles croisent en matière plus ou moins comestible, ou plus ou moins vivant, voire les deux à la fois.

    Thune, car c'est son nom, âgé d'une dizaine d'années, et plus doué que l'ensemble des mages du disque monde, vient donc réclamer la charge d'archichancellier et le chapeau qui va avec. Par une coincidence extraordinaire, c'est justement le moment ou le chapeau décide d'être volé (oui décide!), et ou Rincevent décide de prendre le large.

    Et par une coincidence encore plus extraordinaire, Rincevent, se retrouve évidemment nez à nez avec Conina, voleuse de petit format en robe à fleurs, lanceuse de couteaux émérite et digne fille de son père Cohen le barbare qui l'entraine à la poursuite du fameux chapeau ( à noter que Conina rêve de devenir coiffeuse, mais on peut difficilement suivre la carrière qu'on veut quand on descend du plus célèbre aventurier barbare du disque.. l'hérédité, tout ça..)

    Et une fois de plus c'est savoureux.. après avoir tourné en dérision les classiques de la fantasy dans les deux premiers volumes, cette fois, ce sont les récits d'aventures ( pirates inclus) et les contes de milles et une nuits et la myhtologie nordique qui font les frais de l'imagination débordante de l'ami Pratchett.

    Car Conina et Rincevent  vont aller entre autres visiter le palais du Sériph Créosote, homme riche qui n'aime rien tant que les femmes du harem lui racontent des histoire, faire voler un tapis volant particulièrement farceur, embarquer dans leur périple Nijel, héros barbare depuis trois jours en autoformation par correspondance. Et finalement assister au réveil des géants des glaces qui profitent de la panique générale provoquée par le sourcellier pour essayer de reprendre la mainmise sur le disque. Rien que ça.

    Un régal.. j'aime énormément les comparaisons délirantes qui émaillent le récit, du style " il ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois d'affilée, vivante image d'un poisson rouge qui s'efforce de comprendre le concept des claquettes"... Soooo british!
    Et quel plaisir de retrouver le Bagage, qui découvre les effets de l'alcool et se prend une gigantesque gueule de bois (car oui, une malle qui a la gueule de bois, c'est drôle!)

    Prochaine étape: Faust Eric.

    Car Sourcellerie finit en laissant une fois de plus Rincevent en mauvaise posture, une fois de plus direz-vous, à suivre dans Faust Eric. Vite Vite, la suite!

    ( ha oui, au passage: J'ai du emprunter Sourcellerie à la médiathèque, car les nigauds de chez Pocket ont eu la mauvaise idée de changer leurs jacquettes pour la réédition, et de passer d'une tranche grise à une tranche blanche.. Or Sourcellerie est le seul de la saga Rincevent que je n'ai pas pu trouver
    avec tranche grise.. et j'ai horreur des éditions dépareillées!) Donc si quelqu'un parmi vous l'a avec la tranche grise et souhaite s'en séprarer, je suis preneuse.