Bienvenue amis curieux!

Pourquoi le Cabinet de curiosités?

Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
Bonne lecture

Qui passe par ici?

Flag Counter

samedi 21 février 2015

Ca fait du bien là où ça fait mal

Soyons clairs. Je n'ai pas lu 50 nuances de conneries et je ne le lirai pas. Je n'ai pas vu le film et je n'irais pas le voir. Ca n'est pas mon truc. Par contre les critiques de l'un et de l'autre m'ont souvent faite rire et confirmé que ce n'est pas la peine que j'essaye, ça serait une perte de temps qui peut être profitablement utilisé à autre chose.

Alors oui, je sais, C'est un comportement absolument pas ouvert à la découverte d'un plaisir couplable, blablabla. Certes. Mais prenons un exemple concret, avec une truc que je n'aime pas et que presque tout le monde adore: le melon (non pas celui qui va avec les bottes de cuir, même s'il sera bien question de bottes de cuir d'ici la fin de l'article). La cucurbitacée sucrée.

Rien à faire, c'est vraiment un truc que je déteste. J'ai essayé, plusieurs fois même. Mais non, rien que l'odeur m'écoeure profondément. J'ai eu droit à " mais c'est parce que tu es tombée sur un mauvais, ils ne sont pas tous pareils, rééssaye". C'est toujours non t: je déteste le melon. Sachant celà, je ne vais pas aller coller mon nez dessus et en manger pour conclure " ouais, celui là est peut être moins mauvais que les autres, mais en fait non, j'aime  toujours pas ça"

Rédigé par Karadok de Vannes. Car le gras c'est la vie, et la joie de vivre c'est le jambon.
Ben là, c'est pareil: sachant que le SM en littérature ça n'est pas franchement mon kif ( même si je me dis quand même une jour il faudra que je lise La vénus à la fourrure, quand même pour mon.. instruction), que les phénomènes de mode me laissent de marbre, et que ce n'est pas parce que ouat'mille nénettes en quête de piment dans leur vie ont adoré qu'il faut que je m'astreigne à lire quelque chose dont je sais déjà que je vais détester chaque page. Chaque ligne. Chaque mot.

 D'autant plus vu le quasi-consensus des gens dont l'opinion est en général proche de la mienne pour dire que c'est écrit avec les pieds ( et traduit avec les pieds pour la version francophone), que les personnages sont clichés, que le liant entre les scènes de miches est quasi absent et que donc, rien de nouveau pas grand chose de vraiment croustillant à se mettre sous la dent en fait. On va donc éviter les frais.
Autant que l'objet lui-même, c'est la déferlante de titres du même acabit qu'on se subit depuis quelques mois dans les rayons qui me gave. Toujours des histoires qui tiennent sur un timbre poste entre patron et secrétaire ou patron et employée. Jamais un homme humilié par sa patronne étonnamment.

En plus même le nom du patron est une resucée: Lisez-moi le synopsis de ce film de 2003. Alors qui c'est qu'a tout pompé?
(oui j'assume mes jeux de mots pourris)

Par contre mon obsession listière (la listophilie est elle une déviance reconnue par la faculté de médecine?), m'a quand même mise en quête de fichiers dans la thématique, mais version musicale.

C'est parti pour 5 chansons qui font mal, à la gloire de l'amour vache, du cuir et des chaînes.Il y en a surement plein d'uatres mais c'est celle là qui me paraissent le plus évidentes.

- version francophone: Magalie Noël aime l'amour qui fait boum sur un texte de Boris Vian. Cette chanson a été censurée à la radio pour son texte trop suggestif ( dans la mentalité de 1960)

- version cuir et talons  - Nancy Sinatra conseille aux nanas qui n'aiment pas qu'on les prenne pour des truffes d'aller se promener. Si possible SUR le gourgandin qui leur a menti. Kitch et marrant.


- version Hard.. pardon, hard rock - Presque le même titre, mais pas du tout le même esprit, moins de vengeance et plus de sous-entendus...En même temps ACDC période bon Scott, c'est souvent savoureux question doubles sens. Je suis sure qu'en cherchant bien on peut trouver une chanson sur n'importe quelle pratique zarb dans leur répertoire.

- Version fouets et chaines - Là on entre dans le vif du sujet, si j'ose dire. Cuirs, fouets et chaînes pour Lou Reed et ses copains du Velvet underground. J'adore l'ambiance hypnotique de ce morceau, qui me donne envie d'ouvrir une fumerie d'opium, aheum, non bien sûr! De faire brûler un bâton d'encens et de danser au milieu de la fumée. Voilà, c'est ça.

- Version punk chien. Pas punk à chien. Punk chien. Au pied Iggy. Là aussi j'aime beaucoup l'ambiance hypnotique du morceau.

 Après je ne suis pas assez maso pur m'imposer la reprise par Emilie Simon, ni assez sadique pour vous l'imposer. Sa voix chuchotante et sussurante n'est pas un appel au vice, juste effroyablement agaçante. Celle de Joan Jett n'est pas mauvaise. Mais vous savez quoi? Quelques facétieux neurones viennent de se connecter dans ma cervelle et trouvent qu'une version par Nina Hagen ou Siouxie and the banshees ça aurait eu de la gueule ( après tout Siouxie a repris the Passenger, donc ça restait possible)

Mais ça reste quand même plus fun version Iggy Pop and the Stooges.

samedi 14 février 2015

la drague pour les nuls

Quoi, encore la saint Baratin? Mais ça revient tous les ans ce truc là, comme la grippe et les impôts!

Bon allez, cette année je ne balancerai pas de vacheries dessus, parce que tout le monde sait ce que j'en pense, mais à la place je pars à la recherche de l'homme idéal.
Autant dire, je pose mes fesses dans un coin et j'attends qu'il radine..
oui, ça risque de finir comme ça, autant dire que d'ici là, A part un grand maigrichon muni d'une faux et qui parle en majuscule, pas grand monde viendra m'aborder.

Mais les filles, je viens de trouver un article qui va nous sauver la mise, sisi, chez Futura Sciences, qui m'avait pourtant habitué à plus sérieux.
on y apprend donc à décoder les techniques de drague des hommes:

11 ont été citées le plus souvent. Les techniques statistiquement plus employées par les hommes que par les femmes étaient les suivantes, je vais donc d'entrée rayer celle qui sont assurées de faire un zéro pointé sur moi :
  • lancer des regards d’encouragement aux filles ; ok ça peut encore passer
  • offrir un bon dîner dans un restaurant haut de gamme ; Zéro pointé: on n'y mange que des trucs que je n'aime pas et j'ai juste envie d'aller manger une assiette de pâtes au gruyère en sortant
  • regarder une femme de manière répétée ;  quoi, j'ai de la salade entre les dents?
  • dire à quel point il était bon en sport En quelle décennie? et puis c'est ballot, ça ne m'impressionne pas
  • montrer sa capacité à boire beaucoup ; NUL! fait passer les maigres chances que tu avais encore en dessous du zéro absolu. D'ailleurs je t'ai déjà raconté comment 2 personnes sont morte de cirrhose dans ma famille. Donc une bière ça va, 2 c'est même pas la peine.
  • montrer son argent pour l’impressionner ; Tu pourrais montrer plein de choses: tes hobbies, tes talents cachés (sauf s'il s'agit d'un talent pour chanter la digue du cul en verlan), les photos de ton chien, mais le friqué qui se la pète, c'est mort!
  • montrer son habilité à la conduite ; Sauf que je ne monte pas en voiture, je prend le train. Ou si vraiment tu insistes, je risque de repeindre la moquette de la Ferrari parce que je serai rapide à montrer mon inaptitude à supporter les virages
  • dire qu’il s’attendait à gagner beaucoup d’argent dans sa vie ; Mais finalement il a préféré opter pour une vie saine au grand air et taille les haies dans l'équipe municipale des espaces verts? tiens, le jardinage, en voilà un de hobby et de talent caché
  • se vanter de ce qu’il avait accompli ; haha, mec, je suis allée randonner 3 fois à Shikoku.; quoi mes exploits sportifs ne t'intéressent pas?
  • gonfler ses muscles ; Là, plus que des mots, c'est une petite image que je vais insérer. C'est toujours exactement ça que j'ai en tête à chaque fois que je vois un frimeur se la raconter:
  • parler facilement de sexe Là en général j'enchaîne sur l'humour le plus noir et le plus acide possible, en général ça calme d'entrée les blagues salaces
 Non, mais où ils ont vu ça, si j'en crois ces données l'homme idéal serait donc Aldo la classe, peigne dans le maillot
oui parce que la référence est un peu vieille ce brave homme a cultivé bien des navets dans sa carrière
Mais ce n'est pas tout, il y a aussi pauvre de nous, les techniques de drague des grel.... des filles
  • mettre du maquillage ; oui ça va, je le fais mais modérément, et seulement les jours où je vais travailler parce qu'à l'accueil, c'est presque obligataire au niveau du règlement
  • donner l’impression d’être difficile à séduire ; Ha mais c'est pas qu'une impression, j'ai un standing, et le peigne dans le maillot, c'est non!
  • sourire beaucoup à l’homme ;  Mauvais plan, quand je souris beaucoup c'est que je suis en train d'hésiter " j'éclate de rire ou je lui éclate la tête?"
  • s’habiller très fashion ;  Et montrer au type de plus haut qu'on est prête à dépenser tous ses sous ?
  • mettre du parfum ; alors là, non, les filles: Déjà avec a chaleur ça vire et ça pue, mais la plupart sont bien chimique et ça bousille la peau en plus de coller un mal de tête à tout le monde. Et les parfums sucrés fleuris fruités, si les hommes aimaient ça, ça se saurait.
  • s’exposer au soleil ou UV pour avoir un teint mat ; Une seule question: Ce frimeur qui n'est peut être pas plus riche que toi mérite-t-il qu tu chopes un cancer de la peau?
  • porter des bijoux et notamment des boucles d’oreilles ; Mouais ça aussi je le fais parfois
  • pousser des petits gloussements lorsque des garçons étaient à proximité ; Et passer pour une idiote? Je vous renvoie à l'algorithme des pintades du blog de "l'odieux connard"
  • soigner sa coiffure. un coup de brosse et un chouchou s'il y a du vent et c'est marre. J'ai calculé que je n'ai pas mis les pieds chez le coiffeur depuis avant mon dernier déménagement. J'habite au même endroit depuis 2006. J'ai acheté une paire de ciseaux exprès, j'épointe toute seule comme une grande, ça m'a coûté 4, 99€ d'investissement.
OK, donc j'ai la confirmation, non seulement les hommes qui font tout ce qui est plus haut m'horripilent au delà des mots, mais en plus il faudrait se comporter en idiote pour leur plaire. Accepter que les hommes friment sur leur puissance et jouer les chochottes pour les flatter? Je.. je préfère rester célibataire et me changer en squelette sur un banc, je crois.
tu veux vraiment savoir ce que j'en pense de tes conseils de drague?
Bon  là aussi, je vous renvoie au blog plein de mauvaise foi, mais c'est tellement bon, de l'Odieux connard qui pulvérise un article de conseil pour être "une fille féminine", merci monsieur Connard, merci de tout coeur.

Oui je sais , je suis difficile, un milliardaire je pourrais faire des efforts et dépenser 20€ de coiffeur. Oui mais attention, pas n'importe quel milliardaire. Il n'y en a qu'un qui fasse l'affaire, et c'est celui là
(I need a hero! pour l'ambiance épique*)
oui juste parce que je ne me lasse pas de cette vanne et ne m'en lasserai pas avant longtemps.
Mais avouez les filles, un type qui repasse, c'est , c'est.. tiens j'en ai la larme à l'oeil d'émotion. Si avec ça on rajoute Super Vacuum et Captain Duster, je veux bien faire un ménage à 4 (non ils n'existent pas, mais avouez, des super héros vraiment utiles, au quotidien, ça, ça aurait de la gueule).
oh puteuh borgneuh, je retire ce que j'ai dit. J'ai trouvé la photo après.

Changement d'ambiance: we don't need another hero...
allez, puisqu'on s'offre des coeurs, bonne fête de l'eviscération. Blood and guts tout le monde!

* ne rigolez pas mais j'adore cette chanson, c'est une super bande son pour faire sa gym et lever des poids. Ca et " eye of the tiger".. Véridique. Voyez, chuis une fille féminine qui prend soin de son apparence


jeudi 5 février 2015

La joueuse de go - Shan Sa

Et une relecture, une. En fait j'avais lu ce livre il y a déjà quelques années, et l'autre jour , avant de partir au travail, j'ai eu juste le temps d'attraper un livre vite fait sans vraiment choisir, et " ho, tiens pourquoi pas celui là, il m'avait bien plu, je me souviens de la structure générale mais pas du détail, allez, hop, dans le sac".

Et grand bien m'en a pris, j'avais en effet oublié pas mal de choses sur cette histoire, presque tout son cadre politique en fait.
Je me souvenais de l'affrontement des deux personnages principaux, à travers le jeu de go, sur fond de guerre Sino-Japonaise dans les années 30, qui représentent allégoriquement l'affrontemment de leur deux pays respectifs, mais tout ce qui a trait à la rébellion des étudians, j'avais oublié.

Nous somme donc dans les années 30, à Mille-Vents, petite ville de Mandchourie. Et c'est là que le cadre politique est important justement: la région a été conquise et annexée par le Japon en 1931, qui a créé un état un état indépendant sous son contrôle, le Mandchuokuo, qui va perdure jusqu'en 1945. L'action du roman se passe exactement en 1936/1937, au moment où Tchang Kaï-Chek pousse la Chine à la révolte contre l'invasion japonaise, et au début de la guerre sino-japonaise. Autant dire qu'en Mandchourie, sous des dehors plutôt calmes, la révolte gronde.

L'imminence de la guerre est une préoccupation pourtant très éloignée de l'héroïne: lycéenne au caractère taciturne, issue de bonne famille, son père traduit Shakespeare en chinois et elle même est née en Grande Bretagne, elle a quelques difficultés à s'entendre avec ses camarade et trouve une échappatoire à sa vie morne dans le go, qu'elle pratique assidument sur une place de la vile, dédiée à ce jeu. en dehors de ça, elle reste en retrait et se contente de jeter un regard assez souvent cynique sur son entourage: les filles de son lycée, sa propre soeur malheureuse en mariage. Son quotidien va prendre une toute autre tournure lorsqu'elle rencontre des étudiants communistes, dont l'un devient son petit ami, et se retrouve en marge d'une situation qui la dépasse.
L' autre point de vue est celui d'un militaire japonais envoyé en mission dans ce recoin de la Chine. Il est la quintessence de l'esprit militaire, dévoué corps et âme à son pays, à sa mission, idéaliste.. et pourtant quelque part, bien que se sentant supérieur, est fasciné par ce pays qu'il apprécie et dont il connait la langue, et rejette tout en même temps. Lorsque son chef décide d'utiliser ses compétence en chinois pour lui demander d'espionner les joueurs de go pour tenter de détecter parmi eux d'éventuels rebelles, il saute sur l'occasion pour échapper lui aussi à sa morne vie de caserne et se plonge dans le jeu.

Le roman est court, à peine plus de 300 pages, et compte pourtant 92 chapitres. J'ai beaucoup aimé la construction qui reprend celle d'une partie de Go (ou de tout autre jeu ou deux adversaires jouent à tour de rôle). chaque chapitre fait avancer l'histoire de l'un des deux personnages, qui se rencontrent et commence leur partie de go très tard, quasiment à la moitié du récit. Par la suite, le décalage est souvent assez savoureux ( même si ça n'est pas un roman drôle, loin de là, on n'élude rien de la guerre, des tortures et de l'occupation) entre ce qui se passe réellement du côté de la chinoise et ce que le militaire suppose: elle a l'air déprimée, elle est jeune, elle a doit avoir des problèmes en classe ou s'être disputée avec quelqu'un de sa famille. Alors que le lecteur sait déjà que la raison de son air abattu est que plusieurs des ses amis ont été arrêtés et sont " questionnés par l'armée " et qu'elle est terrifiée à l'idée d'être arrêtée à son tour. En ce sens, le militaire, englué dans sa conception ultra rigide ce ce que sont et doivent être les choses, est bien moins dégourdi que la lycéenne.

Bonne relecture, des thèmes pas faciles d'accès, mais l'auteur glisse quelques notes de bas de pages sur les références historiques, un traitement original , ce qui compense des personnages assez peu sympathiques ( tant les deux héros que ceux qui tournent autour d'eux,qui manquent parfois de traitement pour qu'on s'intéresse à eux. Si le cas de Huong, la lycéenne que sa famille de campagnards espère marier à un notable local est intéressant, Min et Jing les étudiants rouges, le cousin Lu, ainsi que la soeur de l'héroïne sont un peu trop survolés à mon goût. Idem avec Mademoiselle Lumière, la geiko, du côté japonais)
Néammoins, bonne relecture, il faudra que je tente d'autres textes de la même écrivaine, je suis bien tentée par Les quatre vies du saule dont le titre me plait beaucoup.

Ecrivaine d'origine chinoise qui écrit parfois directement en français comme ici
la guerre , l'occupation, la torture...