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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

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lundi 21 août 2023

le Manifeste des chomeurs heureux - Anonyme

 Voilà un petit ouvrage qui m'avait été offert il y a quelques années par une copine, mais que je n'avais pas encore eu le temps de lire.
En pleine canicule, et à la veille ( textuellement, demain!) de reprendre le travail, mais à temps partiel, voilà une lecture parfaite.




ET SI LE CHÔMAGE N'ETAIT PAS UN PROBLEME MAIS UNE SOLUTION?
C'est textuellement ce pavé anar dans la mare capitaliste qui sert de base au manifeste des Chômeurs Heureux, petit texte drôle, poétique et tract politique à la gloire de l'inactivité non plus subie mais choisie.
Le malheur du chômeur ne vient-il pas de ce que la valeur sociale d'un individu est calqué sur son statut professionnel? ( le texte date de 1996, la préface de 2006, mais force est de constater qu'en 2023, rien n'a changé, bien au contraire)
Du fait qu'on définit les gens selon leur travail  plus ou moins enviable? (la femme de ménage qui trime sera toujours considérée par une certaine frange de population comme moins importante que le PDG qui exploite ses congénères)
Que le lien social (illustré en introduction par un marché au puces andalous, où règne le système D et l'emploi journalier dégotté grâce aux relations, au bagout, et aux recommandations) est méprisé au profit de l'économie de marché, de marché boursier, bien sûr?
Que la plupart des jobs à plus ou moins court termes ( 1996 je vous rappelle) sont menacés par les réorganisations en vue que le haut de l'échelle sociale gagne toujours plus d'argent et le bas.. toujours moins.

De toute façons, entre temps, avec la pandémie, le travail à distance.. beaucoup de jobs se sont révélés ouvertement être ce qu'ils sont: de simple gagne-pain sans grand intérêt, facilement supprimables.
Les supermarchés ont massivement opté pour les caisses automatiques, où une seule personne passe sa journée à superviser 12 caisses ( et donc 1 seule personne à payer... yep). caisses que je boycotte le plus possible. Un supermarché de mon quartier à même passé le cap de ne plus du tout avoir de caisse normale. Autant dire que c'est carrément le magasin que j'évite le plus possible. parce que malheureusement, on n'en est pas encore au point de pouvoir se passer d'un job, fût-il nase..
Je fais une formation pour la traduction et déjà les gros éditeurs lorgnent vers l'IA pour faire de la traduction " qualité suffisante", demandant aux traducteurs de faire un travail de relecteur/ correcteur.
Les petits éditeurs semblent plus conscient de l'a nécessité d'avoir recours à un être humain pour obtenir un résultat de qualité.
A part croque-mort, je ne vois pas quel job ne pourrait pas être remplacé rapidement par de la délocalisation, de l'informatisation ou que sais-je.

La société devient tellement déshumanisée, tellement renfermée sur elle-même, que ça devient même dur de faire sortir les gens de chez eux pour participer à un événement, club, concert etc...même GRATUIT et en dehors de tout cadre officiel. J'ai tenté de créer un club de langues, organisant des discussions gratuites, les gens sont motivés la première fois, trouvent qu'une rencontre par mois, c'est trop peu, demandent que ça se passe plusieurs fois par semaine.. et ne donnent plus signe de vie quand on leur précise les dates. Mais ne veulent pas non plus de pratique en ligne, limite il faudrait venir chez eux l'organiser. Les restaus se désolent que les clients continuent à se faire livrer la bouffe par Uber eats ( grand exploiteur de population précaire s'il en est)
En fait le mouvement de repli était déjà amorcé avant les confinements, mais depuis, le simple désir de faire quelque chose est en berne. Zéro Libido motivationnelle.
Est-ce que c'est parce que les gens ont conscience que leur jobs sont pourraves, et qu'ils n'ont aucun centre d'intérêt en dehors ce ces jobs pourraves? Est-ce que le fait de s'en être rendu compte les a définitivement assommés pour TOUT? Aucune idée.

Finalement l'enchaînement avec l' Euphorie Perpétuelle et la quête d'un bonheur formaté socialement est pertinent.

Alors que moi, quand je fais connaissance de quelqu'un et que je veux apprendre des choses sur cette nouvelle personne, je suis moins intéressée par le statut de son travail ou le pognon qu'il gagne que par le fait de savoir si ce travail lui plaît. En gros " non, mais je veux savoir quelles sont tes passions, pas comment tu les finances". Je ne sais pas si la phrase attribuée à Lennon est bien de lui, honnêtement, elle pourrait. Mais dans tous les cas, je m'en sens totalement proche!

En effet, après 5 ans de reprise d'études, financées sur les sous mis de côté pendant des années et la moitié du prix de la vente de la maison familiale, sans autre source de revenus que des boulots ponctuels par ci par là, le besoin de sous se fait sentir et croyez-bien  que ce n'est pas par plaisir que je me vois contrainte de retravailler. Je le dis haut et fort, c'est pour avoir quelques sous (je n'ai pas une passion ni pour la mise en rayons des produits d'un grand magasin, ni pour la collecter de dossiers servant à faire des papiers d'identité et la distribution de sacs de recyclage).  De sous et de cotisations pour une retraite qui sera plus que maigre , si tant est qu'elle ne soit pas repoussée à 75 ans le temps que j'arrive à 65.

Je me suis donc bien sentie concernée par ces " chômeurs heureux", inactifs volontaires qui estiment avoir une ressource bien plus précieuse que l'argent: le temps.
C'est exactement ce que j'ai ressenti cs dernières années, mon absence de ressources me donnant en plus la satisfaction d'être non -imposable et de ne pas financer un gouvernement que je ne reconnais pas.
Donc reprendre le travail oui.. mais à temps partiel, parce que faut pas déconner non plus!
Pour le moment, et même à temps complet, je n'aurais PAS assez d'argent pour habiter seule, dans la mesure où dans ma région, les logements sont hors de prix.
Je dois donc cohabiter à plus de 45 ans avec ma mère, mais con s'entend bien. Le petit boulot en dessous de 900/ mois sera donc réparti de la manière suivante: rembourser les 500 € que je luis dois encore, et une fois fait, augmenter ma part de loyer. Mettre de côté un pourcentage de ces sous sur mon épargne retraite/ tuile. Financer mes cours de danse. Prendre des cours de piano ( et changer mon clavier hors d'âge au passage). Reprendre des cours de chant. Et après, on verra bien ce qu'il en reste.

Donc moins de taf, plus de temps ( dont une bonne partie il est vrai sera consacrée à finir mes études), la seule manière de concilier la chèvre et le chou. Quand je reprendrais mon " vrai" travail ( c'est à dire celui que j'avais trouvé par défaut, sans lien avec mes formations, mais qui est en CDI), je ferais aussi en sorte que ce soit à temps partiel.

Le livre qui m'a été donné, donc reçu gratuitement, ira pour sa part poursuivre sa route tout aussi gratuitement en boîte à livre. Qui sait, peut être que j'ajouterai une petite étiquette avec l'adresse de ce sujet, histoire que son prochain lecteur/ sa prochaine lectrice, puisse avoir une idée de qui l'a eu entre ses mains auparavant. Dans une maximum de domaines, je pratique l'économie circulaire, de toute façon.

Idée n°169: un journal


jeudi 17 août 2023

Cannibale - Didier Daenickx

Et encore une lecture inattendue, qui s'est glissée dans mon emploi du temps de ministre, facilement puisque c'est un court roman ou une grosse nouvelle.
Prêté par une voisine qui l'avait en double, c'est une bonne surprise. Déjà, parce que c'est rare que je lise de la littérature contemporaine (publié en 1998), et que je n'avais pas encore eu l'occasion de lire cet auteur pourtant super connu.



Je n'ai pas eu un coup de coeur géant pour son écriture ou sa narration, ceci dit, mais ça se laisse lire, le sujet est intéressant et aborde une région finalement assez oubliée de la France des antipodes.
Sous un angle très inconfortable, puisqu'il s'agit des zoos humains dans les années 1930.
On y suis le parcours bien involontaire d'une trentaine de jeunes néo-calédoniens, 3 principalement nommés (Gocéné, le narrateur, Badimoin, son meilleur ami et Minoé sa fiancée), envoyés par le chef de leur village pour dignement représenter la Nouvelle Calédonie à l'exposition coloniale de 1931.

Dignement est loin d'être le cas, puisqu'au lieu de présenter la culture de leur îles, ils se retrouvent enfermés dans un village calédonien reconstitué, qui voisine avec d'autres " villages" d'autres régions, un marais au crocodiles, des animaux de toutes sortes.
En cage, dans un zoo, estampillés " anthropophages", dépouillé de la "civilisation" que leur a pourtant inculquée les missionnaires pendant des siècles, les voilà contraint de danser en pagne à heure fixe, avec interdiction de parler. Ils ne peuvent en public que s'exprimer par cris sauvages, afin de valider la narration qui est faite de leur sauvagerie et de leur statut de cannibales, absolument faux. Ils ne sont même pas recrutés en tant qu'acteurs qui auraient eu à parodier leur culture pour l'adapter au goût métropolitain, ils ne sont  pas payés pour ça, ils sont prisonniers.

Pire certains d'entre eux sont échangés, comme de simples animaux de zoo. Les crocodiles de l'exposition sont morts et un cirque allemand, qui a depuis longtemps un groupe de crocodiles qui n'attire plus les foules, accepte de les échanger contre un groupe de " sauvages kanaks" à présenter comme attraction.
Badimoin et Gocéné sont pourtant tout aussi civilisés que les parisiens de l'époque, puisqu'une fois vêtus d'habits européens , ils sont parfaitement capables de discuter en français avec les gens, de commander un repas dans un restaurant, où on les prend pour des guyanais, qui ont apparemment le droit de circuler librement dans l'exposition et en ville.

Cette histoire, narrée à des indépendantistes kanaks dans les années 1980 par Gocéné, alors septuagénaire et revenu vivre  en Nouvelle Calédonie, mérite d'être mise en avant., pour ne plus retomber dans les mêmes travers. Et je me souviens du scandale - et heureusement que ça a fait scandale- lorsqu'une tentative de relance a été faite dans les années 1990 pour la promotion d'une certaine marque de biscuits au nom très contestable.

On ne peut plus comme dans les années 1860 ( ici en 1862 au Québec) vanter entre deux publicités pour un restaurant ou une promenade en ballon, ou la vente d'un  lot de sel et d'un purgatif, l'exhibition de toute une famille dont certains membres sont albinos dans un jardin public de 9h00 du matin à 7h00 du soir tous les jours, en les qualifiant d' " addition à la grande collection". Oui, en 2023, exhiber des gens comme des pièces de collection, les exploiter pour gagner de l'argent est infiniment choquant et ce simple fait est une bonne nouvelle qui témoigne de l'évolution dans le bon sens des moeurs.
Mais les affaires récentes, y compris après 1994 sont la preuve que rien n'est acquis et qu'il faut rester vigilants. Sans sombre dans les délires exacerbés "d' appropriation culturelle", dès que quelqu'un s'intéresse à une autre culture que la sienne ( j'en ai même vus qui prétendaient qu'apprendre une langue étrangère est de l'appropriation culturelle. Non. Se faire des sous sur le dos de gens d'un autre pays en les privant de leur culture, je veux bien que ce soit moche et douteux. Mais apprendre une langue, vu le temps, la patience et l'humilité que ça demande, c'est exactement l'inverse d'une appropriation. On y gagne le plaisir de découvrir une autre vie et un autre mode de pensée, l'ouverture d'esprit. Tant qu'il ne s'agit pas du moins d'utiliser la langue pour imposer son propre point de vue aux autres.

L'auteur du roman est parisien, mais dans le sens où toute l'action se passe en Nouvelle- Calédonie dans les années 1980 ( puisque le récit de l'exploitation à Paris dont Gocéné et ses compatriotes on fait l'objet, est raconté alors qu'il est revenue en Nouvelle-Calédonie) voilà qui me permet d'ajouter un bonus au challenge des départements.
En effet, la Nouvelle-Calédonie fait partie non des départements mais des "COM" ( Collectivité d'Outre-Mer), anciennement un des TOM, de " DOM-TOM".

Donc ce serait dommage de ne pas les ajouter s'ils croisent mon chemin de lecture.

Trop récent cependant pour être intégré à la thématique " voyage" de ce mois d'août du challenge "lecture de classiques" , qui est limité à avant 1970.

idée n° 118: quelque chose de rond: le pendentif


lundi 7 août 2023

Lundi soleil 8 - Violet

Enfin, ma couleur favorite. Je kiffe toutes les nuances de violet, du parme clair au violet iolite ( plus proche du bleu foncé que l’améthyste).

Là, il n'y a que des nuances qui vont plus vers le rouge que vers le bleu

J’aime les violettes, en fleurs, en parfum, en bonbons...
Vous pouvez être sûrs que lorsque je fais un effort d'habillement, il y a toujours un détail violet: un bijou, une paire de gants, une écharpe, une barrette... voire une tenue intégralement violette.

Et donc forcément quand j'ai vu ces géodes d'améthystes au musée d'histoire naturelle de Toulouse, j'ai dû , absolument, les photographier:

Géodes d'améthyste, Toulouse
On continue:

Jardin botanique de Bonn, juin 2019

idem!

Canada, 2017, les chocolats n'étaient pas tous formidables, mais j'ai goûté cet assortiment. Myrtille amande, c'est original.

Michel Pastoureau ne lui a pas consacré un opuscule entier, mais franchement, j'aimerais, il y a beaucoup de choses à évoquer, que ce soit au point de vue chromatique ou symbolique: c'est la dernière couleur visible dans les petites longueurs d'ondes, après... il y'a l'ultraviolet, invisible ( explication que j'ai trouvé fort pertinente, mentionnée par un musicologue, dans le podcast " Violet", le bien nommé, qui n'a rien à voir avec les couleurs, mais tout à voir avec la musique et un certain compositeur américain)

Donc pas étonnant qu'elle soit perçue dans pas mal de civilisations comme la limite entre le monde visible et le monde invisible. Ce qui en fait logiquement un symbole de mystère, de spiritualité. Mais donc aussi, de danger. Couleur du Baron Samedi dans le Vaudou haïtien ( punaise, l'argent, l'améthyste, involontairement, avec mes bijoux, j'invoque le baron Samedi, et j'adore cette idée, même si flirter avec les puissances occultes, on risque gros)
Symbole aussi de Sagesse , immortalité, puissance en Chine. De la libido féminine en Inde des luttes féministes en Amérique Latine et en Europe


Voilà ce qu'il en dit brièvement Michel.
"Cette couleur non plus n'a pas bonne réputation dans les enquêtes d'opinion et fait partie, avec le rouge et le brun, du trio de queue des couleurs mal-aimées. Le mot qui lui est associé est "excentricité", considéré alors non comme une vertu mais comme un vice. Une autre dimension du violet est celle du mystère, de la magie, de l'ésotérisme et du sacré. Cette notion est apparue à l'époque romantique où l'on commençait à voir dans le violet des choses mystérieuses, alors que les sociétés précédentes détestaient cette couleur, alors associée aux traîtres, au mensonge et à la trahison. Aujourd'hui, on constate que les violets qui tirent vers le bleu sont mieux reçus que ceux qui tirent vers le rouge. Je ne sais pas pourquoi les créateurs sont fascinés par ces colorations (les tons violacés, les magentas, les rouges violacés, les roses Barbie…), alors que ce sont les moins aimées. Dans le ressenti de celui qui la porte, c'est probablement aussi une façon de rentrer en contact avec des forces mystérieuses ou un monde de l'inconnu. Pour en bénéficier, bien sûr."

Je prends, y compris l'excentricité.  Par contre, j'ai toujours entendu que c'était le jaune qui symbolisait, du moins en Europe, la fausseté, la tromperie et le mensonge.
Il ne dit pas dans l'article qui sont les gens célèbres liés aux couleurs évoquées, ( doré, violet, jaune etc..)
Bien que pour le violet, forcément, je ne peux pas passer sous silence le chantre du violet, à qui est dédié le podcast précédemment évoqué. Pour plus de détails, voir au 7 juin.

C'est donc parti pour Purple rain, le violet, côté mystique.

Niveau excentricité, oui, c'est pas mal, mais surtout, cette version de plus de 15 minutes du tube absolu est magique.
C'est vraiment en version sonore ce que produit sur moi la couleur. Quelque chose de profondément, réconfortant, apaisant et relaxant. Donc l'impression visuelle et sonore correspondent totalement, c'est peut-être en partie ce qui explique le succès de ce tube... que tout le monde a pris pour une chanson sentimentale mais qui est en fait clairement, que ce soit en musique ou en paroles, un gospel.
C'est donc une chanson profondément violette, dans son concept, au delà de son titre.


" Je n'ai pas eu l'intention de vous causer la moindre tristesse, je n'ai pas eu l'intention de vous causer la moindre souffrance, je voulais seulement vous voir rire,  vous voir  rire sous la pluie violette, je voulais seulement vous voir vous baigner dans la pluie violette..." Si ce n'est pas un baptême dans la plus pure tradition gospel, ça...C'est donc une chanson totalement religieuse sous couvert d'hymne à l'amitié, qui se termine en " puisque vous n'arrivez pas à trouver un leader, laissez moi vous guider sous la pluie violette".  C'est assez drôle, mine de rien, de se dire que l'un des plus gros succès musicaux des années 80 est une chanson d'un style  qui était considéré comme totalement dépassé à l'époque punk.

Mais mais mais, tant la guitare, que le look que l'évocation de la couleur font aussi penser un illustre prédécesseur. Et je pense que ce n'est pas un hasard, vu l'influence de Jimi Hendrix et de son jeu spectaculaire sur tous les guitaristes qui ont suivi.
Hop deuxième chanson sur le thème du violet ( tiens j'aurais du faire des sélections musicales pour chaque couleur, faudra que je prévois une bonus en fin d'année)

Purple haze, cette fois pour le côté "volutes de fumées"  (d'encens ... ou de toute plante a caractère magique et spirituel, en période hippie)


Donc qu'est-ce que pour moi le violet, au delà de ma couleur préférée?
En fait, si je regarde quelles sont mes autres couleurs favorites, il y a le vert/bleu turquoise, et le rouge/ orangé/ pêche/ abricot. Elles ont le point commun de ne PAS être des couleurs pures, mais d'être toujours entre deux.

J'y vois une logique.
J'aime quand les choses sont vagues, indéfinies, non calibrées... il y a plus de possibilités d'évolutions. J'avais dit par ailleurs qu'étant une femme qui assume totalement sa part masculine, je ne peux être ni rose, ni bleue, donc le violet tombe sous le sens en fait. A ne pas confondre avec la bisexualité, ce n'est pas pareil, c'est plutôt que je refuse de jugement de valeurs entre les hommes et les femmes, ni de stéréotype. Je vois l'humanité comme un grand nuancier, où il y a finalement beaucoup plus de variations que de couleur "pure", tout est un continuum.
Et aussi, toujours logiquement, pas de différence entre apparences (et tiens, justement, nos deux guitaristes sont à divers degrés, métis).

Je trouve que beaucoup de gens sont trop occupés à défendre leur pré carré et à coller des étiquettes sur tout et à commencer sur eux-mêmes , pour arriver à voir que les choses sont moins simples que A ou B, 1 ou 0 (voir le "magnifique" débat sur "les hommes ne sont plus des hommes, les femmes ne sont plus des femmes, gnagnagna les vrais hommes, gnagnagna les vraies femmes, c'était mieux avant" à chaque fois que quelqu'un s'habille différemment... et pourtant de manière bien plus sobre que, "ben avant". Personne ne définit cet "avant", d'ailleurs, on remonte quand au juste:  aux dandies? Aux incroyables? Aux mignons de la Renaissance?).
Ils et elles ne définissent pas non plus ce qu'ils entendent par " vrai", comme s'il y avait une vérité, absolue et immuable, que ce soit d'un point de vue géographique ou historique. Or il suffit de regarder l'art à diverses périodes ou sur divers continents pour voir que le "beau" ou le "vrai" est très variable selon les lieux et les époques.
Et en attendant, quand on freine, on fait du surplace, Lapalisse n'aurait pas dit mieux.

Donc oui, un peu plus de couleur, un peu plus d'esprit hippie, un peu plus d'excentricité, un peu plus d'évolution, un peu plus de mystère, en somme un peu plus de violet , c'est tout ce que je veux dans ma vie.

Postface:

Questions symboles mal vus, je fais fort: j'ai une collection d'objets en forme de serpent, parce que c'est mon signe chinois, et que ça m'éclate que cet animal soit perçu selon les lieux et les époques comme aussi négatif ( le mal, le diable tout ça chez les chrétiens, donc de manière assez limitée à une tradition), mais aussi positif en même temps (symbole de la médecine et de la jeunesse, puisqu'il mue; d'éternité avec l'ouroboros. Animal sacré dans presque tout le reste du monde..)

Et que mon chiffre favori est le 7,  étant née le 7 avril 1977. Chiffre ultra favorable, cette fois, en Europe, mais mal perçu au Japon par exemple où il se prononce " shichi", homonyme de "la mort et le sang", et est donc prononcé la plupart du temps " nana" , lecture alternative supposée ne pas attirer le malheur.
Le 4 étant " shi", donc la mort ( version  innoffensive "Yon") je suis née le jour de la mort et du sang, le mois de la mort de l'année de mort et sang (X10) + mort et sang. Joie!

Donc il me faut me trouver un bijou serpent en argent avec 7 pierres violettes, histoire d'aller jusqu'au bout de la logique.