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Pourquoi le Cabinet de curiosités?

Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
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samedi 17 janvier 2015

Daria saison 1

Avec une semaine de retard sur la date prévue du premier samedi série de l'année, pour cause de méga-crève, voilà une série animée que j'aurais mis le temps à découvrir, puisqu'elle date de 1997. Mais j'ai des excuses: elle a été diffusée en VF sur MTV, et pendant très longtemps je n'ai pas eu le câble. Mais merci le streaming!
Et pourtant, tout le monde me disait de voir cette série, tellement " Daria c'est toi".
Ben je confirme.

Daria, donc nous raconte les mésaventures, ou plutôt les non aventures de Daria, 17 ans, lycéenne qui vient d'emménager dans une petite ville très banale des USA.  Daria porte des lunettes, une jupe noire une veste verte informe et de grosses bottes, et se fout complètement de la mode et de ce que les gens peuvent penser de son indifférence au fait d'être impopulaire. Dotée d'un sens de la répartie, d'un humour noir et cynique, elle a un peu de mal à s'intégrer dans une lycée ou la majeure partie des élèves sont nuls et décérébrés.
Daria a donc deux problèmes dans la vie: les abrutis en général, et Quinn, sa petite soeur en particulier. Il faut dire que les seules motivations de Quinn dans la vie, c'est de draguer un maximum, de contrôle "le gonflant de ses cheveux" et d'être vice présidente du club de la mode. Daria a une bonne copine, Jane, tout aussi cynique qu'elle, et ce duo aux langues bien pendues et aux cervelles fûtées fait ressortir la bêtise crasse de la plupart des habitants du patelin.

D'épisode en épisode, on rencontre peu a peu la famille de Daria et Quinn ( une mère avocate qui passe tout son temps à travailler, un père névrosé) , de Jane ( surtout son frère Trent, paumé guitariste d'un groupe de rock amateur qui n'a quasiment jamais joué en public), les élèves du lycée. Mention spéciale aux deux crétins qui me font beaucoup rire: Brittany la pompom-girl à couettes, qui si elle n'est pas très futée n'est pas méchante, et Kevin, son abruti de petit copain de l'équipe de foot américain, 24/24h en tenue de foot, plus atteint encore que Brittany. Les autres élèves à l'issue de cette première saison ne sont pas encore trop caractérisés, mais de nouveau personnages commencent à apparaître ou à être développés et ça fait plaisir.
le footeux et la pompom girl, dans toute leur puissance intellectuelle!

Plus que la personnalité cynique de Daria, c'est vraiment le duo qu'elle forme avec Jane qui ressort de l'ensemble, et ça fait plaisir de voir ces deux nanas au sens de l'humour cynique cadrer régulièrement la médiocrité de leurs congénères. En tout cas Jane augure bien, j'aime beaucoup ce personnage. Et comme elle est peintre amateur, j'attends de voir ses oeuvres qui apparemment sont visibles dans les saisons suivantes.
avoir peu d'attentes, c'est l'assurance de ne pas les voir déçues n'est-ce pas....

Maintenant: je me demande ce qui doit le plus m'inquiéter? Est-ce le fait qu'un dessin animé humoristique ressemble à s'y méprendre à un documentaire sur mes années lycée? Est-ce le fait que de tous les personnages de fiction auxquels je pouvais ressembler, il a fallu que ça en soit un présenté comme vraiment marginal? Ou bien le fait qu'à 37 ans, je lui ressemble encore? Je confirme ce que disaient mes potes en tout cas.

A part ça le graphisme est assez spécial, tout en aplats de couleurs, ça prend un moment pour s'y faire, mais ça cadre bien avec l'esprit bien décalé de la série. Daria a vraiment l'air d'une version désabusée de Vera, ma geekette préférée ( oui, dans Scoubidou)
De même que la bande son années 90, parfois assez punk, qui me plait énormément.

Donc effectivement, une découverte qui prouve que mes quelques bons amis me connaissent bien, j'ai bien accroché à cette première saison, et quel plaisir de voir des personnages féminins ouvertement cyniques. dès le premier épisode où Daria répond volontairement n'importe quoi à un test de personnalité, j'ai bien accroché, et ses répliques font très souvent mouche


Daria n'est pas déprimée, juste réaliste

Puis c'est tout bête, mais j'aime beaucoup le générique de fin qui présente les divers personnages dans des costumes très incongrus..ici Kevin

Samedi série n°1

jeudi 15 janvier 2015

l'oeil du serpent - Chiwaki Shinoda

billet en double avec le blog japonais...(sinon je risque de manquer de lectures japonaises ici :) )



Voici don "l'oeil du seprent", un recueil de contes édité chez Folio 2€ qui est en fait un condensé d'un ouvrage plus gros " de serpents galants et d'autres, contes folkloriques japonais" oulié chez connaissance de l'orient.
Comme son titre l'indique, la thématique principale sera le serpent, dans son versant folklorique.
3 parties dans ce petit livres
- les femmes serpents (7 contes)
- les hommes serpents ( 7 contes)
- belles et monstres (7 contes sur la métamorphose, avec un homme araignée, un blaireau à forme humaine, des pierres qui se changent en loups, et encore quelques serpents..)

Car le serpent folklorique japonais est doté d'une particularité ils -ou elles-  n'aiment rien tant que prendre forme humaine et se mêler aux humains qu'ils trompent facilement grâce à leur apparence. car les serpents et serpentes sont particulièrement séduisants et liés à l'élément eau. Ils peuvent faire pleuvoir sur une rizière asséché, ou au contraire boucher un puits, et réclamer un cadeau en échange de leurs services ou du fait de stopper leurs méfaits. En général le fils ou la fille de la famille.
Du coup le recueil regorge d'histoires où des cousines de Mélusine séduisent de naïfs humains, charmés par ces trop jolies filles, mais comme dans leur versant européen, malheur à quiconque verra leur vraie apparence. Mais si les serpentes utilisent surtout leur charme, les serpents utilisent en premier lieu leur pouvoir sur l'eau pour passer des "contrats" avec les humains.
Ca ne se passe pas toujours mal, remarquez, dans le conte de "la mare à Oyoshi", l'humaine et le gentil serpent semblent faits l'un pour l'autre. Mais fréquenter un serpent est quasiment toujours l'assurance de perdre à son tour son identité humaine. Sauf dans "l'oeil du serpent" où c'est la serpente inoffensive aux allures de fée qui est la première victime des circonstances.
Je suppose que dans beaucoup de cas, il s'agissait comme souvent dans les contes d'expliquer l'appellation de tel ou tel lieu dit, ou d'inspirer la méfiance instinctive des cours d'eau et marais où il est facile de se noyer ou de se perdre.

Zut, moi qui espérais une vision un peu moins négative de celle judéo-chrétienne, le serpent est parfois assimilé à l'image de l'ogre qui dévore les humains. Pas toujours heureusement.

J'ai bien aimé aussi les quelques autres contes, celui sur le blaireau changé en humain qui berne une coiffeuse et l'enlève - la femme a un sens de la répartie assez réjouissant- ou celle très originale des pierres-loups.
Un lecture très courte et à conseiller, je vais maintenant chercher le recueil complet, j'adore ces thèmes folkloriques.
s'il existe encore?
plein de textes sur les serpents!

mardi 6 janvier 2015

A la recheche de Peter Pan - Cosey

Dernier envoi dans le cadre de masse critique " collection signé", je réalise ma chance d'avoir été choisie: 5 BDs gratuites dans l'année.

J'avoue avoir eu plus de mal à choisir les 2 dernières, je me suis précipitée pour les 3 premiers choix sur ce qui me tentait le plus. Le 4° " Histoire sans héros", pris un peu par défaut m'avais bien plu, j'ai par contre moins apprécié ce dernier choix.

"A la recherche de Peter Pan " n'a en fait que peu de rapport avec le livre de JM Barrie, si ce n'est que le Héros, Melvin, l'a emmené pour le relire en voyage.
Dans les années 30, Melvin est anglais d'origine serbe, et jeune auteur prometteur. Ses deux premiers romans ont eu un certain succès, et le voilà parti à la recherche d'un sujet et d'une inspiration au fin fond d'un village perdu dans le Valais, en Suisse.
Mais, l'inspiration ne vient pas vraiment, et on découvre vite pourquoi il est venu à cet endroit précis. Il fait en quelque sorte un pèlerinage sur les traces de son demi frère Dragan, mort à cet endroit la quelques années plus tôt. Dragan était musicien, et envoyait régulièrement pas mal d'argent à sa famille aux moyens modestes pour que le petit frère fasse des études et puisse poursuivre son rêve d'être écrivain. Mais comment Dragan avait-il fait fortune en étant simple pianiste d'hôtel. C'est ce que Melvin va découvrir , mais la vérité n'est pas toujours très reluisante.
Et les montagnes cachent des mystères, à l'image de ces sources chaudes où on peut, avec un peu de chance, apercevoir une jolie fille qui se baigne, alors que l' hiver n'est pas terminé. Entendre de la musique, en pleine nuit, au salon d'un hôtel déserté. Ou bien, rencontrer au hasard d'un chemin un fuyard, soupçonné de faire partie d'un gang de faux-monnayeurs. et il faut aussi compter avec le glacier qui craque et menace de rompre à tout moment, engloutissant la vallée, le village et ses habitants, d'ailleurs , il parait que c'est ce qui s'est passé cent ans plus tôt..

donc on le voit, peu de référence directe à Peter Pan, hormis le livre de Melvin et le fait qu'il voit dans son frère un écho du personnage de Peter Pan ( et que le glacier soit vaguement associé à l'idée du dieu Pan). enfin, c'est quand même un peu tiré par les cheveux.

Mais autant j'ai adoré le cadre: les montagnes, la neige, le Baptistin recherché qui se planque en montagne, la menace du glacier qui craque, autant l'histoire d'amour entre Melvin et Evolena la sauvageonne m'a profondément ennuyée.
Pour tout dire, c'est surtout le fait que les personnages hormis Melvin - et encore - manquent de caractérisation qui me posent problème. On en revient au cliché habituel: le héros voit la fille et en tombe aussi sec amoureux parce qu'elle est jolie. Et comme par la suite elle ne dit pas vraiment grand chose ni n'a aucun trait qui ressorte, ben...oui, je m'en fiche un peu.

C'est dommage parce qu'au final cette histoire d'amour un peu cliché prend une place que j'aurais préféré voir allouée à l'histoire des faux-monnayeurs, ou au fait que cette société de village souvent perçue de l'extérieur comme idéale ne l'est pas du tout. Ce qui est mentionné dans la préface, agrémentée de photos anciennes. Après avoir lu la préface, je m'attendais presque à une sorte de western des montagnes suisses, et... non.  il y a très peu de personnages, certains n'ont qu'une ligne de dialogue, difficile dans ce cas de les prendre en sympathie, eux et leur désarroi devant l'obligation de fuir une nature imprévisible. Oui j'aurais préféré aussi un scénario qui mise sur ce point là par exemple, là j'ai l'impression qu'il veut en faire trop: la quête du frère, la file du lac, les faux-monnayeurs, le syndrome de la page blanche, tout en gardant un rythme contemplatif, et en seulement 2 tomes ( l'édition est en fait un recueil d'une BD originellement parue en 2 tomes)

Au final, un demi échec  pas un échec total, parce que je l'ai dit, dans le fond, je n'en attendais pas grand chose), mais le graphisme est plutôt sympathique, classique, mais rend bien l'immensité des paysages alpestres, à l'image de la jolie couverture.

J'ai choisi, ça n'a pas vraiment été une bonne pioche cette fois, c'est le jeu! Je dirais que des 5 volumes que j'ai reçus, ceux que j'ai préférés sont Western et Miss Endicott, suivis par Afrika.