On continue et on recule encore de 10 ans. Il faut dire que 1984 est une sacrée année filmique ( fantômes ET monstres), donc je vais probablement faire un doublé . Mais Donc on commence avec le cultissime Ghostbusters, alias SOS fantômes, que je n'avais même pas vu au cinéma à sa sortie. J'avais 9 ans, et mes parents devaient penser que j'étais trop jeune, je ne l'ai donc vu que plusieurs années après. Mais je dois avoir encore quelque part un badge de l'époque, distribué par le cinéma. Et je ne l'avais pas revu depuis des lustres
Mais tout est culte là dedans entre la musique, les répliques ( il te boufferait la gueule en moins de 2! Ho la ravissante voix de soprano... Bon d'accord, c'est un chien. La prochaine fois qu'on te demande si tu es un dieu, tu réponds " oui"), les acteurs, les effets spéciaux...même la VF, étonnamment, c'est un film que je n'ai jamais vu en VO. Comme plusieurs films cultes de ma jeunesse en fait, j'ai du mal à passer le cap de le voir en VO à cause des voix françaises auxquelles je suis habituée, à force de les avoir entendues à l'époque de film en film. Il faudra que je tente la VO un jour quand même. Et quand je dis culte, c'est que le film a fait un tel tabac qu'il y a eu non seulement des suites ( mais dans ma tête ça s'arrête à 2!), des figurines, tout un tas de posters, des badges comme le mien trouzmille produits dérivés, y compris une série animée ( où pour la version française, c'est Maurice " boulette" Sarfati qui double les personnages de fantômes)
Bon évidemment, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard ( invasion de fantômes et de démons à New-York et 3 couillons chercheurs en parapsychologie fraîchement licenciés vont en profiter pour monter leur petite entreprise, qui fait vite un carton) et on s'en fout parce que c'est de la pure comédie. Dan Aykroyd, Bill Murray et le regretté Harold Ramis ( né en 1944, mort en 2014, encore des chiffres en 4) sont à donf' et c'est hilarant. Mention spéciale aussi à Rick Moranis, le comptable casse-burnes accro aux vitamines et aux vidéos de fitness, possédé par un esprit qui dot avoir 5 ans d'âge mental.
Ce qui me fait beaucoup rire c'est que l'image des chasseurs de fantômes transportant partout un matos électronique qui bipe et clignote a tellement été scellée dans l'esprit des gens par le film, que même les illuminés qui veulent faire un business paranormal ou simplement des vidéos de chasse au fantôme ont le même genre de bidules, tout en se prétendant sérieux. Parce que chasser les fantômes à l'ancienne, avec du gros sel, ça n'impressionne personne probablement.
Mais oui, c'est vraiment le genre de film à voir/ revoir sans espérer un scénario profond, parce que franchement les fantômes sont tous plus cocasse les uns que les autres. Dois-je rappeler que l'image la plus mémorable du film est une mascotte chamallow géante qui fout le zbeul en ville et parodie King Kong? A voir sans se prendre la tête. D'ailleurs, ça va aussi être le cas du suivant.
la frousse!
Juste pour le plaisir, parce que quand même c'est une BO absolument dingue, qu'elle était partout à l'époque et qu'on s'ambiance toujours autant sur la chanson titre. Du moins, moi! Ray Parker Jr - Ghostbusters Haaa, les néons, les coiffures, les fringues, c'est un concentré des années 80!
Ha et pour la petite info, si on va à New-York, on peut aller voir a caserne de pompiers qui sert de décor au QG des chasseurs de fantômes. Ici. J'y penserai quand j'aurai l'occasion d'y aller.
Et c'est reparti pour le film du vendredi, édition Halloween. L'an dernier, j'ai fini avec une comédie néozélandaise sur les zombies, et donc, cette année je commence par une comédie anglaise sur des zombies aussi. Figurez vous que je n'avais PAS pu voir Shaun jusqu'à présent, même s'il est sorti il y a 20 ans... Et enfin l'occasion s'est présenté et... je ne regrette pas. C'est tellement anglais. Du thé, de l'humour absurde, des acteurs qui ont la tête de monsieur et madame tout le monde, des gags sortis de nulle part ( les deux groupes de survivants, semblables en tout points , jusqu'aux détails vestimentaires, qui se croisent entre deux palissades et font connaissance comme si de rien n'était " tiens je te présente mon cousin, ma mère, mon colocataire...", en pleine apocalypse zombie).
Donc on a Shaun, le mec un peu raté qui bosse dans un magasin de matériel audio, en mode zombie, avec des collègues zombies, des clients zombies... tellement habitué à ne rien écouter jusqu'au bout qu'il ne se rend pas compte que des nouvelles alarmantes surgissent de toutes parts. Un satellite s'est écrasé quelque part au dessus de Londres, une épidémie de grippe très contagieuse se répand, de plus en plus de gens sont absents du travail à cause de ça, des SDF bouffent des pigeons tous crus dans les parcs, des gens sont attaqués et mordus par des quidams... L'apocalypse zombie a commencé, mais Shaun, habitué à son train train, ne voit rien. Faut dire que lui même a tout du zombie dès le réveil, et vit avec deux colocataires, dont Ed, son meilleur pote, parasite, petit dealer, qui passe sa vie à zombifier sur le canapé en jouant à des jeux vidéos. Donc.. pour Shaun tout est normal, jusqu'à ce que sa nana, lassée de son apathie , le plaque. Donc, double problème: il va lui falloir à la fois essayer de survivre, et reconquérir le coeur de sa petite amie. Ce qui vaut au film le sous titre de " comédie romantique avec des zombies", car bien sûr rien ne resserre les liens que d'avoir à massacrer des morts vivants ensemble. Et c'est l'anti Walking Dead, qui commençait bien et devenait vite ennuyeux à force de se perdre dans des intrigues relationnelles sans intérêt. Là, la rupture et l'épidémie mondiale sont mises au même niveau, et c'est ça qui est drôle. Que faire, où se réfugier.. il faudrait trouver un endroit avec portes blindées, où on puisse manger, boire, fumer et s'occuper - en espérant qu'un débile n'ait pas l'idée de défoncer la fenêtre à coup de chaise pour y entrer, mais préparez -vous tout le monde est plus ou moins crétin dans ce film, à un moment ou un autre - et le pub est un choix parfait, bien qu'il soit précisément la cause de la rupture de Shaun.
On ne sait pas comment ça commence, toutes les explications amorcées sont ignorées par le personnage principal. On ne sait pas comment ça finit, mais on sait que certains zombies on survécu, son devenus inoffensifs, et peuvent servir de main d'oeuvre taillable et corvéables à merci, ou comme distraction du style " vachette d'interville", donc il y a malgré tout quelques piques sur la zombification des masses via les médias. Vu que pour certains, ça ne change strictement rien à leur mode de vie antérieur.
Décor: quelconque Costumes: banals Equipe: bancale y'a pas de doutes, ce réalisme n'est vraiment pas hollywoodien, où de super beautés survivent en chemise propre et brushing impeccable, c'est un film anglais. Et c'est tant mieux.
Et que serait un film anglais sans une bande son aux petits oignons? Forcément un film qui massacre du zombie à coup de ... jambe coupée sur fond de " Don't stop me now" et place de manière délicieusement absurde" You're my best friend", ... j'ai envie de dire , du moment que tu mets du Queen dans ta bande son, tu gagnes des points avec moi. Et caler Goblin ( groupe italien de rock progressif, auteur de l'excellente BO de Suspiria et de Danw of the Deads de George Romero), c'est encore mieux!
- Purple Rain? - Certainement pas! - Sign O' the Times? - Encore moins! - Batman... la BO? - Vas-y! - Dire Straits? - Lance-le!
Les gars, je vous suis reconnaissante d'avoir épargné deux excellents albums, j'aurais fait pareil. Mais pourquoi tant de haine pour Batman, ce n'est pas le meilleur, mais quand même...y'a de bon titres dessus.
Je vois que Shaun est le premier film d'une "trilogie sans et cornet de glace" ( parce que dans chaque film, un personnage mange un cornet de glace) dont chacun parodie un genre cinématographique précis: Ici, le film d'horreur, le second est une parodie de film policier et le troisième une parodie de SF. Nul doute que je vais continuer et regarder les suivants, histoire de retrouver les acteurs principaux dans des univers différents ( très bande de copains, avec la présence appréciée du trop rare Bill Nighy que j'aime beaucoup, les autres étaient une découverte, et un mini caméo de Martin Freeman)
En tout cas ce mois Halloween commence parfaitement!
Gris.. ça peut être beaucoup de choses.. j'ai opté pour la dalle aux ammonites de Digne, histoire ( ou préhistoire!) de faire un voyage pas trop lointain dans l'espace, du moins pour moi qui habite en PACA, mais très lointain dans le temps. Au jurassique inférieur ( Lias très exactement) il y a 190/200 millions d'années. A cette époque une bonne partie de ce qui est appelé maintenant France était encore sous les eaux de l'océan Téthys. Mais nous sommes déjà dans l'hémisphère nord, ce n'était pas le cas avant.
170 millions d'années, c'est la carte la plus proche que j'aie pu trouver. On voit déjà se dessiner la séparation de l'Afrique et l'Amérique du Sud.
C'est un site absolument exceptionnel, pour qui aime la paléontologie. Tant par sa surface (320m², et i en reste encore à dégager) que par l'invraisemblable quantité de fossiles qui s'y trouve. Les ammonites étaient des mollusques céphalopode d'une grande variété de taille et de formes, tellement répandues qu'en examinant les différentes variétés présentes sur un site de fouilles, elles servent de marqueur temporel et permettent de dater les roches assez précisément.
Pour en savoir plus sur la paléontologie, je vous conseille l'excellente chaîne youtube Simplex Paléo d'Alex Bernardini ( qui est lui aussi de PACA, ça s'entend vraiment bien :D) qui a consacré trois vidéos à l'océan Thétys ( dont les vestiges sont actuellement la Méditerranée, La mer Noire, la Mer Caspienne, la mer d'Aral... toutes vouées à se refermer puis disparaître à court terme - court au sens géologique, laissant place à une chaîne Méditerranée. C'est bien il n'y aura pas à lui changer son nom, mer ou montagne, elle sera toujours " au milieu des terres"), et pas mal d'autres à divers sujets dont la France préhistorique. C'est très intéressant, abondamment illustré, et il a beaucoup de commentaire de profs lui demandant l'autorisation d'utiliser ces vidéos comme support de cours de géologie/ biologie/ géographie/ histoire...
Voilà le premier épisode concernant l'océan Thétys.
Et pour les expressions Anglais Je mentionne le Greyhound, ou grayhound selon les régions, le lévrier ( pour une fois, le français est plus précis, car " chien gris", ça ne dit pas grand chose de quel genre de chien) et qui a donné son nom à une célèbre compagnie de bus aux USA. en gros le gris représente deux hcose: soit les retraités ( et leurs cheveux gris) soit quelque chose qui n'est pas clair, pas définissable, ni noir ni blanc. The gray dollar signifie le pouvoir économique des retraités aux USA et the gray divorce, le divorce des retraités. The gray area, la zone grise, est dans le second cas de figure, quelque chose de difficile à définir, et par exention, de douteux, peu légal... The men in gray suits: les employés admnistratifs, ceux qu'on ne voit pas mais qui ont la mainmise sur une administation. Les pontes.. les éminences grises. Plus curieux , the" gray ace", l'as gris, c'est un euphémisme pour " gray asexualité", quelqu'un qui est le plus souvent asexuel mais pas toujours!
Espagnol ser una persona gris: être un individu gris, c'est être quelqu'un de particulièrement ennuyeux ou toujours triste.
allemand Eine graue Maus sein: être une souris grises, c'est être discret, ne pas se faire repérer ( ça me fait penser à un espion ça!) es graut mir/ es kommt mir das Grauen: ça me vient gris (en lien avec le mot qui veut aussi dire cruauté): ça ne me dit rien qui vaille. in grauer Ferne: dans le lointain gris: à l'avenir, on ne sait pas quand Grau is alle Theorie: toute théorie est grise: Les bonne idées ne garantissent pas un succès.
En Russe, il y a plusieurs manière de dire gris, selon qu'on parle des yeux, des cheveux ou du pelage d'un animal. Mais j'en sélectionne une en particulier qui m'éclate. врёт как сивый мерин: il ment comme un hongre gris = il ment comme un arracheur de dents.
Oui, il fête sa quiceañera ( tradition mexicaine de "fête de la majorité", et qui dit Mexique, dit fête des morts et calaveras de Azucar) D'ailleurs Mexico organise depuis 2007 une marche annuelle des zombies, qui a fêté en 2022 ses 15 ans, tout est parfait, j'vous dis!
Bon l'an dernier j'avais réussi à faire un tour des 5 continents du cinéma fantastique en 5 films, je pense que je vais encore intégrer les vendredis cinéma cette année. Mais peut-être faire un tour d'horizon des créatures fantastiques? Tant mieux si j'arrive à piocher dans différents pays, mais ce n'est pas l'objectif précis.
Et comme j'ai fini l'année avec une comédie Australienne sur les zombies, je vais recommencer cette fois avec une comédie anglaise sur les zombies. Je vais donc chercher à compléter avec une histoire de fantômes, une de vampires, une de loups garou, une de démons ou de sorciers/ sorcières... mais comme j'ai envie de rigoler, je vais probablement cibler des comédies.. et tiens, je vois qu'il y a d'autres anniversaires à célébrer
donc 4/10: Film 1: Zombies (d'il y a 20 ans) 11/ 10: film 2 : Vampires ( d'il y a 30 ans) 18/10: film 3: Fantômes (d'il y a 40 ans) 25/ 10 film 4: Loups garous ( d'il y a 40 ans.. aussi!) 1/11 bonus série: Loup-garous... ou presque 8/11: film 5
Pour les lectures, j'ai casé l'an dernier les deux nouvelles manquante de Gautier, j'ai donc en théorie encore Du feu de l'enfer de Sire Cédric et la suite des nouvelles fantastiques de ETA Hoffman. Je rajoute " Histoires de femmes samurai" illustrées par Benjamin Lacombe, parce qu'il y est très souvent question de fantastique et de fantômes. Pour tout le reste, je ne m'avance plus, tant je suis incapable de suivre un programme!
Voyons, qu'ai-je en rayon dans mes archives pour le mois de septembre...
Une série de Dahlia ( famille des astéracées) au parc botanique de Mulhouse, en septembre 2009... Il y en a de plusieurs couleurs , et avec un nombre de pétales varié, faites votre choix!
Hop, je continue mon exploration des rayonnages de la bibliothèque. En ce moment, j'avoue une grosse difficulté à lire de la fiction, donc mes choix sont plutôt documentaires.
Fabien Olicard ( comme Lauriane Legrand, d'ailleurs dont j'ai parlé récemment), fait partie des quelques gens que je suis ponctuellement sur youtube. Je n'aurais probablement pas poussé jusqu'à acheter leurs livres, mais puisque j'ai pu les emprunter, pourquoi pas?
bon il est quand même limité par une chose: personne n'est immortel, jusqu'à preuve du contraire, mais mieux vaut l'utiliser au mieux, avant d'en arriver à regretter sur son lit de mort de ne pas avoir fait ci ou ça
Donc Fabien, à l'emploi du temps de ministre, nous propose ses propres trucs et astuces de retardataire chronique, pour ne plus se laisser submerger par le temps qui passe. Ce n'est pas mon cas et je suis en général assez bien organisée pour les trucs importants. Je peux passer une journée à glandouiller sans remord, ou oublier de faire un truc, mais en général ce n'est pas quelque chose de crucial ou urgent, donc ça va.
Je dirais que.. je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle ou pas, mais j'ai finalement peu de choses à changer, dans la mesure où j'appliquais déjà spontanément pas mal des conseils donnés ici. Par contre, si je pense à ma mère que j'ai entendue à peu près tous les jours de sa vie dire " j'ai pas le temps de ceci ou celà" et quand je lui pointe les moments où elle a perdu du temps ( jeux vidéos, télé, sudoku), elle essaye de se justifier en " ha, mais c'est pas du temps perdu, c'est euh.. tu sais j'ai mal au dos, je ne le dis pas ( enfin, sauf à moi plusieurs fois par semaine), mais j'ai mal tout le temps, donc, je suis obligée de faire des pauses" Sauf que les pauses sur chaise pendant plusieurs heures ne sont pas bonnes pour le dos d'une part. et d'autre part, tu ne peux pas nier que c'est du temps perdu, alors que tu as mis de côté à peu près un million de liens sur des sujets intellectuels que tu voulais voir. " Ha mais c'est parce que j'ai besoin de faire des trucs qui ne demandent pas d'effort intellectuel, j'ai tellement blablabla, administration, propriétaire, agence de location, blabla, besoin de me vider la tête, puis je ne sais plus où sont les liens, je ne les trouve plus, je n'y pense pas, mais si si, ça m'intéresse, hein!". Bon, tu fais ce que tu veux, c'est ton droit mais , par pitié, arrête de dire que tu n'as pas le temps mais dis la vérité: " ce n'est pas ma priorité". Je ne lui envoie plus de liens, puisque visiblement malgré ce qu'elle raconte, ça ne l'intéresse pas. Bref. Ma mère est une championne de mauvaise foi, c'est officiel.
Beaucoup de conseils sont du simple bon sens, même s'il faut parfois lutter contre la flemme. - au quotidien, préparer en amont ( les fringues pour le lendemain matin, le panier repas, ce dont on va avoir besoin pour XYZ tâches, la valise la veille du départ). Je ne range jamais mes partitions de piano, elles sont sur le piano, comme ça pas besoin de les chercher le lendemain et de perdre un temps que je peux utiliser à jouer. - Faire en premier ce qui est relou ( les comptes, par exemple) pour en être débarrassé - Trier les trucs à faire par ordre d'urgence et déléguer si possible ( ça ce n'est pas possible quand on habite seul(e) et qu'on n'a pas les moyen de payer quelqu'un pour faire le ménage ou le repassage, mais c'est exactement ce que je ferai dès que j'en aurai les moyens!). Du style important et Urgent ( à faire en premier), important et pas urgent ( à ne pas négliger), pas important et urgent (à déléguer, ou a faire rapidement) , pas important et pas urgent ( oublier de se prendre la tête avec ça). Ca je le fais non pas pour le temps, mais pour le budget : cher/ moyen/ pas cher et Obligatoire/ nécessaire/ plaisir. - utiliser le moments creux pour faire quelque chose (typiquement les trajets et temps d'attente dans mon cas, pour lire, écouter un podcast) - planifier, et ne pas laisser traîner ( ma mère laisse la valise pleine pendant plusieurs jours " c'est déprimant de la vider" au retour du départ, je la vide si possible le jour même, au pire, si je rentre tard, le lendemain " c'est déprimant de la voir encore là alors que les vacances sont finies"... moui, sur certains sujets, on est le jour et la nuit) - procrastiner, mais en toute conscience, se mettre une heure butoir, et profiter de ses moments de glandouille sans culpabiliser. - Virer les accointances ( pas les amis!) qui vous font perdre du temps. Je le fais régulièrement, quand quelqu'un commence à être trop envahissant, mais sans réciprocité, hop, il dégage, et sans remord. J'ai coupé les ponts avec plusieurs personnes comme ça.
D'autres trucs sont nettement moins possibles dans mon cas: le sommeil polyphasique, je ne suis pas une énorme dormeuse, mais d'une part, je n'arrive pas à dormir en dehors de la nuit, même quand je suis claquée ( je ne faisais pas la sieste étant enfant, je n'y arrivais pas, et j'étais si infernale à me faire chier, que ma famille af ini par ne me scolariser en maternelle que l'après midi, me laissant faire la grasse matinée, car j'empêchais les autres de dormir l'après midi). Etnt du soir, et même de la nuit, c'est à l'opposé de mon organisme. Et même si ça en l'était pas, le côté hyper rigide ( faire des siestes d'une demie heure 5 fois par jour à heure ultra fixe) est impossible à tenir avec un travail où je suis à l'accueil du public à des heures variables chaque jour. Ne pas mettre de réveil dans mon cas est un impossible aussi, avec des horaires précis de début et de fi de travail. Je m'arroge même 2 réveils, à 15 minutes d'intervalles, et de toute façon, je ne peux pas repousser et traîner une heure au lit, puisque je dois être au travail à un moment très précis. Je pense que ces conseils valent pour quelqu'un comme l'auteur , qui a un planning assez souple, travaillant, à son compte, et c'est souvent ça le piège. De même que pour les choses à faire classées dans "important et pas urgent", puisqu'elle risquent le plus d'être repoussée.
Ce livre n'est évidemment pas une recette à appliquer au pied de la lettre, au risque de transformer ses journées en plan quinquennal soviétique, et de toute façon, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne: Fabien a un planning souple qu'il peut organiser à sa guise en se levant et en se couchant à l'heure qu'il veut, hors tournées de spectacles. J'avais un emploi du temps souple, il ne l'est plus et je dois jongler avec les " travail de telle heure à telle heure, temps de trajet compris", et les activités à heures fixes (lundi 14h30, cours de russe, lundi 20h15 répétition d'orchestre, jeudi à 19h30 sport, cours de piano, à fixer, vacances à calculer et à poser en fonction des dates de concerts, etc..) Deux copines ont 4 enfants et donc doivent en plus organiser le planning de leurs enfants et les transports dans divers lieux d'étude. Quelqu'un comme moi qui habite à 20 minutes à pieds de mon travail n'a évidemment pas les mêmes contraintes que ceux qui font 1heure de voiture ou de bus deux fois par jour et je suis plutôt une "rupine" du temps, puisque je peux me permettre d'avoir des loisirs sans trop devoir les faire rentrer au chausse-pied. Après, on est d'accord que "choisir c'est renoncer", et j'ai rarement le temps de regarder un film, puisque je joue de la musique presque tous les jours, et fais du sport régulièrement. Ou plutôt, j'ai sacrifié les temps de TV sans intérêt, et ne regarde un film que quand j'ai vraiment envie, je fais de la place pour ça en fait. Je n'ai pas une vie sociale débordante non plus et " sortir" juste pour sortir boire un verre avec des gens que je n'ai pas spécialement envie de voir n'est pas mon truc, je préfère aller marcher, seule pour ma santé et voir des gens quand j'ai vraiment le temps et l'envie, là aussi, je leur fait une place spéciale de temps en temps pendant quelques heures que 2 heures 3 fois par semaine. Mais oui, ce livre peut être utile à des gens comme ma mère...pour peu qu'ils aient ENVIE d'arrêter de procrastiner. C'est le nerf de la guerre.
D'autres livre du même auteur sont disponibles à la bibliothèque, je les lirai.. quand j'aurais le temps :D, je donne la priorité à d'autres, qui ont des dates de retour prévu ( bon truc pour ne pas trop laisser traîner, et au pire, on peu prolonger une fois!), avant d'en emprunter de nouveaux.
Profitant de quelques jours de vacances dans une location où il y avait une télé et netflix, j'en ai un peu profité pour regarder ce film à côté duquel j'étais passée à sa sortie ( j'étais en Belgique à ce moment et je n'avais pas trop le temps d'aller au cinéma). Hasard des choses, Bruce Benamran a consacré il y a peu une vidéo à la thématique des biopics, et lorsque l'occasion s'st présentée, allez, zou, je vais tenter, il a dit que celui là était bien.
Et surtout sa vidéo était bien, expliquant ce qu'est un biopic, et aussi la différence entre téléfilm et film de cinéma, et aussi dans le cadre de raconter l'histoire de quelqu'un, le documentaire" à partir de 2 exemples, sur le même sujet et à la même époque, à savoir Bohemian Rhapsody et Rocketman. Je le cite: " pourquoi Bohemian rhapsody c'est de la daube, et Rocketman c'est de la balle, alors que sur le papier, les deux sont similaires". Et c'est là qu'intervient la notion de téléfilms, de narration platounette au format " and then" ( et après, et après qui rend l'intrigue ultra linéaire).
Je précise à toute fin utile que je ne suis pas du tout friande de biopics, et que je me pose souvent la question du public visé. Si c'est un public de novices, ben.. franchement une page Wikipédia ou un bon documentaire font parfaitement l'affaire pour en apprendre plus sur le personnage centra, que ce soit Freddie Mercury, Napoléon, Maire Curie, Lincoln, Edith Piaf ou peu importe. Si c'est pour un public de fans de la personne en question, ça n'apporte rien qu'on ne sache déjà. Et c'est exactement pour ça que même en tant que fan de Queen, je refuse de voir Bohemian Rhapsody, je sais déjà que je vais m'arracher les cheveux en maudissant le scénariste face aux erreurs grossières - voire à la malhonnêteté de rendre la réalité encore plus spectaculaire qu'elle ne l'est déjà. Bruce le mentionne d'ailleurs dans sa vidéo.
Mais bon va pour Rocketman, je sais quand même qui est Elton John, je connais quelques chansons sans avoir encore exploré toute sa discographie, je le respecte en tant que compositeur, et j'ai souvent trouvé que c'était un excellent musicien qui a fait pas mal de daubes - pardon de chansons alimentaires - qui ont été justement les plus diffusées et mises en avant. Je me doute qu'il y a beaucoup de pépites que je ne connais pas encore, et de toute façons, il y en a que j'aime bien malgré tout.
Un film dont je n'attendais pas grand chose et qui s'avère une excellente surprise
Donc si vous avez vu le film ou écouté la vidéo de Bruce, notamment sur le point de la ressemblance ou pas, je confirme ce qu'il dit. J'ai bien aimé aussi la construction qui alterne les séquences de réunions de désintoxication et les passages de comédie musicale où les textes des chansons , sous-titrés, sont mises en avant comme éléments de la narration. Ce sont pourtant des chansons écrites à divers moments, mais dont je n'avais jamais vraiment réfléchi au sens profonds (au point de se dire " ha oui, quand même, ce que je prenais pour une chansonnette un peu anodine comme Tiny Dancer ou Rocketman portait pourtant clairement dans les textes le signe de la dépression... d'ailleurs lors d'une des premières auditions que passe Elton, le manager de la maison de disques lui reproche de ne jouer que des chansons tristes).
Et j'ai beaucoup aimé attention MINI SPOILER! ( mais je ne peux pas développer sans ça, allez d'abord voir le film) ...la narration des séquences de groupes de paroles. Au départ dans une ambiance morose, où tout le monde est vêtu de gris, de couleurs passés, dans un monde délavée, arrive comme .. une fusée un type extravaguant, vêtu d'une tenue orange vif à paillettes, avec des ailes rouges, un casque surmonté de cornes de diable, des lunettes en forme de coeur.
Discrétion toute relative... Mais le costume est magnifique. Et j'aime les gens farfelus.
Il est littéralement haut en couleur, et après quelques fanfaronnades, il décline son identité " Elton, Hercules John" et la liste tragique de ses addictions : alcool, cocaïne, cannabis, shopping, nourriture, sexe, problèmes de maîtrise de la colère... avant de fondre en larmes en racontant, avec parfois quelques mensonges et arrangements qui disparaissent peu à peu, une histoire, celle de Reginald. Un petit garçon doué pour le piano, que ses deux parents méprisent. Il est timide et discret, et au fil du temps va se constituer une armure pour résister à la pression sociale, à l'indifférence de ses parents, au mépris qu'il a pour lui même lorsqu'il doit se rendre à l'évidence: il est homosexuel, hypersensible et, en essayant de cacher aux autres et à lui-même sa nature, il s'en est éloigné au point de ne plus savoir qui il est. Reginald est devenu Elton pour la scène, et Elton a adopté des tenues toujours plus extravagantes au fil des séquences musicales (un hourrah pour le costumier qui a fait un travail de dingue, reprenant exactement les costumes de scène des réels concerts) pour cacher de plus en plus son identité. En parallèle, l'Elton qui se confie aux autres, des gens banals qui ont les mêmes problèmes que lui, redevient banal, un type parmi tant d'autres, c'est Reginald qui doit faire la paix avec son moi. L'idée de le faire se dépouiller pièce par pièce de son flamboyant costume, les cornes, puis le casque, puis les ailes, puis .. on le voit en robe de chambre, puis en tenue de monsieur tout le monde est excellente. Une autre séquence le voit dépouillé, par les autres, de son costume - armure, il vient de tenter de se suicider et est réanimé: la vedette, mise à nue au sens strict, est un homme vulnérable, comme les autres, de manière d'autant plus tragique qu'il refuse cette vulnérabilité que l'acteur, excellent, fait éclater à chaque instant.
Autre idée intéressante, l'action est commentée par les vrais textes des chansons, qui prennent donc une autre dimension. C'est l'histoire de Reginald/ Elton, dans toute sa grandiloquence et sa démesure, mais.. on en oublie paradoxalement qu'il s'agit d'un personnage réel et encore vivant. Au delà de ça, on aurait pu donner n'importe quel nom au personnage central, Peter, Joe ou quoi que ce soit, c'est l'histoire surréaliste d'un musicien talentueux, happé très jeune par le star system, trop naïf pour voir qui veut réellement son bien et qui l'exploite (ici, son ami de toujours Bernie Taupin) et qui le manipule ( le type qui devient son petit ami et joue avec ses sentiments, afin de mettre le grappin sur une vedette bankable et vivre à ses crochets). C'est l'histoire de n'importe quelle vedette qui perd pied, sombre dans l'alcool et/ ou la drogue à force d'oublier d'être soi. La phrase peut-être la plus triste qu'il dit en thérapie c'est " j'ai commencé à être un connard en 1975... mais j'ai oublié d'arrêter de l'être", ce qui a fait fuir ses vrais amis.
Donc oui, je confirme, au delà du biopic d'un individu particulier, il y a des choses plus universelles, sur le talent, le don, l'identité, la dépression, et aussi un critique du star system de l'époque, où il faut se contraindre à suivre la mode, se faire un rail comme tout le monde pour s'intégrer, accepter d'être celui aux crochets duquel beaucoup de parasites vivent... quitte à risquer sa propre santé mentale. Et ça, ça en fait une réussite, pour peu qu'on aime les choses .. hautes en couleur ( mais bon, je suis le genre à estimer que Phantom of the Paradise, autre comédie musicale qui critique le star system et ses requins, est le meilleur film de De Palma. Il y a quelques passages où on fait remarquer avec humour qu'Elton est talentueux, a une belle voix, maiiiis qu'il vaudrait mieux que ses chansons soit chantées par exemple par Bernie, qui ne sait pas chanter mais est visuellement plus attrayant que ce petit bonhomme roux à grosses lunettes, ou d'autres ou sans un mot, on suggère qu'il se dégarnit. Même dans le monde glamour du showbiz, son apparence le place en décalage.
Et paradoxe, Rocketman a fait moins bien en termes d'entrées que Bohemian Rhapsody, tout en étant plus... cinématographique, donc. La faute, d'après les expert à un classement " interdit aux moins de 13 ans", parce la réalisation n'a pas essayé de lisser l'image d'Elton, qui, oui est un connard, un connard touchant, mais un connard quand même, et un drogué, et qui sniffe de la cocaïne, de manière visible à l'écran, à une scène de sexe ( plutôt soft quand même) entre hommes, et une allégorie des orgies assez claire.
Allez, petit dernier pour la route: les chansons du film sont chantées par les acteurs, et si Taron Egerton ne ressemble pas vraiment physiquement à Elton John - et on s'en fout- il fait un job phénoménal au niveau du chant. Pour le coup là, sa voix est très très proche de celle d'Elton jeune, moins dans le timbre que dans l'intention et l'expressivité, et ce n'est pas un mince compliment. Ha et il y a aussi Jamie Bell, le jeune prodige de Billy Eliott, devenu adulte, dans le rôle de Bernie Taupin. Je ne l'aurais jamais reconnu et c'est une excellente surprise. L'acteur qui tient le rôle du manager Reid est aussi excellent, il arrive à rendre son personnage calculateur et détestable à souhait.
Du coup, j'ai bien envie d'aller chercher Two Rooms, le documentaire sur la collaboration entre Elton John et Bernie Taupin. et allez, une petite sélection des tubes qu'on y entend parce que c'est toujours cool de les réécouter, en version d'origine: Honky Cat, Your Song, Crocodile Rock, Tiny Dancer, Don't go breaking my heart, Pinball Wizard,Don't let the sun go down on me, Goodbye Yellow Brick Road, Rocketman (hoo le double sens du mec qui part en fusée " I'm going to be high as a kite by then"), I'm still Standing ( j'aime le décalage entre les paroles ultra déprimantes et la musique péchue). Version de Taron Egerton, je vais le suivre lui, parce qu'il pourrait envisager une carrière dans le chant sans souci, il a une voix puissante et ça commence à devenir rare. Et pas d'autotune bordel! ça fait plaisir.
Duo Elton/ Taron sur Your song. J'apprécie qu'il ait adapté la chanson pour sa voix qui est devenue plus grave avec l'âge ( il a 72 ans là), mais reste expressive, ses capacités pianistiques sont inatctes ( formation classique, et ça s'entend) et le duo est adorable entre le vrai de vrai et sa version cinématographique.
J'ai hésité entre comédie musicale, film qui m'a fait découvrir un acteur ( je ne connaissais pas du tout l'acteur principal), un film basé sur des faits réels (et validé par Elton lui-même), un film LGBT ( bon on connait le monsieur et son homosexualité, mais il n'y a pas de militantisme, même si la difficulté d'avouer à ses proche, la menace de cette révélation sur une carrière artistique dans les années 1970 sont évoquées, ce n'est pas ce qui est mis le plus en avant), film sur une addiction ( alcoolisme, cocaïnomanie, addiction au cannabis, au achats compulsifs..) .. tout ça pourrait convenir
Donc la catégorie qui correspond le mieux c'est
catégorie " un film dont le titre est issu d'une chanson", puisque c'est très exactement le titre de l'une des chansons les plus connues d'Elton John. Yep, une chanson qui parle à mots à peine couverts de drogue, pour intituler un film dont c'est le sujet central
Je cherchais quelque chose de convainquant pour illustrer le brun ( enfin, plutôt le marron, dans mon langage, je n'utilise "brun" que pour les cheveux). Et en fouillant mes archives, je suis retombée sur ça: une tranche d'arbre, dans un parc à Bonn. Cool, on n'y est pas encore allés.
"Le 31 mai 1989, Barbara Bush, épouse du président américain George Bush, a donné en cadeau de la part du peuple américain ce tronçon d'un sequoia géant âgé de 750 ans, aux habitants de la ville de Bonn pour célébrer les 2000 ans de la ville, en guise de symbole d'amitié durable entre l'Allemagne et l'Amérique. Les tablettes rappellent les dates importantes de l'histoire de Bonn et sont placées sur le cerne de croissance correspondant."
on voit que déjà , plusieurs légendes avaient disparu près du centre ( et que l'arbre est creux, c'est probablement pour cette raison qu'il a été coupé)
On y mentionne donc plusieurs moments importants de l'histoire locale et une des plus anciennes, près du centre est l'épidémie de peste de 1450. Songez à ce que devait être la Californie à l'époque: pas de ville, pas de peste. Seuls les natifs américains ( les vrais, pas ceux d'importation comme George et Barbara...) parcouraient les grands espaces, encore tranquilles pour quelques décennies avant l'arrivée
1583/84: destruction du château Poppelsdorf et de la ville de Godesburg. Ca commençait à chauffer pour les californiens, avec les premières incursions des colons espagnols et portugais, via le Mexique.
1779 Naissance de L Van Beethoven 1789: Naissance de Peter Joseph Lenne, jardinier paysagiste 1794: invasion des troupes françaises à Bonn, la ville reste française jusqu'en 1814
Et là, c'est officiel, c'est la ^ù*$ pour les californiens qui commencent à être privé de leurs terres et convertis pas franchement de leur plein gré au christianisme https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Californie
Il y a un endroit où j'aimerais bien aller, c'est le désert du Sonora ( ou de Gila), au Mexique. Quand j'étais enfant, ma grand-mère avait une collection de livres Time-Life, et j'étais fascinée par celui sur les Saguaro du Sonora. J'en ai gardé un goût particulier pour les cacti et une envie de voyager au Mexique. Mais à défaut d'avoir eu l'occasion d'y aller pour l'instant, je vais souvent dans les jardins botaniques, admirer ces piquantes plantes! Voilà celui de Monaco, en 2010:
A tout seigneur tout honneur, il n'est pas en fleur, mais je le kiffe
Force est de constater que ces plantes du désert sont bien adaptées au climat de plus en plus aride de Méditerranée ( et je ne parle pas seulement des habituels opuntia qu'on trouve absolument partout). Ce n'est pas une excellente nouvelle.
Comme il me semble l'avoir écrit récemment, j'ai beaucoup, mais alors beaucoup de mal en ce moment à lire autre chose que de la non fiction. Donc, pour la fiction, que faire? BD et nouvelles, ça passe beaucoup mieux, en attendant que le passage à vide se termine.
Celui-là, je l'ai pris à la bibliothèque totalement par hasard, et c'est une bonne pioche, qui me permet à minima, une étape " tour du monde" ( encore un défi où j'ai été en dessous de tout cette année) en Amérique du sud et une découverte d'auteur ( pareil, j'ai loupé plusieurs mois, là). Mais oui, ces nouvelles plutôt drôles pour la plupart m'ont bien plu, principalement pour leur contexte historique et politique, et leur humour souvent cocasse et absurde.
On est au Chili dans les années 1960/ 70 et les héros de ces nouvelles ont en commun un goût prononcé pour les empañadas et la révolution prolétaire. Lycéens qui se rêvent héros de la révolution et fomentent une attaque terroriste contre un institut d'anglais ( symbole de l'impérialisme américain), étudiant chilien parti apprendre le Marxisme en URSS et qui se trouve paumé au fin fond de la Sibérie, apprentis braqueurs de banque par idéal anticapitaliste - qui font rire leurs victimes plus qu'il n'inquiètent, révolutionnaire marxiste farfelue surnommée " Moustik", un diplomate nord-coréen à Santiago du Chili qui initie les locaux au Taekwondo, deux Che... le vrai Ernesto, lors de son arrestation en bolicie, et "Che" un condor né en captivité à cuba, et relâché dans les Andes, qui connaît un peu le même destin que son homonyme humain. Des nouvelles sur la guerre, le communisme, les coups d'états, l'état du Chili dans les années 1970 la répression de Pinochet... ça pourrait être sinistre et pourtant loin de là. L'auteur n'est pas dupe et ne présente pas du tout la révolution de manière idéaliste, plutôt avec une sympathie indulgente non pour les dirigeants, mais pour les simples quidams, Robin des bois sud américains, qui avaient alors la vingtaine, des rêves et de l'espoir pour les lendemains qui chantent. S'ils ont déchanté, ce n'était pas leur faute, mais bien celle des politiciens qui ont tiré la couverture à eux.. et le maximum de profit de la situation.
Et ça me donne aussi envie d'en savoir plus sur le Chili, pays le plus long du monde et peu connu. Je me souviens vaguement que dans mon enfance, ( jusqu'au milieu des années 1980 en fait), les médias n'en parlaient que pour l'instabilité politique, la situation économique pas ouf', Pinochet.. et ne mettait en avant que les mauvais côtés ( pareil pour les autres pays d'Amérique latine, ceci dit, je me souviens bien de la fin de la guerre civile au Salvador, quand j'étais au lycée, on avait lu pas mal d'articles en VO en cours d'espagnole, puisque c'était un sujet on ne peu plus d'actualité).. et en fouillant le net, voilà à quoi ressemble Santiago maintenant: une ville moderne, mais verte, avec un paysage de dingue autour. Moi qui adore la montagne, wow!
Et c'est aussi l'occasion de découvrir Sepulveda dont j'avais probablement dû lire des extraits en VO au lycée. En tout cas, il me semble être un auteur abordable en VO, d'autant que les nouvelles sont toujours un bon moyen de lire un texte entier dans une langue qu'on a pas mal oubliée. Je rajoute donc un pays à mon tour du monde, et un " nouvel auteur" pour août.
La fameuse couleur qui entraîne toujours des débats houleux sur " c'est bleu! - Non c'est vert!"
Comme la mer à Nice en 2009?
Ou comme ces carreaux décoratifs azéris du XIII° siècle?
(Musée de L'Ermitage à Saint-Pétersbourg)
Pour les expressions ça va être vite vu, puisque le turquoise n'est pas une couleur " classique", elle n'a pas donné lieu à une expression ou une locution à ma connaissance en français, mais je n'en trouve pas on plus en espagnol. Peut être dans les langues natives d'Amérique, où la pierre était connue, utilisée et avait surement une valeur symbolique, mais je ne les parle pas, donc aucune idée. Je ne trouve pas non plus d'expression particulière en russe, allemand ou anglais.
On verra donc le mois prochain, s'il y a quelque chose d'intéressant à mentionner, linguistiquement parlant.
En 2é, tout est permis.. Donc une vraie fleur et une fausse, prises en photo en 2013 à Bruxelles. Je dois reconnaître une préférence pour la fausse, tellement... surréaliste!
ha, une authentique Pala metallica. Ne pousse qu'en Belgique!
un lis jaune, mais alors, vu la quantité qui en existe, je préfère ne pas me mouiller avec le nom latin, je risquerais de me ...planter.
Visite au musée et jardin Van Buuren. Il y a aussi un petit labyrinthe dans le jardin de cette demeure de style Art Déco ( ce qui a Bruxelles, est un peu moins courant que l'art Nouveau). Je n'avais à l'époque visité que le jardin, faute de temps, mais sur le site, on peut maintenant faire une visite virtuelle de la maison, aussi.
Voilà l'avantage de travailler en bibliothèque: je vois passer en emprunt et retour, ou je couvre et prépare des ouvrages qui seraient totalement passés sous mon radar sans cela.
Et c'est exactement le cas pour cette BD, que quelqu'un a rendue et que j'ai empruntée aussitôt, son sujet sortant de l'ordinaire m'a tentée.
BD, ou plutôt version papier d'un webtoon, que je ne connaissais pas, ce qui explique son format particulier (très gros tomes, découpés en chapitres, qui suivent et développent les personnages par petites touches). Après le style graphique est sympa, même s'il manque un peu de décors, mais très influencé par les manga. Et si je n'ai aucun
problème avec les manga, j'ai un peu plus du mal avec le style et les
références manga dans un cadre totalement européen, et il m'a fallu les deux premiers tomes pour m'y faire, suite à quoi ça se laisse lire très bien.
Le sujet? On y découvre Jade, 17 ans, elle est en fin de lycée. C'est une jeune femme issue d'une famille aristocratique, mais désargentée, et ses parents la poussent à fréquenter de sa catégorie sociale, dans l'espoir de la voir suivre le chemin tout tracé de ce qu'elle-même appelle avec un sens du sarcasme percutant "une dinde d'élevage": excellence lycéenne, suivie de, probablement, des études adaptées à sa catégorie sociale (on imagine droit, HEC, etc...), et surtout dès que possible, mariage de convenance avec un jeune homme de même statut, pourvu qu'il soit riche. En attendant, on la pousse à écumer les rallyes mondains, à sympathiser avec des pimbêches et des m'as-tu-vu friqués qui la regardent de haut. Car Jade opte systématiquement pour des tenues ringardes, robes longues couvrantes, style bonne-soeur, qui la font considérer comme une sainte-nitouche. Mais il y a une raison à ce choix vestimentaire, qui n'est pas dicté par des convictions religieuses ou morale, mais par une nécessité: Jade dissimule ses muscles saillants, résultat d'une passion bien peu adaptée, dans l'idée de la société, à une jeune aristocrate. Elle est une fan absolue de musculation, et cache même cette passion à la limite de l'addiction à ses parents, leur faisant croire qu'elle va à la piscine. Alors qu'elle fréquente un gymnase, là encore, bien peu acceptable par ses pairs. On y trouve... des roturiers. Des fauchés. Des homos. Des femmes qui travaillent. Ce qui donne à Jade une connaissance de la société que n'ont pas ses camarades, et bien qu'elle essaye de son mieux - mais avec beaucoup de gaffes - de cacher ce curieux loisir et sa force colossale, elle a quand même une certaine conscience sociale, qui la pousse a réagir lorsque ses vaniteux camarades se permettent d'humilier publiquement Alexandre, garçon d'écurie de la famille de l'insupportable et richissime Héloïse.
Tu las vois venir, la romance avec happy end entre la fille de famille noble et le roturier désargenté, liés par leur goût pour le sport? Hé bien... pas vraiment, le scénario part dans d'autres directions, et si romance(s) il y a ce n'est pas ce que l'on pouvait attendre.
Et lorsque la famille de Jade la pousse, pour rattraper une énième bévue qui tourne en quiproquo général, à aller prendre des cours d'équitation chez Héloïse, elle accepte dans un seul but: revoir Alexandre, qui a attiré son regard. Alexandre est sympathique, grand, baraqué... et Jade s'est mis en tête non pas de le draguer, mais d'apprendre quel est son secret pour avoir réussi à développer une musculature aussi idéale (cherche pas Jade, les hommes et les femmes ne sont pas programmés pareil sur ce plan là, c'est la dure loi de la nature. D'ailleurs même à l'intérieur d'un même genre, nous ne sommes pas fichus pareil, c'est aussi la dure loi de la nature). Cette rencontre va pourtant pousser Jade, tome après tome, vers une révolte qui couvait depuis longtemps. Depuis son enfance. Elle voue d'ailleurs une admiration sans faille à sa tante Pénélope, ancienne banquière qui, suite à une grosse dispute avec son frère, a pris son envol vers le Brésil, pour assouvir son désir d'égalité et d'utilité en prenant part à des programmes sociaux. Pénélope est la seule qui se soit ouvertement opposé à son frère, le père de Jade, prêt à tout , y compris à sacrifier l'avenir de sa propre fille pour de l'argent. C'est grâce à Pénélope, à Léontine et Simon ses camarades de classe moins standardisés qu'il n'y paraît au premier abord, à Alexandre, et à ses amis du club de sport que Jade pourra trouver en elle la force, non plus physique, mais mentale, de s'opposer à ses parents et à ce qu'ils souhaitent " pour son bien", mais sans prendre en compte ses vrais souhaits à elle.
Ca reste une lecture légère, ce n'est pas non plus un roman graphique qui développe des thèmes profonds. Même si on découvre au fil des pages que la vie des autres n'est pas si rose non plus. La fille riche mais roturière peut s'épuiser en efforts, elle ne sera jamais pleinement intégrée chez les aristos. contrairement à la noble geek, qui est bizarre, mais quand même du "bon" milieu. Léontine, élevée dans une famille catholique pratiquante, bien qu'étant l'aînée, n'est "que" la fille d'une fratrie de garçons, donc, l'élément secondaire auquel ses parents ne prêtent même plus attention.
Et mine de rien, après 3 tomes plutôt axés sur la comédie sentimentale lycéenne, ce sont des sujets sociaux qui apparaissent: Alexandre est d'origine étrangère ( espagnol), élevé par une mère divorcée qui survit de petits boulots et a dû lui-même travailler dès la majorité, exactement le type de personne que la bonne société fait mine de ne pas voir. Simon est un "transfuge de classe", un petit bourgeois de fortune moyenne, qui, à force de dissimulation et de mensonges, a réussi à se faire passer pour noble et tremble de peur que ce secret ne soit un jour découvert. Pénélope a tenté d'aider, à sa manière, à rectifier la pauvreté dans le monde, mais en appliquant des techniques managériales pas du tout adaptées et s'est retrouvée en burn-out. On y évoque aussi le mariage pour tous, qui ouvre les yeux de Jade sur le fait que les deux homosexuels qui se marient, alors que cette union était réprouvée pendant des siècles, sont un symbole de bonheur conjugal, tandis que la société dans laquelle elle vit ne cesse d'évoquer la "sainteté" des liens du mariage, tout en vendant ses enfants au plus offrant. Ca reste humoristique, mais les appendices très clairs à ce sujet et, entre un chapitre bonus délirant et un tuto "musculation pour les noobs", parlent ouvertement de promotion sociale, de plafond de verre, de "l'industrie du bien être" et de ses dérives sectaires, de l'utilisation des produits dopants dans le sport. Et ce de manière plus du tout comique, car ce sont des sujets qu'il est important de traiter avec sérieux. En commençant le tome 1, je ne m'attendais clairement pas à trouver dans les appendices du tome 5 une références à la Miviludes. Et je suis à peu près sûre que les autrices ne l'avaient pas non plus en tâte au départ, le tome 1 faisait quand même plutôt penser à une comédie de type shojô. Elles se permettent même de citer la chaîne youtube G Milgram, que je ne peux que conseiller. Il s'agit d'une chaîne qui dénonce les arnaques pyramidales et les babioles de bien être hors de prix, qui peuvent avoir des effets catastrophiques quand un malade du cancer s'en remet à une arnaque quantique (version 2.0 de "magique") lui promettant mots et merveilles, au lieu de prendre ses médicaments. Là encore, je ne pensais pas trouver une telle mention en commençant et c'est une excellente surprise dans l'ensemble. Il n'y a que 5 (gros) tome, et la série est finie, donc là aussi, c'est quelque chose qui a un début, une évolution et une conclusion, et non un nombre effarant de tomes indépendants.
Ici, une interview des autrices ( avec plein de fautes de frappe, parce que C News n'est pas très regardant!)
J'aurais pu faire ma flemmarde et vous sortir un truc lié au 14 juillet, ou une vieillerie, mais franchement j'ai mieux que ça.
Juin et le mois anglais sont passés, mais.. je vous sors un groupe moins connu que d'autres ( tiens, y'aurait pas une séance d'écoute systématique comme pour ELO à prévoir?). difficilement classable car ils ont fait du rock, du rock prog', du hard rock..
Là on est plutôt sur du gentil, mélodieux... Je les croise ici ou là dans mes pérégrinations musicales et il va en effet falloir que j'approfondisse, ça se laisse bien écouter.
Uriah Heep - July Morning
Le chanteur David Byron a des aigus moins puissants certes que Ian Gillan, mais une voix très juste et très agréable. Je vois qu'il est malheureusement mort en 1985. et j'aime beaucoup le final, très progressif, donc forcément je suis dans mon élément là.
Et pour le second, un instrumental irlandais intitulé juillet: Iúil Il est issu de tout un album 1 titres, un par mois, et donc ça me convient comme idée. Dommage jai cherché quelque chose chanté en irlandais, mais je n'en ai pas trouvé, peut être pour le mois d'oût qui sait?
Par contre j'ai une petite balade voix et guitare en chinois, on n'a pas encore eu de chinois dans cette liste, c'est l'occasion! Je ne peux pas vous dire par contre de quelle variété de chinois il s'agit.
Ni ce dont il s'agit parce que quand je passe les paroles chez Deepl ça me sort des trucs bizarres, visiblement il n'est aps encore au point pour la poésie chinoise ( la colonie pénitentiaire?)
Je vole dans la poussière à la poursuite de la nudité. Je vais à la colonie pénitentiaire de juillet, où le temps brûle. Les souvenirs détruisent les imaginations, et la route est une ruée. Le monde est un lieu rare, un champ magnétique de senteurs.
J'aimerais chevaucher les vagues et les mers de sable. Je préfère un malentendu à un voyage courageux. J'aimerais que tu sois un mensonge et que tu n'apparaisses jamais au mur du sud. Un sourire est un déguisement de dieu, un sourire est une blessure à porter. Laisse-moi marcher vers toi, vers ton lit. Laisse-moi te voir, laisse-moi voir ta blessure. Je veux que tu te tiennes là, à la frontière du désert. Je veux que tu te tiennes dans la lune de juillet.
Bon avec le festival d'Avignon, et les élections j'ai loupé les deux derniers lundis!
Bon, je ne vais pas refaire le laïus de la dernière fois, le violet est toujours ma couleur favorite, et il y a peu de risques que ça en change d'ici la fin de ma vie. Par contre comme je manque de photos de trucs violets qui ne soient pas des plantes ( et où personne de reconnaissable / non célèbre n'apparaisse) , tiens..
Cet hiver, j'ai voulu m'inscrire su un forum, ouaip, à l'ancienne, et comme je ne trouvais rien de satisfaisant pour faire office d'avatar, j'ai demandé à l'IA de Bing de m'en fournir un.
Testant au passage ce fameux nouveau outil qui semble enthousiasmer les foules, et sur lequel au final j'ai un avis mitigé. Les mots clefs étaient: - illustrer le pseudonyme purple velvet pour un forum - de style BD / comics/ manga ( je ne voulais pas quelque chose de "réaliste") - doit représenter une femme qui joue du piano. Je ne lui ai rien dit de plus sur quel genre de style. - Forme carrée
Suivi de quelques informations sur le format en pixels et les limites en Mo, qu'il n'a évidemment pas prises en compte. Et donc quelles ont été ses propositions?
on passera sur la fiabilité des touches et les notes cassées. Mais j'aime bien le côté Chibi manga, bien que le style d'élégante concertiste classique ne soit vraiment pas le mien, ni en phase avec le forum où je voulais l'utiliser ( lié au funk et au Minneapolis sound, donc..)
Là encore les touches, c'est n'imp' et mieux vaut mettre ses doigts pile dessus pour jouer, mais Il s'avère que je joue souvent du clavier le soir avec un casque, et la longueur de cheveux plus le style casual sont assez proche de la moi réelle. Et les notes ressemblent un eu plus à quelque chose. Il a bien plu aux copains auprès de qui j'ai fait un mini sondage.
Alors là, c'est probablement un croisement entre Mozart, Little Richard et Prince (moins le teint un peu pâle pour les deux derniers, on est d'accord que pour un forum sur le Minneapolis Sound, ça va bien). Mais je lui ai demandé une femme qui joue du piano, c'est quand même un minimum moi que ça doit représenter. A part si Mylène Farmer s'est teint les cheveux en violet et mise au piano :D Mais une femme sans cheveux longs, ça change un peu des clichés.
La gagnante du mini sondage. Et mon choix personnel aussi. Je ne sais pas d'où viennent les plantes et les papillons mais il y a un effort de mettre un peu de décor. Et de suggrérer des pédales à ce piano, à la perspective un poil influencée par Escher Je n'avais rien dit sur le chapeau, mais mais mais il s'avère que je kiffe les chapeaux et que je recommence à en porte, donc bien vu! La coupe est un peu courte pour moi, mais on passera. J'aime bien le côté unisexe du personnage, qui représente à la limite plus mon moi profond que mon apparence. Le côté un peu piano blues n'est pas totalement hors sujet pour le forum, et méga bonus: la partition à une seule note, c'est bien mon niveau ça :D Et le violet du fond est bien vif comme je l'aime.
Là, on dirait que la pauvre est séquestrée dans une pièce sombre. Je ne gloserais pas sur les touches. Les notes sont correctes et bonus pour avoir mentionné le pseudo. Mais le prérequis " qui joue du piano" n'est pas respecté.
Un peu plus graphique, et honnêtement, j'aimerais bien me trouver une barrette de ce genre. Il y a presque un semblant de respect d'espacement des touches. Mais bon, un peu banal. Même si je joue visiblement les Planètes de Holst :D
Je ne suis pas fan du ton de violet du fond, mais là encore, une seule note sur la partition :D Et jouer sans doigts ça ne va pas être évident, mais bon, c'est rigolo d'avoir une vue de 3/4 dos.
Après, si j'étais prof de piano, ou musicienne professionnelle et voulais me faire un logo pour un site destiné à me faire connaître, je ne demanderais clairement pas à un outil gratuit, mais à quelqu'un qui sait réellement dessiner, peut aller vérifier à quoi ressemble un piano et des notes, et prendre en compte les prérequis.
Ce qui me permet de développer un point: je ne l'ai fait que par curiosité pour tester l'outil, et avoir un avatar pour un forum, sans objectif commercial ou publicitaire. J'ai voulu un rendu non réaliste parce que je déteste les photos générées par IA qui essayent de faire réaliste, semblent ok si on regarde vite, mais sont truffées d'erreurs et de portenawak quand on regarde en détail. Et dont certains les font ouvertement passer pour de vraies photos ( du style le type qui demande des likes pour on dessin... et dont ni le dessinateurs à 6 doigts , ni le dessin qui sort de la feuille ne peuvent exister) Ca me sidère d'ailleurs que certains se fassent avoir par des trucs aussi grossiers et pourtant ce genre de publications recueillent un nombre de like conséquent et de " félicitation vous êtes très doué". A partir du moment où on fait passer pour réel quelque chose qui ne l'est pas, il y a fraude. Encore plus quand l'image en question sert à vendre un régime miracle, un matériel qui n'existe pas, ou des promesses fallacieuses.
De fait, je crains moins que l'IA ne devienne réellement intelligente et ne veuille prendre son autonomie - ça c'est de la SF - que le fait que les gens laissent au placard tout esprit critique, etne se rendent eux même obsolètes par flemme, parce que réfléchir, regarder, ne pas rester en surface, ça demande un effort qu'ils n'ont plus envie de faire. Et que les années passant, l'habitude étant prise, on en viennent à considérer l'art par IA comme le standard, et l'art humain comme l'anomalie, trop difficile à comprendre.
Exactement comme au niveau de la musique, l'autotune qui était au départ un outil de correction pour une erreur, ou un effet choisi sur un passage précis est devenu la norme, sur toute la durée de la chanson, du disque et même en concerts. Au point que certains qui ont grandi en entendant ça trouvent bizarre et dissonante une voix naturelle, non distordue. Au point que cette norme est même devenue LA norme pour les rééditions d'anciens titres ( oui on a autotuné Freddie Mercury, c'est un sacrilège et pire, en gommant les petites " imperfections" de la voix, elle devient robotique, çar l'expressivité est précisément le fait de ces imperfections. Le résultat me fait le même effet que les dents artificiellesd'un blanc éclatant: trop parfaites, elles rendent un sourire inhumain, voire effrayant, en perdant sa dimension " vivante")
Pour le dessin, c'est pareil, et ça pose un problème de droits d'auteurs: à partir du moment où un organisme institutionnel demande à un artiste graphique une affiche pour les JO, qui a été générée par IA et que le graphiste s'est borné à retoucher. A partir du moment où de vrais dessinateurs sont obligés de déposer des plaintes parce qu'on peut générer des dessins " dans le style de Untel", et les vendre comme des originaux. Il y a un problème, un vrai. On commence déjà à voir des livres illustrés de couvertures toutes semblables, d'un manque d'inspiration flagrant, sauf qu'après avoir été de simples photos banales prises dans une banque d'images libres de droits, ce sont des générations gratuites par logiciel. Au motif que " c'est passable mais c'est gratuit" ( le même problème arrive bientôt pour les traductions automatiques par Chat GPT, que les éditeurs vont évidemment éviter de mentionner de manière bien visible " ce livre a été traduit par une IA" qui pourrait dissuader les lecteurs. Et pose de vrais problèmes de droits d'auteurs pour le traducteur mais aussi pour l'auteur d'origine)
J'ai bien aimé cette phrase croisée par hasard sur le net " ironiquement, l'IA a réussi à me faire croire au concept de l'âme humaine en me montrant des images artificielles qui en sont dépourvues"
Alors oui, je suis plutôt pessimiste, je le redis, à cause de la tendance humaine au moindre effort qui fait que les gens se satisfont de basse qualité pour peu que ce soit gratuit ou presque.