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Pourquoi le Cabinet de curiosités?

Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
Bonne lecture

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samedi 28 mai 2011

Le Poète - Michael Connelly

Apparemment, tout le monde ou presque sur la toile semble avoir adoré, je serai donc la note discordante. Une amie me l'a prêté en me disant " il est génial", mais voilà...

Il arrive mal: après que j'ai lu - et pas vraiment aimé - 2 titres de Patricia Cornwell où justement il était aussi question de: enquête, FBI, VICAP et serial Killer.

Il arrive mal aussi dans ma vie: à une période où je n'ai justement pas envie d'entendre parler de cadavres bien décomposés ( la copine a un peu oublié de me prévenir). Ok, une histoire de serial killer, on se doute que la route va être jonchée de macchabées, mais je trouve que l'auteur en fait justement trop dans le glauque, avec une fascination malsaine pour les détails bien macabres, au prétexte que ha oui, Gladden est un monstre, donc il faut en faire des caisses dans le genre grand-guignol. Et grosso-modo, les autres personnages sont tout aussi stéréotypés: la fliquette divorcée qui va retrouver l'amour quand elle ne s'y attend pas, le journaliste opiniâtre, l'ex-mari désagréable au possible...Tout ça se prend tellement au sérieux

Sans compter le côté assez peu crédible du journaliste qui arrive limite à mener l'enquête du FBI dans la direction qu'il veut. Et une histoire d'amour qu'on voit arriver à des kilomètres, avec le gros poncif du polar américain" ils se détestent, donc ils vont finir au plumard ensemble".

L'éide des meurtres signés d'un phrase de Poe était sympa, mais elle passe vite au second plan, juste un prétexte pour lier les meurtres ensembles. C'est dommage. La bonne idée se noie vite sous les flots d'hémoglobine.



D'autant que 500 et quelque pages, il y a forcément des longueurs, le héros voyage beaucoup, mais paradoxalement, le côté enquête pure piétine...
Et donc, je m'interroge, arrivée au 33° chapitre: est-ce que je classe l'affaire, ou est-ce que j'attends d'être en meilleures dispositions pour le finir?

Mais bon, même si globalement je trouve l'écriture meilleure que chez Cornwell, ça sent trop le réchauffé à mon goût, et même un jour d'optimisme forcené, je ne pense pas avoir le courage de me cogner les plus de 200 pages restantes. Apparemment, ceux qui ont aimé le début trouvent la fin géniale, les rares qui comme moi n'ont pas aimé trouvent la fin vraiment trop cinématographique. Mouais, du coup, ça ne me tente pas (pour tout vous dire, je viens même de chercher, sans succès, un gentil spoil qui me résumerait ça pour gagner du temps).
Si j'ai le courage de le finir je remanierai peut-être mon avis, mais d'ici là:
Troisième polar américain, et troisième déception
catégorie métier:  poète
C'est dit, je reviens au polar british, que je trouve en général plus subtil et moins racoleur.

jeudi 26 mai 2011

Saint Seiya tomes 19 à 28 - Masami Kurumada

Suite et fin de de l'épique manga de Kurumada..
Pour ceux qui veulent se rafraîchir la mémoire
- L'arc Sanctuaire (tomes 1 à 13) est ici
- L'arc Poséidon (tomes 14 à 18) est

Souvenez-vous, l'histoire sur Poséidon se terminait.. hahaha, en queue de poisson, je n'ai pas honte de le dire. On aurait donc à peu près pu s'en passer, il y aurait eu moyen d'amener le nouveau personnage, frère jumeau de vous-savez-qui ( ou pas) de manière, on va pas dire subtile, mais qui aurait au moins eu le mérite d'éviter 5 volumes sans grand intérêt.

Du volume 19...
Et là, j'ai envie de dire ENFIN!!!
Ca y est, les chevaliers d'or, les plus forts des plus forts qui n'en fichaient pas une rame jusqu'à présent se bougent les fesses, il était temps. En particulier, le chevalier du bélier, qui se défilait jusqu'à présent, la honte pour tous les béliers. Hein? quoi? Oui, bon, je suis bélier, si vous voulez savoir. C'était un peu dommage d'être représentée par "celui dont on ne sait même pas ce qu'il sait faire, au juste". Donc, il passe à la castagne, et attention, ça fait mal! Car il cachait bien son jeu, le cool, le pacifique bélier. Pareil pour maître Yoda le chevalier de la balance, savez? Le type tout vieux qui a passé en gros 250 ans assis devant une cascade? Il cachait bien son jeu lui aussi

Donc, enfin, on sait pourquoi cette inertie globale des chevaliers d'or dès qu'il fallait se bagarrer: nan, mais c'est la consigne. Poséidon c'était de la petite friture,  ( comprendre - on peut y envoyer les sous fifres), si Athéna est revenue sur terre, ce n'est pas pour ça, c'est pour se filocher avec Hadès, oui le dieu des enfers, rien que ça. Car cette fois, après tonton Poséidon, c'est tonton Hadès qui se fait remarquer. Et du coup les 6 gros bras sont là pour attendre qu'Hadès daigne leur rendre visite. Oui, 6.. Car rappelons que les représentants des Gémeaux, Cancer, Verseau, Capricorne et Poissons se sont fait dégommer dans la première partie, et que le poste du Sagittaire est toujours vacant depuis 13 ans.

Résultat: au moins pendant quelques volumes , les héros de bronze passent au second plan, et ça fait du bien. Oh oui!! Car le plan génial d'Hadès est d'envoyer une armée de spectre sur le sanctuaire, pour zigouiller Athéna, et prendre enfin possession de la terre. Comme c'est original...

Aparté: Je me demande ce que foutent les autres Dieux qui se laissent envahir sans rien dire.. C'aurait été une occase d'enfer (pwapwapwawawawa) de faire intervenir Zeus , Gaïa ( la terre, quand même!), Demeter ( qui a un contentieux avec Hadès depuis l'antiquité..). Dommage.

Hadès envoie donc ses spectres, plus, c'est la cerise sur le gâteau, les ex chevaliers d'or morts au combat, momentanément ressuscités pour venir mettre la pâtée à ceux qui ont survécu.. haaaa.Trop bon! De la marave XXL entre chevaliers d'or, le retour du précédent grand pope revenu du monde des morts lui aussi...
Toi qui entre ici, abandonne tout espoir d'échapper au spoil!


Allez un bon gros spoil: meuh non, ils n'ont pas tourné casaque, ils font croire qu'ils vont buter Athéna, mais non, ils viennent juste la prévenir qu'elle doit se rendre elle même aux enfers pour mettre de l'ordre. Mais arrivent trop tard: cette gourdasse qui n'en loupe jamais une a juste oublié d'emporter son armure,comme une tête de linotte qu'elle est.

eEt donc seconde partie: ha zut! va falloir aller dans le monde des morts pour amener l'armure à Athéna. CA c'est une mission pour nos sous-fifres surexploités! Et comment se rendre dans le monde des morts? Oui, j'aurais dit pareil: on meurt.

Sauf qu'un mort ne peut pas agir librement dans le monde des morts (pas de chance,  les Enfers d'Hadès ressemblent énormément à ceux de la Divine Comédie, avec cercles de punitions pour les gens qui n'ont pas été cools. Bref.). Non, il faut aller vivant dans le monde des morts. Et le seul moyen de survivre dans le monde des morts, c'est, après avoir trouvé le 7 ° sens dans l'arc Sanctuaire, de trouver le 8° sens, un truc encore plus super!

Hé les amis, je vous le dis tout de suite: le 8° sens, c'est un truc hyper balèze,que seul le chevalier de la vierge est censé connaître.. sauf que rassurez vous, les 4 chevaliers de bronze savent faire + le phénix qui revient une fois de plus d'on ne sait où ( il devait avoir des RTT à poser), + les 3 chevaliers d'or qui s'y font précipiter par accident + le chevalier des gémeaux-bis. Donc tout le monde ou presque, fallait bien ça niveau scénario.

Et là, grand renversement: en fait le 8° sens, c'est celui de l'humour! Youhou! Ca couvait depuis un petit moment, mais ça y est c'est officiel, Kurumada se permet des GAGS! A commencer par Charon, le passeur des enfers qui chante (mal!) sur sa barque comme un gondolier. Le tribunal des enfers, où il ne fait faire absolument aucun bruit ( et surtout pas pêter. Ok, c'était un gag pas fin, mais un gag quand même) Et surtout surtout, les ennemis sont ...enfin, là, l'auteur se lâche complètement. Comme il n'y avait plus de constellation ou d'étoiles à exploiter, on a donc des armures totalement tirées de son imagination: l'armure du crapaud, du papillon, du ver de terre...c'est classe ça, un combat chevalier d'or contre ver de terre! Des étoiles terrestres de ceci, des étoiles célestes de celà.


S'ensuit quelques combats bien épique et rigolos contre des ennemis bien folkloriques, car les enfers, c'est comme la Samaritaine: on trouve de tout.

- Des personnages mythologiques: Cerbère, Eurydice à moitié changée en rocher, Orphée pas loin qui joue du pling pling, Charon le gondolier des enfers, Minos et Rhadamante et Eaque ( authentiquement juges du monde des morts dans la mythologie grecque, revus et corrigés en authentiques losers), Pandore  qui ne peut toujours pas résister, dès qu'elle voit une boîte, c'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle l'ouvre.
- Des ennemis divers et variés représentant chacun un monstre/ une créature imaginaire: la mandragore, la harpie, le golem, le griffon, le minotaure, le basilic, le troll, le sphinx ( un pharaon caractériel), un balrog (yep, du seigneur des anneaux)...
- des dieux qu'il va falloir ratatiner: Thanatos, le dieu de la mort et Hypnos dieu du sommeil (un peu faiblards comme dieux) Hadès en Boss de fin qui ne se montrera vraiment que dans les derniers chapitres du dernier volume

Parmi ceux-là, je dois dire que je suis fan du combat contre le troll, le plus court de l'histoire du manga de baston (3 cases, dont une pleine page du plus pur style allégorique: le troll se faisant démolir d'une main...), et qui malgré ça a droit à une armure fignolée comme les autres.
Autre gag que je n'aurait osé espérer trouver là: Eaque juge représentant le Garuda (oiseau mythique, symbole de l'Indonésie, un peu de culture ne fait pas de mal), qui nous fait un bon gros Corny gag à la Tex Avery - je lance mon adversaire en l'air, je trace une croix par terre et j'attends qu'il tombe- j'ai envie d'ajouter " that's all folks" en bas de la case, moi! Et avec autant de succès sur le phénix que le Coyote en a sur le Bipbip, c'est dire!

au volume 28. Enfin une couv' sobre et pas trop flashante.
Donc bien sûr, après tout ça, la fin laisse un peu à désirer, une apparition éclair des deux touristes de la fin de l'arc Poséidon ( pour faire croire qu'il avait une utilité) on tabasse le dieu de la mort, le dieu du sommeil, et le dieu des enfers (graphiquement réussi, si on excepte sa coupe de cheveux "super saiyan"), et hop on a gagné. Et ça finit LA! Pas de retour triomphal, pas de retrouvailles de Seiya avec sa soeur, pas de retrouvailles des héros avec leurs potes, NADA! On a gagné, la terre est sauvée. La fin frustrante par excellence! Mais dites donc, mettre hors d'état d'agir le dieu du sommeil, le dieu de la mort et le dieu des enfers, ça va avoir des menues répercussions sur notre vie quotidienne: plus besoin de dormir, immortalité, tout ça, non? non? bah.. on ne saura pas.

Donc, au final et en visualisant l'ensemble, j'ai bien aimé, il n'a pas fallu trop que je me pousse pour finir. 28 tomes, c'est une longueur acceptable pour un shônen, je pensais avoir plus de mal, moi qui cale généralement au delà de 20 tomes.
Première partie parfois un peu longue (surtout la mise en place), mais qui décolle bien à partir de l'arrivée au Sanctuaire, Deuxième partie oubliable, et troisième partie bien, qui perd un peu en sérieux, mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Mais les 3 ont des fins frustrantes qui auraient pu être plus développées, ne serait-ce que 2 ou 3 pages de plus. Là ça donne l'impression que l'auteur a conclu vite fait parce qu'il ne lui restait plus qu'une feuille et que la papeterie était fermée.
Une telle profusion de personnages, souvent anecdotiques, parfois très intéressants, c'est donc un peu dommage que Seiya, le valeureux héros soit si omniprésent au détriment d'autres qui auraient mérité d'être plus mis en avant. Largement. Dommage parce qu'il l'a compris un peu tard, et a décidé de se préoccuper de ce que faisaient les chevaliers d'or avant le début de l'histoire, on va savoir enfin pourquoi les méchants sont méchants, les gentils gentils. Sauf que Kurumada se charge du scénario et fait bosser un stagiaire pour le dessin. du coup, après avoir feuilleté le premier volume de Saint Seiya G , je vous jure j'ai essayé... je trouve le graphisme vraiment trop immonde, avec des grands yeux et des membres grèles, j'attendrais qu'on me le prête parce que ça va pas être possible sinon)

Ah oui, hein, une curiosité à souligner: c'est vraiment la série qui fait tomber des têtes: chaque partie commence par une décapitation dès le premier chapitre  -bon ok, en rêve, en prémonition, en illlusion... mais quand même c'est un leimotiv plutôt original). Pis l'autre point qui me laisse perplexe: c'est quand même un manga de bourre-pif, baston en tout genre,supposément un peu bourrin. MAIS tout le monde passe son temps à pleurer, pas seulement les chocottes de service. J'ai rarement vu autant de personnages chougner, parfois pour pas grand chose. Ce qui fait , enfin, de mon point de vue, un décalage plutôt marrant avec la castagne de gros bras.
11/25

et du coup, je finis là, vraiment le challenge BD.. j'ai perdu le compte des volumes.
Merci à Mr. Zombi pour le Challenge Bd, merci à ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'au bout :D
et pour ceux qui l'ont eu: la surprise, une petite parodie en guise de conclusion

mardi 24 mai 2011

Les grandes figures de l'Islam - Malek Chebel

Et c'est donc "Les grandes figures de l'Islam" essai de l'algérien Malek Chebel reçu dans le cadre de Masse Critique Babelio de printemps, qui sera ma première Lecture d'Afrique. Et avant tout merci au responsable développement internet des Editions plon Perrin pour le petit message me souhaitant bonne lecture, ça fait plaisir.

Editions Perrin, 19€

En préambule l'auteur tient à préciser, et c'est tout à son crédit, les termes qu'il va utiliser: islam pour la religion, Islam pour la civilisation qui en découle et ses productions, arabe pour les peuples de culture et de langue arabe ( ce qui inclut les non musulmans arabophones, tels les coptes d'Egypte), et mulsumans, pour els pratiquants de la religions quelle que soit leur nationalité. En gardant ceci à l'esprit, le reste est assez simple à comprendre

L'ambition de Malek Chebel, anthropologue des religions et philosophes, est de taille: dresser une liste des figures importantes de l'Islam, depuis son apparition (622, année de l'Hégire, départ de Mahomet et se compagnon de la Mecque pour Medine), jusqu'au XX° siècle. Et de dresser un portrait succinct de chacun des personnages en question, selon leurs domaines de prédilection. Soit 7 chapitres pour 7 domaines: en commençant, bien sur par le prophète Mahomet (ou Mohammed)et sa famille, puis ses compagnons parmi lesquels les premiers Califes. Viennent ensuite les conquérants et politiciens ( les califes Al Masour, Haroun Rachid, des noms biens connus tels Saladin, Tamerlan, Soliman le magnifique, Atatürk...), les mystiques, théologiens et maîtres soufis ( beaucoup moins connus du public européen à l'exception de Mevlana, fondateur du mouvement des derviches tourneurs).
Bien plus célèbres de par leurs recherches qui ont dépassé les limites de la religion sont les médecins, mathématiciens et philosophes  - et souvent les trois à la fois: Al Kuwharisimi ( traduit en latin Algorismus... soit  l'inventeur de l'algorithme), Al Razi ( Rhazès, découvreur de l'acide sulfurique, recherches neurologiques), Avicenne (description entre autres de la circulation sanguine, des maladies de l'oeil, précurseur de la prophylaxie) Averroès pour la philosophie.
Viennent ensuite les voyageurs et géographes ( Al Qazwini, Al Jahiz, Al Buruni - Aliboron en latin, Léon l'Africain, les bâtisseurs et Artistes ( des constructeurs du palais de l'Alhambra jusqu'à Oum Kalsoum)

Entreprise louable, mais qui laisse le lecteur un peu frustré, devant l'énumération de noms, parfois sans vraiment développer ( il m'a fallu aller rechercher par ailleurs qui avait découvert quoi en médecine). Le livre est court (225 pages en police assez grande + la bibliographie), et chaque chapitre aurait pu faire lui même l'objet d'un livre entier. C'est donc surtout plutôt un mémento sur qui a oeuvré dans quel domaine.
Une autre chose est un peu gênante, surtout en ce qui concerne la partie sur les conquérants: une carte  marquant l'expansion de l'Islam - en tant que civilisation, n'aurait pas été superflue, au moins en appendice. De même, une petite frise, pour mieux situer quel savant a vécu à l'époque de quel calife, pour en pas avoir sans cesse à revenir au chapitre sur les conquérants, quel géographe correspondait avec quel médecin, qui servait tel puissant.. etc..) Ce genre de mémento visuel que j'aime bien trouver dans un livre parlant d'histoire. Et ce d'autant que, contrairement au judaïsme ou au christianisme qui remontent trop loin dans le temps pour être étayés par des sources vérifiables, l'islam est daté précisément, l'existence des califes est avérée, les penseurs ont laissé des sources écrites de leur main, datées.

J'ai surtout l'impression que le livre s'adresse plus à des gens qui ont une connaissance préalable de l'islam et de l'Islam, pour reprendre les distinctions du début, plutôt qu'aux simples curieux comme moi. Ceci dit, c'est déjà une bonne chose d'avoir quelques noms suivant divers domaines. Mais là il y en avait peut être un peu trop, trop peu développés chacun, pour qu'on s'en souvienne facilement.

Et je vais aller fouiller de ce pas les archives du Dessous des Cartes, pour voir si je trouve quelque chose qui correspondrait à ce que je cherche ( après tout j'avais bien vu une carte sur les forces en présence lors de la bataille de Lépante, pourquoi pas sur l'expansion des conquêtes arabes au moyen-âge)

Car ça serait vraiment dommage de ne pas en profiter

dimanche 22 mai 2011

Blade runner - Philip K. Dick

Dans le cadre du club lecture de mai de Babelio, c'est la SF qui est à l'honneur. Et c'est Blade Runner de Philip K. Dick qui a été (presque) démocratiquement choisi, face à - excusez du peu - Demain les chiens, Fondation, l'appel de Cthulhu...

et, ça tombe bien, il a donné lieu à un de mes films de SF favoris.

et là, oh! surprise! Le film prend d'énormes libertés avec le roman, et coupe allégrement plusieurs thèmes centraux. Malheureusement, comme le film a très bien marché, l'éditeur a jugé bon de rebaptiser le roman Blade Runner, au lieu de son titre réel " Les androïdes rêvent-il de moutons électriques?". Franchement, un titre pareil, c'est dommage de s'en priver (en plus il correspond mieux au contenu, et évite de partir avec une idée faussement formatée par le film). Et puis, c'est exactement ce genre de titre qui me plaît dans la Sf,intriguant à souhait, qui me donne l'irrépressible envie de le lire sur-le-champ ( même effet récemment avec "je chante le corps électrique" ou "la solitude est un cercueil de verre" de Bradbury, ou encore "le monde, tout droits réservés" de Claude Ecken.. ou, tiens, "demain les chiens" de Simak". Bon, ça peut réserver des déceptions aussi hein!)

donc, sans développer sur le chef-d'oeuvre de Ridley Scott, voici le scénario du livre.
1996: la terre dévastée quelques années auparavant, n'héberge plus qu'un nombre réduit d'habitants, la majorité des terriens ayant émigré vers Mars. Les gouvernements poussent d'ailleurs la population à partir promettant à chaque futur colon martien un androïde, robot humanoïde destiné à accomplir les tâches ingrates, en parfaits esclaves soumis. Ca vous rappelle la traite des noirs? C'est normal!
Sauf que, la programmation évoluant, les robots intègrent de plus en plus de données, et en viennent à ressembler presque parfaitement aux humains, développent un embryon de conscience, et ne supportent plus leur condition. Pour eux, le seul espoir est de prendre la fuite, en direction de la Terre, en espérant se cacher parmi les humains qui restent sur terre, trop pauvres pour émigrer, ou trop "spéciaux" (simples d'esprit, malades mentaux ou physiques à cause du taux élevé de radioactivité). Ou encore, tel le héros, Rick Deckard, policier de la brigade " blade runners", chargé de rattraper et de "réformer" - éliminer d'un coup de pistolet laser- les androïdes marrons ( le terme est d'ailleurs exactement celui employé à l'époque pour les esclaves en fuite).
On se demande pourquoi d'ailleurs, sur une planète à moitié déserte, cette traque sur des robots qui semblent a priori inoffensifs? Réponse: A la différence des humains, et c'est ce qui les caractérise, un robot ignore l'empathie avec autrui, et est donc potentiellement dangereux, puisqu'il n'hésitera pas à supprimer quiconque lui résiste ou le gène, humain... ou autre robot. Deckard est donc chargé, sur une journée de retrouver et d'éliminer six androïdes en fuite qui ont envoyé à l'hôpital son supérieurs. Ce qui laisse présager pas mal de souci à partir du moment où il ressent de la compassion pour certains de ses "clients", d'autant que certains robots ignorent leur nature, ayant été programmés pour se croire humains et déjouer les tests de personnalité. Tout en  exerçant  un métier où il doit justement, faire preuve du moins de compassion possible.

Paradoxalement, en dépit d'une fin un peu faible - et assez déprimante dans son genre - ce que j'ai préféré c'est justement tout ce que le film avait mis de côté.l'empathie - difficile à montrer je vous l'accorde- qui est le coeur du récit: dans un monde qui va à-vau-l'eau, les animaux vivants sont devenus si rares qu'il coûtent une petite fortune, sont côtés dans un argus, et leur possession vous pose socialement, comme le faisait en son temps une voiture de luxe. Tout en vous identifiant clairement comme humain, car seul un humain possède l'empathie nécessaire pour élever un animal. Ceux qui n'ont pas les moyens doivent se contenter d'animal robotisés, semblables aux vrais, comme Deckard, qui rêve de remplacer son mouton électrique par un vrai

De même l'empathie est à la base de l'étrange religion que se sont inventés les survivants: une communion via des" boites à empathie", avec un personnage étrange nommé Wilbur Mercer, qui grimpe sempiternellement une colline, d'où il tombe dans les ténèbres, avant de remonter.. éternellement...moitié christ, moitié sisyphe.

Et j'ai eu beaucoup beaucoup de mal à reconnaître dans l'androïde Roy Baty, mesquin et calculateur, le personnage joué dans le film par Rutger Hauer ( je ne l'ai pas revu depuis longtemps, mais de mémoire, il n'était pas aussi antipathique ni calculateur). Difficile de prendre parti ici pour les robots: certes ils connaissant la peur, et la jalousie, mais ça s'arrête à peu près là. Leur solidarité n'est qu'une association momentanée, on se doute que tôt ou tard, ils n'hésiteront pas à abandonner les autres si il y a quelque chose à y gagner. A ce titre, Rachel semble avoir un panel de sentiments plus étendus que les autres, mais toujours limités à sa propre personne ( voir éliminer Priss qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau -là aussi grosse différence avec le film- la met mal à l'aise, car elle se voit dans la même situation. Mais la laisser filer lui est intolérable, car elle n'hésiterai pas tuer Rachel pour prendre sa place). donc, du coup difficile de prendre franchement parti pour eux, d'autant qu'ils ont malgré la peur, un instinct de survie très faible, et se résignent à leur fin dès qu'ils sont attrapés.

donc au final, une bonne lecture , pas exceptionnelle. Comme je disais, ce qui me plaît dans le livre, c'est ce que le film laisse de côté, tout le contexte de la survie sur terre, le passage surréaliste au commissariat, le noyautage des institutions par les andros, le doute que peuvent avoir les humains même quand à leur humanité, le côté métaphysique . Et ce qui me plaît dans le film, c'est ce qui manque au livre: un traitement moins monolithique des robots, qui en fait de vrais personnages. Tandis que là, bon, à part Rachel, et Roy, les autres sont tout a fait.. artificiels. (et sinon j'ajouterai pour le film: la photographie géniale, la musique, l'ambiance polar noir à la Dashiel Hammet, Harrison ford impeccable, Rutger Hauer tout aussi impeccable... tout, sauf l'immonde coiffure de Rachel en fait). Dommage que depuis, la filmographie de Ridley Scott parte un peu en sucette - je sauve quand même Gladiator et Thelma et Louise.

Et juste parce que j'adore F'murrr, et que c'est un clin d'oeil génial.

revue de la maison d'édition "les moutons électriques", par F'murrr

samedi 14 mai 2011

Punk was just born...

Mais que cache ce titre hautement ésotérique?

Il y a quelque temps, je me suis inscrite au challenge lecture année de naissance de Sabbio, challenge d'ailleurs pas encore entamé. Et voila-t-y pas qu'involontairement, Mr Zombi vient de me donner une idée, via ses clips du dimanche: fusionner les deux et établir la playlist de mon année de naissance....

bon comme ça, vous le savez maintenant.

Dans l'absolu, sacré année quand même

  • Amnesty international prix Nobel de la paix
  • Mort d'Elvis Presley, de Maria Callas, de Gummo et Groucho Marx ( le moins connu et le plus connu des brothers), de Charlie Chaplin, d'une bonne partie du groupe Lynyrd Skynyrd, de René Goscinny, de Marc Bolan...
  • Lancement des deux sondes Voyager, qui aux dernières nouvelles , fonctionnent toujours.
  • Ouverture du centre Pompidou
  • Au ciné, on peut voir "une journée particulière" d'Ettore Scola, "Les Duellistes" de Ridley Scott, "Rencontre du troisième type" de Spielberg,"Nous irons tous au Paradis" d'Yves Robert, et surtout le premier opus du phénomène Star Wars
  • La France remporte l'Eurovision...Même si je trouve le morceau en question assez nul et sirupeux, c'est un exploit qui n'est pas près de se reproduire.
  • Outre manche, un nouveau courant musical fait une apparition aussi remarquée que bruyante: Le Punk, avec deux album phares " Never Mind the Bollocks" des Sex Pistoles, et "The Clash" de... ben, The Clash. Tandis que partout dans le monde, le disco arrive doucement en bout de course et ne va pas tarder à disparaître. Mais en beauté, avec un Born to be alive en guise d'adieu.
Finalement je préfère le look punk!


Et à part ça,est-ce qu'il ya quelque chose de bien à se mettre dans les oreilles?

JE VEUX, MON N'VEU ( ceci n'engageant bien sûr que moi)

ACDC - Let there be rock: pour le titre clef, et aussi Whole lotta Rosie.. et puis tout l'album en fait. Surtout, surtout le Clip de Let there be Rock est assez fabuleux: Bon Scott en curé et Angus Young en angelot prêchent la bonne parole: Let there be rock, let there be guitars... et en plus ils ont l'air de s'éclater, ça fait plaisir.


Pink Floyd - Animals: J'ai toujours trouvé cette pochette vaguement flippante, avec cette usine désaffectée.. et c'est du bon Floyd!









Queen - News of the worlds: Là aussi, j'aime bien la pochette, qui fait très rock prog. Pas le meilleur album de Queen, mais c'est celui qui contient les deux méga-tubes planétaires " We are the champions" et "We will rock you".

David Bowie - Low & Heroes: Deux en un an pour Bowie.. "We can be heroes, just for one day" (même si j'ai quand même une préférence pour des titres plus anciens genre Space Oddity, Life on Mars, ou the man who sold the world)

The Eagles - Hotel California. Ce titre est splendide ( et ce n'est absolument pas une chanson d'amour, bande de froggies qui ont séché les cours d'anglais). Je peste sans cesse contre les radio qui le diffusent en coupant le solo de guitare final.. iconoclastes!

Fleetwood Mac - Rumours. Un goupe que je connais assez peu, mais le titre Don't stop est sympa et me met de bonne humeur.

Kraftwerk - Trans-Europe- Express...Les jeunes qui s'agitent en boîte sur de la musique électro ne pourraient pas le faire sans des groupes comme Tangerine Dream et plus tard Kraftwerk...(oui, je sais, certains diront " ç'aurait pas été une perte".. moi la première )

Jean-Michel Jarre - Oxygène... même chose que ci dessus. Des accords assez simples, des boucles de synthé répétées, une ambiance hypnotique...

ELP - Works . La aussi, pas le meilleur album du groupe, chaque membre a bossé de son côté.Faut dire que leur précédent album, Brain Salad Surgery était allé tellement loin dans le délire progressif qu'ils ont quasiment enterré le genre.
Mais je ne pouvais pas manquer de parler d'un groupe que par ailleurs j'aime beaucoup, justement pour ce côté limite expérimental.

Bob Marley -Exodus. après le rock, le punk, l'électro, un peu de Reggae pour se détendre... We're jammin'.. I want to jam it with you...
 


Découvrez la playlist 1977 avec Sex Pistols

mercredi 11 mai 2011

Saint Seiya tomes 14 à 18 - Masami Kurumada

( ca c'est le billet clin d'oeil à Mr Zombi, puisque les 13 premiers volumes ont été lus dans le cadre de son challenge BD)
Bon, ben, puisqu'il est d'accord

Aheum, donc la suite, deuxième étape (il y en aura encore une), volumes 14 à 18, qui constitue une histoire - un arc en jargon de geek -  à part, indépendante de ce qui précédait, ou à peu près, même si le volume 14 reprend à peu près la où le 13 finissait:

Attention, peut contenir du spoil de ce qui se passait avant ce qu'il y a après, on sait jamais des fois que vous auriez envie de le lire, j'adore faire des légendes hyper longues comme ça pour rien, moi.

Du volume 14...
Donc: nous retrouvons nous fiers héros, pas mal défraîchis après leurs précedentes aventures, qui prennent un repos bien mérité en unité de soins intensifs, car mine de rien, combattre les forces du mal, c'est pas de la tarte.
Les gentils ont gagné, les méchants -plus quelques gentils aussi, dommages collatéraux obligent -sont allés passer des vacances éternelles dans le monde des morts.
Tout allait à nouveau pour le mieux dans le meilleur des mondes, quand, vous vous en doutez, un nouvel ennemi vient semer la pagaille. Cette fois, c'est Poséidon lui même qui fait des siennes, et menace de noyer la terre entière sous une pluie digne du déluge s'il n'obtient pas ce qu'il demande.

Poséidon est à la base, un des dieux les plus importants du Panthéon grec, révéré comme dieu de la mer, craint comme dieu des tremblements de terre, bref, un qui en impose. Aïe! Premier problème: il a pris possession du corps d'un fils à papa richissisme (et qui, comme Poséidon se fait très discre), ignore qu'il est possédé). Or ce qu'il veut, c'est la main de Saori -Athéna, qui lui a opposé une fin de non-recevoir. Vexé, alors qu'il cherche un moyen de se venger, voilà qu'il tombe sur un mystérieux personnge qui lui révèle son identité divine. ni une ni deux, le fils à papa éconduit  décide, puisqu'il est un dieu, quelque part de se venger: puisqu'elle ne veut pas de lui, NA! il va déclencher un déluge qui va noyer la terre et ses habitants, à elle d'accepter la demande en mariage pour éviter ça ( techniquement, rappellons qu'Athéna est ta nièce, vieux pervers)

Vous me direz, c'est un peu léger comme raison pour déclencher un cataclysme planétaire: c'est vrai,  rétorquerai-je, mais un: il va changer de motivation en cours de route, et deux, les dieux grecs ne s'embarrassaient pas forcément de subtilité quand il s'agissait de se bagarrer entre eux (et ces deux là particulièrement étaient prompts à se chamailler sur tout et n'importe quoi, pour savoir par exemple, qui des deux serait le dieu majeur d'Athènes)

Donc, cette gourdasse de Saori tombe encore dans un panneau visible de loin brave Athéna n'écoutant que son devoir, se précipite chez Poséidon, quelque part au fond de l'eau près du cap Sounion. évidemment c'est une très mauvaise idée, puisque, prise au piège et toujours rétive à l'idée d'épouser tonton, elle accepte de se laisser enfermer dans un pilier creux qui va progressivement se remplir de l'eau destinée à recouvrir la terre, et si personne ne la sauve dans un délai de quelques jours, va se noyer. ca serait ballot, pour une déesse.

et voilà, c'est reparti pour un tour: Athéna en danger, il faut la sauver, vite sortons les chevaliers de bronze de leur coma, filons leur des armures neuves, et hop! A la castagne.
Au début, on se demande quand même un peu pourquoi ce ne sont pas ces faignasses de chevaliers d'or qui y vont, puisqu'en tant qu'élite, ils pourraient facilement défaire les sbires de Poséidon d'une pichenette et en se recoiffant, mais non, ils se contente de filer un peu de sang... non pas aux blessés mais aux armures ( car comme le vampire ou le moustique, l'armure sacrée carbure au sang. la question se pose: pourquoi pas celui des ennemis qui les ont copieusement aspergées? Mystère et mastic de chios). Bon il y a aussi une explication, mais qui arrive au 3° arc, faisant donc passer les chevaliers d'or pour une bande de bons-à-rien durant 5 tomes.

et là, rebelotte, c'est exactement la même chose qu'avant: Poséidon est retranché dans son temple, comme l'était le Pope dans l'arc Sanctuaire, pour l'atteindre, il va falloir tabasser les gardiens des piliers des 7 mers, les 5 héros vont se coltiner chacun un adversaire, être en fâcheuse posture, mais s'en sortir grâce à , au choix: l'intervention d'un des 4 autres, un des gadgets de l'armure de la balance, un frère qu'on croyait disparu. Ils vont retrouver un pote qui a mal tourné, redevenir aveugle pour le dragon, ramener quelques méchants dans le droit chemin  au culte d'Athéna,  battre Poséidon himself pourtant plus fort que toute le monde réuni, libérer Athéna de son pilier et le fils à papa de sa possession divine, et du même coup, empêcher la pluie de tomber. Rien que ça.

Vous avez deviné: autant la première partie était assez sympa malgré ses défauts, autant celle là est assez ennuyeuse: les ennemis sont le décalque des ennemis précédents, le côté jeu vidéo " il faut battre tout le monde avant d'atteindre le boss de fin" est encore plus marqué que précédemment. bref, ça ne casse pas trois pattes à un canard.

et puis, le mystérieux dragon des mers qui n'est autre que le frère jumeau démoniaque et caché d'un personnage du premier arc, ho que c'est facile , ho que c'est téléphoné . En plus il s'appelle Canon, je ne m'y fait pas (traduc' foireuse, je suppose qu'il est  censé faire référence à Kannon de la mythologie japonaise, un avatar du bouddha). Mais là, au mieux ça fait appareil photo, au pire... non vu la manière dont l'histoire tourne, c'est plutôt Boulet que Canon (hahaha, non je n'ai même pas honte!)

Si, toutefois, on sent qu'une chose est en train de se produire discrètement : l'apparition de quelques gags à la Tex Avery, sisi, je vous jure: dans le premier chapitre, un "corny gag" sur un tête faussement coupée tout droit sortie d'un cartoon Merry Melody, la femme représentant la sirène (nordique, avec que de poisson) qui se fait traiter de poulpe, carpe, thon par un gamin ( là le traducteur a du se retenir comme un fou pour ne pas écrire morue... c'est dommage, tiens).

...au volume 18, ouf! de moins en moins flashy.
Par contre, et ça n'est pas propre à ce manga là, ça doit être une sorte de code: pourquoi, à chaque fois qu'il y a un ennemi -ou un allié - à la fois méchant et un peu débile, est-il toujours représenté aavec une tronche pas possible dans une posture voûtée totalement ridicule? (Kassa dans cette partie, l'hydre dans la première). c'est pénible, on devine d'emblée que ce personnage là va se faire dézinguer comme un bleu de manière particulièrement risible, et que limite, on peut passer à la suite sans remords, pour avaoir de la vraie baston avec un vrai ennemi (encore que là, bon, ils sont à peu près tous oubliables,même Poséidon, qui se révèle au final un écolo aux manières extrémiste, qui, oubliant la déconvenue avec Athéna, veut juste rayer les humains pollueurs de la carte du manière un chouia radicale, tout en ne faisant pas grand chose lui même).
pas franchement mauvais , mais clairement moins bon que le début

Dommage encore une fois, le design des armures aquatiques était sympa, on sent qu'il y avait matière à mieux que ça, et surtout la conclusion abominablement gnian-gnian, qui vient souligner que la force de l'amitié blablabla...., acheve de faire de ce passage un passage raté. Heureusement il n'y a que 5 volume, et, comme j'ai lui le début du 3° arc, je peux le dire: la suite s'annonce mieux, ouf, car ça devenait assez laborieux .
10/25

mardi 10 mai 2011

Meurtres à la pomme d'or - Michelle Barrière

et bien, voila une lecture impromptue qui s'est glissée de manière subreptice dans mon programme
Un roman policier et culinaire dans le Montpellier de 1555. voilà qui tombe à pic pour:


François, étudiant de médecine très peu motivé par ses études, et qui ne rêve que de reprendre la rôtisserie familiale, est envoyé bien malgré lui suivre les cours de Guillaume Rondelet à l'université de Montpellier. Hébergé chez Maître Catalan, un apothicaire de la ville d'ascendance juive, en échange de quelques menus travaux, il va découvrir un monde qu'il ne soupçonnait pas. La ville peuplée en grande partie de protestants et de juifs convertis au catholicisme est à deux doigts de la crise religieuse et politique, lorsqu'une série de morts suspectes dues à des empoisonnements se produisent. La crise dégénère vite en bataille rangée entre divers corps de métiers qui se renvoient la balle: les médecins, qui prescrivent mais ont perdu le droit de fabriquer les médicaments, les apothicaires, qui fabriquent sur ordonnance mais n'ont pas le droit de prescrire, et les épiciers, qui estiment que les apothicaires leur font de la concurrence déloyale en vendant dragées et épices...
Il n'en fallait pas plus au prévôt de la ville, qui voit des hérétiques partout, pour faire arrêter les apothicaires en général, et Catalan en particulier, parfait bouc émissaire en tant qu'ancien juif.
François le héros, flanqué de Felix étudiant protestant très à cheval sur les principes et la morale, sont donc envoyés par leur professeur Rondelet, entre Montpellier, Salon de Provence, Bologne et Ferrare sur la piste du poison.

Honnêtement l'intrigue policière n'a pas grand intérêt, elle est assez bâteau, le principe étant de faire voyager les héros à la rencontre de personnages hauts en couleur, de tavernes louches en banquets de palais. Ils vont donc avoir l'honneur de rencontrer plusieurs personnages réels, mais présenté sous un angle plutôt innattendu: Michel de Nostre Dame, plus connu sous le nom de Nostradamus, n'intervient pas du tout en tant qu'astrologue, mais que médecin érudit, et amateur de bonne chère, inventeur d'une fameuse recette de tarte ( fait tout à fait authentique, Nostradamus a véritablement écrit un livre de recettes, à la fois de cuisine et de cosmétiques... l'austère Nostradamus remonte subitement dans mon estime.
On y croise également, donc Guillaume Rondelet, professeur à l'université de Montpellier, anatomiste, et auteur d'une importante étude sur la faune aquatique de Méditérannée, le professeur Aldrovandi, botaniste et mondain, Gabriel Fallope anatomiste au caractère de cochon qui tous ont réellement existé.
Ainsi qu'Olivier de Serres, personnage bien connu de la région, dont il a fait la richesse en implantant le murier de Chine, nécessaire à l'élevage du ver à soie, et qui joue un rôle important, bien qu'il arrive très tard dans l'histoire.

L'intérêt réside donc plutôt dans le cadre historique dépeint - luttes intestines entre corps de métiers et tensions entre protestants et catholiques au sein d'une grande ville plutôt tolérante par tradition. Et par les références savoureuses à la cuisine de l'époque: le héros semble bien plus intéressé par les spécialités des lieux qu'il traverse que par son enquête en fait, et les péripéties sont surtout là pour amener banquets et recettes, à une époque ou les gens découvrent peu à peu les arts de la table et les bonnes manières qui vont avec, l'existence de la fourchette, et les nouveaux ingrédients venus de l'Amérique fraîchement découverte.

Très bonne idée d'autre part de l'auteur, qui conclue par un mémo sur l'histoire de la tomate, et un recueil de recettes de la Renaissance.
J'ose?
allez, j'ose, j'aurais au moins une lectrice à qui ça plaira:

La crème de pommes de Philippine Welser
pour 4:
1 kgs de reinettes
10 cl de vin blanc
1 oeuf
2 cuillères à soupe de sucre
1 cuillère à café de gingembre
5 filaments de safran

Eplucher et couper les pommes en quartier, les faire cuire dans le vin 10 minutes.
Les passer au mixeur.
Ajouter le sucre, l'oeuf le gingembre et le safran.
Remettre à épaissir à feu doux 5 minutes.

A tester prochainement!

en plus là, je fais fort, doublette: deux végétaux, deux pommes d'or
un végétal: la pomme d'or 2.. le retour

vendredi 6 mai 2011

Cuisine Turque..

Tiens puisque Geishanellie me posait la question..
Donc là où je suis allée cette année, c'est à dire sur la côte égéenne, la nourriture était assez proche de la cuisine grecque, ou du reste de la méditérrannée, d'ailleurs. On mange à peu près la même chose dans mon sud. 


Comme il s'agissait d'un voyage organisé par un groupe éditorial français, pour des français, en grand nombre, dans des régions touristiques, il faut avouer qu'on a surtout mangé dans des restaurants à buffet, pouvant accueillir beaucoup de monde. Mais l'organisateur a fait en sorte que la nourriture soit à la fois mangeable par des européens, tout en restant locale.


Donc beaucoup de légumes, aubergines, courgettes, oignons en priorité, des céréales aussi, riz et surtout boulgour. La Turquie possède d'énormes surfaces agricoles, et produit en particulier beaucoup de tomates , on peut voir des serres à perte de vue parfois jusqu'à quelques mètres des sites antiques. Et du coup, les légumes sont très peu chers, 50 centimes d'Euros le kilo de tomates, 25 centimes le kilo d'oranges ou de citrons -non traités, ils n'ont pas cet aspect brillant-ciré qu'ont les agrumes de grande surface en France, mais du coup ils sentent bon l'orange et le citron, et pas le phényl! (même constat d'ailleurs  pour le Maroc).
Beaucoup de grenades aussi, quasiment toutes les stations-services ont un stand " oranges et grenades fraiches pressée". Et le jus de Grenade, c'est BON!


Pas mal de poisson sur la côte, peu de viande, qui est elle, très chère.


Des soupes, des soupes et encore des soupes: à la tomate, au concombre, au yaourt.. souvent légèrement acidulées.


Une variété assez importante de fromages, aux textures proches de la feta ou de ce qu'on appelle le cacheto ici ( une sorte de provolone emballé dans de la cire), ou du cheddar. Et un autre, sous forme de tortillons qui est très mais alors très très salé.
Ici, un petite présentation des fromages turcs (en bonne française, je suis une enragée de fromages)


et en ce qui concerne les desserts: oranges.. et pâtisseries, bien coulantes de miel, avec au premier chef le célébrissime baklava et ses variantes à la pistache.. sans oublier les rahat lokoums ( ou loukoums), sorte de bonbons fondants  à l'eau de rose ou aux fruits secs. mmmmm. Pas encore testé la recette, mais promis, dès que j'ai fini les 5 boites que j'ai ramenées, j'essaye!
Loukoums..miam!


Et je ne résiste pas à vous donner, puisque je l'ai trouvée la recette du boulgour à la tomate, un entrée disponible dans TOUS les restaurants,j'en déduis donc que c'est un grand classique- mais qui a remporté tous les suffrages.


Boulgour à la tomate:
- 2 verres de boulgour ( blé concassé) rincé à l'eau
- 2 oignons
- 2 tomates
- du concentré de tomate
-2 poivrons verts ( petits)
-1 verre d'huile ( d'olive pour moi)
- 3 verres et demi d'eau
- sel poivre, paprika




Vous allez voir comme c'est dur à faire
-  dans une casserole, faire revenir les oignons et les poivrons verts hachés, puis ajouter les tomates en dés et le concentré de tomate.
- Quand les tomates sont réduites en purée, ajouter le boulgour, l'eau le sel, le poivre, le paprika.
-laisser cuire en pilaf pendant 20 min environ, à feu doux, sous couvercle.


et il n'y a plus qu'à le manger, chaud ou froid d'ailleurs! (il me semble en avoir goûté aussi avec de la menthe au lieu de paprika).


Sinon pour les amateurs d'épices, un tour au bazar s'impose, la liste est infinie, et elle sont peu chères bien sur par rapport à ici. J'en ai profité pour ramener une bonne dose de sumak, une épice rouge au goût un peu citronné, qui fait merveille en marinade pour les brochettes de poulet. et des épices à köfté (sorte d'harissa turque, plus parfumée et moins piquante que celle du Maghreb, il y a plus d'ail je pense), du Limon tuzu ( acide citrique en cristaux, pour donner le goût citronné aux soupes)...
Abricot sec marron = séché naturellement!


Sans oublier les fruits secs, abricots en tête: ils ne sont pas orange vif, comme on nous les vends ici ( signe qu'ils ont été desséchés chimiquement à l'acide sulfurique, savez, ce truc hyper dangereux qui s'appelle aussi vitriol. Vous ne me croyez pas? voir paragraphe sur la réaction avec l'eau. Je sais... Berk...). Ne pas hésiter à les prendre marron, très foncés, qui indique qu'ils ont été sêché au soleil.. plus cher, mais tellement meilleurs.

dimanche 1 mai 2011

Turquie 2011

Pour la deuxième année consécutive, j'ai eu l'occasion d'aller passer une semaine en Turquie à peu de frais
Si vous recevez une proposition de voyage parce que vous êtes abonnés à une revue, profitez en, ce n'est absolument pas une arnaque, ça vaut le coup. Plusieurs groupes de presse mènent ce genre d'opération depuis 2 ou 3 ans, dont Mondadori, à qui appartient science et Vie, j'ai jugé qu'un magazine sérieux ne jouerait pas sa réputation sur quelque chose de douteux,  grand bien m'en a pris. L'an dernier, j'ai donc eu l'occasion de visiter la Cappadoce, et cette fois ci, une semaine à forte teneur archéologique en Lycie.
Et c'est donc l'occasion ou jamais de tenter la fonction " diaporama" de blogger..



Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que l'an prochain, un troisième parcours soit proposé, pourquoi pas la région d'Izmir ou d'Istanbul, on peut toujours espérer. En tout cas, les valises sont toujours prêtes!