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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

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mardi 29 septembre 2015

Il faut tuer Constance - Ray Bradbury

D'un commun accord, Bradbury a été choisi comme auteur du mois par les membres du challenge geek. Une découverte pour certains, mais pas pour moi. Mais puisqu'un des auteurs que j'ai particulièrement aimé est à l'honneur, je ne pouvais pas passer à côté.

En fait à la base, j'étais partie sur un des recueils de nouvelles qui me restaient à la maison, avant de décider que , non, en ce moment, je n'avais pas spécialement envie de lire de nouvelles, et plutôt envie de savoir ce que l'auteur avait fait d'autre. Après avoir fouillé les rayons de la médiathèque, je suis tombée sur ce roman, plutôt axé policier/enquête/ noir . Bon sang que cet auteur est dur à classer!
C'est aussi son dernier Roman, paru en 2004.

Et je ne comprendrai jamais non plus la logique de ma médiathèque, parce qu'il s'agit en fait du dernier tome d'une trilogie ( avec La solitude est un cercueil de verre et le fantôme de Hollywood). Et évidemment ils n'ont pas les deux premiers.
mettons nous d'accord : je déteste cette couverture de roman harlequin, l'héroïne du roman a plus de 40 ans, c'était trop peu vendeur de mettre une femme de 40 ans? Ou un quelconque dessin. Ou l'auteur?
voilà! Je préfère largement!

Ceci dit, il est lisible même sans avoir lu les deux autres, seulement, j'aurais quand même préféré par le premier et son titre français absolument fabuleux.

Nota: Le titre d'origine " death is a lonely business" est sympa aussi, mais n'a pas du tout le même sens et ne met pas la même idée en avant. Je préfère l'image saisissante du français, pare que je suis quasiement obligée de lire quelque chose qui s'intitule " la solitude est un cercueil de verre"
 Dans le cas du tome deux, c'est l'inverse: le titre original du Fantôme d'Hollywood étant " a graveyard for lunatics". Pourquoi, pourquoi se passer d'un titre pareil!
Bradubury est un auteur qui excelle dans la forme courte et avait le sens de la formule jusque dans ses titres.
Malheureusement, beaucoup ont été traduits à une époque où , en SF, la traduction ne s'embarraist pas de fidélité sinon au texte du moins à l'idée de l'auteur. Et c'est comme ça qu'on arrive à des choses comme " Something wicked this way come devient " la foire des ténèbres". Je ne dis pas que le titre n'est pas accrocheur, il l'est juste moins que le titre original. Exception faite donc de La Solitude.

Cette Constance n'a pas trop souffert de son passage au français ( "let's all kill Constance" même si on perd le côté " allons-y, tuons la!")
la couverture originale, je peux vous assurer qu'elle est totalement adaptée à ce qui est écrit ( jeu de faux-semblants et d' identités) mais en plus j'adore le  clin d'oeil visuel sur le nom de l'auteur!

Donc Constance: elle a la quarantaine, est dingue de sports nautiques, mesure 1m56 ( et je note ce détail: c'est rare qu'un personnage central soit explicitement mentionné comme plus petit que moi) et c'est une actrice vedette de Hollywood. Allez en trouver de nos jours, des stars de moins d'1m60! Mais ça ne pose pas problème, car nous sommes en 1960.
Mais Constance représente aussi la fin d'un monde: elle a commencé sa carrière à la grande époque du cinéma hollywoodien, a joué pour les plus grands, a fréquenté les gens les plus célèbres de loin ou de près ( voire de très près quand il s'agissait d'hommes). Sa carrière ne bat pas encore de l'aile, mais ça ne saurait tarder.
Et surtout constance est terrorisée. elle vient de recevoir un vieil annuaire du début du siècle. Dans lequel un mauvais plaisant s'est amusé à rayer et marquer de croix le nom des anciennes gloires décédées. Le sien figure aussi parmi ceux des trépassés. Ce n'est pas tout: son propre agenda porte les même marques à côté de noms de gens bien vivants. Quelqu'un la menace et elle espère obtenir de l'aide pour tirer ça au clair auprès d'un de ses vieux amis, un écrivain.
Un écrivain dont on ne saura jamais le nom.
Mais il est surnommé le Martien, car il a écrit un livre qui parle de martiens. Ou Junior.
A un moment aussi, il mentionnera l'idée d'écrire un livre sur les autodafé. Un livre dont le héros " pue l'essence".
Il parle aussi de  sa tante, si douée pour raconter des histoires..

Donc X, appelons le comme ça,  un peu paumé,  accepte et part donc sur les traces de celui ou celle qui en veut à Constance. Entraînant dans son aventure d'autres paumés: Crumley, un détective privé porté sur la bouteille, Henry l'aveugle capable de s'orienter à l'odorat dans le noir et bien plus tard Fritz.
Fritz Wong.
Fritz, d'origine allemande. Ancien réalisateur  qui a été pendant longtemps considéré comme le meilleur metteur en scène de l'histoire du cinéma. Borgne d'un oeil et qui porte un monocle sur l'autre.
Autant dire que lorsqu'un de mes auteurs favoris fait une référence directe à l'un de mes cinéastes favoris, j'ai un sourire jusqu'aux oreilles

Mais ce quatuor vieillissant n'est plus ce qu'il était. Leur enquête n'a pas spécialement d'intérêt au demeurant, un peu desservie par une narration difficile à suivre, qui suit la logique des rêves ou des fous. Car très vite ce n'est plus la personne qui harcèle Constance que l'on suit, mais elle même tant elle se dérobe, défie toute logique, et semble être partout et nulle part à la fois: Constance est folle. Vraiment. Partout où elle passe les morts s'accumulent: est-elle coupable ou victime idéale pour porter le chapeau?
Et tout ça, je le redis, importe peu, et sera éclairci dans une conclusion qui rend en plus hommage à Agatha Christie
Ce qui compte c'est l'ambiance très film noir du tout. Le Hollywood que traversent les 4 enquêteurs amateur n'est plus que l'ombre de lui même: les vedettes de l'âge d'or ont disparu ou sont nonagénaires, les peintures s'écaillent, les cinémas historiques sont fermés en attente d'une hypothétique rénovation, les noms s'effacent à l'image de ceux des starlettes du muet, apparues pour un film ou deux et aussi vite disparues, seules leurs empreintes sur Hollywood boulevard témoignent encore de l'existence de Polly, Molly, Holly, Sally, Suzy, Emily...une litanie de prénoms de fantômes aux identités insaisissables.

Ce que Bradbury nous dit, c'est que le cinéma hollywoodien était déjà mort et enterré en 1960, comme l'ont été les stars du muet à l'avènement de la sonorisation. Mais cette balade cafardeuse dans un Los Angeles décati, qui nous traîne de cinéma "hanté"  jusqu'au cimetière de Forest Lawn ne manque pas de charme malgré ses défauts. Donc, même si ce n'est pas celui que j'ai préféré, le talent de conteur de Bradbury opéère, et ce titre fait en plus un excellent préambule au mois Halloween!

lundi 28 septembre 2015

Haut de gamme T.2 - Christian Binet

Et bien, voilà une BD dont le tome 2 se sera fait attendre!
musique de chambre au sens propre, en pyjama et pantoufles

Le tome 1 était paru en 2010, voilà donc la suite des pathétiques aventures de musiciens, professionnels ou amateurs croqués par l'auteur de Kador et des Bidochon, également lui-même musicien.
Une relecture du tome 1 plus tard, histoire de se rafraîchir la mémoire, on retrouve le maestro du tome 1, toujours à vivoter entre ses élèves souvent navrants et sa toute nouvelle reconversion dans la charcuterie. ette fois c'est une dame de la haute qui a décidé de faire appel à ses services pour animer sa soirée d'anniversaire, où elle compte bien chanter " Warf Flunagan Rompof Guranz"..
En fait c'est simplement Auf Flügeln des Gesanges de Mendelssohn, mais vu qu'elle ne parle ni ne comprend pas l'allemand, ça devient du yaourt, au grand dam du professionnel qui se voit contraint d'accepter d'accompagner l'équivalent moderne de Florence Foster Jenkins, zéro talent, mais beaucoup d'argent et un orgueil démesuré (la référence est d'ailleurs directe Madame Fleury-Descrières indiquant qu'elle prévoit de chanter au Carnegie Hall pour son anniversaire)

et comme dans le Tome 1, cette histoire alterne avec d'autres:
"Destroy" un jeune punk dont les parents ne supportent plus la musique, et qui décide de se mettre à l'orgue . Oui le vrai, avec tous les tuyaux, ça va faire un son terrible lors qu'il jouera la passacaille de Bach déstructurée avec ses potes " Killer" et "Exterminator" (pour leur faire comprendre l'intention du morceau, mieux vaut en passer par un jeu vidéo de zombies que par les réelles motivations de Bach, quand même)

Et le quintette en Do Majeur de Schubert, joué par un ensemble de chambre qui le répète depuis 15 ans, dans l'espoir qu'il soit un jour proposé au concours de musique de chambre. Mais ils n'arrivent jamais à jouer en entier "ce foutu adagio" car il est vraiment trop lent. Et pour cause, ils sont tous narcoleptiques et s'endorment avant d'arriver au bout. Et maintenant que le morceau est proposé au concours, il va falloir ruser pour s'en sortir.

Je ne sais pas si Binet prévoit un troisième tome dans les 5 prochaines années, mais en tout cas, cette mise en boîte de la musique classique, si elle n'est pas novatrice, reste assez drôle, surtout pour les gens qui comme moi ont quelques connaissances dans ce domaine.  Une lecture sympa donc

Et c'est une première lecture pour le Challenge BD de chroniques littéraires que je n'avais pas encore eu l'occasion de mentionner, et qui a commencé le 6 juillet dernier et se prolongera donc jusqu'au 6 juillet 2016. comem j'ai prévu quelques séries, je suis partie sur une catégorie " pico Bogue", 25 à 50 tomes dans l'année. Mais rien qu'avec les quelques tomes prévus pour le challenge Halloween, ça devrait monter assez vite!
Les billets manga seront une fois de plus sur le Blog Japon, très logiquement, je ferai un sujet récapitulant le tout à la toute fin du challenge.
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lundi 14 septembre 2015

le monstrueux programme d'Halloween

Comme depuis 3 ans, je ne fête plus Halloween seule sur mon blog, mais en compagnie d'une foule toujours plus nombreuse de sorcières, fantômes, démons, goules et monstres.
Du 1 octobre au 5 novembre , au delà des billets personnels,  nous partons en randonnée infernale

Le 5, direction la forêt.. la forêt des damnés plus précisément. Celle où rodent les loup-garous, celle où les sorcières se réunissent pour un sabbat endiablé, celle où sont tapis les tueurs psychopathes...
(probablement la BD le Bois des vierges, ça n'est pas monstrueux, plutôt axé fantastique mais la forêt y est bien présente jusque dans le titre)

Le 9, on pique-nique ensemble et on partage nos recettes. Depuis le temps que j'ai envie de connaître celle de la soupe de crapaud de tante Adrazelle!
(pas de participation prévue à ce jour)

Le 15, arrivée prévue devant la grille rouillée du manoir abandonné. Un livre ou un film de trouille sera de mise pour cette occasion.
(Un livre ou un film qui me fait vraiment peur? je ne sais pas, là comme ça, mais j'ai bien envie de revoir pour l'occasion Shining, le premier que j'ai vu, toute jeune, rien que pour l'ambiance " grille rouillée, lieu isolé et la folie géniale de Jack Nicholson. J'aurais pu choisir Eraserhead, mais je suis plutôt sortie du film en me demande ce que c'était que ce truc et si Lynch avait vraiment voulu dire quelque chose de trop subtil pour moi avec sa femme aux joues de hamster qui danse dans le radiateur, où s'il était juste vraiment barré)
tiens ça me donne une idée: un top des gueules de psychopathes inoubliables, façon " je vais manger ton foie avec des fèves au beurre"

Le 20, nous arriverons au cimetière isolé.. Ci-git .. ci git qui au fait?
C'est l'occasion rêvée de faire ce que j'avais prévu depuis juin dernier: un billet In Memoriam Christopher Lee. Film ou enregistrement de textes lus, je ne sais pas encore, mais ce sera lui que je mettrai à l'honneur.

Le 25... un son suspect dans un caveau. La raison nous commande de fuir, la curiosité (ou les maléfices) nous empêchent de le faire. Un livre ou un film fascinant, qu'on ne peut lâcher...
(pas de participation prévue non plus)

autres billets communs aux dates  encore non définies
2 lectures communes prévues, dates à préciser: Frankenstein de Mary Shelley et les entretiens de Tim Burton.

billets personnels, mais qui m'aime me hante.

- un fantôme russe: La dame de Pique- Pouchkine
- des vampires, forcément transylvaniens: les 100 ans de Dracula - collectif
- des monstres du Nord Pas -De-Calais : Zombillénium - Arthur de Pins
- Je n'ai jamais fini de lire Le prince de la nuit, tiens...on verra si je le trouve les 3 derniers tomes à la médiathèque.
- un petit hommage à l'autre disparu de ces derniers mois: Wes Craven. J'ai bien envie de revoir les Griffes de la nuit ou de découvrir la Colline à des yeux.

Nihon no halloween
- The Ring ( j'avais prévu de le voir pour le mois O-bon, je n'ai pas eu le temps)
- Yamato nadeshiko shichi henge ( série TV, adaptée d'un manga, l'héroïne est une gothique fan de films d'horreur)
Existe aussi dans une version animée

- quelques autres monstres que je n'ai pas encore eu le temps d'aborder cet été
- faire un billet sur les premiers tomes d'Inuyasha qui attend aussi depuis ce moment.

Et ça fera déjà pas mal. Je sens que je n'aurais pas le temps de tout faire, mais j'intègrerai aussi probablement un top de chansons morbides, une sorte de bande son du mois ( genre Wild Roses de Nick Cave, Cemetery Polka de Tom Waits, du Tom Lehrer aussi.. London bridge is falling down), un top de mes sorcières bien aimées de fiction (et quelques sorciers aussi...), j'aimerais bien parler aussi des lwa du vaudou, le baron samedi en tête, des billets comme ça, parce qu'on aime bien les listes...

Le précédent mois Halloween a connu des résurrections temporaires au cours de l'année, pour la nuit de Walpurgis ou pour le mois O-bon, je peux d'ores et déjà annoncer qu'il y aura au moins un billet dans cet esprit là pour Noël avec quelques cantiques très monstrueux.

Je vous souhaite un mois épouvantable!