Et hop, je continuer avec des trucs improbables que les gens empruntent et rendent à la bibliothèque, tiens le titre est rigolo, qu'est-ce que ça peut bien être.
Ha un livre de sociologie/ vie en société, bon, allez, go, c'est un format audio, et qui sait moi qui ne plaît guère, il y aura peut être sinon un remède, du moins une explication à ce fait.
En fait ce n'est pas que je ne plais pas, c'est que je ne plais pas à tout le monde, et... c'est normal! Ce serait de fait ultra pénible d'avoir une horde de fans qui suivent tous mes faits et gestes - et certaines vedettes font en sorte de bien dissocier vie publique et privée. :D Je plais aux gens qui ont des points de vue originaux et c'est déjà pas mal.
Et ce que la plupart considèrent comme de la timidité n'est que mon goût immodéré pour la solitude et ma nécessité absolue de passer de longues heures quotidiennes seules pour faire ce que je veux.
Une autre explication est probablement dans mon incompétence notoire à comprendre le non verbal, je crois en avoir déjà parlé ici, mais je suis à la fois prosopagnosique ( je mémorise très difficilement les visages et en clair, tout le monde se ressemble, à moins d'avoir une caractéristique très marquée, qui le plus souvent pour moi sera autre que visuelle (voix, accent, inflexions) , ou que liée au visage ( stature, démarche; et aphantasique ( je n'ai pas beaucoup de mémoire visuelle. Je peux avoir soudain des flashs visuels, mais incontrôlable. Par exemple, mon voyage au Canada ou en Guyane va me revenir sans raison apparente, par contre si j'essaye consciemment d'y pense, rien ne vient sous forme visuelle). Allez, je rajouterai quelques anecdotes de situations cheloues qui me sont arrivées à cause de ça en italique.
Donc logiquement je ne comprends l'humeur des gens que si.. ils me la disent très clairement ou on des expressions très marquées, du style extatique ( ha il est probablement content), ou faire la gueule( je crois qu'il ne l'est pas). Entre les deux, c'est hyper compliqué pour moi, et je peux confondre facilement colère et ennui, et donc... partir pour laisser se calmer quelqu'un qui a au contraire très envie de se changer les idées, sans oser le dire.
Ou peut être à force d'avoir des contacts avec des gens qui sortent des sentiers battus (et avec eux ça se passe très bien, mes meilleurs amis sont ceux que les autres évitaient en général: le hippie, la punkette, la gothique, les nerds de ceci ou celà,... ceux pour qui en général l'apparence n'est pas un critère fondamental), mes références sont faussées pour la population standard? Toujours est-il qu'un original me sera toujours immédiatement sympathique, plus que les gens difficiles à mémoriser.
Et ça inclut les timides et introvertis, qui dans un groupe se voient comme le nez au milieu du visage. Et comme leurs limites sont les miennes, et que très souvent ce sont des gens qui n'aiment pas le blabla vide, d'instinct, si on entre en contact, la conversation va rapidement devenir profonde. C'est ce qui s'est passé avec une de mes meilleures copines, c'est à la limite de la télépathie parfois.
En tous les cas, pour le côté sourire naturel, ça va.
Une seule fois dans toute ma vie, un chef m'est tombé dessus en me disant que j'étais trop négative et jamais contente ( parce qu'on était en désaccord sur un truc). J'ai gardé mon calme en lui disant que si c'est ce qu'il pensait, j'en prenais note. Le lendemain je l'ai vu en réunion sauter sur sa chaise, taper du pied, presque ronger son stylo et j'ai conclus " il est super nerveux, même moi je le vois, il a juste du péter un câble hier pour des raisons qui n'ont pas forcément à voir avec moi". On a mis à plat la querelle quelques temps après,il s'est excusé d'avoir été trop sec, j'ai promis de faire gaffe à ne plus le vexer, et maintenant ça va. C'est pas mon pote non plus, mais ça va. A ce moment se trouver face à quelqu'un de peu expressif et qui ne sait pas lire l'humeur des autres l'a agacé, et probablement que toute opposition l'aurait agacé. Il a pris mon assurance et mon assertivité - dûes à des informations contradictoires reçues de plus haut - pour de l'hostilité personnelle parce qu'il n'était pas à prendre avec des pincettes ce jour là, et moi.. je ne l'ai pas compris non plus.
Ceci dit, ça m'a confirmé que souvent l'avis d'un individu n'est pas celui de la masse et que UN point de vue comme ça, s'il n'est pas confirmé par d'autres, est souvent surtout le reflet de l'état d'esprit de celui qui le dit. Si 10 ou 20 personnes m'avaient dit que j'étais trop négative, je me serais posé des questions, si une personne me le dit, c'est probablement qu'à ce moment là, elle vit quelque chose qui lui fait voir les choses en noir.. et c'était peut être dans son cas la réunion stressante du lendemain, tout simplement.
Pour le reste oui, le livre se laisse donc écouter, en cuisinant ou en faisant le ménage et il en ressort que .. c'est un peu schématique, mais pour être apprécié, il faut laisser les autres s'exprimer, les faire parler d'eux... sans être soi même trop incolore sinon la conversation piétine et n'ira nulle part.
Là aussi ça me rappelle une anecdote, un gars qui m'avait draguée au mariage d'une copine. Enfin, "draguée" , j'ai eu le malheur de lui dire " ha c'est à toi la moto orange dehors, elle est cool", j'ai eu droit 3 heures de blabla sur la moto, Johnny Halliday ( oui, le cliché), sa belle soeur qui a essayé de lui voler son manteau en cuir... Je pense que le gars était encore plus nul que moi , car je lui répondais par monosyllabes, pour faire genre " je suis polie, tous les autres sont en couple, je fais semblant de t'écouter parce qu'on a l'air de deux cons qui tiennent la chandelle". C'est une copine le lendemain qui m'a dit qu'il me draguait et moi " punaise, t'as pas entendu la conversation, c'était TOUT sauf de la drague". Ben apparemment, si. Je n'ai jamais rencontré un individu aussi ennuyeux de ma vie, pas de sa faute mais... on n'avait vraiment zéro centre d'intérêt en commun. C'était peut être le gars le plus sympa du monde, une vraie pâte.. sauf qu'il a eu 3 heures pour m'en convaincre, et n'a parlé que de lui sans me poser la moindre question sur autre chose que ses centres d'intérêt.
Par contre la trahison de la copine en question, qui a jeté 15 ans d'amitié aux orties après son mariage, je ne l'avais pas vue venir, certains sont très forts pour garder un masque pendant des années. Et ça a bien été la pire expérience de ma vie. Rétrospectivement, il y avait régulièrement des fissures dans le masque que... ho, ben dites, je n'avais pas vues sur le moment, par une sorte de "myopie de l'esprit" et cette fameuse cécité au non verbal. On est a fond dans une histoire d'amitié et on ne voit pas que l'autre s'investit très peu et seulement quand ça l'arrange. Et ça saute aux yeux quand on prend du recul. Bon la leçon est retenue, je ne laisserai plus personne se servir de moi sans rien apporter en échange.
Pour le reste, les chapitres sur le langage corporel et la distance interpersonnelle sont intéressant mais.. valides uniquement en France ( et encore du nord au sud, c'est différent). Sourire aux inconnus en Amérique, c'est normal. En Europe, pas partout. En Russie, c'est mal perçu ( signe qu'on est fou/ malhonnête ou qu'on se moque de son interlocuteur).
La distance interpersonnelle " de travail" en Amérique et au Japon est très différente et appliquer les codes d'un pays à 'autre pour faire du business c'est s'assurer un flop retentissant ( les Rites d'Interaction d'E Goffman est beaucoup plus fouillé et précis à ce sujet, c'est un classique de la sociologie)
Donc c'était aussi pour moi l'occasion de tester le format livre audio. Attention édition mp3, ça ne fonctionne pas sur ma mini chaine antique, ni sur le lecteur CD/DVD usb. Lecture impossible.Mon ordi n'a pas de lecteur CD intégré. Le seul moyen de l'écouter a été d'extraire les mp3 de les mettre sur le drive et de les télécharger sur mon téléphone... là, ça fonctionne. C'est pas super légal, mais ça fonctionne. Donc je donne quand même la solution, au cas où, parce que c'est rageant d'emprunter un disque et de ne pas pouvoir l'écouter.
Mais donc, pour un livre de non fiction, découpé en petits chapitres, ça va et ça se laisse écouter en faisant autre chose. Une fiction demande pour moi trop d'attention, et si la voix du lecteur ne me plaît pas, c'est mort. Là, on est à la limite de l'émission radio ou du podcast, et ça passe bien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire