Bienvenue amis curieux!

Pourquoi le Cabinet de curiosités?

Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
Bonne lecture

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dimanche 29 décembre 2013

puissances de 10 (documentaire)

Hum, bientôt la fin du challenge geek, et je n'ai pas encore fait de billet scientifico-cosmico-spatial..

on va y remédier avec un petit ( 10 minutes) documentaire, un peu- beaucoup- ancien puisqu'il est millésimé de 77, tout comme moi. j'avais du le voir vers 87, je pense par à, il m'avait beaucoup marquée et maintenant je l'ai retrouvé: alors oui, c'est daté, mais je le trouve malgré tout bien ficelé et didactique. Je vous invite donc à un petit voyage d'abord dans l'infiniment grand , puis dans l'infiniment petit. Le principe est simple, un personnage est filmé à 1 mètre au dessus du sol, et toutes les 10 secondes, la caméra, ou plutôt le point d'observation s'éloigne vers le haut d'une puissance: 1 m, puis 10 m, puis 100m puis 1000 m, ect.. jusqu'à 100 millions d'années-lumière. et inversement, on revient.. jusqu'à un proton dans un atome d'une molécule d'adn de la peau du pique-niqueur.

c'est un peu farfelu, mais bien trouvé, sur une musique bien expérimentale, donc même si ça a vieilli, et que l'animation n'est pas très fluide, et la voix off très très sérieuse, j'adore! Ce documentaire de Ray Eames a d'ailleurs eu un énorme succès en son temps, et s'il n'est pas forcément très connu en France ( hors des projection scolaires auxquelles vous avez peut-être eu droit!), il est apparemment très célèbre aux USA. En tout cas, suffisamment célèbre qu'un site web lui soit dédié!
Powers of ten
site très sympa, outre le film en version originale ( qualité d'image bien supérieure à la VF que j'ai retrouvée!), une carte d'une foule de chose ( téléscopes, interferomètres, prix nobel, événement liés au films ou à Ray Eames), et une echelle permettant d'avancer à son rythme dans les captures d'écran.
Ha au fait, Ray Eames était une femme, hé oui, je viens de le découvrir!  designer, peintre et architecte avant de devenir réalisatrice de documentaires


samedi 21 décembre 2013

L'Hérétique et son commis - Ellis Peters

Retour au moyen-âge anglais en compagnie du bénédictin " pas ordinaire" d'Ellis Peters.

je regrette que 10/18 ai changé son style de couverture, j'aimais bien celui-là
En l'an de grâce 1143, la petite ville de Shrewsbury est en ébullition: on se prépare à commémorer l'anniversaire de la translation des reliques de sainte Winifred, qui était le sujet du tome 1 de la série. au même moment, revien du proche orient un dénommé Olivier, serviteur d'un bourgeois de la ville, Wiliam de Lythwood, qui était parti accomplir un pélerinage, mais est mort juste avant son retour en Angleterre. Olivier vient donc à l'abbaye accomplir le dernier souhait de feu son employeur: requérir de l'abbé la faveur d'etre inhumé au sein de l'abbaye , dont il était un donateur régulier. Le sympathique Abbé radulphe n'y voit bien sur aucun problème, sauf que.. l'abbaye abrite à ce moment là le chanoine Gerbert, un prélat caractériel au service de l'archevêque de Canterbury qui voit des hérétiques partout. Et finit par apprendre que la raison du pélerinage était que , ho, catastrophe, 15 ans plus tôt,  William avait osé mettre en doute l'opinion de Saint Augustin, justement le saint préféré de Gerbert,  ce qui lui avait valu d'être envoyé en pénitence par son curé. Ce qui devait être une simple requête se transforme dès lors en bras de fer entre Radulphe, qui n'accepte pas que son autorité soit contrée dans sa propre abbaye, et Gerbert qui prend des décisions au nom de l'archevêque sans même l'en avoir averti.

Or, en revenant, Olivier avait aussi une autre mission: ramener des présents à la famille de William, en particulier un précieux coffret devant servir de dot à la nièce de William. Et les employés de la maison Lythwood voit ce retour d'un mauvais oeil: Conan le berger a soudainement des vues sur la fille maintenant qu'elle a hérité, et Aldric , le comptable , craint pour sa place. Les deux fomentent donc de faire boire Olivier, de lui faire avouer des vues hérétiques, afin de le faire emprisonner, profitant de la présence de l'intraitable Gerbert, l'occasion est trop belle. Sauf que.. lorsque le principal accusateur, Aldric, assuré que sa place ne risque rien, souhaite retirer son accusation en avouant avoir été motivé par la jalousie, et qu' on le retrouve mort avant qu'il ai pu tout avouer, l'enquête pour hérésie se double d'une enquête pour meurtre. Les deux sont-elles liées, ou bien est-ce la fortune colossale ramenée à la famille Lythwood aurait attisée des convoitises?

Un bon tome, moins politique que les autres , il est peu question des tensions entre partisans de l'impératrice et du roi cette fois, beaucoup plus de la vie quotidienne au moyen-âge, au travers de la vie d'une famille de bourgeois et de leurs métiers ( commerce de laine, de peau, de parchemins..), dans un X° siècle où l'hérésie est en train d'apparaitre. Il n'est pas encore question de bûchers d'hérétiques, , mais toute opinion tant soit peu différente est d'ores et déjà mal vue et passible de prison ou de bannissement. Et Ellis Peters se fait un plaisir de mettre en avant la grosse pagaille qu'est- la religion, car après tout pourquoi Saint augustin, docteur de la foi, aurait le pas sur d'autres docteurs de la foi tout aussi crédibles. Et q'il avait fallu enfermer quelqu'un pour ses opinions opposées à celles de Saint-Augustin âgé, ç'aurait été Saint Augustin jeune, vu le nombre de fois où il a retourné sa veste, au fil d'écrits qui se contredisent eux-mêmes.
Donc un tome moins politique, mais plus complexe, car on entre dans les rouages de l'orthodoxie et de l'hérésie, avec des références assez précises - mais mentionnées - à des points de doctrines: l'importance du baptême, le nombre prédéfini des élus ( dans ce cas, à quoi bon bien se comporter en bon chrétien, puisqu'on sera de toute façon damnés!). Hum, ça ne me motive pas trop à lire saint Augustin, je sens que je ne vais pas l'aimer ce bonhomme qui aimait couper les cheveux en quatre.
enquête 6 résolue!

Mais bon , je disais un bon tome, je l'avais lu il y a longtemps , et.. j'avoue que niveau enquête, j'avais totalement oublié qui était le coupable, et que j'ai à nouveau été étonnée dans le bon sens du terme. Décidément, cette série m'accroche vraiment bien


idée n°40: quelque chose de plié: un "S"

Nanolife ( jeu vidéo indépendant)

Voilà, il y a donc quelques jours j'avais parlé d'un jeu indépendant créé pour un concours de visual novel en 2013, et qui m'avait bien plu pour diverses raisons. Et donc voilà celui créé par la même équipe pour le concours 201é. Oui techniquement il aurait été judicieux de jouer à celui-là d'abord, mais je ne le savais pas.
Donc, on est toujours sur un visual novel ( puisque c'est le thème du concours NaNoReNo, qui existe - renseignement pris sur le forum dédié, depuis quelques années, avec les mêmes caractéristiques: faire un jeu, jouable en un mois. Le concours à lieu en Mars, donc les jeux sont disponibles à partir d'avril). C'est l'occasion pour les développeurs de se faire connaitre, de montrer ce qu'ils peuvent faire.. et éventuellement d'attirer des joueurs vers leurs jeux officiels payants.

Donc si Days of the divine était pas mal complexe niveau histoire, et qu'il m'avait fallu 5h00 ou presque pour débloquer et lire les 3 histoires possibles, Nanolife qui lui est antérieur, est beaucoup plus simple et rapide à jouer ( 30 minutes environ par histoire).
et à chaque fois qu'on débloque une histoire, les "trous" se remplissent d'un nouveau personnage

alors point 1: Ce n'est pas une simulation de drague! sisi, il y a aussi des VN non sentimentaux, j'vous jure.
point n°2: ce jeu est hyper méga trognon ( oui faut quand même aimer le style graphique kawaiiiiii, avec personnages SD). Et puis bon, c'est bientôt Noël, on voit largement pire en mignonitude dégoulinante un peu partout. Là c'est juste trognon-pas-mièvre.

hooo un mignon petit lapin. Ceci est un ennemi qui veut votre mort!

Il y a également 3 histoires, les 2 premières sont assez succintes et la 3°, plus ambitieuse ne se débloque qu'après avoir fini les 2 premières.
Le sujet est plutôt marrant pour un visual novel, puisqu'il se passe dans le monde des MMORPG: un jeune geek vient de découvrir un nouveau MMO et s'y crée un compte, avec un personnage fignolé et tout... Au moment où il le lance, crac! panne d'électricité. Que devient son personnage envoyé tout seul dans le jeu?

Il va tout simplement vivre, pas si tranquillement que ça, sa vie de personnage de jeu, car la corruption du fichier due à l'orage l'a doté d'une intelligence artificielle. Hé Oui...
ho.. un mignon petit chat! ceci est aussi un ennemi qui veut votre mort!

 Les vrais joueurs le prennent pour un Noob, le personnage n'a aucune idée de sa condition de personnages et va donc mettre une pagaille monstre sur le réseau en essayant de pousser les PNJ du jeu à se révolter contre leur condition. Ou causer une bagarre virtuelle entre modo et admin du site.
 J'aime bien cette idée... d'intégrer dans un visual novel, donc complètement écrit à la virgule près, avec presque zéro marge de manoeuvre et jouable par un seul joueur, l'impression d'être dans un RPG. Avec des réflexions plutôt malignes sur la mort ( virtuelle pour les joueurs normaux, mais qui devient un vrai problème pour une intelligence artificielle). En gros, il faut juste éviter que le gentil personnage un peu paumé ne se fasse éradiquer comme un vulgaire hacker par le vilain méchant admin qui ne supporte pas le moindre faux-pas dans son jeu.
comme un vrai RPG, avec boutique et tout...
Donc voilà, c'est un jeu court, facile ( il y a en fait une seule option de choix vraiment déterminante , les autres ne font que proposer des dialogues un peu différents, mais les fins ne changent pas, puisqu'il n'y a pas de barre d'affinités avec les autres personnages puisque ce n'est PAS un jeu de drague, yay!), donc peut être un peu trop facile, je suppose que c'était un coup d'essai pour les développeurs qui ont été plus ambitieux par la suite, mais tellement mignon, sympathique avec pas mal d'humour et un soupçon de Sf, qu'il m'a quand même fait passer un bon moment, d'où raison d'en parler.
ah oui, et là encore: GRATUIT! et téléchargeable ici. en anglais toujours.

Donc au vu de l'évolution entre les deux jeux, je vais surveiller de près le concours de mars prochain et les crétions du Cercle de Pégase ( oui, ça me fait marrer ce nom, j'ai envie de brailler " météores de pégaaaaase")
mon cadeau de noël kawaii aux geekettes du challenge, avant de retourner tabasser des ennemis sur Total Wars


mercredi 11 décembre 2013

Contes - Madame Leprince de Beaumont

Et, donc, suite à ce We où pour une fois, je ne travaillais pas, première lecture du mini-marathon d'hiver.
Une lecture un peu bousculée par les diverses activités déjà planifiées, mais tout de même, finie en un peu plus de 2h30 mis bout à bout, ce qui est un exploit pour une lectrice aussi lente que moi. J'envie ceux qui arrivent à lire rapidement, et des heures d'affilée, j'ai besoin de couper régulièrement mes plages lectures par des "récrés", en quelque sorte.

- La belle et la bête: le plus connu, mais j'ai été agréablement surprise par le côté héroïne battante de la Belle, loin des clichés habituels de la fifille habituelle des contes, qui attend qu'on vienne l'aider au moindre problème et se lamente sur son sort. Non, la belle sait ce qu'elle veut ( sauver son père d'une mort certaine) et aussi, ho miracle, sait se servir de son cerveau : lorsqu'elle voit qu'on lui a préparé une chambre avec de la lecture et des distractions et qu'elle en déduit " on ne veut pas que je m'ennuie, donc je ne vais pas être mangée, en tout cas pas dans l'immédiat" Ouiiiiiii!!! enfin, un conte qui valorise l'éducation des filles, et le fait de ne pas juger les gens sur leur apparence, mais sur leurs qualités, et moins mièvre que ses adaptations.

- Aurore et Aimée: l'histoire de deux soeurs: Aurore 16 ans et Aimée 12 ans. Toutes les deux sont les files d'une reine très vaniteuse qui décide un jour de se débarrasser de son aînée, cash! Car si on veut mentir sur son âge, c'est plus difficile avec une fille de 16 ans. Elle garde donc seulement Aimée, prétendant qu'elle n'a que 10 ans, et qu'elle l'a eu très jeune. J'ai toujours pensé que les vrais monstres dans les contes, ce sont les gens de la famille. Les deux soeurs étaient aussi dissipées et écervelées que leur mère, mais Aurore, perdue, est recueillie par une femme du peuple qui lui apprend à travailler, à lire (les parents riches sont des monstres, et les bergers et bergères sont cultivés, oui c'est un concept!), bref à s'occuper. Et  aussi, à arrêter de se plaindre, car les malheurs peuvent parfois tourner à notre avantage. Elle devient donc travailleuse et intelligente, en plus d'être jolie - car les filles des contes sont toujours jolies - et tape dans l'oeil de monsieur Ingénu (ces noms, tout de même!), frère du roi local, qui décide de l'épouser, bien qu'entre temps elle se soit égratigné la figure et soit tout enflée, car " on s'accoutume au visage d'une laide, mais on ne s'accoutume pas à un mauvais caractère" (oui, triple oui, sauf qu'évidemment, il prend peu de risques, puisqu'elle va dégonfler!). Et à chaque fois qu'il lui arrive quelque chose de désagréable, elle voit la prédiction de la bergère se réaliser: un petit malheur lui évite une grosse guigne. Là, on est plutôt sur la leçon de morale aux gens qui ne cessent de se plaindre, c'est un peu moins intéressant que la Belle, mais il y a toujours un petit côté vachard pas déplaisant.

- Belote et Laideronette: qu'est-ce que je disais sur les noms à la con.? sur les parents cruels? Belote ( et rebelote! il fallait que je le dise) et Laideronette sont jumelles, mais l'une est jolie, l'autre est moche. La laide comprend vite qu'elle ne pourra pas jouer sur ses atouts physiques et s'instruit, devient érudite, une autre manière de briller en société, quand Belote vit sur ses acquis.
Evidemment, Belote épouse un roi qui la courtise uniquement pour son physique, et Laideronette épouse son premier ministre, qui voit en elle un allié de choix, un conseiller avisé. Et bien sûr, rapidement, le roi se lasse de son épouse jolie mais sans conversation, pour passer du temps avec sa belle soeur, si spirituelle qu'on en oublie sa laideur. Mais Laideronette n'est pas rosse et donne un bon tuyau à sa soeur: pour reconquérir son mari, elle va devoir se bouger, laisser tomber les franfreluches et se cultiver.
Enfin une héroïne moche! Enfin! Et en plus, un autre conte qui met en avant la nécessité de l'instruction des femmes, plus encore que dans la Belle. J'aime énormément!

- Les 3 souhaits:  des paysans pauvres se voient offrir 3 souhaits par une fée. Il va falloir faire attention à ne pas les gâcher bêtement. Sauf que les fées sont quand même assez farceuses dans ce domaine. Un conte plus classique, que j'ai déjà vu ailleurs, il doit exister dans à peu près toutes les cultures.

- Le pêcheur et le voyageur: un pêcheur qui rêve d'aller voir la ville héberge un voyageur. Le voyageur est un riche marchand, jamais satisfait de son sort, à qui un sage a dit " marche pendant 3 jours, et tu verras un homme dont la folie te guérira de ton ambition". Le pêcheur, bien qu'heureux dans sa pauvreté, décide aussi de faire le voyage. Les deux se revoient quelques temps après: le pêcheur est devenu malheureux et honteux de sa pauvreté: aussi lorsqu'un ange lui accorde 3 voeux, il ne songe plus qu'à la richesse, bien déraisonnable, et coule avec sa nouvelle barque décorée de pierreries. Le voyageur ambitieux aura donc bien rencontré le fou. Là aussi un côté plus classique sur l'ambition, l'avidité, tout ça.

- Joliette: Joliette ( comme le port à Marseille, voilà, ça aussi, c'est fait!) est la fille d'un roi, à qui les fées ont fait toutes sortes de présents: la beauté, le talent, la santé... mais personne n'a pensé à la pourvoir d'un bon caractère. La reine des fées essaye de corriger ça en la rendant muette jusqu'à 20 ans. Hélàs, le tort est fait: Joliette sera une impénitente cancanière, dont personne ne se méfie, puisqu'elle ne peut rapporter. Sauf... qu'elle sait écrire, et note tout ce qu'elle entend. Quitte à broder et en en rajouter. Aussi, lorsqu'à 20 ans la fée vient la voir pour lui rendre la parole, elle lui montre également le tort que ses rapports a causé à tout le monde. Mais, même si  elle promet de s'amender, le pli est pris, et, même en déménageant là où personne ne la connaît, elle recommence à rapporter des on-dit.. et ça finira mal pour elle! Youhou!!! un conte qui finit mal!!!une héroïne prise à son propre filet!!!

- la curiosité: deux personnes qui débattent d'Adam et Eve ( à qui la faute? à Eve qui a voulu le fruit interdit, ou à Adam, par complicité?) se voient offrir un repas par le roi, qui les a entendu. Sauf un plat, posé sur la table et qu'il ne faut pas toucher. Et quel est le seul plat que madame va vouloir? Une variation sur le mythe d'Adam et Eve, mais plutôt drôle à défaut d'être originale, donc, ça va, et ça coupe un peu au mileu des histoires de princesses orgueilleuses)

- La veuve et ses deux filles: Une dame et ses deux filles rencontrent un jour une vieille dame qui semble à deux doigts de mourir de faim. Elles n'ont pas grand chose à lui donner: Blanche a un prunier, mais n'est pas très contente de donner ses prunes à une inconnue, Vermeille a une poule et propose spontanément un oeuf à la vieille... qui bien sur est une fée ( ho ben ça, j'le voyais teeellement pas venir!). En guise de remerciement, la fée accorde à Blanche le destin d'une reine, et à Vermeille, celui d'une fermière. Mais, évidemment à nouveau, les fées sont farceuses et c'est Vermeille, la sympathique, qui a eu le meilleur lot, car Blanche devenue reine est méprisée par tous les courtisans qui voient en elle une arriviste, une parvenue, mais toujours une paysanne, pour ne pas dire, une péquenaude. Un conte moral sur "les joies simples de la campagne sont meilleures que les faussetés de la cour", mais je ne suis pas sure que la glorification de ce qu'on appelle maintenant le plafond de verre soit vraiment acceptable au XXI° siècle ( puisque ça n'est jamais que ça: tu es une pécore, tu resteras une pécore et ne cherches pas à changer de vie surtout!)

- le prince Charmant ( c'est donc de là qu'il vient.. maintenant, d'entrée je pense à Shrek et au crétin à brushing...).. charmant donc, et crétin, il l'est un peu. Non qu'il soit mauvais, dans le fond, mais il est colérique, car depuis son enfance, on lui a appris qu'il sera roi et que tous doivent obéir au roi. De plus, il se laisse facilement manipuler par les flatteurs, qui utilisent cette vanité à leur compte. C'est comme ça qu'il renvoie le seul ministre honnête de son gouvernement. Partant un jour à la chasse, il trouve un château habité par.. je vous le donne en mille: une fée. Celle-ci s'appelle Vraie Gloire. Juste à deux pas de chez elle vit sa jumelle, Fausse Gloire. Laquelle va-t-il choisir?  Car pour obtenir les faveurs de Fausse Gloire, il suffit de se laisser aller à la colère, de conquérir des villes, de faire des esclaves. Quand Vraie Gloire demande des sacrifices autrement plus difficiles pour un roi: être tolérant, écouter le peuple, agir pour son bien, privilégier l'éducation , la santé publique, des trucs comme ça....
Un conte politique donc, qui me fait penser aux allégories du bon et du mauvais gouvernement des frères Lorenzetti ( Sienne)

-Le prince Chéri: le roi Bon est tellement.. bon qu'il se voit accorder une souhait par la fée Candide. Il choisit donc: que celle-ci devienne le mentor de son fils Chéri. A la mort du roi, elle offre au nouveau roi une bague qui, s'il commet une mauvaise action, se resserrera à son doigt pour le rappeler à l'ordre. Mais évidemment, comme Charmant, il a été éduqué dans l'idée qu'un roi peut tout se permettre, et surtout, qu'on ne doit jamais le contredire. Il pique donc crise sur crise et se débarrasse de la bague. La fée lui donne donc une bonne leçon: elle le change en monstre, à lui d'apprendre à se montrer plus conciliant pour regagner sa place dans la société humaine. A chaque fois qu'il y parvient, son état s'arrange un peu: le monstre, traîné de foire en foire, sauve malgré tout son geolier.. et gagne un échelon en se changeant en chien... il ne pourra reprendre forme humaine que s'il corrige le tort qu'il a fait. Mauvais karma! Est-ce que madame de Beaumont connaissait les légendes hindoues?

- Le prince Désir: un roi veut se marier avec une femme, victime d'un mauvais sort. Une fée à la solution: la dame a un gros chat, le roi doit parvenir à marcher sur la queue du chat pour rompre le sort. Ce qu'il arrive à faire. Mais évidemment, le chat était un sorcier, qui maudit le roi: son fils aura un nez.. un nez... très grand (ha non, c'est un peu court, jeune homme). Mais tant qu'il n'en aura pas conscience, il sera malheureux .Ce qui se produit: Désir nait avec une mini trompe, mais évidemment, personne ne lui en parle jamais, les nez longs deviennent même un critère de beauté. Désir en tire même une vanité étrange. Jusqu'au retour de manivelle bien sur, là encore par le fait d'une fée facétieuse.

- Fatal et Fortuné: Ce sont les jumeaux ( les pauvres!) d'une reine. Là encore cette sale blague vient d'une fée, qui nomme l'un Fatal, et lui accorde comme don: de la guigne, mais alors la vraie poisse jusqu'à 25 ans, C'est ça ou risquer de devenir méchant. A quoi la mère décide de choisir pour son autre fils le souhait inverse: une chance insolente. que la fée accorde, jusqu'à 25 ans aussi. et, bien sûr, quand Fatal rate tout ce qu'il entreprend, même en travaillant dur, Fortuné qui n'a pas besoin de lever le petit doigt pour tout réussi devient un vrai roi fainéant. Jusqu'au jour ou les chances contraires des deux frères vont finir par s'inverser. Sauf que celui qui a pris l'habitude de se donner du mal est mieux armé que le faignant. Bon là aussi, morale sur "il faut se donner du mal, ne pas attendre que tout tombe tout rôti, etc".. moins original que les autres.

- Le prince Tity: là encore une histoire de frères. Leurs royaux parents sont avares comme pas permis. Mirtyl, le plus jeune est aussi grippe-sous que ses parents, tandis que Tity est prodigue. Bon sans rentrer dans les détails car le conte est long, il y aura bien sur une fée, et devinez qui s'en sortira, fera la paix avec le royaume voisin, et réussira même à faire changer le roi Violent, son voisin, caractériel et injuste ? Bingo!
Tiens, l'avarice on avait pas encore encore abordé ce défaut là! Bon, l'histoire est tellement longue qu'en fait elle résume presque toutes les autres: il ne faut pas se laisser manipuler par les flatteurs, ni être colérique, ni être injuste.Et surtout ne jamais vexer une fée (elles sont encore pires que les rois, question susceptibilité)

- Le prince Spirituel
( c'est pas bientôt fini, ces nom à la noix, ça donne déjà tellement d'infos que ça ruine tout!)
Ah, tiens cette fois, c'est une fée qui jette son dévolu sur un roi. Et comme elle a mauvais caractère, le roi l'envoie paître. Le roi choisit une autre femme, et tout deux vont se trouver pris entre deux fées: Diamantine, qui protège le roi, et Furie, qui veut se venger. Furie maudit le fils du roi, en le rendant laid à faire peur, et Diamantine corrige en disant " mais il sera intelligent, et pourra en plus rendre intelligent la personne qu'il voudra". Evidemment, Spirituel  en grandissant tombe amoureux d'Astre, une jolie fille bête comme ses pieds, ce qui le dégoûte assez vite. Astre est  fiancée à Charmant (le revoilà!) fils de la fée Furie, aussi crétin que sa promise. Diamantine tient sa revanche: Spirituel pourra donner de l'intelligence à Astre, qui laissera tomber Charmant. Et en plus va lui préférer un moche! J'ai bien aimé cette histoire, car, finalement je craignais le retournement " ho, mais elle pourrait céder de la beauté à son galant, comme ça ils seraient tous deux beaux et intelligents". Hé non!! Le thème est un peu le même que la Belle, mais en plus drôle.

Au final, quelques bonnes surprises, avec des textes qui mettent en avant la nécessité de l'éducation des femmes, le reste est plus conventionnel, divertissant, et parfois drôle avec des vacheries bien senties sur la cour de son époque, mais plus attendu. Sur la fin, on s'en lasse: trop de fées, trop de princes...Même si on est à mille lieues de ceux, si lisses et parfaits de Disney, car là, il y a du colérique, du radin, de l'envieux en veux-tu en voilà
Il n'y en a pas dans toutes les histoires mais ça fait quand même un bon paquet de têtes couronnées au final

Bonus! ( 26)

lundi 9 décembre 2013

Deutsche Kurzerzählungen - Collectif

Pour la précédente édition du challenge LSD, qui imposait une lecture en VO, j'avais opté pour un recueil de nouvelles. Et cette fois, même choix, les nouvelles sont un bon compromis pour s'y remettre tout doucement après des années. J'ai donc fait un raid au rayon VO de ma médiathèque, bien maigre je dois dire en dehors de l'anglais et de l'italien. Il n'y a, en tout et pour tout que 2 recueils de nouvelles disponibles: un recueil de Brecht ( probablement mon prochain choix) et celui-ci: sobrement intitulé " Nouvelles allemandes- Deutsche Kurzerzählungen", publié chez Pocket, collection langues pour tous.

13 textes d'auteurs parfois très connus ( Günther Grass, Heiner Müller, Heinrich Böll), parfois pas du tout connus, de moi en tout cas, du XIX° et XX° siècles.

- Kannitverstan -JP Hebel : Kannitverstan, en néerlandais, signifie " je ne comprends pas" ( mais en y réfléchissant, : Ich kann nicht verstehen en allemand, ça n'est pas très éloigné). Ce qu'un allemand de passage à Amsterdam ne sait pas. Aussi lorsqu'il voit une très belle maison et un très beau bateau marchand et demande aux passants à qui ils appartiennent, on lui répond " Kannitverstan"; il en déduit donc que monsieur Kannitverstan doit être très riche. Et lorsqu'il demande en voyant un convoi funéraire de qui il s'agit et qu'il obtient la même réponse, sa vie change: à partir de ce moment à chaque fois qu'il se plaindra de ne pas avoir d'argent, il repensera au malheureux monsieur Kannitverstan, mort malgré ses millions. Un fable sur l'argent, la position sociale, etc..

-Mittagessen auf dem fabrikhof ( repas de midi dans la cour de l'usine) - G Weerth: pause de midi dans une usine, vers 1850. Les discussion des ouvriers, qui travaillent de 6 h00 à 20h00 avec juste une pause de 12 à 13 mettent en avant les inégalités sociale ( car tous se demandent ce que le patron peut être en train de manger: roti de chevreuil? pigeon aux pommes?coquelets? tandis qu'eux doivent se contenter de bouillon ou flottent quelques navets) L'auteur était un collaborateur au journal de Marx et Engels

-Welche traurige Rolle das arme Volk in alle bisherigen Revolutionen gespielt hat ( quel triste rôle le pauvre peuple a joué dans toutes les révolutions passées ) - M Hess: un choix étonnant pour un recueil de nouvelles, puisqu'il s'agit en fait d'un pamphlet politique présenté de manière question/réponse. Là aussi, était un proche de Karl Marx et arrive à la conclusion que le peuple a été manipulé à chque fois et qu'il faut que les choses changent.

- Die Stadt der Beziehungen ( la ville des relations) - K. Tucholsky: la aussi, pas une nouvelle à proprement parler, plutôt une sorte de mode  d'emploi de la vie parisienne à l'usage des allemands. Car en France et à Paris en particulier, tout repose sur les relations, le piston, le système D ( la combine, dans la VF), chose inconnue en Allemagne. Pas de piston, pas de carrière ( j'ai presque envie de dire que rien n'a changé en un siècle)

- Der Kaffee ( le café) - A.Zweig:  une histoire touchante d'une fraternisation de quelques heures, entre une troupe allemande et une troupe française, pendant la I° guerre mondiale. Les français meurent de faim alors que la tranchée allemande vient d'être ravitaillée, l'odeur du café qui flotte entre les deux amène un bref cessez-le feu, où les allemands vont céder des provisions aux français.

- Die  Stoppuhr ( le chronomètre) - A. Seghers: un autre lieu , une autre guerre. en Chine, des officiers allemands viennent prêter main forte à l'armée de Tchang Kai Chek pour mater la révolte  des provinces rouges du sud, en entrainant "au chronomètre" une troupe hétéroclite et absolument pas formée au combat. sans se douter qu'en acquérant coordination et rapidité la troupe pourrait s'organiser pour se retourner instantanément comme un seul homme contre ses dirigeants.

-Undines gewaltiger Vater ( le père puissant d'Ondine) - H. Böll: une balade au bord du Rhin en compagnie de Böll, qui se méfie de l'impétuosité du fleuve, et l'appelle "le père puissant d'Ondine" ( un petit clin d'oeil à Lorelei?)

-Von der besonderen Verantwortung der Deutschen (sur la responsabilité particulière des allemands) - G. Grass: là encore, ce n'est pas vraiment une nouvelle, plutôt un discours politique qui renvoie dos à dos les 2 puissances mondiales de la Guerre froide. Suite au partage de l'Allemagne après la 2° guerre mondiale, et donc par sa position géographique mais aussi sa responsabilité pendant la guerre, qui a par la suite la course mondiale à l'armement, Grass pointe le rôle que l'Allemagne se doit de jouer dans le désarmement .

-Das eiserne Kreuz ( la croix de fer) - H. Müller: apprenant le suicide d'Hitler, un des ses fervents partisans décide de se suicider aussi, avec toute sa famille. Une nouvelle sur la toute fin de la guerre, les populations déboussolées qui se trouvent à devoir choisir entre accepter la défaite ou fuir la réalité d'une manière ou d'une autre.

-Ab-Lauf der Dinge ( déroulement des choses)- J. Laabs: une femme prépare le repas en attendant le retour de son mari, qui travaille tard le soir. Elle le soupçonne d'infidélité, mais se refuse même ne serait-ce qu'à lui demander s'il compte rentrer dîner. Mouais, bon, je déteste ce genre de personnage qui se plaint mais ne réagit pas.

-Schöne freie Welt (beau monde libre) G. Vesper: la vie quotidienne d'un enfant, au travers de toutes les interdictions qu'il entend à longueur de journée, ne cours pas, tais-toi, viens-là, ne t'éloigne pas...

- Die Proben oder zweimal ein Sohn ( les répétitions ou deux fois un fils) - A Mechtel: une femme qui vient d'avoir un enfant songe à sa vieille voisine, morte peu avant: celle-ci avait si bien éduqué son fils à être un battant, un gagnant en tout, un homme d'affaire accompli, un individualiste forcené, que celui-ci l'a peu à peu  abandonnée. Une nouvelle sur les projets de vie que les parents peuvent inculquer à leurs enfants.. et les résultats désastreux qui s'ensuivent.

-In der Strassenbahn ( dans le tramway) -G.Ernst: un tramway bondé, une dispute entre voyageur un peu dans le goût des "exercices de style" de Queneau.

L'an dernier, j'avais choisi 20 Kurzgeschischten, comme lecture en VO. Le livre n'était pas mal, avec un panaché de nouvelles, d'intérêt variable, mais surtout, il était en allemand, avec en regard, des notes de lectures, des traductions de mots compliqués, et un glossaire final. J'ai trouvé celui-ci beaucoup plus mal fichu, car en fait, les textes sont plus compliqués:  beaucoup de textes politiques avec du vocabulaire que je n'ai pas oublié, mais simplement jamais appris: les  tranchées, le désarmement, la tactique, certains assez facilement déductible ( die Artillerie, Die Infanterie..), mais d'autres, beaucoup moins. Et pas de glossaire, pas de lexique, en fait le livre qui contient des textes plus compliqué d'adresse à des étudiants d'un niveau inférieur. Tu ne comprends pas? pas de problème: tu as la traduction française en face. Et ça, je n'aime pas, c'est trop facile comme démarche à mon goût, trop prémâché.

Par contre comme les textes ont été choisis non pour leur vocabulaire, mais chaque fois pour un point grammatical ( par exemple " monde libre" pour l'emploi de l'impératif, "dans le tram" pour le discours direct et le dialecte autrichien, "la responsabilité pour les articles de noms de pays..), on a droit à plusieurs fois la même explication, par exemple, ça n'a pas très grand intérêt de dire X fois en note de bas de page que tous les mots en -ung ou en -heit sont féminins,  ou X fois que tous les verbes en -ieren sont tirés du français et se conjuguent comme ceci.... merci, mais je préfèrerais avoir un lexique ou d'autres notes grammaticales, j'ai compris!)

D'une part j'ai apprécié l'idée de textes politiques et sociaux, parce que justement mon vocabulaire pèche de ce côté là... mais non, la pure et simple traduction en regard, ça n'est pas mon truc. Mais il aurait été appréciable aussi de continuer sur cette lancée, les autres textes paraissent vraiment faiblards niveau intérêt.
Donc une lecture  demi- réussie ou demi ratée. Enfin, il faudra vraiment que je me fasse des planches de vocabulaire organisées par champ sémantiques.
bonus! 25/24

vendredi 6 décembre 2013

Days of the Divine ( jeu video indépendant)

Bon, il y a des fois, les tuiles s'accumulent sur votre tête, mais version XXL, on a juste envie de se changer les idées. Mais pas envie d'un livre. ni d'un film. Et si je me faisais un petit jeu vidéo. Mais pas un super méga jeu de tactique, ni un jeu de gestion, ni un casse-brique, ni un Mario
Et là, en général, je commence à écumer les forums pour trouver quelque chose qui me fasse passer un petit moment. Le genre de truc dont on n'entend jamais parler nulle part en fait, parce que oui, TF1 ne le sait peut être pas, mais en matière de jeux vidéos, il est sorti dernièrement une foule de choses, à part Call of duty, Halo et GTA V... Il y a autre chose que du MMORPG en ligne! Ou que du retrogaming, même si j'aime bien... vrai de vrai...

Et moi de temps en temps, j'aime bien me faire un petit visual novel de derrière les fagots. Pour faire court le visual novel, c'est le croisement entre le jeu vidéo et"les livres dont vous êtes le héros". Beaucoup de lecture, peu d'action ( c'est pas le but hein..) et la possibilité de débloquer plusieurs histoires en rejouant au jeu.
Bon là aussi il faut trier, la plupart du temps, le public visé, c'est nous, les filles. Et même souvent les fifilles. Mais au côté d'otome game ( jeu de drague pour filles, venu du Japon ou le seul but est le plus souvent d'incarner une lycéenne qui passe plus de temps à draguer qu'à étudier...Euh, ne râlez pas les gars, il existe la même chose pour vous: draguer un max de nanas) au scénario souvent rachitique, on tombe parfois sur de bonnes surprises.

Et Days of the divine en fait partie.

Il s'agit donc d'un jeu indépendant, développé par un groupe d'amateurs néerlandais, nommé Circle Pegasi. Le jeu a été développé en fait pour un concours dont le thème était " faire un visual novel complet en un mois", et franchement pour un jeu créé en un mois, le résultat est tout à fait surprenant, dans le bon sens du terme.
Ecran titre. Alors déjà, le tigre. Oui, c'est le tigre qui m'a donné envie d'y jouer.
Tout commence dans un univers vaguement chinois, ou en tout cas asiatique. On y pilote Biyu, la fille de l'illustration , qui entretien un temple avec son grand-père, un vieux bonhomme râleur et un peu faignant, jamais à court d'une vanne un peu vacharde envers sa petite fille. Tout deux ont une tâche assez ingrate à accomplir. En effet, quelques siècles plus tôt deux dieux aux opinions opposées se sont affrontés dans leur village. L'un des deux, nommé Senrei, a été scellé quelque part dans la montagne, l'autre dieu, affaibli par son combat a purement et simplement disparu. Or depuis quelques temps, une brume nocive se répand dans la vallée où se trouve le Temple de Biyu et Grand père. Une brume qui rend les animaux de la forêt agressifs pour les voyageurs, et fait perdre la mémoire à ceux qui s'y égarent. Biyu et son grand père échappent aux pertes de mémoire, par leur statut religieux, et s'occupent donc de recueillir les amnésiques égarés. Mais tout porte à croire que cette brume est liée au combat qui a eu lieu des siècles plus tôt. La brume est-elle un présage du retour imminent des dieu, décidés à en découdre une fois encore, et surtout, comment l'arrêter?

Alors pourquoi c'est bien?

Déjà, il est gratuit. Mais vraiment gratuit. Pas d'items à débloquer moyennant argent, pas de limites de temps du genre " ha il faut que j'attende demain pour continuer", pas de connexion nécessaire pour jouer une fois téléchargé. Et il est disponible sur PC, mac et android..
Euh, au fait le jeu est en anglais, hein pas la peine de savoir lire le néerlandais ;)


Ensuite parce que le but du jeu n'est pas "draguer un maximum de gens", même s'il y a quelques petits éléments sentimentaux qui savent rester discrets, mais qu'il y  a un vrai scénario. Ou plutôt trois scénarios, puisqu'il y a trois personnages en face de Biyu, il faut donc arriver à débloquer leurs histoires (et c'est là qu'interviennent les choix type réponse A ou B. Oui, je sais ça peut rebuter, ça fait un peu "je passe mon code").

Et enfin, parce que les personnages ne sont pas couillons, même s'il sont classique: le meilleur ami un peu paumé car il a perdu la mémoire, et qu'il va falloir aider à retrouver ses souvenirs  (mais ho surprise, pas d'histoire d'amour secrète et relou!), le type toujours content et super enthousiaste mais mystérieux quand même, et enfin, le dieu caractériel qui va devoir se calmer fissa. Et selon les pistes suivies, hé bien, les résultats peuvent être très différents.
Elle est adorable.. et le grand père est souvent très drôle

Et enfin l'héroïne. On ne la voit pas beaucoup ( lorsqu'on on débloque les trois histoires, un petit bonus apparaît, ou les créateurs expliquent qu'ils voulaient vraiment la faire apparaître plus, et développer une 4° histoire autour du grand père, mais qu'ils ont du renoncer faute de temps. Yep, je le rappelle: un mois!). Mais elle a un caractère intéressant, le genre de fille à ne pas attendre qu'un chevalier servant vienne l'aider, ou capable d'envoyer bouler vertement les dieux ( d'ailleurs il y a quelques passages à la limite de l'agnosticisme ou plusieurs personnages se demandent si la vie ne serait pas carrément meilleure si on passait le temps perdu à révérer des dieux qui ne répondent jamais à faire des choses utiles, genre.. s'entraider?
(mini spoil) D'ailleurs dans un des scénarii, même un des dieux déclare en avoir ras la passoire des prières, des gens qui ne s'adressent à vous que pour obtenir des avantages, ou pour vous maudire s'ils n'obtiennent ps ce qu'ils pourraient réussir en se bougeant un minimum. En résumé, être un dieu, c'est complètement nase!(fin du mini spoil)
 Alors là, jeu, tu gagnes d'énormes points avec moi
 Oui le seul reproche que j'ai à faire, c'est qu'il est trop court, en prenant mon temps, j'ai mis environ 5h00 à débloquer les 3 histoires, parce que je prends mon temps pour lire. Mais au vu du résultat obtenu en un petit mois, j'aimerais vraiment voir l'équipe en faire une version développée, même payante. En plus, les musiques d'ambiance viennent d'une base de donnée de musiques de fond et franchement, elles collent bien à l'ambiance.

Donc, je ne peux que conseiller: un jeu gratuit, une héroïne sympathique et dégourdie, une ambiance fantastique/légendaire, et vu que les éléments sentimentaux ne prennent pas le pas sur le reste, je pense qu'il peut plaire à pas mal de monde. Jolie réussite en tout cas, il m'a remonté le moral et ça n'est déjà pas si mal.
parce que j'aime avoir de bonnes surprises hors des circuits officiels

La même équipe avait fait un autre jeu , également gratuit, pour le même concours en 201, vous pensez bien que je vais aller de ce pas le tester :)


mercredi 4 décembre 2013

Brokeback mountain - Annie Proulx

En écumant les bouquinistes l'autres fois, j'ai trouvé ce court récit, et.. figurez vous que j'étais persuadé qu'Annie Proulx avec son nom si francophone était québécoise, ou au moins canadienne, mais non. donc loupé pour le challenge commonwealth. Loupé, c'est une américaine. Mais , comme  j'avais beaucoup aimé le film qui en avait été tiré, pourquoi pas?
A l'origine parue dans un recueil, la nouvelle a été rééditée indépendamment à la sortie du film

Et au final, j'ai bien apprécié ma lecture, même si ça n'a pas été une surprise, car le film suivait vraiment l'histoire de très près.
Donc mini- résumé pour ceux qui ne l'aurait pas vu: années 60, deux gars de la campagne sont envoyés travailler en binôme au fin fond de nulle part, dans un lieu nommé Brokeback Mountain, à surveiller les moutons.Ni l'un ni l'autre ne sont très bavard et du coup ils s'entendent bien.  Très bien. Du genre coup de foudre, c'est le début d'une histoire d'amour totalement inattendue pour Jack et Ennis eux -mêmes, qui va durer plus de 20 ans, de loin en loin, cachée à tous - et pour cause, vu l'époque, le lieu et le milieu où il vivent, avouer une relation homosexuelle, c'est risquer au mieux, la mise au ban de la société au pire, le lynchage.

Je pense que l'inconvénient d'avoir vu le film avant d'avoir lu la nouvelle, c'est que l'adaptation était vraiment fidèle , et il est difficile de ne pas y penser. Je n'ai pas revu le film depuis sa sortie et pourtant je m'en souviens bien: Ang Lee avait fait du paysage un personnage à part entière et ça j'adore, plus deux acteurs quasiment inconnus du grand public qui assumaient des rôles pas évidents mais avec un talent et une conviction qui faisaient plaisir à voir, et ça j'adore aussi (dès fois, on a de très jolies surprises comme ça, comme Emile Hirsch dans Into the wild qui m'avait fait le même genre d'excellente impression). Et j'ai toujours gardé en mémoire la dernière séquence du film ( qui n'est pas tout à fait la dernière de la nouvelle, hé non), qui prend avec le recul une cruelle ironie.

Enfin voilà, ça se lit bien et vite, avec une écriture directe qui ne s'embarrasse pas de fioritures et correspond bien aux caractères des personnages. Donc je conseille les deux, et plutôt de commencer par la nouvelle si vous n'avez pas vu le film, pour ne pas se laisser influencer par la vision d'Ang Lee, même si les grands espaces sont plus cinématographiques que littéraires.
et 24! challenge fini officiellement, mais il y aura un bonus!

lundi 2 décembre 2013

le fossoyeur de films (podcast cinéma)

Bon, je sais, Halloween est fini... mais ce fossoyeur là officie seulement dans les salles obscures.

non, pas tout à fait comme ça
 En fait il s'agit d'un podcast vidéo, où François Theurel, alias le fossoyeur, armé de sa pelle fétiche, nous parle, avec un humour volontiers pince sans rire, de cinéma. Principalement de ce qu'on appelle "cinéma de genre" , SF, fantastique principalement, mais pas seulement. Il nous propose parfois quelques thématiques plus larges ( la peur au cinéma, cinéma et mythologie, mes 10 seconds rôles préférés...)

Et c'est vraiment ma bonne découverte de l'année ( en plus, si j'ai bien mené ma petite enquête, l'ami à la pelle serait de ma région: hop! un petit coup de pub pour un gars de chez moi!). J'aime beaucoup son approche faussement sérieuse mais toujours documentée, et  ses analyses pertinentes ( pertinent !pertinent!)

morceaux choisis:
Blade Runner ou "Deckard est-il un répliquant?".. oui, parce que là, il parle d''un de mes films cultes (et vanne Prometheus au passage, double plaisir). La remarque sur les slips kangourous de l'espace et l'extrait de Dune m'ont définitivement conquise! En plus regardez les affiches qu'il a derrière lui: Nosferatu et les 7 samouraï (insérer ici sourire extatique!)


On continue car figurez-vous que je trouve ses arguments tellement convaicants qu'il a réussi à me donner envie de voir un film qui ne me tentait pas plus que ça à la base (punaise, quand je pense à la version Avec Musique de Pink Floyd et Magma, j'ai presque envie de pleurer des larmes de sang). Il me donne même envied e voir si Fando et Lis est si nase que ça en fait!


Et il me donne même envie de voir des films dont à premiere vue, je n'avais rien mais rien à carrer:

En fait,outre Rambo qu'il cite ( et que j'avais trouvé très bon), j'ai l'impression que Conan a eu le même sort que Mad Max qui est devenu de plus en plus portenawak dans ses suites)

Allez, parce que je trouve ce sujet plus qu'intéressant: la mythologie dans le vilain cinéma mainstream ( et j'aurais vraiment besoin d'un logo " qu'est-ce que  putain de quoi!"). J'avoue qu'il n'y a pas que j'ai failli hurler pour les même raisons en voyant le remake du choc des titans..
et les 10 seconds rôles les plus marquants du cinéma américain ( il y a quelques années j'aurais dit Ron Perlman et John Goodman, mais ils sont devenus trop célèbres ), sinon, je suis assez d'accord avec le trio de tête, j'aurais peut être juste mis Brad Dourif en premier...


Hum, je suppose que Vol au dessus d'un nid de coucous doit être un de ses films cultes: Jack Nicholson, Danny de Vito, Christopher Lloyd ET Michael Berryman ET Brad Dourif...

D'ailleurs maintenant il faut que je me regarde La Colline a des Yeux, version 77, merci de tout ces bons tuyaux ( euh trous? pelles?)

parce qu'un gars qui parle de SF et de fantasy en analysant et en argumentant, c'est trop rare pour être passé sous silence.
Comme il le dit si bien:
Camarade fossoyeur, désolée, je n'ai pas pu m'empêcher de rajouter ton magnifique logo :)

Voilà sa chaîne youtube: Fossoyeur de films.. D'autant que depuis peu, il développe une variante TV: le fossoyeur de séries...Allez-y c'est du très bon, et je ne suis même pas payée ni forcée à coups de pelle dans la tronche pour le dire...