Après Sourcellerie qui qui parodiait les contes des mille et une nuits et les sagas nordiques, c'est le mythe de Faust, les légendes aztèques, L'Illiade et L'enfer de Dante qui passent à la moulinette rigolarde de Pratchett... Rien que ça!
Donc, nous faisons la connaissance de
Mais la magie et surtout les démons qui manipulent Rincevent, dans le but de s'assurer la collaboration d'Eric, sont facétieux.
Le voeu du pouvoir sera l'occasion d'une visite dans l'empire Tezuma, les adorateurs du boa de plumes, une peuplade particulièrement sanguinaire qui a inventé la roue, mais n'a aucune idée de son utilité, et ne supporte pas qu'on lui explique. Évidemment, ça tourne mal!
Le voeu de la plus belle femme du monde va les entraîner dans le passé, pile au moment ou une armée en assiège une autre à l'aide d'un cheval de bois pour récupérer justement la plus belle femme du monde... dont on apprendra que la réputation est très très surfaite.
Le voeu de l'immortalité les emmène carrément à l'aube des temps ( l'immortalité, oui, mais depuis le début!) à la rencontre d'un créateur - car bien sur l'univers est trop compliqué pour avoir été créé par un seul créateur, qu'est-ce que vous croyez.. celui ci en l'occurrence est spécialisé, très spécialisé: en taille de cristaux de neige à 7 pointes..
Quand à l'enfer.. Hé bien, pendant ce temps les démons fomentent une révolte contre leur nouveau chef, qui a eu la mauvaise idée de réformer les punitions: plus de feu, plus de glace, plus de Rocher pour Sisyphe ou de tonneau pour les danaïdes, c'est tellement ringard. Non: l'ennui est maintenant le seul châtiment l'ambiance est celle d'un "salon d'hôtel de banlieue un dimanche après midi pluvieux, avec une bibliothèque ou il n'y a qu'un seul roman sentimental dont il manque des pages"..(j'adore cette idée)..
Autant dire que l'enfer est devenu infernal même pour les démons: obligés de torturer les condamnés à coup de soirées diapositives, à l'aide de textes de loi dont ils doivent lire l'intégralité y compris les alinéas...
L'enfer est devenu une administration!
Donc une lecture très courte (le volume le plus court pour l'instant, juste une petite centaine de pages), mais ô combien réjouissante. Ce que j'apprécie avec Pratchett, c'est qu'il ne prend ses lecteurs pour des ignares. Ses références sont nombreuses , hilarantes, et malicieusement détournées...
J'apprécie de plus en plus cette série au fil des volumes. Dans les 2 premiers tomes, les références étaient justement un peu trop axées exclusivement fantasy, et comme je n'en lis guère, j'avais l'impression d'en laisser échapper pas mal... là, avec les références qui s 'élargissent vers d'autres domaines, je suis plus à l'aise. Et je me régale.
Bon, ben... vous n'avez pas fini de voir du Pratchett ici, encore un tome pour finir les aventures de Rincevent.. ensuite je passe à celles de la Mort.
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