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Pourquoi le Cabinet de curiosités?

Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
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lundi 31 octobre 2022

menu d'halloween - Croquettes de potimarron au basilic et Gogol Mogol

 Ca se voit que l'an dernier je n'avais pas le temps ni, par la suite, le matériel nécessaire pour cuisiner?

Que faire avec mon demi potimarron qui allait sécher?
réponse trouvée en ligne: des croquettes.
Croquettes de potimarron au basilic.

Mais comme je ne sais pas suivre une recette sans y ajouter mon grain de sel, j'ai décidé de tester.
J'avais des blancs d'oeufs restant du dessert ( voir plus bas), donc.. et si je les battais en neige pour els ajouter à la pâte de courge? Et vu qu'il y a du basilic, si j'y ajoutais aussi un peu d'ail? Et j'ai envie que ça croque: j'hésite: pignons, pistaches ou noix de cajou.. bon je vais en faire 3 versions.
Et je précise que ce soir je suis seule, absolument seule*, mais ce n'est pas une raison pour me faire livrer un dîner ou manger des nouilles à tous les repas.

Modifications: j'avais un demi potimarron, je l'ai bouilli et mixé entièrement. J'ai rajouté du blanc d'oeuf en neige dans la préparation et des fruits à coque hachés.
Et j'ai acompagné ça d'un mélange de tomate en boite avec de la harissa, parce que sans piment, ce n'est pas un repas :D

Oui, j'ai tout haché ensemble: la chair et la peau

Et si j'ajoutais ça...

j'ai tenté de les mettre en forme avec des moules, mais l'huile n'est pas suffisamment passée en dessous et au final, ils ont collé

plusieurs versions, et ceux sans moule ont mieux cuit

tadam! c'est moche, mais c'est bon. J'ai préfééré ceux à la pistache en fin de compte.
et j'ai mon repas de midi demain.

Pour le dessert, j'ai décidé ce m'amuser un peu à cause justement de l'ami Nikolaï avec qui j'ai passé mes soirées ces jours ci.
Lorsque j'ai chroniqué le premier film, j'ai oublié de mentionner un détail: les gens tiquent sur son nom, et le commissaire fait une blague absolument intraduisible "Gogol? Pourquoi pas, j'ai connu un type qui s'appellait " Omelette" ( d'ailleurs la traduction de ce qu'il dit réellement est plutôt " oeuf brouillé"). il lui demande alors de préciser " Gogol comment?" à quoi l'écrivain répond " Gogol-Yanovski".

Donc pourquoi ce nom fait rire et demande une précision?

D'abord, parce qu'il s'agit du nom d'un petit canard, le " garrot à oeil d'or" Mais même si les canes pondent des oeufs, ça ne suffirait pas à motiver la plaisanterie et la question.
La réponse que tout russophone attend est " Gogol-Mogol", parce que c'est précisément, un dessert à base de jaune d'oeuf.
Donc en l'honneur de l'ami Nikolaï, je me devais de tester ça, d'autant que c'est facile et rapide à faire.

La recette.
sauf que j'ai rajouté un peu vanille et de rhum guyanais dans le mien, comme indiqué "possible" dans la recette. Un peu trop sans le vouloir ( et pour moi qui ne bois pas d'alcool, un peu signifie déjà " trop"), donc pour arranger (huhuhu rhum arrangé) ça, j'ai été obligée d'ajouter un peu de blancs en neige... que j'avais justement préparés à part parce qu'il n'en fallait pas dans la recette d'origine.
Et je me suis trouvée avec une sorte de mousse aux oeufs à la vanille et au rhum, pas mauvaise du tout, mais plus mousseuse qu'elle n'aurait du l'être en fait.
Avant ( oui je sais, une substance jaune dans un bol vert clair, ça donne rien!)

Aoprès, ça fait un peu moins misérable comme dessert

Hé en fait je me dis qu'il y aurais de quoi faire un repas littéraire avec des plats qui ont des noms d'écrivains volontairement ou involontairement:
steack Châteaubriand, tourte de veau et betteraves Dickens, salade et champignons Dumas,omelette d'André Theuriet ( aux truffes), ou celle d'Arnold Bennett, poulet George Sand ou  poulet Montesquieu, Lamproie Rabelais, caneton Walter Scott, côtelettes Victor Hugo, sauce Jules Verne, Gogol Mogol et madeleine de Proust ( même si c'est deux derniers sont plus une blague). J'ai même trouvé un " fudge au haschich d'Alice Toklas" ( écrivaine inconnue de moi mais qui apparemment aimais bien les space cakes)
Je découvre aussi la pâtisserie Dartois dédiée à François Dartois  un dramaturge du XVII° siècle, les Schiller Locken, et la tarte Runeberg de Finlande
et encore bien d'autres

 


* à moins qu'un fantôme farceur ne se cache dans les recoins? en fin non, je ne suis pas seule, je garde un chat, très mais alors très bruyant.

dimanche 30 octobre 2022

Visite de cimetière en Russie ( 2) - le cimetière Vagankovo de Moscou

 A première vue, le cimetière Vagankovo n'est pas génialissime, un cimetière un peu " banal", comme un autre. Certes grand et avec beaucoup d'arbres, mais... pas l'endroit le plus touristique de Moscou quand même. Moins touristique en tout cas que celui de Novodievitchi que j'avais présenté ici même, il y a plusieurs années. Je disais alors qu'il fallait absolument que j'aille voir celui de Vagankovo et que je retourne à Novodievitchi, je n'ai pu réussir que l'un des projets.

J'y suis allée spécialement pour 3 personnes (et faut de temps, dans la neige et avec peu de repères je n'en ai trouvé que 2.

Le premier est Serguei Essenine, donc j'ai parlé X fois ici, l'auteur que j'ai découvert au lycée et qui m'a donné envie de m'accrocher à la langue, dans l'espoir de le lire un jour en VO.
Le second est le composteur/interprète et acteur Vladimir Vissostky pour qui j'ai aussi une affection particulière. C'est celui que je n'ai pas trouvé.
Le troisième est l'écrivain/ musicien/ acteur.. Boulat Okoudjava dont j'ai chroniqué un livre ici même l'an dernier.

Et en cherchant mon chemin la bonne surprise a été de trouver pas mal de tombes sympas, principalement de sportifs et d'acteurs.
et bizarrement, je suis étonnée de trouver si peu de photos, je pense que c'est le moment où mon téléphone ( remplaçant l'appareil photo tombé en passe) était plus que plein. donc j'en ai relativement peu.

Leonid Filatov, acteur et réalisateur, scénariste, écrivain..
Visiblement encore très populaire. Pas connu de moi en tout cas.
Sur la tombe est écrit " pour qu'ils se souviennent" apparemment c'est le titre d'une série de documentaires qu'il a réalisés, judicieusement utilisé.

Boulat Okoudjava, l'un des 3 à qui je voulais rendre visite.

L'hiver a été particulièrement neigeux, même si là, ça avait commencé pas mal à fondre.

En février, donc encore peu de temps après le nouvel an.
Ce n'est pas parce qu'on est mort qu'on ne doit plus fêter le nouvel an avec sapin et guirlandes!
(car oui en Russie, on se fiche de noël, on fait des arbres de nouvel an, on regarde des films de nouvel an et on chante des chansons de nouvel an)

Galina Benislavskaya, morte à 29 ans. Elle ne doit sa célébrité à la mort de la personne qui est enterrée juste devant: elle s'est suicidée et a demandé à être enterrée derrière la tombe de l'écrivain Sergueï Essenine. Amie et secrétaire de celui-ci, lorsqu'il a été trouvé mort dans des cironctances douteuses ( suicide, ou meurtre déguisé en suicide), elle s'est sentie coupable de ne pas avoir pu empêcher ça. Il avait des tendances dépressives, et elle a pensé qu'elle aurait pu empêché ça, probablement, et ne s'en est pas remise.

Et voilà Serguei. Poète lyrique du début du XX° siècle, à la mort donc, fort mystérieuse. Mais on peut par contre affirmer qu'il fait partie des désabusés du régime soviétique.

Et bien qu'il soit mort fin 1925, sa popularité fait que sa tombe reste constamment fleurie

Une étrange sculpture sous verre!

Vladimir Kraïnev, pianiste et pédagogue. Qui avait une tête très sympa!

Anatolii Tarassov, hockeyeur et entraîneur de hockey, a logiquement une tombe ornée de crosses

Oleg Korotaev.. son domaine d'activité est indiqué par la sculpture à l'avant: deux gants e boxe, qui émergent de la neige: boxeur professionnel

Dommage que je ne retrouve plus mes autres photos, il y avait en particulier beaucoup de sportifs dans ce cimetière là.
C'est rageant, je sais que j'avais beaucoup plus de photos, mais.. elles ont probablement disparu au moment où mon appareil a décidé de rendre l'âme.

Les chroniques de Viy 2 (2018)

 Et puisque Halloween approche, ben.. la suite!. Continuons donc à élucider les mystères de la sombre forêt de Dikanka dans le sillage du malchanceux Nikolaï Gogol. Et c'est ici que ça se passe.

Film 2 et episodes 3 et 4, .. ce que j'avais supposé se confirme, chaque partie brode sur une des nouvelles des "Veillées du hameau près de Dikanka" ou de "Mirogorod" un autre recueil. Ici , la nuit de la Saint Jean, transposée en automne pour la première partie et Viy pour la seconde.

Film2: Viy en VO, le chasseur de démon en vf ( personnage qui n'apparait en fait que très brièvement!)



[Mini spoiler] Guro ayant été mis de manière inattendue sur la touche par le scénario au cours du premier film, et je ne sais toujours pas s'il doit revenir par la suite. Et ce alors qu'il s'agit d'un personnage central dont le rôle est tenu par une vraie vedette[/ spoiler], Nikolaï doit cette fois enquêter seul, flanqué d'une équipe improbable composée du Dr Bomgart, alcoolique qui n'opère plus depuis qu'il a malencontreusement tué un patient, et voit dans cette situation une manière de sortir de sa léthargie.. qui le conduit à boire plus; Vakula le forgeron-dessinateur taillé comme une armoire à glace vêtué d'un pull qui ressemble vaguement à une côte de mailles et coiffé comme un chevalier médiéval; et Tessak, l'aide peureux et supersitieux d' Alexandr Binkh, chef orgueilleux de la police locale.
Dès le premier film, Binkh détestait par principe les citadins venus lui apprendre son métier, ou plutôt l'obliger à le faire sérieusement au lieu de clore les enquêtes au plus vite pour retourner glander.
Or Binkh, déjà méfiant, voyant Nikolaï discuter "seul" dans la forêt lors d'une battue organisée pour retrouyver une nouvelle paysanne portée disparue, suppose évidemment qu'il a affaire à un dinguo. Voire un complice du criminel ( heu.. les crimes ont commencé 30 ans auparavant, il en a 28, c'est quand même compliqué d'être le complice d'un criminel qui sévit depuis avant votre naissance)

Or double problème, car Niko ( attention invraisemblance, il n'était pas célèbre pour avoir fait quantité de conquêtes, plutôt pour avoir passé son temps en délires mystiques et religieux assez peu compatibles avec une vie de patachon) se trouve prix entre 2 feux, ou plutôt deux femmes: Lisa, la châtelaine du coin, qui est une admiratrice: elle a lu son premier livre et le trouve talentueux. Mais Lisa est très mariée!
Et Oksana, fantôme-sorcière ou sorcière-fantôme, noyée une trentaine d'années plus tôt* et qui en pince pour lui au point d'aller aussi hanter Lisa ( c'est rassurant, puisq'uelle aussi la voir. Ou pas, puisqu'elle se pense qu'il l'a containé avec ses visions). Mais Oksana est très morte!
Il a cependant besoin de son aide, puisqu'étant entre deux mondes elle peut lui expliquer comment maîtriser ce don, apparemment lié à une maladie dont il a souffert dans son enfance.
En tout cas c'est ce qui le prédispose à voir les démons, sorcières et autres créatures fantastiques. Pas de chance, le patelin de Dikanka  pourrait être jumelé avec Sunnydale, parce que visiblement, il se trouve aussi sur une bouche des enfers!

Et cette fois le ptit clin  d'oeil rigolo dans la 2 partie, c'est une type au nez bandé.. un peu comme s'il cachait que son nez  était parti se promener ( le Nez, comme le manteau mentionné incidemment dans le premier film, ne fait pas partie des Nouvelles de Dikanka, mais des Nouvelles péterbourgoises, mais ça fait quand même plaisir de le voir) et un autre à Sauron et à nouveau Sleepy Hollow ( visiblement le réalisateur a kiffé le Seigneur des anneaux et le film de Burton et se fait plaisir de les citer régulièrement. Et peut être même un petit peu The Walking Dead vers la fin)
Bon aller, si je me suis marrée pour le côté " Boss final " de Viy le démon, et je pense que c'est totalement volontaire. Le Russie doit bien être le seul pays qui produit un film destiné à un public qui connait le ciné fantastique et les jeux vidéos, mais aussi la littérature classique, ça m'éclate. Allez, peut-être la Chine et l'Inde qui doivent aussi mélanger ces genres. J'attends que la France nous mélange le Roman de la Momie avec Tomb Raider, ça pourrait être marrant.

Dommage cette seconde partie est un peu moins drôle et un peu plus orientée " action", mais, même si ce n'est pas le film du siècle, ça fait plaisir de voir du fantastique autre qu'américain, et avec de vraies trognes patibulaires, mais presques! Les nanas ne sont pas toutes jolies ( même si les sorcières le sont, quand même, il faut ce qu'il faut), et il y a une plus grande proportin de "moches", hommes comme femmes, que dans la moyenne des films américains, et pas seulement les perosnnages mauvais, ça fait moins standardisé et ça fait plaisir!
Mais oui, j'ai quand même envie de savoir la fin et comment notre héros (et un héros ouvertement fragile et vulnérable dans ce genre de cinéma, c'est toujours bon à prendre).. même si l'autre larron me manque et que j'espère le voir revenir dans la 3° partie.
Eh.. il faut savoir qui est le cavalier, ou en tout cas, la personne qui l'a invoqué lui et Viy ( le film sème des pistes, mais je suis prête à prendre le pari que c'est pour mieux nous égarer. J'ai une deuxième et une troisième théorie, on verra laquelle est la bonne)

* De fait, c'est plutôt une roussalka, un démon des eaux dont le loisir principal est de noyer les gens qui s'approchent trop près de leur rivière.

Donc pour l'instant on a eu l'apparition indirecte du nez et du manteau, et bien plus directe de la foire de Sorotchinsy, la noyée, la nuit d'Ivan Kupala, la nuit avant Noël, Viy..  allez, à l'occasion , il faudra que je lise celles que je n'ai pas lues, hein!
bonus hors catégories, mais il s'agit de la suite.


Fantômes, esprits des eaux, sorcières, sacrifice humain, démon... j'ai une quine!



samedi 29 octobre 2022

Courge spaghetti sautée au curry

 Et la troisième courge du mois est une courge spaghetti. J'aime bien, mais en général, je n'y pense pas spécialement.

Le problème principal quand on cherche des recette, c'est que, emportés par son nom, les gens la cuisinent exactement comme des pâtes: courge spaghetti bolognaise, à la carbonara, tout ça.; comme s'il s'agissait simplement dune version régime des pâtes.

Or non, pour moi c'est un légume(fruit) et je préfère l'utiliser en légume.; donc simplement en sauté avec d'autres légumes par exemples. et ça permet d'utiliser ces légumes dont il ne reste pas suffisamment pour faire un plat entier.

belle bête!

donc simplement cuite au four pour la vider ( la peau nettoyée et séchée servira à faire une boîte à bonbons d'halloween)
coupée en deux ( le plus compliqué vu sa dureté!),  vidée de ses graînes ,une 40 aine de minutes au four,  et quand les moitiés sont cuites, on trempe dans l'eau pour refroidir et décoller plus facilement la chair.
en route pour le wok!

Et hop, dans le wok avec de l'oignon, des champignons, de l'ail, du curry et grosso modo, tout ce que vous voulez: double usage " halloween et Diwali " :D. Pour le croquant j'ai ajouté des graines de cajou dans mon assiette. Et du piment, que je mets toujours dans mon assiette, ma mère le supporte mal, donc je fais mon curry maison sans piment, et après, j'ajuste.
ça c'est la quantité donnée par 1/2 courge.
J'ai congelé l'autre moitié pour une prochaine fois.
Et comme à 2 , il en restait, on a fait réchauffer le lendemain, en rajoutant 2 patates et quelques haricots verts qui restaient, avec encore du curry, et c'était impec!


Bonus: dans la courge, une graine avait commencé à germer. Devant tant de volonté, ça méritait un encouragement,et,  même si je n'ai pas pour projet de me lancer dans la culture de courges,  je lui donne sa chance et il y a maintenant une plantule en train de pousser dans une tasse d'eau, qui va prochainement rejoindre un bac à plantes dans la cour. On verra bien ce que ça donne, en la circonscrivant à un bac, si j'arrive à avoir ne serait-ce qu'une courge gratuite l'an prochain, ce sera une réussite.


J'aimerais bien par curiosité goûter le goya, la courge amère japonaise, mais.. c'est introuvable ici. Les chercheurs s'y intéressent pour le risque d'hypoglycémie que peut causer la consommation et sa possible action anti-inflammatoire.. ça ouvre des perspectives contre le diabète par exemple. Entre le poison et la médecine, c'est une question de dose. Et, entre nous, je préfèrerais en cas de nécessité, un philtre médicament tiré d'une courge amère ( débarassé de son goût, quand même, si la substance active est concentrée).

vendredi 28 octobre 2022

Les chroniques de Viy 1 (film 2017)

Voilà un film dont un copain m'avait parlé il y a déjà bien 2 ans, et donc j'ai fini enfin par le trouver, à voir en ligne pour 2€ en vostf, ce qui est moins cher encore qu'une scéance de ciné.

Curieusement, Le titre français et son sous-titre " les origines du mal" n'ont rien à voir avec le titre russe qui est le nom du personnage principal et " le début". Il y a 3 films pour le moment, car il s'agit en fait d'une série (2017, 2018, 2019), je ne sais pas si elle se conclut ou si elle est en hiatus à cause du corona qui a rendu les tournages un rien compliqués depuis...

Après une séquence d'ouverture au fin fond de la forêt ukrainienne, ou 3 bandits s'apprètent à faire passer un fort mauvais moment à une malheureuse prisonnière, arrive un étrange personnage à cheval. Les bandits se disant qu'ils vont pouvoir en plus détrousser le type perdu ont à peine le temps de se rendre compte que les gens persus dans la forêt n'ont pas de piquants dans le dos avant d'être massacrés.. et la prionnière avec. Petit détail qui compte, le personnage à l'allure de nazgûl absorbe le sang de la femme.

Parallèlement, par un matin blafard à Saint Pétersbourg, en 1829 : un policier fait le tour d'une scène de crime. Une dame qui allait se marier avec un riche marchand est trouvée morte, qui a fait le coup? Devant le peu d'indices, le policier pressé de rentrer chez lui car le dîner l'attend, est prompt à conclure qu'il s'agit d'un vol qui a mal tourné. Mais son clerc qui est visiblement mal à l'aise est victime d'une attaque nerveuse et griffonne quelques mots avant de s'effondrer. Le policier explique alors au commissaire, Yakov Petrovitch Guro, que travailler avec le clerc Nikolaï Vassilievitch est impossible: il est trop émotif, s'évanouit sur les scènes de crimes se met à écrire des mots sans suite. Très curieux le commissaire Guro interroge Nikolaï qui lui explique qu'il a la sensation que la victime connait son meurtrier, et les trois mots qu'il a écrit " volcan, croix, agneau" lui sont venus spontanément et sont liés à l'identité du criminel. En suivant cette piste, le commissaire Guro trouve rapidement le coupable.. et commence à s'intéresser à cet étrange clerc qui semble doté de dons médiumniques.

Nikolaï Vassilievitch a bien des soucis: épileptique, sa santé fragile l'empêche de travailler correctement, or, il rêve de devenir écrivain. Mais, toujours insatisfait, il ne cesse de détruire ses manuscrits, écrit sous alias.
Ca vous rappelle quelqu'un? Ce n'est pas un hasard.
D'ailleurs, dès son apparition, il n'y a aucun doute, tant la coupe de cheveux du personnage est caractéristique.

Un des mes auteurs favoris, fortement porté sur le fantastique, le folklore et les histoires horribles ( Nuit d'Ivan Koupala ne faisait pas dans la dentelle!).. transformé en médium, contraint de mettre ses dons encombrants au service de la police pour.  Voilà qui ne pouvait que piquer ma curiosité.

La phrase d'accroche en russe " la plus sombre nuit avant l'aube" est un jeu de mot sur le titre d'une nouvelle de Gogol " la nuit avant Noël"

Le titre original est donc bien " Gogol. Le début". C'est quand même faire un peu trop confiance à la culture littéraire des français que de mettre Viy dans le titre ( qui est bel et bien le titre d'une nouvelle de Gogol, réputée bieeeeen glauque, qu'il faudra quand même que je lise un de ces jours).

Et lorsque Guro lui annonce qu'il part enquêter sur des meurtres non élucidés ( 3 femmes ont été trouvées mortes dans la forêt près de Poltava, probablement victimes de crimes rituels), Nikolaï saute sur l'occasion de s'incruster. car il a des visions liés à ces lieux précis.. Den argumentant qu'il est natif de la région et peut être utile à Guro, moscovite ET extravagant,. Deux raisons qui font qu'il va avoir bien du mal à mener son enquête dans un village qui ne semble pas avoir évolué depuis le moyen âge et où on se méfie autant des moscovites et des fonctionnaires que du diable.

L'arrivée de Guro au village est d'ailleurs un gros un très gros clin d'oeil au  Revizor. Ou lorsque celui-ci quelques instant après raconte avoir enquété sur des vols de manteaux chez les fonctionnaires.
 Les références aux oeuvres de Gogol sont savoureuses ( un des bandits parlait au tout début de son chef.. Taras; un forgeron  doué en dessin, nommé Vakula qui est le héros de la nouvelle " la veille de Noël") et le duo marche plutôt bien entre l'extravagant, narquois policier un peu hautain à l'humour très noir, et son clerc torturé, à la sensibilité nerveuse qui le mène régulièrement à deux doigts de la nausée ou de l'évanouissement ( ce qui est un peu compliqué lorsqu'on doit jouer le rôle de Watson pour un Sherlock très sarcastique). Et il faut dire que cette propension aux visions et aux évanouissements lui causent d'épouvantables cauchemars, où il se voit enterré vivant, autopsié, empoisonné par la sorcière du moulin ( qui n'existe plus depuis des années mais semble liés à une série de meurtres vieux de plus de 30 ans) harcelé par les fantômes de dizaines de femmes qui lui demandent de l'aide...

Par contre il a une phobie des escargots, dont je ne sais pas si elle est attestée chez le vrai Nikolaï ( Héliciphobie, et oui, je viens de chercher ça existe!), c'est peut être un vrai clin d'oeil aussi, mais je n'ai pas trouvé d'information à ce sujet. Tout ce que je sais, c'est que l'écrivain était quelqu'un d'extrêment soigneux de sa personne, avec une tendance à faire des dépenses déraisonnables en matière de mode ( mais visiblement pas chez le coiffeur). Donc oui, un dandy qui déteste ce qui est gluant/ visqueux/ baveux, ça se pourrait.

Visuellement, tout est dans les tons noirs/ bleu/ grois / blanc/ blafard qui pourrait presque évoquer un film en noir et blanc, n'était-ce Guro qui détonne littéralement avec ses lunettes bleues ou son manteau rouge. Un peu un mélange étrange mais assez réussi entre Sleepy Hollow, les films fantastiques de la Hammer, les légendes slaves et les nouvelles de N.V. Gogol.
Avec même un hilarant clin d'oeil  au Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Suivi de l'apparition de Pouchkine. Quand je vous disais que c'était un mélange bien improbable. Le film semble nous dire de ne pas trop le prendre au sérieux ( témoins ces "petits oiseaux" - des personnages qu'une sorcière fait voler magiquement - qui semblent voler autour de la tête du docteur ivre, j'ai éclaté de rire avec cet effet BD pour souligner le côté " abusé" de la séquence. Abusé, mais volontairement, et donc...😂)
il y a des tronches de cinéma comme on n'en voit plus du tout ou presque dans le cinéma depuis Sergio Leone, et ça aussi, ça fait plaisir. Dernière mention + pour la musique, plutôt efficace.

ET, surprise: le film est divisé en 2 partie " meurtres à Dikanka" et " La veste rouge".. hé ben je n'avais pas vu venir ce que se passe à la fin de la première (et qui me fait penser qu'à l'origine, il s'agissait d'une série de téléfilms qui ont finalement été montés en film)
En tout cas , un film plus fantastico-marrant qu'horrifique et j'ai passé un bon petit moment de cinéma qui me donne envie de voir la suite.
Ca tombe bien, elle est disponible sur le même site, donc, je pourrai continuer ces jours-ci.

C'est toujours un plaisir de revoir le farfelu Oleg Menchikov. Je ne connaissais pas l'acteur qui tient le rôle principal, Alexandr Petrov ( il lui manque bien 2 cms de nez pour faire un Gogol tout à fait convainquant, le grand écrivain avait un pif immense!), qui s'en sort vraiment pas mal avec un rôle plutôt casse gueule de héros un rien peureux et qui manque régulièrement être assommé, étranglé, trucidé par tout le monde, quand il n'hallucine pas.

officiellement classé horreur-fantastique, même s'il est plus souvent drôle qu'horrifique, j'ai bien envie de m'en servir pour valider cette catégorie!

mardi 25 octobre 2022

Récits fantastiques - Théophile Gautier

Après Mérimée et sa Vénus d'Ille l'an dernier, je continue avec une autre auteur phare du XIX° siècle, et grand amateur de fantastique.
Théophile Gautier, célèbre... mais assez peu lu il me semble de nos jours, hormis quelques uns de ces récits une fois de plus au collège, et peut être le roman de la Momie. Je ne pense pas que beaucoup de gens aient lu par exemple le capitaine Fracasse (moi, il y a.. très très très longtemps) ou les poèmes.
Théo, j'en ai parlé ici même l'an dernier à deux reprises, pour le très-élégant et très sous-entendu  poème "le  Spectre de la rose" et son adaptation sur scène, et pour le scénario du ballet Giselle ( et ça m'éclate toujours autant: un auteur célèbre qui écrit un scénario pour un spectacle sans paroles).

Mais j'ai aussi dit que Théophile était l'idole de quelqu'un qui est MON idole: Charles Baudelaire. Et vu que depuis deux ans je n'ai pas eu la possiblité de consacrer à Baudelaire un second sujet, retour aux sources, avec une lecture de textes de celui à qui est dédié dans son intégralité le recueil des Fleurs du Mal

"Dédicace

Au poète impeccable
Au parfait magicien ès lettres françaises
A mon très-cher et très-vénéré
Maître et ami
Théophile Gautier
Avec les sentiments
De la plus profonde humilité
Je dédie
Ces fleurs maladives
C.B."

Je trouve ça génial: un écrivain qui est devenu un des poètes les plus talentueux, pétri d'admiration dédie son oeuvre à un autre auteur.. dont justement l'oeuvre poétique a été un peu oubliée, effacée derrière sa prose.
(Bon il y a certains poèmes qui .. enfin bref " le godemichet de la gloire" se paye la tronche de Napoléon et de la colonne Vendôme. Et "l'épouseur de famille" parle en fait d'une célibataire qui se débrouille toute seule. Mais ouf, n'utilise pas la colonne quand même. Oui, c'était quand même chaud lapin, le Théophile. Avec élégance, mais de manière quand même très claire " à une robe rose" )

Et quelle prose! Elégante, raffinée, souvent humoristique, voire sarcastique. J'aime beaucoup, vraiment beaucoup son style et son sens de la dérision.

"Il ne serait peut-être pas inutile, pour rendre plus vraisemblable l'invraisemblable histoire que  je vais raconter, d'apprendre à mes belles lectrices qu'à cette époque j'étais en vérité un assez joli garçon. J'avais les yeux les plus beaux du monde : je le dis parce qu'on me l'a dit ; un teint un peu plus frais que celui que j'ai maintenant, un vrai teint d'oeillet ; une chevelure brune et bouclée que j'ai encore, et dix-sept ans que je n'ai plus. Il ne me manquait qu'une jolie marraine pour faire un très passable Chérubin ; malheureusement la mienne avait cinquante sept ans et trois dents, ce qui était trop d'un côté et pas assez de l'autre." ( Extrait de Omphale) 😂

Le recueil contient 12 nouvelles, dont certaines que j'avais déjà lues et chroniquées via les tomes de la dimension fantastique ( La morte amoureuse, La cafetière), certaines que je connaissais de titre (Onuphrius, le pied de momie, la pipe d'opium, Avatar), et certaines que je ne connaissais pas du tout.


En plus, Théo nous fait voyager, dans l'espace et le temps . La cafetière nous emmène en Normandie (et au XIX° siècle, c'était déjà une aventure), Le chevalier double se passe au moyen-âge en Norvège, Arria Marcella est sous-titrée" souvenir de Pompéi". La Morte amoureuse semble se passer vers Venise. Deux acteurs pour un rôle a Vienne pour cadre, et Jettatura, Naples.
Omphale, Onuphrius et le pied de momie se passent à Paris mais voient arriver un personnage d'une autre époque ou d'un autre monde.
Quand à la Pipe d'opium et au club des hachichins, oui, on peut aussi parler de " voyage", du genre qu'on fait en planant.

Cependant par simplicité, je vais séparer les deux dernières , Avatar et Jettatura, beaucoup plus longues et parce que je les ai aussi dans une autre édition.
Ca fera donc l'occasion d'un autre sujet à l'avenir :)

La cafetière: Invité en vacances dans un manoir de Normandie, le narrateur est victime d'une illusion ...ou d'une hantise. Dans la chambre au décor XVIII° siècle, ornée de tableaux et de porcelaines, il voit les peintures s'animer, les personnages sortir de leurs cadre pour organiser un bal, une jolie femme nommée Angela l'invite à danser. A la fin de la danse, Angela tousse, puis se casse. Et ce n'est pas de l'argot: elle tombe, se brise en miettes, le héros comprend qu'il  a rêvé et a dansé avec une cafetière en faïence. Au matin ses hôtes le trouvent endormi, habillé en petit marquis, les débris de la cafetière jonchent le sol. Pensant qu'il a voulu essayer un des habits à la française qui étaient là, et qu'il a probablement fait une crise de somnabulisme, ils laissent passer. Quelques jours plus tard, on le trouve en train de dessiner: inconsciemment il a tracé le portrait de la femme de ses rêves. Jusqu'à ce que l'hôte fasse la remarque que "c'est étrange, ce portait ressemble comme deux gouttes d'eau à ma soeur Angela. Qui est morte depuis deux ans. D'une pneumonie attrapée en sortant d'un bal.".

Onuphrius
est un jeune peintre, dramaturge et poète. Un homme plein de talent, mais bizarre aux yeux de la société. Mystique, avec une tendance à l'imagination trop fertile, il est de fait le mouton noir de la société, personne ne le comprend. Sa solitude et son sentiment d'être incompris le rend hautement fragile et sujet aux hallucinations. Qu'une série d'événement étranges lui arrive, et.. il met ça sur le compte d'une possession diabolique. Il est persuadé que le diable lui en veut personnellement et fait tout pour lui pourrir la vie: le faire arriver en retard à un rendez-vous avec sa petite amie et modèle; lui faire rater le portrait, ce qui le brouille avec la dame; le faire perdre aux dames contre un petit vieux (et on l'a dit avec Gautier, les sous-entendus grivois ne sont jamais loin).
Le diable lui apparait, comme un élégant dandy roux aux yeux verts, qui le ridiculise, lui jette des sorts.. et le poursuit jusque dans ses rêves: Onuphrius en rêve se voit mort, trahi par tous, enterré vivant, déterré pour être autopsié. Son fantôme assiste à une exposition où ses meilleurs tableaux ont été signés d'un autre nom, puis à la première de sa pièce, également volée par un "ami".Puis il voit  le diable lui ouvrir la tête pour en faire fuir toutes les idées originales et géniales, transformant ses textes brillants en banalités conventionnelles, qu'il estime absolument nulles mais que tout le monde trouve pour une fois, géniales...

Une excellente histoire, plus profonde qu'il n'y parait sous le vernis fantastique, j'y vois une allégorie de l'artiste trop original qui se contraint à son grand regret à faire des choses banales pour être accepté du public. Mais aussi une pique à l'égard des gens prompts à voler le travail des autres. Ca m'a beaucoup rappellé " l'homme à la cervelle d'or", d'Alphonse Daudet, où un homme doté d'une cervelle en or, se voit contraint de la brader, petit bout par petit bout pour satisfaire aux exigences des uns des autres, et devient banal, plat, impersonnel. Et, devenu " comme tout le monde", il est oublié précisément de tous ceux qui l'ont exploité et contraint à devenir "comme tout le monde".

Omphale nous raconte comment un jeune homme passant quelques nuits chez son oncle dans une maison ancienne est témoins de curieuses manifestations .. jusqu'à ce que la tapisserie rococo présente dans la pièce, représentant Omphale et Hercule s'anime, et que "Omphale" en descende pour venir le draguer. Notre homme commence donc une liaison nocturne et clandestine avec Antoinette T., ou du moins son fantôme bien tangible, qui posa autrefois comme modèle pour la tapisserie. L'aventure se terminera quand l'oncle découvrira la liaison et fera décrocher la tapisserie, en protestant " sacrée Antoinette, elle avait pourtant promis de se tenir tranquille". Visiblement, cette accorte fantômesse n'en était pas à sa première escapade hors de sa tapisserie!

Plus connue, la Morte Amoureuse emprunte beaucoup à ETA Hoffman à commencer par le nom de Sérapion, le curé qui veille sur le héros, Romuald. Romuald a toujours rêvé de devenir curé, s'est destiné à la prêtrise, mais le jour même de son ordination, tombe amoureux d'une étrange femme, présente dans l'église. Il s'agit de Clarimonde, célèbre mondaine, dont on dit qu'elle serait également démon succube, vampire, diable, etc... Romuald ne parvient pas à renoncer à sa vocation, mais est hanté par le souvenir de cette jolie femme entrevue pourtant une seule fois. La seconde rencontre est macabre, puisqu'il est appelé pour lui donner l'extrême onction. Mais Clarimonde a déjà rendu le dernier soupir à sont arrivée et Romuald ne peut résister à embrasser le cadavre (il est chelou ce curé!).
Un geste hautement symbolique, qui rappelle Clarimonde à la vie. Enfin, il semble surtout que ce n'est pas vraiment la première fois qu'elle soit morte.
Et, dès lors, elle l'entraîne dans une double vie: le jour, sage curé d'une petite ville; la nuit, amant et complice des orgies de Clarimonde. L'homme n'arrive plus à savoir laquelle de ses deux identités est la vraie, curé ou grand seigneur, et laquelle rêve que l'autre est un songe. Il a bien découvert que Clarimonde le drogue et profite de son sommeil pour lui soutirer un peu de sang, en se promettant à haute voix de ne pas le tuer, mais il ne peut, malgré sa peur, pas se défaire de son emprise.
Autant Omphale n'était pas une visiteuse nocturne particulièrement angoissante, autant Clarimonde est très dangereuse. Pas forcément qu'elle ait réellement une volonté de nuire à ce moment de l'histoire, mais qui sait ce qui risque d'advenir du malchanceux Romuald lorsqu'il vieillira et qu'elle se lassera de lui?

La pipe d'opium: Là, c'est bien sans l'ombre d'un doute Théophile Gautier lui même qui narre une étrange vision, survenue à la suite d'une soirée fumette. Car oui, c'était l'époque où les écrivains se dopaient l'inspiration de diverses manières et ce n'est pas Charles Baudelaire et ses Paradis Artificiels qui démentiront ça.
Donc Théo fume de l'opium chez un ami, mais les effets ne se produiront que quelques heures plus tard, et c'est seulement le soir suivant qu'il va faire un (bon) trip assez carabiné. Théo, complètement foncedé, voit le plafond devenir transparent, les esprits voleter autour de lui, ses potes entrer dans la pièce sans ouvrir les potes... on se croirait dans Alice au pays des merveilles. Le plus cocasse dans l'histoire c'est qu'il arrive à vous donner envie de tâter de la boulette d'opium, tant ça a l'air cool de se droguer ( ha et au passage, se confirme le même fétichisme que chez  Pouchkine: il bave devant les petits pieds des dames, plus les pieds sont petits, plus il kiffe, ça revient régulièrement chez lui).

Donc pour vous convaincre que la drogue c'est quand même pas tip-top, la photo de Théophile le junkie.
Théo-les-valoches a visiblement plus d'une soirée fumette à son actif, et fout un peut les jetons.

Bon on va mettre ces cernes sur le compte de la hantise nocturne par d'accortes femmes fantômes qui venaient l'empêcher de dormir... ouais, mais non, j'ai plutôt l'impression que beaucoup de ces spectrales apparitions nocturnes ont beaucoup à voir avec les volutes de diverses fumées.
Avant.
Oui, ça fait mal.
(et j'y pense, c'est raccord: voir la photo de quelqu'un qui est mort depuis longtemps, c'est un peu voir la photo d'un revenant, quelque part)

Le chevalier double: direction les brumes de Norvège. Dans la demeure du comte Lodbrog, l'héritier tant attendu vient de naître. Problème, le petit Oluf est né sous une mauvaise étoile. Ou plutôt sous deux étoiles opposées: une verte, représentant son bon côté, et une rouge, son mauvais côté. Le gamin semble d'ailleurs avoir une double personnalité. Il tient de ses parents bien scandinaves, mais a aussi des traits hérités d'un troisième personnage. Alors qu'elle l'attendait, sa mère est tombée sous le charme d'un musicien itinérant, aux yeux sombres, ayant la beauté du diable. Et rien que par l'ensorcellement venu de sa musique, l'enfant a hérité des yeux noirs et du charme " diabolique" du mystérieux musicien. Pour pouvoir séduire une dame nommée Brenda (oui je me suis marrée, ça fait tellement peu saga nordique, et tellement roman Harlequin), Oluf va devoir affronter sa mauvaise part et la vaincre.
Autant l'idée est sympa, avec un emploi intéressant des temps de narration ( la narration est au passé, sauf les ellipses temporelles qui sont marquées par le présent pour marquer le bond dans le temps), l'ajout d'une conclusion allégorique du type " il faut affronter ses propres démons" casse tout le fantastique. Donc mini ratage.

Le pied de momie: un prototype du roman de la momie, avec un humour sarcastique réjouissant. Le protagoniste, personnage particulièrement vain, se met un jour en quête d'un presse-papier. Mais il veut quelque chose d'original, qui rende jaloux tout le monde, et le pose en homme de goût et de culture - on rappelle qu'il veut un objet qu'ironiquement, lui seul verra sur son bureau privé. Il achète pour une somme dérisoire aux antiquités ce qu'il prend pour un pied de statue en bronze, mais qui est un authentique pied coupé de momie, celui d'Hermonthis, fille d'un pharaon de l'antiquité. Ravi de son achat qui le pose socialement ( " la vraie occupation d'un homme sensé me paraissait d'avoir un pied de momie sur son bureau" , si tu le dis), notre vaniteux  héros va avoir une visite nocturne inattendue. Hermonthis, morte depuis 3 millénaires mais encore fort bien conservée pour son âge, bien que boîteuse, vient chercher son pied. Elle n'a pas d'argent pour le racheter, mais l'homme dans sa "bonté" le lui rend. Hermonthis l'emmène donc pour le remercier en voyage dans l'antiquité, rencontrer sa famille aussi momifiée qu'elle. Lorsque le pharaon lui propose un cadeau, notre homme se croyant drôle demande "la main d'Hermonthis en échange du pied", qui lui est refusée, au motif qu'il est beaucoup trop jeune. Pensez, il a 27 ans, elle en a 3000! Le pharaon explique que s'il n'en avait que 2000, bon, passe encore, mais les humains contemporains ne sont pas fichus de savoir se conserver, et il faut à Hermonthis un mari durable, un qui ne tombera pas en poussière à peine quelques années après sa mort!
Je kiffe l'humour du pharaon, adieu veaux, vache, cochon couvée la main et le pied, retour à la réalité.

Deux acteurs pour un rôle: A Vienne, le jeune acteur Henrich est en pleine ascension, son interprétation de Mephisto dans le Faust de goethe fait l'unaniméité. enfin sauf auprès de 2 personnes. Kathy, sa petite amie très croyante, qui voit ce rôle comme un mauvais présage, et désapprouve de toute façon son choix de métier, car elle imagine un mariage et une vie bien banale avec Henrich, à deviser auprès d'un poele en faïence de l'avenir de leurs enfants, et que ses parents refuseront de toute façon qu'elle se marie avec un acteur. Henrich lui oppose que les parents refuseraient un acteur de seconde zone, mais probablement moins une vedette richissime comme il est en passe de le devenir.
L'autre personnage peu enthousiaste est un curieux type, qui se présente comme un marchand bourgeois, rencontré dans un café louche, qui trouve la prestation de Henrich très moyenne, notamment sa façon trop peu diabolique de rire. L'inconnu est lui capable d'un rire réellement démoniaque, et il s'incruste à la denière, pour remplacer Henrich sur scène. Et si je vous dis que l'inconnu a , en plus de son rire glacial, des yeux vert profond, des dents pointues  et des ongles courbés commes des griffes. curieux marchand, qui envoie magiquement Henrich au 2emme sous sol pour prendre sa place et jouer, bien sûr, son propre rôle. quel meilleur interprête pour le rôle du diable que le diable lui même?

Le club des hachichins: plongée dans les milieux interlopes de Paris vers 1850. et comme pour la pipe d'opium, c'est Théo-le- junkie qui nous raconte ses soirées "paradis artificiels". Après l'opium, c'est au tour de beuh. Mais attention, on est dans les milieux aisés, intellectuels.. C'est de la fumette classieuse entre gens de la bonne société, du trip organisé façon société secrète. Mais ça n'empêche pas que les effets de la drogue  sont traîtres, y compruis chez les bourgeois. Ce qui commence par un bon trip, très drôle et joyeux, se mue peu a peu en mauvais trip. Ils faut dire qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère, ce n'est pas un simple joint, mais de la pâte de haschish  bien concentrées mêlée à la nourriture.donc.. on plnne méchamment. Et notre Théo se voit finalement transformé en marbre, harelé par "Daucus-Carota" personnage issus d'un conte de ETA hoffmann ( encore lui), dotés de pieds de mandragores.
Je l'imagine plutôt comme notre bon vieux Léguman des années 80 :D
Je plaide mon âge pour cette référence.
En tout cas, ça donne une autre lecture possible de la Cafetière, où les manifestations fantastiques ont peut être aussi beaucoup à voir avec .. disons puisque ça se passe en Normandie, les champignons de la campagne?

Arria Marcella, Souvenir de Pompéi. Dernière nouvelle pour cette fournée!
Trois copains sont en visite à Pompei ( il faut imaginer  personnages du XIX° siècle, en chapeau haut de forme et chaussures vernis, dans les ruines) avec un guide un peu blasé qui débite sans ciller son monologue, que les autres écoutent distraitement ou chahutant.
Tous ont des caractères et conceptions su l'amour très différentes.
Fabio, l'esthèste vain, court après toutes les femmes, pourvu qu'elles soient belles, et quel que soit leur statut social.
Max, l'ogueilleux séducteur, ne recherche que la compagnie des femmes qui le détestent, pour le plaisir de faire leur conquête, avant de les plaquer une fois atteint son objectf (un peu Valmont, donc)
Et Octavien - dont le nom est très adapté à cette visite - l'idéaliste bovaryste, est incapable de s'attacher à une femme réelle. Il tombe amoureux de statues, de personnages littéraires ou mythiques, qui pour lui valent mieux que la prosaïque réalité.
Arrivés dans la maison de l'affranchi Arrius Marcellus, le guide leur fait remarquer que c'est ici qu'on a trouvé le moulage d'Arria Marcella, femme morte il y a donc 20 sicèles, et dont justement le matin même Octavius admirait le moulage. Pas n'importe quoi quand même, pas sa tête, ou son corps entier non: le moulage d'un nichon, parfait ( idéaliste, mais quand même obsédé sexuel, hein), dont il est.. yep tombé amoureux.
Le soir même, ne pouvant dormir, Octavien repart à Pompei, pour voir les ruines de nuits. A sa grande surprise, il n'y a plus de ruines, la ville à l'air neuve, une inscription lui apprend qu'on est en l'an 79 , avant la destruction par le Vésuve. Octavien va donc aprtir à la recherche d'Arria, pour la voir réellement.
Ville fantôme ou réminiscence? Si les gens qu'ils croisent ne semblent pas au départ le remarquer, il entre peu à peu en contact avec eux, et peut donc interragir avec ce lui et ses habitants. Un pompéien, Rufus, croisé par hasard et qui est fort amussé par l'accoutrement et l'accent rigolo d'Octavien quans il parle latin, l'emmène au théâtre, où enfin, il rencontre Arria ( forcément la plus belle femme du monde, je suis un peu tannée de ce cliché, entre nous) qui le voyant , a le béguin pour lui et l'invite chez elle à diner, et plus si affinités ( il y aura affinités et plus, même si c'est dit indirectement, Octavien se tape le fantôme)

Etonamment, si Rufus n'a pas conscience de la situation, Arria est parfaitement au courant d'être morte presque ensevelie 2000 ans plus tôt, de même qu'Arrius, son père qui la considère comme un démon lubrique, une goule qui a ensorcelé Octavien et doit le renvoyer à son époque. En effet Arria est païenne et croit aux dieux romains, tandis que son père est un des premiers chrétiens. Bien que morts tous les deux ce jour-là, leur différent religieux est vivace, et Octavien assiste à une querelle religieuse de fantômes, jusqu'au moment où tous deux disparaissent, à l'aube.
Alors promenade nocturne dans le passé ou rêve causé par la situation sur une imagination un peu trop fertile? En tout cas, Octavien, contrairement à ce qui se passe habituellement dans ce genre d'histoire, revient à sa vie normale, et se marie avec une femme réelle, tout en gardant la nostalgie de sa pompéienne.
Contrairement au héros de la cafetière, à qui arrive une aventure similaire et dont on ne sait pas ce qu'il devient, cette conclusion prosaïque est finalement plutôt drôle, un clou dans le cercueil du romantisme.

Et donc voilà pour une première partie de ce recueil, il reste je l'ai écrit , 2 nouvellesn que je garde pour une prochaine occasion. Mais oui, j'aime beaucoup l'écriture de Théo (- le - junkie), élégante, spirituelle, sarcastique, et qui bien que dans la veine romantique, semble assez souvent sonscient des travers du genre dont il se moque.


Etape Française! cocorico
Et un nouveau classique en prime


lundi 24 octobre 2022

Lundi découverte: le bizarreum, le musée du bizarre et macabre.

 Et pour conclure cette petite série de chaînes, voilà la plus macabre de toutes.
Macabre, mais pas gratuitement. Tenue par une vraie spécialiste en thanatopraxie, mais également passionnée d'histoire et d'archéologie, qui a décidé de faire connaître son métier, ce n'est pas une chaîne qui fait dans le sensationnel ou l'appât à clics.

Je n'avais pas d'image donc comme on  va parler entre autres de rites funéraires, ben.. Boris Karloff en Momie!

Et le cimetière le plus célèbre du monde ( hé, oui, qu'on le veuille ou non, c'est un cimetière)


J'ai donc évidemment commencé par la série " cabinets de curiosités et objets funéraires". Je connaissais les bijoux en cheveux, les photos mortuaires, les cercueils à fenêtres.. mais j'ai découvert par exemple Frozen Charlotte ( ou Frozen Charles , sa version masculine), une mini poupée de porcelaine en vogue au XIX° siècle, très abordables, vendues dans un petit cercueil,  offertes en masse aux enfants, utilisées comme fèves.. et inspirées d'une chanson macabre intitulée " un cadavre va au bal". Lol!
une petite collection de Charles et Charlotte de toutes tailles>
avec leurs cercueils, c'est-y-pas-mignon?
Bon allez, disons que ce sont des baignoires.

Chanson qui rappelle quelque peu le pont de Nantes, en ce que la femme qui insiste pour n'en faire qu'à sa tête et aller danser, meurt.
La jeune Charlotte part danser avec son fiancé, elle s'assoit dans un traîneau conduit par Charles mais refuse de se couvrir de couvertures, sinon, on ne verrait plus ses beaux habits de soie.  Mauvaise idée, le temps d'arriver à la fête, elle est raide morte congelée. Et Charles de tristesse, meurt le lendemain.
Sympa, hein?

1.
Young Charlotte lived by the mountainside,
In a lonely, dreary spot;
No other dwelling for three miles round,
Except her father’s cot.
And yet on many a winter’s eve,
Young swains would gather there,
For her father kept a social abode,
And she was very fair

2.
Her father liked to see her dressed,
Just like some city belle;
She was the only child he had,
He loved his daughter well.
Her hair was black as raven’s wings,
Her skin was lily fair,
And her teeth were like the pearls of white,
None with her could compare

3.
At a village just sixteen miles off,
There’s a merry ball tonight,
Although the air is freezing cold,
Her heart is warm and light.
And there she watched with an anxious look,
‘Til a well-known voice she heard,
And driving up to the cottage door,
Young Charles in his sleigh appeared.

4.
The mother to her daughter said,
“These blankets round you fold;
For it is a dreadful night, you know,
You’ll catch your death of cold.”
“Oh, no! Oh, no!” the darling cried,
She laughed like a gypsy queen,
“For to ride in blankets muffled up,
I never could be seen.”

5.
“My silken cloak, it’s quite enough –
You know it’s lined throughout.
Besides I have a silk mantle,
To tie my face about.”
The gloves and bonnet being on,
They jumped into the sleigh,
And away they did ride o’er the mountainside
And the hills so far away.

6.
There is music in the sounds of bells,
As over the hills they go;
What a creaking wake the runners make,
As they bite the frozen snow.
And away they then go silently,
‘Til five cold miles were passed,
And Charles with these few frozen words,
The silence broke at last.

7.
“Such a night as this I never knew,
My lines I scarce can hold.”
With a trembling voice young Charlotte cried,
“I am exceeding cold.”
He cracked the whip, he urged his steed
Much faster than before,
Until at last five other cold miles,
In silence they rode o’er.

8.
“How very fast the freezing air
Is gathering on my brow.”
With a trembling voice young Charlotte cried,
“I’m growing warmer now.”
And away they did ride o’er the mountainside,
And through the pale star light,
Until the village inn they reached,
And the ballroom hove in sight.

9.
When they reached the inn, young Charles jumped out,
And gave his hand to her,
“Why sit you there like a monument,
And have no power to stir?”
He called her once, he called her twice,
She answered not a word;
He called all for her hand again,
But still she never stirred.

10.
He stripped the mantle off her brow,
And the pale stars on her shone,
And quickly into the lighted hall,
Her helpless form was born.
They tried all within their power,
Her life for to restore,
But Charlotte was a frozen corpse,
And is never to speak more.

11.
He threw himself down by her side,
And the bitter tears did flow,
He said, “My dear and intended bride,
You never more shall know.”
He threw his arms around her neck,
He kissed her marble brow,
And his thoughts went back to the place where she said,
“I am growing warmer now.”

12.
They bore her out into the sleigh,
And Charles with her rode home,
And when they reached the cottage door,
Oh, how her parents mourned!
They mourned the loss of their daughter dear,
And Charles mourned o’er her doom,
Until at last his heart did break,
Now they both slumber in one tomb.

Playliste "médico-légale" : l'histoire des morgues, la ferme des corps,  archéologie et enquêtes judiciaires...

Très original aussi " mourir en beauté": quand les accessoires de mode peuvent être dangereux: corsets, crinolines, perruques, pieds bandés.. Il n'y a pas encore les crèmes de beauté à base de radium, mais ça mériterait!

Certaines vidéos correspondent à plusieurs thématiques, ici, je sais qu'il y a des fans: époque victorienne en général

Et evidemment pour moi, archéologie et anthopologie. Visites de cimetières, nécropoles, découvertes archéologiques ...

Je n'ai évidemment pas encore tout vu, je vais le faire peu à peu au cours de l'année mais.. encore une chaîne coup de coeur

Mais le Bizarreum, c'est aussi un site: visites, podcast, un " club des taphophiles" ( c'est pour moi ça!), un cours de thanatologie en ligne ( en fait, des conférences enregistrées, si je pensais voir ça un jour!)
Bref, il y a là de quoi faire!

dimanche 23 octobre 2022

RAT Halloween 24 au 31 octobre

 Vous connaussez le topo : Readathon qui devient rat chez moi et que c'est l'occasion de mettre des images de rats mignons et en voilà un parfait..

elle est pas super chou, cette rate-sorcière?

Et donc, du 24 au 31, on met les bouchées doubles pour essayer de boucler les lectures, les visionnages, trouver les recettes, avant la fin (officielle) du mois halloween. Je ne suis pas instisfaire de moi, je dois dire, cette année.



Donc le programme lecture?
Il me reste encore une nouvelle de Gautier pour boucler le recueil en cours, j'ai commencé " du feu de l'enfer" de sire Cédric, et plutôt pour le 11 novembre (mais vu le sujet macabre, ça colle à l'ambiance  fête des morts), j'ai prévu "A l'ouest rien de nouveau" pour le 11 novembre
Une BD est prévue pour mercredi si vraiment j'ai le temps, parce qu'elle est en espagnol. sinon je la lirai et la chroniquerai la semaine suivante

programme films?
Honnêtement en ce moment je regarde surtout des films liés à une de mes matières, mais je ne pense pas qu'il y ait de fantastique dans le lot. Je vais quand même essayer d'en caler un pour vendredi prochain (et si tout va bien, un autre le 4 novembre)

programme visites: j'ai encore un cimetière à présenter le 30, le sujet est à rédiger. Peut être quelque chose aussi le 6, histoire de boucler en beauté?
Et j'ai aussi un petit sujet "dia de los muertos" à rédiger pour la semaine suivante.

programme autre: demain, encore une chaîne de vidéos, que je parie, vous allez adorer, le sujet est déjà prêt et programmé.

Donc demain lundi, la journée est assez libre, j'ai simplement un cours de danse le soir, donc je peux prévoir de finir Gautier à un moment

Lundi: D'abord les révisions, je viens de faire un peu d'allemand en début d'après midi. Puis relecture et publication du sujet sur le Bizarreum.
Comme je vois que Diwali commence aujourd'hui, je suis en train de chercher un film fantastique indien pour ces jours-ci, si j'en trouve un. Tout en faisant chauffer l'eau pour rpéparer un chaï. J'ai encore dans l'après midi des révisions à faire, avant le sport à 19h00, mais je vais  y intercaller de suite la dernière nouvelle de T. Gautier.
C'est parti!
Fini! Allez, je prépare le sujet qui y correspond, et je continue mon cours de linguistique.

Houlà que c'était pénible, je n'ai aucune affinité avec les écoles linguistiques américaines, Bloomfield, Harris et Chomsky. L'heure et demie de sport qui a suivi a fait du bien. Que faire maintenant.. un peu de russe , hé oui, je n'ai pas eu le temps encore.
Et après, on verra.

Mardi: un peu le même programme qu'hier: allemand, russe, promenade du familier, cours de russe, regarder un film pour mes études, sport... et c'est déjà le soir.
Bon, c'est un peu tard pour le film après le sport, j'ai reçu tout à l'heure un loooong message tant attendu d'un de mes meilleurs copains russes ( héhé, un petit extra de pratique pour moi), j'ai donc commencé à lire et à préparer mes réponses. Demain je dois sortir, s'il fait beau, j'irai lui faire une petite vidéo en ville, rien que pour lui et sa famille :)
Donc, tiens je vais avancer un peu une de mes lectures ce soir, je n'ai pas encore choisi laquelle.

Mouiii en fait, Kiona a partagé  un lien sur l'origami et j'ai immédiatement essayé... Jack a maintenant  de la compagnie.  Je le poserai demain sur le bureau de ma mère  pour la faire marrer.
Le lien: Origamis halloween
 
Et donc, j'ai fini par un hcapitre de ma lecture spéciale Grande Guerre.

Mercredi: pas la grande forme et je devais retrouver un copain dans l'après midi, donc ça a plutôt été une journée sociale, j'ai fait une petite vidéo en russe à envoyer à un copain, et mon pote d'ici a fait mon caméraman :)
Donc le soir: révisions + cuisine. Et là je vais conituer ma lecture d'hier. Je viens d'apprendre que je suis cas contact covid, joie! J'ai eu le 4° vaccin ( mais 3 eme seulement reconnu en France, les joies de l'administration) le 4 octobre, ce serait quand même ma veine, alors que je suis passée au travers de tous les modèles de covid jusqu'à présent.
Donc vendredi, autotest, et s'il est positif, re-pcr ( alias " enlever le cerveau, en mode momie")

Jeudi: cours de langue, tout, ça, puis.. torture et masochisme: faire une demande de complément de salaire et de diverses autres choses quand on est à la fois autoentrepreneur quelques heures et salarié en CDD, avec des contrats donc.. ponctuels.
C'est supposé être prévu, et ça ne l'est pas. il faut fournir le formulaire A 38 qui n'existe pas :D Je peux vous dire que même un film d'horreur est mon flippant que le moindre formulaire cerfa.
Dans la foulée, j'ai aussi envoyé un mail à une des profs de l'université, et envoyé tout un tas de documents pour me faire faire une carte de lecteur externe à la BU de ma ville ( sans rire, carte d'identité, justificatif de domicile, justificatif d'hébergement, justificatif d'inscription à une autre université, photo en jpeg.. vous ne voulez pas non plus le sang d'un poulet sacrifié à la nouvelle lune?)
L'enfer est probablement une salle d'attente d'administration, au décor " sécurité sociale", où on vous demande de remplir des cerfa et des cerfa.

Vous voulez savoir ce qui est le pire? Devoir mettre à chaque fois mes 3 prénoms. Je vous jure que ça me vide. Mon premier prénom est rare, mon nom de famille rarissime, mais mon paternel a insisté pour me coller 2 autres prénoms par " tradition", qui ne sont même pas des hommages aux grands parents, oncles tantes.. non. Le fameux Céline, prénom par défaut des nanas de ma génération parce que Hugues Aufray avant chanté ça peu avant. Et un autre truc comme ça, juste pour faire 3. Je me retrouve avec ces 2 excroissances à devoir mettre à chaque formulaire, ça me saoule!

allez, dans la foulée, préparation des sujets pour samedi et dimanche.

Vendredi: la voisine m'a donné un aspirateur balai sans fil dont elle voulait se débarrasser. Je prends! En le nettoyant, je me disais que c'est bien la technologie. En fait quelque part, c'est pour une sorcière ce qu'un vélo à assistance électrique est au commun des mortels :D

Samedi: j'ai surtout un peu avancé mes cours, et.. ben si je me regardais ce soir le 2° film de cette trilogie, puisqu'il y est aussi à moins de 3 euros? Après avoir terminé le Chana Massala et le saag paneer qui resytent d'avant hier ( pratique le traiteur, tu en prends plus, ce sont des plats de légumes, et tu en as pour quelques jours ), et donc , film 2. Et rédaction des sujets pour dimanche.

Dimanche: J'ai pas mal fait de russe aujourd'hui pour mes cours et donc j'ai un peu la flemme de regarder un film entier ce soir, je garde le 3° et dernier de la trilogie pour demain. Je vais aller jouer un peu de piano, tiens.
Bon j'ai adapté en déchiffrant des versions - simplifiées hein! - du générique de la famille Addams et de la marche funèbre. Et un peu de lecture aussi, quand même!

Lundi: après l'ennuyeuse écoute d'un épisode de l'histoire économique de russie ( dans le cadre d'un cours, je HAIS l'économie Quoique je devrais y penser comme somnifère, )lecture d'un roman graphique pour mercredi, je n'en dis pas plus pour le moment, mais je rajoute un pays à mon tour du monde et une langue à mes lectures en VO ;)
Allez on va faire un peu de sport bien  mérité.
et après des exos nécessaires, la cuisine potimarronesque du soir pour marquer le coup, et. c'ets parti pour le troisième film!