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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
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samedi 30 décembre 2023

La fleur du mois (1)

 Allez, dans la foulée du défi photo "lundi soleil", Bernard nous propose de mettre en avant "la fleur du mois", tous les derniers samedis du mois, histoire de mettre un peu en avant fleurs, plantes, végétaux...

Je ne m'y connais pas trop en botanique, mais lorsque je voyage, fatalement, je photographie toujours les plantes " qu'on n'a pas chez nous"

alors non ce n'est pas moi ou ma mère, la dame avait ramassé une fleur déjà tombée au sol pour qu'on puisse la photographier

voilà ce que ça donne sur l'arbre


Il s'agit d'une Pachira aquatica, connue en Guyane comme " Cacaoyer-rivière" ou "châtaigner de Guyane", dont la particularité est de dégager un léger parfum de chocolat. L'arbre est de la même classe (Magnolopsida) et du même ordre ( malvales) que le cacaoyer, mais pas de la même famille ils ne sont donc apparentés que de très loin. De fait ce petit arbre de la famille des Bombacaceae est plus proche de l'énorme baobab et du durian que du cacaoyer.

Et allez, juste pour le plaisir, un autre arbre de Guyane, le "bois diable" ( Hura crepitans), de la famille des euphorbes

Ecorce hérissée de piquants, latex vénéneux, fruits explosifs... celui là, les singes ne l'aiment pas beaucoup.

Par contre, singes comme humains adorent celui-là, je ne vous ferai pas l'affront d'expliquer trop .
Enfin, si: moment " Trivial Pursuit". Le bananier n'est pas un arbre, mais une plante herbacée. En gros: c'est une herbe géante. De la famille des Zingibérales, ce qui en fait un proche cousin du gingembre.

En tout cas, si vous n'aviez pas vu de fleur de bananier auparavant, voilà.
Je ne sais pas de quelle variété il s'agit, mais c'était simplement la "haie" du voisin, là où je logeais à Cayenne. Par comparaison avec d'autres, le fait qu'elles soient côtelées me fait penser que ce sont des bananes plantain, celles qu'on fait cuire.
C'est franchement cool d'avoir des fruits gratuits, on en avait parlé et il m'avait dit que c'était même tellement productif, qu'il ne savait plus quoi en faire, il ne voulait pas manger des bananes à tous les repas, et tout le monde ou presque en a dans son quartier, donc ben.. a qui les donner?

Je ne suis en général pas fan de bananes, mais je dois reconnaître que j'ai adoré les petites "bacoves", très différentes des cavendish qu'on trouve en métropole, bien plus parfumées

Banane, cacao , gingembre, c'est très festif, non?
En tout cas, il me reste encore des plantes guyanaises, donc il y aura d'autres sujets botaniques de ce coin là!

vendredi 29 décembre 2023

Bilan de 2023

 Parce que quand même il y a eu du gros changement, du bien, comme du moins bien.

On va commencer par les trucs " pas glop" (Référence à Pifou, oui j'accuse mon âge)


- Questions études, après  5 ans, la validation de la licence et la première année de master, j'ai été obligée de lâcher l'affaire. Autant par lassitude personnelle ( je n'ai jamais vraiment réussi à me remotiver après l'énorme déconvenue de 2022) que par épuisement administratif ( les difficultés et la non adaptation de la seconde année de master aux études à distance, le manque d'intérêt de cette même année, absolument détachée du coeur de ce qui était la licence, c'est à dire la langue, et des réalités du monde, ont totalement usé ma patience. 


Donc, exit, je l'ai dit, je ne finirai pas la seconde année.  Plus j'y pense plus je dois avouer que l'épuisement administratif est la raison majeure: pas d'informations, les partiels prévus et reportés au dernier moment entraînant d'énormes frais non remboursables ( quand l'université est bloquée depuis mars, et que les partiels sont prévu début mai, se rendre compte le 2 mai que " ha ben les locaux sont dans un état catastrophique après deux mois de blocus, on reporte les examens" et décider de les organiser à une date ultérieure en ligne... c'est fort de café). J'aurais pu accepter le manque d'intérêt si l'organisation avait été sérieuse, j'aurais pu supporter l'organisation pas ouf si la teneur avait été passionnante mais, pas ouf + pas ouf... comment dire. J'ai mieux à faire.

Donc qui dit arrêt des études dit reprise du travail.
Là aussi j'ai joué de malchance: un entretien qui s'est bien passé, on devait me rappeler 2 jours après pour confirmer à quelle date je commencerai... et on m'appelle une semaine après pour dire " ha ben, j'ai auditionné un autre candidat après vous, il m'a moins convaincu au point de vue relationnel,, mais il connaissait déjà le logiciel, donc je l'ai engagé, j'espère ne pas avoir fait d'erreur". 3 mois plus tard, le même recruteur m'a recontactée pour me reproposer le job, mais entretemps, j'avais trouvé un autre petit travail, je n'avais pas encore signé le contrat. Je lui ai donc laissé un message pour que pour plusieurs raisons, je cherchais à présent un emploi à temps partiel, et donc de me rappeler pour en discuter de vive voix, il ne m'a jamais redonné signe de vie.
J'ai donc été recalée 2 fois par le même recruteur suite à un seul entretien d'embauche. Ce mec est passé en catégorie " irrespectueux, à éviter totalement", il m'a promenée 2 fois. Quand au petit travail en question: ça se passait bien, j'étais recrutée de mi août à fin juin sauf que c'était dans une supérette Casino, et que Casino a été racheté. J'ai donc été licenciée pendant ma période d'essai.

J'ai demandé à réintégrer mon ancien emploi à la mairie, en anticipé, j'ai rencontré les RH,  on m'a proposé des trucs absolument pas intéressant sauf un. J'ai passé l'entretien, qui s'est avéré surréaliste, puisqu'on ne m'a parlé que des inconvénients de travailler en bibliothèque, dit que j'étais trop qualifiée, que j'avais trop de loisirs extérieurs.
Si je suis trop qualifiée pour travailler en bibliothèque, je le serais encore plus pour vendre des tickets d'entrée à la piscine ou faire de la saisie informatique pour les inscriptions sur les listes électorales ( le truc que je haïssais le plus en bossant en mairie annexe! Un ^ùù$ù* de logiciel pas maniable et des pièces hyper reloues à demander). Pas de nouvelles de l'entretien en bibliothèque, je ne sais pas si j'ai réussi, ou pas, si je suis retenue ou pas, et quand exactement doit rouvrir la bibliothèque concernée. A priori pas avant mai.
Mais j'en retiens que j'ai trop de loisirs et trop de centres d'intérêts, ça on ne me l'avait jamais fait, et mes potes se sont bien marrés quand je le leur ai dit!

- Pas de vacances en 2023, les fois où j'avais prévu de partir sont systématiquement tombées à l'eau à cause des boulots.. qui sont eux même tombés à l'eau. On va essayer de remédier à ça en janvier/ février.

- Le début ET la fin du projet " café des langues" Lancé en 2020; arrêté pour cause de confinements, recommencé en mars 2023. Les gens étaient hyper motivés au départ, voulaient que je l'organise limite toutes les semaines... mais ne venaient pas aux réunions, ne serait-ce qu'une fois par mois. Ils ne répondent jamais aux questions concernant l'organisation qui leur conviendrait, les jours, les lieux, les heures...
Donc tant pis pour eux, je ne vais pas me casser le bol à proposer indéfiniment à des indécis de se rencontrer. Haaa, mais oui, faut sortir de chez eux. Il voudraient bien mais surtout si on pouvait venir le faire chez eux en fait.
Ce n'est pas propre à ce projet d'ailleurs, cafés, restaurants, cinémas, magasins, concerts.. même lorsqu'une activité proposée est gratuite, les gens n'y vienne pas. Ils ont pris l'habitude de ne plus sortir depuis le covid. Mais c'était déjà en germe avant, depuis une dizaine d'années, il était déjà difficile de les faire venir aux concerts: il faut sortir, y'a foot à la télé, y'a la famille qui vient, je peux pas j'ai piscine... Le covid n'a fait qu'enfoncer le clou de la "soirée pyjama devant la télé" avec une pizza livrée à la maison, qui était déjà bien planté. C'est dommage.

Pas glop, mais je me marre encore

catégorie " c'est la te-hon! pourquoi moi?"

- Une demande en mariage totalement ridicule, par SMS! de la part d'un gars que je connais à peine (demande en mariage blanc!) que j'ai évidemment refusée. Je veux bien être serviable mais pas me brader tout en risquant 15 000€ d'amende et 5 ans de prison, juste pour rendre service au fils d'une nana que je connais.
Enfin, la mère et le fils ont bien abusé de ma patience entre janvier et octobre, et au moins ce refus à fait que je n'en entends plus parler. Le genre de gens à qui on rend un service et qui vous prennent ensuite pour une poire. Donc, bon débarras.

Mi glop, mi Pas glop!

L'identification de ma maladie et le fait d'apprendre que je ne suis absolument pas responsable d'un état qui m'a bousillé la vie depuis30 ans et m'a poussée vers la culpabilité: glop!
Le fait que ce soit incurable et que je doive en passer par de la chirurgie hors de prix pour essayer d'améliorer les choses: pas glop!



Glop!

- Le fait d'avoir pu me remettre à lire pour mon plaisir.
- La formation en traduction qui commence plutôt bien j'ai eu de très bon commentaires et encouragements de la part des premiers correcteurs.
- Avoir pu recommencer à regarder des films hors études et même retourner physiquement au cinéma.
- Le retour en force de la musique, écoute comme pratique, dans ma vie. Avec les études et les différents confinements, j'ai été tenue éloignée de ma pratique musicale en orchestre depuis 2019, je n'ai pas encore pu reprendre, mais j'ai enfin commencé des cours de piano cet été, après 2 ans en autodidacte et en pointillés. Et ça avance très bien, en tout cas ça me plaît.
- L'écoute de plein de choses que je ne connaissais pas (plus de 50 albums entre avril et fin décembre, je n'ai pas compté avant), et donc, élargissement de l'horizon musical.

Méga Glop!


La découverte, que dis-je... la révélation, le séisme, le coup de coeur artistique monstrueux pour quelqu'un que j'ai ignoré trop longtemps. Au point d'en faire mon fil rouge de l'année. Et il reviendra de temps en temps.
Yep, je classe ça comme étant l'événement de l'année, car je continue avec bonheur à découvrir son oeuvre, et à être époustouflée par tant de créativité dans toutes les directions. Trouver quelqu'un qui vous pousse à revoir votre approche musicale et vous inspire de manière très concrète, c'est un événement. Evidemment je ne pourrais jamais espérer atteindre le niveau d'un surdoué qui a commencé le piano à 6 ans, mais l'éthique de travail " bouge toi le cul si tu veux obtenir un résultat", qui était déjà en germe chez moi, a trouvé une illustration concrète. Depuis, je m'astreins à une pratique musicale presque quotidienne et... les résultats se font déjà entendre.
Donc un grand merci à Mr Nelson pour le (gentil et involontaire, le pauvre n'est plus en capacité de savoir qu'il inspire des gens) bottage de fesses indirect, qui m'a poussée à remettre la musique à sa place dans ma vie, c'est à dire la première.

Enfin, comme toujours chez moi, quand il y a quelque chose qui ne me convient pas, je suis cette ligne de conduite: modifier les choses avant que l'insatisfaction ne devienne chronique et que la montagne à déplacer ne devienne trop lourde. Donc, ben, trouver une méga vedette qui faisait pareil, finalement, ça résonne dans ma tête et me conforte dans mon attitude "Le point de vue des autres, je m'en tape, je fais comme je le sens".

Je crois que c'est le résumé de l'année précédente, de celle qui se termine à venir et des prochaines:


En plus, t'as vu, on dirait la couronne de Freddie, autre bon modèle de royal " je m'en tape"

Oui j'ai réussi à passer de Pifou à Queen dans ce sujet, on peut dire que mes références sont variées au moins.

dimanche 24 décembre 2023

Chansons de Noël et vers d'oreille

 Ce n'est un secret pour personne , en tout cas de ceux qui me suivent depuis un certain temps
- j'adore la musique, je la pratique assidument
- Je déteste Noël et sa kyrielle de bons sentiments calibrés qui me donnent la nausée.

Explication vite fait, histoire de ne pas passer pour un gremlin
Je l'avais déjà dit, mais ce que je ne supporte pas c'est l'hypocrisie généralisée d'une période où les gens mettent en particulier dans leur poches leurs convictions écologiques, parce qu'il faut dépénser pour prouver aux gens qu'on les aime alors qu'on prône la sobriété toute l'année ( indice: si l'amour de tes proches est corrélé aux cadeaux que tu leur fais, c'est qu'ils sont intéressés) ou que faire souffrir les animaux c'est mal ( mais on aime le foie gras, donc une fois par an, ça vaaaaaa). J'ai absolument ZERO respect pour les gens aux convictions élastiques.
Les mêmes qui viennent vous baver que nooon ce n'est pas une fête religieuse ( c'est la naissance de QUI déjà?).
En tant qu'athée qui tient à ses convictions areligieuses, c'est une autre bonne raison pour ne pas la fêter. Quelque part, je me sentirai malhonnête de faire semblant d'apporter le moindre crédit à un truc qui ne me concerne pas, et je laisse aux chrétiens LEUR fête que je n'ai aucun droit de leur voler ( après tout je ne fête pas non plus Yom Kippour ni l'aïd el fitr, ni Holi ... et personne ne trouve ça bizarre)


Sauf que bizarrement Noël on ne peut pas y échapper, on vous l'impose jusque dans les rues via les hauts parleurs. Rhaaaa!

Les chansons de Noël ont ceci de particulier que 99% du temps, même l'amour de la musique ne peut rien pour moi: je les hais, viscéralement.
A de rares exceptions près, on va en reparler, et je vais faire une anti sélection.
Mais d'abord, instruisons-nous:
Qu'est-ce qu'un ver d'oreille ( terme piqué aux allemands, Ohrwurm.. ce sont ces ^$ù*$ù de chansons qui restent en tête la plupart du temps, des chansonnettes à deux ronds.
Et spoiler: la potion de la chansonnette qui reste dans la tête n'existe pas!

https://www.radiofrance.fr/franceculture/pourquoi-certaines-chansons-restent-elles-dans-la-tete-4683286

Ou version Muséum des Pourquois, c'est toujours plus sympa


Or, avec leur musiquette rapide répétitive et perçante, il s'avère que les chansons de Noël ont un potentiel casse-bur... euh un potentiel de ver d'oreilles assez colossal.
Et je n'aimais pas Mariah Carey avant même qu'elle ne se spécialise en scies de noël. J'hésite entre sa chanson, ou  Last Christmas de Wham en "chanson la plus relou qui me donne envie de me laver les oreilles à la javel."
Je ne peux pas encadrer les grelots, les clochettes, le célesta (piqué à la danse de la fée Dragée de Tchaïkovski) et pour une bonne raison, j'ai du mal, physiquement, avec les sons aigus et métalliques.
J'appelle le célesta " concerto pour sonnettes de porte", ça vous donne une idée.

Ici quelques extraits de chansons de Noël, dont , dont une qui résume mon point de vue:" moi ce que je veux pour Noël c'est de ne pas y penser".
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/musicaline/musicaline-du-lundi-04-decembre-2023-3249967
Par contre Dalida et Cher, je m'en fous un peu beaucoup.

Rhaaa, pitié!

Donc on va commencer par cette découverte en entier, et en tout 10 morceaux de Noël pas mièvres (dont 4 en français, je m'améliore!)

J'avais déjà proposé il y a quelques années les chansons parodiques des Arkham Carolers, revues et corrigées à la sauce Lovecraft, c'est ici pour les retrouver.

Français!
Anaïs  - Moi tout ce que je veux pour Noël

ça, c'est une "lutain" de chanson!

Plus ancien, mais toujours réjouissant
Renaud - le père Noël noir


bon depuis on a eu la semaine des 35h00, mais j'adore toujours les choeurs " tête au carré!"

Il y a évidemment Jacques, qui sous-entend une expérience SM entre Marie-Noëlle et Jean-Balthazar
Ca m'a toujours fait rire. Je prends la fille... dans mes bras"
Jacques Dutronc - La fille du Père Noël

(d'ailleurs, tiens, un truc que je me demande depuis longtemps. Bowie, qui était francophile et savait ce qui se passait de l'autre côté du Channel a t-il "emprunté" à Dutronc le riff de The Jean Genie. Je ne suis visiblement pas la seule à me le demander)

Didier Super - Petit papa chinois

Mmm, une pépite rien que pour l'air coincé mal à l'aise des gens qui découvrent le sarcasme keupon de Didier contre la société de consommation. Certains font une crise de conscience visible à l'écran.

Métallique!

Que se passe-t-il quand Alice Copper reprend une chanson connue et la chante à sa sauce, en en modifiant à peine les paroles?  Ca devient un truc flippant (Santa "Claws" sait où tu habites, il sait si tu as été gentil ou pas, donc sois gentil par pitié!)
Santa Claws

Hop, la seconde: juste parce que j'adore cette version bien heavy, la reprise de God rest ye Merry Gentlemen" par Dio.

Sa voix fait merveille pour transformer ce qui est déjà une des chansons les plus acceptables de base ( parce qu'avec une musique en mineur moins nunuche que la moyenne), en pépite \m/ -_-\m/


 
Une autre variante, moins metal mais bon sang j'échange 10 Mariah Carey contrre une seule Annie Lennox, sans hésiter. Ca sonne païen, je kiffe!

Crise de foi politique!

Greg Lake - I believe in father Christmas

"Ils ont dit qu'il  ferait beau, et qu'il y aurait la paix à Noël mais au lieu de ça il ne fait que pleuvoir , comme un voile de larmes... dans les choeurs  on m'a vendu un rêve de noël, on m'a raconté un conte de fée jusqu'à ce que j'y croie"
Pour le coup, les grelots et la musique martiale sur fond d'incendie, d'images de bombardements et de guerre froide, ça devient ironiquement savoureux.
Puis musicalement et vocalement c'est Greg Lake, donc voix magnifique et compétence musicale réelle


John Lennon - Happy Christams, the war is over

Il reprend les codes musique joyeuse, choeurs d'ambiance " Cumbaya", grelots, guitare au coin du feu.. pour parler de paix. Hé non, ce n'est pas une chanson "gentillette", mais une protest song contre la guerre au Vietnam.
 
Et vous savez quoi?
Je trouve ça bien plus dans l'esprit de la fête, en tout cas de ce qu'est supposée être cette fête, plutôt que tous les trucs qui ne parlent que de rupture, ou inversement de trouver l'amour. Mais de fraternité et de paix. Donc c'est carrément plus

Version déprime
, parce que oui la paix, la fraternité, mais parfois pour une raison personnelle on a plus envie de se pendre que de

Yep, je continue mon fil rouge princier, et quand il décide de s'intéresser à la chanson noellesque, ce n'est pas pour faire du gentil-mignon. Et y'a PAS de grelots. Et comme pour Lake, vocalement et musicalement, rien à redire.

Là, c'est l'histoire d'un type qui se saoule la gueule, tous les ans à Noël, avec des daikiri à la banane... et cette précision m'amuse bizarrement. Musique soul, mais... " tu avais promis de ne pas me quitter, mais tu es morte un 25 décembre, ta mère a dit que c'était la pneumonie, ton père que c'était le streptocoque, le médecin a dit que tu es morte et moi je dis que ça n'a pas de sens".
Grosse ambiance!

Another lonely Christmas

Lonely Christmas, mais lovely bike. Et lovely biker aussi.

J'avais pensé à rajouter le très blasé " Thanks God, it's Christmas" de queen, mais si vocalement, ben c'est Freddie, DONC c'est impeccable, musicalement et au niveau des paroles je la trouve un peu pantouflarde, peut mieux faire et ça me fait mal de dire ça de mon groupe chouchou.

Mais bon, c'est toujours, quand même bien au dessus des nunucheries de Mariah et ses copines, qui elles me donnent envie de me saouler la tronche avec des cocktails à la banane, et il faut savoir que je n'aime pas les trucs à la banane, c'est dire.

Voilà, je vous ai bien plombé la soirée!

jeudi 21 décembre 2023

De la musique pour toute l'année: Décembre

 Alors là, difficile de trouver quelque chose qui ne soit pas
- de la musique noellesque
- de la chanson de dessin animé ( ouaip, Anastasia, bon c'est pas le Don Bluth le plus réussi. RIEN ne peut rivaliser avec Brisby et le Secret de NIHM, Fievel et le nouveau monde, ou le petit dinosaure et la vallée des Merveilles)
- tout pourri (je trouve du rap, c'est pas mon truc, de la chansonnette pop, c'est pas mon truc non plus)

De la chansonnette de rupture, va savoir pourquoi certains associent Noël et rupture ( laaaast christmas, I gave you my heart, but the very next day, you gave it away. Bon, ça va George, pas la peine de faire une chanson parce que tu a roulé un palot à quelqu'un qui sortant de sa cuite le 26 décembre, s'est dit que non, finalement. Bon, se prendre un vent le lendemain, on peut même difficilement parler de rupture)

Mais d'un coup je viens de me souvenir qu'une chansonnette pop française super connue était un pillage une reprise d'un tube anglophone.
Je vous propose don " December 1963" de Frankie Valli & the four Season, également connu sous le titre " Oh, what a night!"
La VRAIE version( désolée, mais quel que soit l'angle selon on le considère, musicalement, vocalement personnellement, je ne peux pas encadrer Claude François, c'est une réaction épidermique)


Mais bon, on continuer dans le disco, parce que nos amis d'Earth Wind and Fire ont décliné September en version hivernale , pour la blague, et parce que tout groupe américain qui se respecte doit faire une chanson de noël




Alors pour le plaisir, je vous renvoie vers " A very scary solstice", dont j'avais déjà parlé il y a très longtemps, et qui accommode les chansons sirupeuses de noël à la sauce Lovecraft.
Toute la playlist
We wish you a scary solstice!

mercredi 20 décembre 2023

Conann ( film 2023)

Attention: OVNI cinématographique qui ne plaira pas à tout le monde, autant le dire de suite. On est clairement dans le cinéma underground, voire expérimental. Pour ceux qui connaissant, c'est très proche du théâtre grand-guignol. Voilà, c'est dit.

Mais le synopsis m'a intéressée: une relecture de Conan le barbare, mais en transposant dans une univers presque 100% féminin. Les quelques hommes du casting jouent des rôles aux noms féminins, les rôles aux noms masculins sont tenus par des femmes ( Le chien Rainer - allégorie du passeur entre le monde des morts et des vivants est un rôle tenu par une actrice, sa " soeur" au nom féminin est tenue par un homme)

j'aime beaucoup cette affiche qui est une fausse piste et ne présente qu'un visage parmi les 6 Conann successives


Conann ( avec ses 2 n) est une barbare, enlevée par une horde de femmes barbares, contrainte dès le début du film à commettre l'acte le plus barbare possible (qui va avoir un pendant à la toute fin), et qui poussée par un désir de vengeance, va sombrer à son tour dans la violence, pour la violence.
Le rôle est tenu par 6 actrices qui se succèdent chacune représentant Conann à un nouvel âge (15 ans, 25 ans, 35 ans..).. chacune étant rapidement trucidée par son "âge" suivant, sous le regard ( et l'appareil photo) d'un chien humanoïde nommé Rainer.

 Je ne connaissais pas le réalisateur, je suis allée le voir par hasard, et je dois avouer que, vu que la narration est très complexe, j’ai décidé de le prendre comme un truc totalement expérimental, foncièrement irréaliste et très théâtral (l’ultra violence exprimée avec... des paillettes partout... ok, pourquoi pas, dénoncer l’esthétisation de la violence et le monde des paillettes en en faisant des caisses avec l’esthétique et les paillettes. Je me suis même demandé si ce côté très " de bric, de broc, de paillettes et de couvertures de survie" avait été motivé par un manque d’argent, donc ” on a pas assez de pognon pour les costumes et les effets spéciaux, donc on prend tout ce qu’on trouve qui brille mais est cheap et en montrant bien le côté fauché pour participer à la métaphore sur la gloire et le pouvoir factices.

C'est très curieux de voir un film à la narration très compliquée, mais à la mise en scène parfaitement convaincante, à l'esthétique très particulière, aux actrices toutes excellentes qui représentent toute une nouvelle facette de la violence : la barbarie, la vengeance, la soif de pouvoir via l'armée et la dictature, la soif de pouvoir via l'argent, où une femme riche peut contraindre des artistes à commettre l'acte le plus avilissant possible en leur agitant sous le nez la promesse de l'argent facile. leur fausseté n'en est d'ailleurs que plus éclatante.
Au fur et à mesure que le film progresse, on passe de la violence pour des motifs basiques et personnels ( survivre et se venger de son ennemi) au raffinement de cruauté et de sadisme caché sous le couvert du pouvoir ou du glamour.
Et dans cette progression, Conann qui tente de s'en sortir ( au milieu du film) ne peut qu'être victime d'elle même, encore et encore.
Il y a quelque chose d'intéressant dans l'idée - déprimante - que la survie ne peut passer que par le fait de tuer celle qu'on a été. Physiquement dans le film, mais allégoriquement dans l'idée: tuer ses rêves, ses espoirs, ses projets au point d'en arriver à n'être plus qu'une coquille vide d'humanité.
D'ailleurs la Conann de 45 ans, militaire et dictatrice en arrive à la conclusion qu'étant au sommet, elle a mis tout le monde à sa botte: scientifiques, banquiers, politiciens, sur qui elle a pouvoir de vie et de mort, et qu'elle n' a plus d'ennemi humain à combattre. Le seul ennemi qui lui reste est invincible, et inévitable: la vieillesse.

Ben, malgré la narration fouillis, j’ai bien aimé ce parti pris esthétique, les références à l’expressionnisme, the naked lunch (affiché dans la séquence du Bronx, mais qui prend un autre sens dans l'avant dernière séquence)...
On est même assez nombreux dans la salle à s’être marrés sur la réplique ” Madame est servie” sortie de nulle part, tellement ce ... disons ce jeu de mots "tranche" avec le reste de l’ambiance pas franchement humoristique.

Bon oui, je l’ai trouvé un peu long par moments, et je suis sortie en me disant qu’il aurait plus sa place dans une installation d’art contemporain que dans un festival de cinéma.
Mais je préfère voir un film avec un parti pris radical et s’y tenir au risque de se casser le gueule, que d’en voir un qui va dans le consensus mou, pour ne vexer personne, et sera oublié dès la sortie de la salle (en plus , faire du " qui plaît à tout le monde” ce n’est même pas l’assurance de ne pas se casser la gueule ... mais sans avoir rien tenté)

Evidemment, la fin risque d'en mettre mal à l'aise plus d'un, mais la manière dont c'est fait reste finalement très irréaliste, et donc très allégorique. du coup, pour moi ça passe, ce n'est pas le genre de film qui me retourne l'estomac: beaucoup de passages sont en noir et blanc, l'emploi de la couleur a un sens dans la narration et de toute façon, le sang est trop rouge, les effets spéciaux et les masques trop foncièrement irréalistes pour que ça bascule du chelou dans le gore. Mais en tout cas la violence n'est PAS gratuite, puisque le film est une réflexion sur ses différentes formes et sa représentation.

Donc là question choix esthétique radical et créativité perchée, rien à redire. Mais ou,i je l’ai plus pris comme une installation vue de divers côtés que comme un film qui raconte une histoire linéaire en fait. Je ne vais pas, loin de là, voir uniquement des films inclassables mais de temps en temps, j’aime bien tomber sur quelque chose qui sort vraiment de l’ordinaire.

Les gens devaient s’attendre à ça d’ailleurs, parce qu’il y avait pas mal de monde pour un mardi après-midi et personne n’est parti avant la fin, c’est presque une prouesse pour un film aussi...ben expérimental, c’est le mot. Je précise qu’il s’agit d’un cinéma d’art et essai qui propose souvent des programmes très barrés et expérimentaux. Je ne connaissais donc pas le réalisateur, mais je connais bien le lieu et ses choix de programmation souvent bizarres.

C'est même très étonnant qu'un film aussi perché ait été présenté à la quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes. En tout cas rassurez-vous, les actrices vont toutes bien, et ici,  on peut entendre le témoignage de Sandra Parfait ( Conann à 35 ans, celle qui a le plus long temps d'écran, le plus de dialogues, et le rôle le plus " sympathique" dirons nous), sur ce qui l'a amenée à participer à un projet aussi étrange ( et expliquer qu'étonnamment, si le film est le plus souvent très sérieux, elle se sont souvent marrées sur le tournage) . En tout cas c'est une découverte et je suivrai volontiers sa carrière. jolie découverte aussi Elina Löwenstein, et son accent allemand, dont on ne voit jamais le vrai visage, cachée sous son masque de chien.

Inclassable, faute de mieux ce sera " film avec un animal qui parle"
mais si je n'avais pas encore validé ces catégories, il aurait fait le super combo
- Film avec un meurtre
- film où on peut entendre plusieurs langues ( français, anglais et allemand)
- Film qui commence par la fin de l'intrigue
- Film qui m'a fait découvrir un réalisateur
- Film dont un personnage est joué par plusieurs actrices

lundi 18 décembre 2023

Lundi soleil 2024

Après avoir participé à l'édition 2023 de ce défi photographique, qui m'a fait explorer mes archives photos... je rempile pour 2024.

On garde le même principe que cette année, avec des thématiques colorées, mais, 12 couleurs différentes cette fois.

Tous les détails sont ici

donc pas de blanc cette année, on rempile directement avec le rouge. J'avais fait un long sujet sur le vilet l'an dernier, on verra ce que je pourrai dire sur les autres.

J'ai bleu et Noir de Michel Pastoureau à (re)lire, mais j'ai vu qu'il a également publié un opus sur le vert, le rouge, le jaune et un plus général " le petit livre des couleurs". Il est possible que Michel soit au programme de lectures cette année, tiens!

Ou peut-être que je vais broder sur les expressions colorées " rouges de colère", " vert de peur", " voir une peur bleue" quand c'est possible et regarder quels en sont les équivalents dans les langues que j'apprends.. ou quelles sont les expressions colorées en allemand, anglais , russe, etc.. (Das Blau vom Himmel versprechen, Out of the blue, Blueprint, etc...) C'est bon pour moi en me les faisant réviser et c'est marrant pour els autres d'en apprendre

Thèmes de l’édition lundi soleil 2024

  • Janvier : Rouge
  • Février : Bleu
  • Mars : Jaune
  • Avril : Vert
  • Mai : Rose
  • Juin : Orange
  • Juillet : Violet
  • Août : Turquoise
  • Septembre : Brun
  • Octobre : Gris
  • Novembre : Doré
  • Décembre : Argent

samedi 16 décembre 2023

Mars Express ( film d'animation 2023)

Arrêtez tout et allez le voir sur grand écran. C'est une pépite!


Quoi, il faut que je développe?

Bon alors:

- Film d'animation français, et ça fait longtemps que je dis que l'animation française est de qualité.

- Réalisé par un quasi-inconnu dont c'est le premier long métrage, et il met la barre très très haut.

- Mélange de science fiction, d'action et d'enquête policière, ça rappellera aux amateurs Blade Runner, Ghost in the shell ou l'excellente série Psychopass. Avec un peu de Real humans par ici, même un peu Ai no kusabi ( court film animé érotique japonais, très peu connu), non pour le côté érotique mais pour l'ambiance générale et le côté lutte des classes. en tout cas, ça m'y a fait penser par moments.
Le Vagabond des limbes aussi pour le côté visuel.

- Des thèmes courants dans la SF: intelligence artificielle, piratage informatique, développement d'une conscience chez les robots, conflit entre les classes sociales, conquête et terraformation de Mars.. ça parait beaucoup et pourtant ils sont abordés de manière cohérente, dense, et novatrice.
Et pourtant les 1h28 du film passent comme une lettre à la poste, c'est même tellement riche et dense que j'ai eu l'impression qu'il était plus long, non par ennui, mais bien parce que je n'en reviens pas qu'il puisse dire autant de choses en si peu de temps, et sans temps morts, MAIS sans précipiter l'action.

- Des personnages travaillés, une écriture intelligente qui arrive à faire saisir les enjeux, les caractères, la nouveauté du monde dans lequel tout ça se passe par petites touches sans appuyer la démonstration (pas besoin de récapituler les trois loi d'Asimov, elle sont visuellement illustrées)

- un monde " exotique", mais cohérent, qu'on arrive à saisir sans qu'il y ait de lourdeur narrative ( les pauvres, sur une Terre réduite au chômage par la robotisation généralisée, les riches qui se la coulent douce sur Mars, servis par une armada de robots de toutes sortes)

- Une parodie savoureuse des Elon Musk, Jeff Bezos et autres zinzins transhumanistes de l'espace.

- De l'humour, souvent vachard, mais jamais lourdingue, et surtout qui a une signification interne ( le robot "ancien modèle" qui ne peut pas faire sa mise à jour car il n'a plus assez de mémoire libre. On dirait mon ancien téléphone portable, tiens...)

- Un personnage central féminin dur à cuire, qui a un physique normal (ce n'est pas une super beauté), des vêtements normaux, des problèmes d'alcool et dont la normalité dénote dans le monde de super luxe où elle officie, sur Mars.

- Un scénario qui se plaît à perdre le spectateur, mais... les différentes pistes sont exploitées et se comprennent au fil de la progression. Ce n'est pas gratuit, soit ça contribue à donner de la profondeur aux personnages, soit ça fait avancer l'intrigue, soit les deux à la fois.

- Des petites trouvailles futées qui font dire " ha oui ça ce serait pas mal comme technologie" ( lorsqu'il y a un accident de voiture par exemple).
Ou même de pouvoir se dupliquer afin de pouvoir faire plusieurs choses à la fois, étudier et travailler par exemple. Haaaaa, envoyer mon double robotique gagner des sous à ma place!
Mention aussi spéciale au chat, qui fait comprendre en quelques secondes l'importance de la robotique dans cet univers,  dans les quelques premières minutes avant le générique. Ou " non pas ça quand même!" (la "location de cerveaux").
Ou un détail réaliste qui m'a faite marrer (la réunion en visio-conférence. Que ce soit par ordinateur: ça pixellise, ou via des lentilles spéciales: on ne peut pas y participer sans avoir reçu le lien de connexion)

- Une volonté d'aller vers la hard SF ( qui respecte les connaissance scientifiques du moment de la réalisation), or, sans faire absolument 100% vrai, l'auteur a tenté de s'en rapprocher pour garder une crédibilité scientifique.

Personnellement j'ai kiffé les différentes catégories sociales qui brouillent les limites: humains totalement humains, robots totalement robots, et .. entre les deux, humains "augmentés", dotés de nouvelles facultés par l'ingénierie cybernétique, et surtout les " sauvegardés" , humains décédés dont la conscience a été transférées dans un corps robotique, et qui poursuivent leur "vie" sous cette forme, non exempts de leurs anciens problèmes humains.
J'ai totalement kiffé Carlos de ce point de vue: arriver à rendre profondément humain un robot, anciennement militaire ( Robocop, mais en version sympa), " réincarné" dans un vieux modèle dont une des principales caractéristiques est d'afficher sa tête en hologramme ou des panneaux à messages " en charge", " no signal". Vraiment ce personnage est un réussite (mais j'avais aussi adoré Batô dans Ghost in the Shell, au moins autant que le major)
et encore?
Ce genre de plans:



- Des références visuelles à des choses qui n'ont rien à voir avec la SF, par exemple un café qui évoque Nighthawks d'Edward Hopper.
Ou le nom du campus " Alan Turing".

Allez, un mini regret: j'aurais juste aimé avoir quelques minutes de plus, pour voir être développé un personnage ultra secondaire, celui de la femme synthétique (robot sexuel du professeur d'université, bien plus "pratique" qu'une femme humaine à ses dires, car on peut la désactiver si elle devient trop encombrante) dorée, dotée d'une corne au milieu du front. Je trouve presque dommage d'avoir un personnage au design aussi original... et de ne le laisser qu'en second plan, alors que sa présence sur l'affiche et dans la bande annonce laissait supposer qu'elle aurait un rôle plus important.

Mais oui, sacré petit bijou, que ce soit du point de vue SF en général, ou du point de vue animation française ( qui fait plus souvent dans le conte ou le fantastique que dans la SF d'action)

La chronique et interview des auteurs sur France Culture.
La chronique du cinéphile
L'interview de Jerémie Perin par Nexus VI

jeudi 14 décembre 2023

Revenants - Paul Auster

Allons-y pour la découverte d'auteur de ce mois de décembre. encore un petit ouvrage trouvé en boîte à livres, sans avoir fait gaffe qu'il s'agit du tome 2 d'une trilogie...

Mais, ça n' a pas vraiment d'importance, apparemment les trois tomes peuvent se lire indépendamment.

Paul Auster, je ne le connaissais que de réputation et pour les scénario des excellents films "Smoke" et "Brooklin boogie", qui commencent à dater ( 1995.. ha, oui.. quand même!). Ce sera donc lui mon auteur - découverte de décembre

Et le moins qu'on puisse dire c'est que ce livre me laisse un rien perplexe. Je n'arrive pas vraiment à savoir où l'auteur veut en venir.

Sans compter que le nom des personnages, qui part d'un procédé marrant - ils ont tous des noms de couleurs, et même la rue où se passe l'action, ou plutôt la non-action, se nomme Orange Street - mais qui à la longue fait perdre le fil (surtout que mon cerveau se perd à restituer leurs noms en anglais , en fait)



Qu'on en juge: 1947, Mr Bleu est détective privé à New-York. Il a autrefois travaillé avec un nommé Brun sur "l'affaire Lerouge", et sur l'affaire Gris (ou un dénommé "Gris", disparu et amnésique, se fait appeler " Vert" et se remarie avec son ex-femme, qui devient donc Madame Vert après avoir été madame Gris)
Pour l'heure, Bleu qui n'a pas beaucoup de travail est engagé par un certain Blanc qui lui propose une somme colossale pour épier un certain Noir et faire des rapports. Et donc Bleu , posté dans l'appartement d'en face surveille Noir (en mode " fenêtre sur cour") pensant qu'il s'agit d'une histoire d'adultère. Mais Noir ne fait rien. Absolument rien, à part rester assis chez lui à lire, écrire, manger, et sortir faire quelques courses.
Bleu n'a donc pas grand chose à faire, et commence à se poser des questions sur l'intérêt de ce travail brabant à mourir ( oui moi aussi), qui l'oblige à rester enfermé dans un appartement, alors qu'il pourrait enquêter sur des choses intéressante, comme l'affaire Doré qu'il vient de lire dans son journal: 25 ans auparavant un enfant anonyme a été trouvé mort, le meurtrier court encore et Doré, le légiste qui s'en est occupé, cherche toujours à la fois l'identité de la victime et des informations qui puissent résoudre cette affaire. Ca, ce serait intéressant au lieu de rester à surveiller un type qui semble avoir la vie la plus plate du monde.

Et pourtant les journées passent, mornes, sans rien qui sortent de l'ordinaire.. ha si, Noir à un rendez-vous... ha non en fait, c'est une fausse alerte.
Et au fil de cette observation qui ne débouche sur rien, Bleu va insensiblement changer, calquer ses activités sur celles de Noir au point de savoir quand il va pouvoir s'esbigner sans rien manquer d'intéressant, grappiller quelques moments au café du coin, au match de base-ball, faire attention à son environnement, réfléchir au sens des statues dans les parcs, à l'évolution de la société..
Et surtout faire de l'introspection, ce qu'il n'avait jamais fait. Il se découvre une sensibilité qu'il avait tout fait pour refouler à cause des conventions sociales ( quand il hésite à appeler sa fiancée qui lui manque, parce qu'il ne veut pas se montrer faible. Il a besoin d'elle mais essaye de ne pas se l'avouer parce que la société lui a inculqué que c'est une faiblesse, que ce sont les femmes qui doivent être dépendantes des hommes!). La lecture attentive des journaux, puisqu'il n'a que ça à faire, le pousse à réexaminer son passé, et en particulier la mort de son père policier, dans l'exercice de ses fonctions.
L'inaction et la surveillance d'un type anonyme qui devient peu à peu son double et son miroir le forcent à s'observer lui -même et ce n'est jamais confortable.

Bon, dès les premières pages je me suis surtout demandée si ce livre avait vaguement influencé Quentin Tarentino pour les noms des personnages de Reservoir Dogs ( pas pour l'action par contre!).

Mais le rapprochement avec le cinéma n'est pas absurde et même opéré directement dans le livre avec un résumé du film La griffe du passé ( que je n'ai pas vu mais dont je sais déjà le scénario jusqu'à la dernière seconde, c'est malin!) et La vie est belle ( celui de Capra, bien sûr).
Mais aussi à la littérature, via Walden ou la vie dans les bois de Henry Thoreau et le poète Walt Whitman.
Et là il y a quelque chose d'intéressant qui se recoupe avec un autre passage. Lors d'une promenade Bleu regarde une statue de Henry Ward Beecher, pasteur abolitionniste mort en 1887, et  met en parallèle le fait absolument novateur en 1947, d'avoir Jackie Robinson, premier joueur noir de base-ball autorisé officiellement à jouer en championnat national. Et Bleu prend ouvertement le parti de ce joueur.
Or Thoreau et Whitman étaient aussi deux auteurs ouvertement abolitionnistes. Il est également question de Lincoln et Dickens, également connus pour leurs prises de position en faveur de la justice sociale et de l'égalité.
Il est aussi question de Nathaniel Hawthorne ( dont je ne trouve pas l'affiliation politique) qui fait partie  avec Thoreau et quelques autres aussi évoqués, du courant littéraire transcendantaliste.
Ce sont eux, aux dires mêmes du livre les " revenants", qui ont tous en commun ce petit coin d'Orange Street.

Il m'a fallu  rechercher ces éléments, car je ne suis pas versée en littérature américaine, mais je trouve que c'est intéressant, les personnages cités sont tous liés à la liberté, dans une histoire où le personnage central, englué dans cette tâche ingrate, coincé, privé de liberté, et voit sa vie personnelle lui échapper.

Bon ce n'est pas un énorme cou de coeur, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans au départ, mais une fois assimilé le style ( très sec, avec des phrases au présent, assez déroutant), ça va, et j'ai plutôt apprécié cette lecture courte. C'est un auteur que je tenterai à nouveau à l'occasion, si elle se présente.

Mais ce petit livre me donne aussi l'idée d'explorer un peu les auteurs qu'il évoque, à commencer par Hawthorne dont j'ai dans ma pile à lire La lettre écarlate depuis des années. Je dois avoir Walden aussi quelque part, en version numérique il me semble.
Comme je fais le jeu de l'oie en musique, je vais partir de celui là et explorer ses références.
idée n° 38: un bureau


lundi 11 décembre 2023

Lundi soleil, le bonus musical

 Puisque je n'y ai pas pensé avant le mois d'août parce que j'avais envie de citer Purple Rain et Purple Haze pour le violet, c'est l'occasion de récapituler.

Janvier: le blanc.
On commence de manière planante, avec une chanson qui est aussi une référence à Alice au pays des Merveilles ( et le dessins animé qui en est tiré est un des plus colorés et psychédéliques jamais réalisé).
White rabbit - Jefferson airplane

Et malgré la robe blanche de Grace Slick, ce n'est pas l'idée de " blanc" que m'évoque cette musique. Au contraire, c'est un kaléidoscope musical.
Je précise que je ne suis pas synesthète. Mais bien que les couleurs soient issues du spectre de la lumière blanche, ce n'est quand même pas le blanc que j'entends ici.

Février: le jaune.
Aucune surprise, comment ne pas sélectionner  yellow Submarine? On reste dans le psychédélisme

Mais je peux  aussi proposer " Goodbye Yellow Brick Road" ( encore une référence littéraire, cette fois au magicien d'Oz)

Le jaune est décidément une couleur hippie!

Avril : le vert
Greenday ou al Green? Ni l'un ni l'autre, mais un album entier de Yoshimura Hiroshi, qui commence par un son très frais de ruisseau. Et dont chaque piste a la particularité de contenir deux "e" enchainés
difficile à définir: musique d'ambiance, voire de relaxation, expérience sonore proche de l'album concept progressif.. Ca tombe bien puisque j'avais illustré le vert par notamment des photos prises au Japon

Mai: le rose
Forcément la seule chose qui me vient en tête c'est...la génialissime musique de Henry Mancini pour le film "La panthère Rose", qui a si bien marché que le personnage a été décliné en dessin animé avec le succès qu'on connait. Au point que tout le monde connaît la musique et le dessin animé.. sans forcément avoir vu le film.

Et je vous l'ai dit, lui, vous allez réentendre régulièrement Mr Nelson " his royal badness" ( et je me demande si le groupe français " les sales majestés" est un clin d'oeil à ce surnom princier, il y a peu de chances)  c'est mon absolu coup de coeur musical de ces dernières années
Pink Cashmere n'est pas une chanson très connue, pas celle que je préfère, mais en version acoustique, c'est très cool.

Juillet:  Le violet
Je les avais déjà selectionnées, mais hop, petit rappel parce que ça fait toujours du bien aux oreilles et à l'esprit. Je ressors mes deux guitaristes à bouclettes et fringues hippie.

Donc plutôt deux fois qu'une, après Pink Cashmere, Purple Rain (il avait un imaginaire coloré: Raspberry Beret, Little Red Corvette, So Blue, Black Album... Bon j'aurais pu faire un peu plus olé olé en vous sélectionnant " Violet the organ grinder", où le personnage nommé "Violet" explique que sa passion dans la vie est de jouer avec son... euh, son orgue. Voilà, heu, une histoire d'organiste, donc )


Purple Haze

Là, oui, je l'avais dit, les deux m'évoquent bien l'idée du violet en musique.

Août: le bleu .

-Volare ( Nel Blu dipinto di blu) - Domenico Modugno. Une chanson apparemment inspirée par Marc Chagall

Mais aussi un peu d'ambiance jazz, note bleue oblige!
Rhapsody in blue - G. Gershwin ( je ne me refais pas, fan de jazz et de blues, hein...)

Tiens pour l'anecdote marrante, Gershwin est né en Amérique peu après l'arrivée de ses parents juifs russes, fuyant la politique d'Alexandre III et les risques de pogrom. Lorsqu'on le sait, effectivement sa musique ne sonne pas seulement blues, mais a souvent quelques accents d'Europe de l'est. Là, les envolées lyriques au piano, vers 2'30 sonnent beaucoup comme du Rachmaninov...

Octobre: l'orange
Une couleur qui est aussi un fruit et une ville. J'ai hésité avec " qui a volé l'orange du marchand", mouaif...
Mais je vais opter pour une ambiance médiévale;
 - Le prince d'Orange - Malicorne ( ce qui me donne l'occasion de ressortir ce groupe trop oublié)

Novembre: le rouge.

Non, quand même je ne vais pas vous proposer " En rouge et noir" . J'ai même pensé à faire de l'humour avec Axelle Red ou les choeurs de l'armée rouge.
Allez, on va quand même faire ambiance coco, avec " Rouge" tout court ( Fredericks/ Goldman/ Jones)


Mais j'ai quand même envie de citer Porco Rosso, version piano jazz par l'excellent Joe Hisaishi, parce que j'adore la musique de Joe et les dessins animés Ghibli.

Décembre: arc-en- ciel!

Catch the RAINBOW par le groupe RAINBOW mené par  Ritchie BLACKmore, également guitariste de Deep PURPLE. Y'a pas plus coloré!

En plus ça sonne pas mal prog', donc j'aime!

Et, après cette salve multicolore, je constate que le noir n'a pas eu sa mise à l'honneur, donc obligatoirement je conclus par... I see a red door and I want to paint it black, no colours anymore I want them to turn black.

Mais ce fut un plaisir de parcourir mes fichiers photos  au fil de cette année pour illustrer les couleurs.
Je me demande bien au moment où j'écris quel sera le fil directeur de l'an prochain, et si je continuerais l'aventure.

vendredi 8 décembre 2023

Ma maladie s'appelle Lipoedème

La découverte.

Au détour d'un article, effectivement comme " Nathalie", je me suis dit " putain, mais c'est ça, y'a pas d'autre possibilité, du moins je ne vois pas, ça expliquerait TOUT"

Après des années et des années à ne rien comprendre à mon organisme, le verdict que je suspectais depuis quelques semaines est tombé cette semaine.
J'ai donc eu confirmation médicale: ça fait en gros 30 ans que je suis au régime et que je fais du sport POUR DES NEFLES.
J'ai une maladie chronique qui fait que je suis physiologiquement programmée pour enfler.

Ma mère me disait "mais pourtant tu n'étais pas grosse à 'école primaire", or on a commencé à me harceler vers mes 10 ans, vers le CM1. Elle a suspecté ma grand-mère et sa cuisine au beurre d'être responsables du fait que je grossisse.
On m'a pendant des années simplement dit " de maigrir", comme si c'était la solution simple à tous mes problèmes, sans vraiment me dire comment faire.
Et de fait j'ai eu 10 ans en 1987, la maladie n'a été reconnue comme telle par l'OMS qu'en 2019.
Combien de patients dans mon cas ont eu au fil des décennies le même " t'as qu'à faire un régime, imbcile"?

Plus de 35 ans passés entre harcèlement scolaire et culpabilisation, y compris par le diététicien, à chaque carreau de chocolat que je mange, à chaque demie-cuillère de confiture maison: " quand on veut on peut/ tu maigrirais si tu te mettais au régime/ si tu faisais plus de sport/ si tu le voulais vraiment/ c'est dans ta tête/ tu as un traumatisme infantile/ arrête le gluten et les laitages..."
A suspecter que je mangeais en douce, que je mentais sur mon réel apport calorique.
Vers mes 16 ans, à l'époque du lycée, je n'avais pas vraiment faim, donc pour essayer de moins gonfler, je ne mangeais en fait qu'un vrai repas par jour. Je sautais le petit déjeuner, je mangeais une pomme le midi, et seulement un vrai dîner, jusqu'au lendemain soir. Sans effet.
Un nutritionniste ( ou diététicien? je ne sais plus), vu à l'époque, m'a forcée à manger, et le changement m'a fait perdre quelques kilos, principalement, les 3 premières semaines sans le moindre féculent. après.. ça a vite stagné.

Et toujours ce " quand on veut on peut", or je VOULAIS, avoir un physique normal. Je ne demandais pas un physique de super modèle comme c'était en vogue à l'époque, juste un physique normal. Et pourtant à l'époque je faisais de la danse moderne 2 fois par semaines.
J'ai enchaîné la danse, le judo, la gymnastique, la danse moderne, la marche, la musculation, la randonnée, le vélo d'intérieur, re-la danse, le stretching depuis plus de 35 ans.  Je marche parfois plus de 100 kms dans la semaine.

Or, non, vouloir n'est pas pouvoir, je pourrais littéralement m'affamer ( je l'ai fait, à ne manger parfois je mangé déjà moins que ce que je devrais normalement, les 30 ans de restriction sont devenus une hygiène de vie), ou je pourrais faire 8h00 de sport par jour que ça ne changerait rien, je suis née comme ça. J'ai culpabilisé en me demandant ce que je faisais de travers depuis des décennies.
Réponse : rien. Je n'y peux RIEN! Je ne suis pas grosse, je suis atteinte d'un oedème généralisé des tissus graisseux, et aucun régime ni sport ne peut en venir à bout.

Mes plus de 30 ans de régime sont devenus une hygiène de vie. Je ne mange jamais rien de frit, jamais de sauces, je ne mange pas de viande rouge, je ne mange pas ou très peu de choses sucrées, je ne bois ni alcool, ni soda, je ne mets pas de sucre dans mon café ou mon thé... Dans les faits, on trouvera difficilement quelqu'un qui mange plus sainement que moi, car j'ai développé un véritable dégoût du sucre et des produits transformés. L'avantage c'est que je n'ai aucun autre problème connu pour le moment. Le désavantage, c'est que je ne sais même plus quoi enlever.

Il me faut maintenant perdre 2 kilos pour la prochaine visite médicale et commencer un protocole de soin, mais ces 2 kilos qui sont pour le commun des mortels accessibles, va nécessiter de ma part quelque chose comme 3h00 de sport dans la journée et une diète hyper protéinée pendant plusieurs semaines.

Le protocole, parlons-en donc.

La maladie est incurable, et évolutive,  donc la seule et unique chose à faire, c'est de la chirurgie "esthétique" pour éviter l'évolution vers encore plus de gonflement. C'est une maladie qui fait grossir et qui touche presque uniquement les femmes, donc y'a pas à s'étonner que tout le monde s'en foute.
Elle n'est pas du tout prise en charge en France, tout sera à mes frais, si je veux simplement pouvoir garder de la mobilité et simplement pouvoir bouger d'ici quelques décennies.
Elle m'a atteinte en préadolescence, au moment où les hormones féminines arrivent à flot, a été empirée insensiblement par la pilule. Jusqu'à ce que je fasse 103 kilos pour 1m 58. Mais là encore le diagnostic a été " manque de volonté de la grosse dondon qui doit passer son temps à se goinfrer"
J'ai perdu, suite à mon opération de la poitrine et l'arrête de la pilule, environ 25 kilos, mais j'avais mis ça uniquement sur le compte de l'arrêt de la pilule et du fait de surveiller un peu plus ce que je mangeais, en me disant " enfin, le régime marche, il était temps!" D'ailleurs en général ce que je dis ce n'est pas que j'ai perdu 25 kilos, mais 25 litres. Le poids a beaucoup réduit, le volume un peu, et l'apparence, pas du tout.

Donc, comment ça devrait se passer?

Ca veut dire 4 séances de cryogénie localisée pour le ventre à 660 pour 2 et pour une zone, afin de voir SI ça peut déjà faire diminuer l'oedeme. Pas sûr, mais on préfère le tenter avant la liposuccion, afin de rendre celle-ci moins lourde. Mais de toute façon, il y aura aussi une liposuccion avec re-tension de la peau du ventre. Nécessaire, car si je ne fais rien, je vais continuer à gonfler et il y a risque par la suite d'infections de la peaux et de mycoses.
Une fois détruites/ôtées les cellules graisseuses et la peau retendue, normalement c'est bon pour cette zone, car les cellules graisseuses contrairement aux autres ne se multiplient pas. Et après? Ben, après, il faudra passer aux cuisses et aux jambes, et aux fesses et aux bras, en fonction de l'urgence et du budget.

(C'est d'ailleurs un problème qu'ont oublié certaines personnes qui se font aspirer la graisse des joues à la vingtaine, pour avoir les joues creuses: cette zone ne se " regonflera pas" et sera beaucoup plus sensible aux rides quelques années après, leur donnant l'air de Ramsès II. Vider ses joues pour devoir quelques années après les injecter d'acide hyaluronique, c'est un concept)

Mais dans le cas qui me concerne c'est une vraie nécessité car la maladie peu se stabiliser... ou progresser, entrainant une invalidité autour de la soixantaine quand je serais devenue trop ronde, et avec des jambes trop enflées pour marcher.
Actuellement les problèmes sont surtout un mauvais sommeil, car c'est associé à des douleurs lorsqu'on bouge dans son lit. J'ai perpétuellement les jambes lourdes, ce qui faisait jusque là penser à des varices.. que je n'ai pas. J'ai perpétuellement des bleus qui apparaissent spontanément, des démangeaisons qui ressemblent à celles des varices. Donc ça n'est pas agréable.

Et maintenant un volet que je ne peux pas occulter non plus: à Cause de cette apparence , ma vie sentimentale a été très impactée. Les hommes me pensent enceinte, et donc.. ne m'abordent pas.
Les rares avec qui je suis sortie étaient des gens qui, ayant repéré qu'il s'agissait d'un problème physique, et que ça me complexais, que je manquais de confiance en moi, tentaient de me manipuler en se disant " la grosse sera trop contente qu'on s'intéresse à elle pour être difficile" (Mais ils ignoraient que pour une raison autre, je repère rapidement les manipulateurs, et je romps sans état d'âme quand je vois qu'on essaye de ma manipuler. J'en ai eu des " Réfléchis, il n'y a que MOI qui te comprenne, que MOI qui suis la pour toi" etc...

J'ai eu a chance d'avoir une volonté " aussi "souple" que le granit de Carnac" comme disait une copine. L'autre monnaie de la pièce c'est que cette volonté et cette méfiance conduit les gens à penser que je suis non seulement "moche" mais en plus prétentieuse ou hautaine.

Je suis TRES sympa, quand on me respecte. En échange, c'est normal, vous pouvez vous attendre de ma part à du respect, et en particulier, à ne jamais avoir la moindre remarque sur votre apparence parce que je sais trop bien les dégâts que ça fait sur la santé mentale de quelqu'un de fragile.
Moquer quelqu'un sur sa taille, son poids, sa couleur de peau sa nature de cheveux ( ou son absence de cheveux), ça me donne envie de mettre des calottes par grappe de 5 ( oui je cite Kaamelott) à l'abruti(e) qui les sort.
Quand je vois les exigences de certaines meufs ( y'a pas d'autre mot), qui veulent dur respect mais se permettent de tailler les hommes sur leur taille "moins de 1m80 s'abstenir!", j'ai envie de leur en mettre une suffisante pour leur faire faire 3 tours dans leur culotte sans toucher l'élastique ( encore une phrase de la même copine, coucou , Alex!)

Non, tu n'es pas responsable de ton état, mais les autorités font tout pour ne pas le reconnaître.

Et donc, je vais clamer haut et fort " non je ne suis pas responsable, et toi, oui toi qui me lis, et qui te regardes dans la glace, en culpabilisant parce qu'on te dit depuis des années que c'est ta faute, tu ne l'es peut être pas plus que moi" pour que d'autres gamines ne soient pas baladées de régime en régime, culpabilisées, harcelées...
Cette maladie " des grosses jambes " (mais aussi du gros cul et, dans certains cas comme le mien, du gros bide et des gros bras...) s'appelle lipoedeme.

Oui, même le nom est pourrave et tout ce qui intègre l'idée de "tissus graisseux" est difficilement pris au sérieux dans une société d'apparences.
D'ailleurs ce n'est clairement pas la priorité des autorités qui préfèrent botter en touche, rappeler la différence avec le lymphoedème, et considérer que ce n'est pas une maladie ( qui pourrait entraîner un remboursement de l'opération) et préfère parler de syndrome, de porter des vêtements larges, de faire une régime, du sport et mettre des collants de contention. Ouais, mais.. quand on fait déjà tout ça? Vous croyez que ça m'amuse de devoir claquer mon livret A et une partie de mon LEP pour essayer de ne pas être ensuite à la charge de la société, avec les autres pathologies qui peuvent se rajouter.
Donc ben, en 2023, c'est encore va't'faire!

Donc, croyez moi c'est relou d'avoir à dépenser plusieurs milliers d'euros ( estimation entre 10 000 et 20 000)  juste pour espérer avoir un physique à peu près normal pendant quelques années, et ne pas vieillir en ne pouvant plus bouger mes fesses de mon canapé, mais c'est un soulagement de savoir que " putain, j'avais raison! Je ne voyais pas ce que je faisais de travers, parce qu'en fait je ne faisais rien de travers! Ce n'est pas MOI qui suis en tort, au contraire j'ai déjà l'alimentation parfaite pour ralentir une maladie... qui progresse malgré tout"
quelques sites, qui en parlent, en général tous liés à un cabinet médical qui pratique la liposuccion ou a des marques de chaussettes de contention.
https://www.juzo.com/.../lipoedem%2C%20des%20bras%20aussi.

une pétition pour essayer de faire prendre en charge la maladie ( dont vu le résultat, à peu près tout le monde se fout)
https://www.change.org/p/pour-que-la-maladie-lipoed%C3%A8me-hyperlipodystrophie-soit-reconnu-comme-ald-affection-de-longue-dur%C3%A9e-et-que-l-op%C3%A9ration-si-n%C3%A9cessaire-soit-pris-en-charge

Le problème est de trouver un angiologue spécialisé dans la détection de la maladie, qui pourra la diagnostiquer ou l'infirmer.
Grace à cette liste, trouvée sur le site facebook dédié ( qui est malheureusement arrêté depuis quelques jours, en attendant d'en créer une autre), j'ai pu trouver un spécialiste dans ma ville, mettant fin à des années de perplexité et de culpabilité

jeudi 7 décembre 2023

Brain Salad Surgery ( 1973) ELP

Juste parce que pile aujourd'hui l'album a 50 ans. Il est paru le 7 décembre 1973.🎉🎊🎵

Et que même 50 ans après, vous n'êtes pas psychologiquement prêts, si vous ne connaissez rien au rock progressif.
C'est un de mes albums favoris dans ce genre, mais je reconnais qu'il n'est pas super accessible ( bon ce n'est pas non plus Henry Cow. ELP, c'est la limite, le bord du monde.. Henry Cow, là, on prend de l'élan et on saute de la falaise!)

Donc pour fêter les 50 ans de l'album, allez, sans échauffement, sans préparation, l'album à écouter.
En intégralité et sans coupure ( 58 minutes). avec la très mystérieuse pochette dessinée par H R Giger

En lien avec le titre lui aussi très mystérieux et codé", un petit détail à peine perceptible sous le menton de la femme squelette, décrypte l'expression  "brain salad surgery". Je ne sais pas si elle est souvent employée 50 ans plus tard.

Il est possible de l'écouter découpé en pistes, mais je déconseille , parce que c'est du rock progressif, et que l'intérêt est de passer sans cesse d'une ambiance à une autre, d'une humeur à une autre, sans préparation.
On commence gentiment, mélodiquement,  par une reprise harmonieuse de Jerusalem, porté par la voix magnifique de Greg Lake, avant de se heurter à la rythmique martiale de Toccata ( Percussions et claviers, bruits de vent), avant d'aller vers une petite balade toute délicate à la guitare à 12 cordes et un morceau délirant... avant la pièce maîtresse.
Tronçonner tout ça le rationnaliserait et perd l'intention d'un album qui a été conçu pour être écouté d'une traite.
En particulier le morceau de bravoure qu'est Karn Evil 9. Didious, que j'aime ce titre totalement barré!

Mais c'était les années 70, et les musiciens osaient des trucs , le public suivait,. Un album comme celui ci aurait actuellement des difficultés à être produit, distribué, défendu sur scène, programmé sur les ondes, pour des questions de "manque de simplicité " et de non calibrage " aux goût du public", or.. il est arrivé n°2

Un an plus tard en 1974, le groupe a présenté sur Scène devant plus de 400 000 spectateurs, un show de 1h00, contenant plusieurs passages de ce disque et des précédents, et madre mia, ça dépotait en scène ( pour l'anecdote, ils son eu apparemment quelques problème de son, car juste avant jouait Deep Purple et dans le feu de l'action, Ritchie Blackmore , le guitariste de DP avait détruite une caméra et un ampli qui ont donc manqué pour le concert suivant)


Allez, pour conclure sur une note plus douce, la version acoustique de Still You turn me on, un moment de poésie sonore: Greg Lake tout seul sur une scène immense, devant une foule énorme, avec une guitare à 12 cordes, et sa magnifique voix, aussi détendu que s'il jouait pour lui même dans son salon, en mâchouillant une chewing gum ( et sans s'étrangler en plus). C'est là qu'on peut vraiment juger de la compétence de quelqu'un, "à poil" , sans le support du groupe. Cette version est largement supérieure pour moi, à celle de l'album (sans les pwapwapwapwaaaaa de clavier qui ponctuent le refrain) c'est pas peu dire!


Mais ce n'est pas tout à fait fini, je ne résiste pas à vous partager les réactions de contemporains qui découvrent actuellement l'album
Doug Helvering Musicien et compositeur découvre Karn Evil 9

Nick reconnaît " j'étais pas prêt pour cette dinguerie" :D

Je ne me souviens plus comment je l'ai découvert, mais c'est il y a bien une vingtaine d'année. J'en ai lu du bien sur un site, je l'ai acheté, je l'ai écouté et comme j'aimais déjà les trucs un peu zarb, la première écoute a été " c'est quoi cette dinguerie? Ca mérite d'être réécouté " et la deuxième " C'EST une dinguerie! J'adore !

Donc oui, de multiples écoutes ensuite, je n'ai pas changé d'avis, c'est une dinguerie ET j'adore!

lundi 4 décembre 2023

Lundi soleil 12 - orange et rouge

Changement de Pays, après le rouge URSS, retour à l'été 2022, en Autriche.

Evidemment on est 2 en vacances, donc, on prend 2 desserts à partager, hein..
Du Kaiserschmarrn à la purée de cerise et des Knödel sucrés farcis à la purée d'abricots :)

Après tout, c'est décembre, c'est la saison des festivités et des énormes gueuletons qui vont avec.

Mmm on se fait quelque chose d'un peu plus effrayant pour la fin d'année? Halloween est passé, mais la fan de fantastique que je suis ne peux pas s'en empêcher:


Direction Montréal en 2017

Cette Mona-Lisa-smiley-zombie est pas mal dans le genre

Et en plus elle a l'avantage de mélanger beaucoup de couleurs, histoire de conclure l'année de manière multicolore.
De même pour cette lanterne dragon qui se trouvait aussi à Montréal pour le festival des lanternes chinoises, en septembres et octobre au jardin botanique. Cette année là, il faisait très chaud et les érables n'était pas encore vraiment automnaux, mais j'ai eu la chance d'y être au bon moment pour voir les incroyables préparatifs d'halloween ( des citrouilles partout, de toutes sortes et de toutes les couleurs) et le festival des lanternes chinoises, donc...

Ce fut un plaisir de fouiller mes photos de voyages pour essayer d'illustrer cette année en couleur. Voyons maintenant ce que 2023 nous réserve et si je suis inspirée pour continuer!