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dimanche 31 janvier 2016

Dark Tales : Le chat noir ( Jeu PC)

Et pour terminer cette semaine spéciale "nostalgie d'Halloween", un petit jeu PC que j'ai retrouvé en en fouillant mon disque dur. Il n'est ni bien long ni bien compliqué, mais pas toujours évident dans sa progression
disponible sur CD rom ou à télécharger, j'ai la version téléchargée

Il s'agit en fait d'une vague adaptation de la nouvelle d'Edgar Poe " Le chat noir", qui prend quand même pas mal de libertés avec le scénario d'origine, puisqu'on y même l'enquête avec Auguste Dupin, l'enquêteur d'Edgar Poe du "double assassinat dans la rue Morgue" qui, justement, n'apparaît pas dans cette nouvelle là.
Cet élégant dandy est donc Monsieur Dupin, qui a visiblement besoin de moi, joueuse, pour faire le boulot salissant à sa place, je ne vois que ça : ramper dans la poussière et soulever les planche, c'est bon pour une roturière, pas pour un chevalier en gants blancs!

Un visual novel donc, relativement classique, ou il va falloir récolter des indices dans différentes scènes pour faire la lumière sur la disparition de Sarah Davies, une dame dont le mari prétend qu'elle a disparu depuis trois semaines. Sauf que des voisins disent l'avoir vue bien plus récemment se promener dans le jardin de la propriété en compagnie d'un chat noir.
la première image trouvée en ligne avait un texte en anglais, mais le jeu existe en français, don't panic!

Et le jeu alterne donc passages d'exploration des pièces ( où parfois le fantôme de Sarah apparait, car il s'agit d'un fantôme, on s'en rend vite compte) où l'on peut glaner des objets à assembler avec d'autres pour avancer dans l'enquête,, avec d'autres passages de résolutions d'énigmes et de puzzles ( un peu dans l'esprit "Professeur Layton", avec un graphisme moins BD, mais le même genre d'idée " pointe et clique") et d'autres phases d'objets cachés .

yep, c'est pour ça que le chevalier avait besoin d'aide: trier les poubelles n'est pas un travail d'homme du monde...
 Ca c'est ce qui peut vite devenir ennuyeux si l'on n'est pas accro aux jeux d'objets cachés, et ça n'est pas mon cas, donc , ça m'ennuie assez vite. Mais si on peut faire l'impasse sur les résolutions d'énigmes et continuer quand même, impossible de zapper les phases d'objets cachés.
Après, la différence de celui là avec d'autres jeux d'objets cachés, c'est que ça n'est pas entièrement gratuit, la recherche d'une liste dans un fatras de pagaille hétéroclite finit toujours par donner accès à un item nécessaire pour continuer dans la progression, donc oui il y a une mini justification à leur présence et il n'y a pas que ça, ça aide.

Par contre les combinaisons d'objets  nécessaires pour avancer sont parfois assez difficiles à deviner et on risque d'errer un moment à la recherche d'un objet manquant ( qu'il faut en fait retourner chercher à l'autre bout de la maison, on se déplace tout le temps), heureusement le jeu est fourni avec son propre pas à pas en cas de blocage.
le commentaire.. non mais le commentaire :D

Donc plutôt sympa, avec une attention portée à l'ambiance ( les musiques sont bien, mais je regrette qu'il y en ai trop peu en fait, ce qui fait qu'elles tournent en boucle et finissent par un peu agacer), mais ça reste un jeu agréable lorsqu'on veut juste un jeu de réflexion, sans trop se compliquer la vie.
Le même studio s'est d'ailleurs spécialisé semble-t-il dans la thématique Edgar Poe  puisqu'ils ont décliné le concept avec Double assassinat dans la rue Morgue, le Mystère de Marie Roget, le Masque de la mort rouge, le Scarabée d'or, l'Enterrement prématuré...
when there's something strange in the neighborhood, who you're gonna call?

Est-ce que je jouerai aux autres? Je ne pense pas, car il s'agit apparemment d'un même concept et je ne suis pas assez fan d'objets cachés pour ça, mais une fois de temps en temps ça se laisse jouer du fait qu'il y ait une histoire pour lier le tout ( ce qui n'est pas toujours le cas des jeux en ligne)
Trouvable ici en téléchargement . Le jeu est payant, mais de mémoire - ça fait une éternité que je n'y suis plus allée, je ne sais même plus quel était mon identifiant - le site fait souvent des promos sur les jeux un peu anciens, Le Chat Noir date de 2010.
Depuis je suis passée sur Steam, mais l'avantage des jeux de Big Fish c'est d'être téléchargeables et jouables hors ligne, ce qui n'est pas le cas chez Steam. Plus axés jeux généralistes aussi.
et voilà le fantôme promis!

mardi 26 janvier 2016

Dracula ( Film 1931)

Nous y voilà.. La version super célèbre qui a lancé ( et finalement pas mal limité par la suite) la carrière ciné de Bela Lugosi.

Après une introduction étonnante sur fond musical de lac des cygnes... euh, pourquoi? Ca n'a rien à voir avec  l'origine du personnage titre ( Roumanie, l'origine de l'acteur principal ( Hongrie), le lieu de l'action ( Londres) ou l'origine géographique du film ( USA)..
Donc après cette intro que je ne m'explique pas, nous voici donc dans une diligence menant le sieur Renfield aux confins de la Transylvanie, afin de faire signer un contrat au comte Dracula, riche noble local qui veut acheter une propriété en Angleterre ( pour quelle raison, ça n'est pas précisé, bah, probablement pour visiter London By Night et goûter à la cuisine locale..)
 Les habitants du coin tentent de le dissuader d'y aller,surtout à ce moment là, car c'est la nuit de Walpurgis, celle où sortent les revenant, les sorcières.. tout ce que la population locale craint, et d'autant que le comte a une réputation d'être un vampire. Surperstitions folkloriques de villageois isolés se dit Renfield qui y va quand même...
Le château est en partie délabré, le propriétaire très étrange, et moins de 24h00 plus tard, croc!  Renfield est devenu l'un de ses serviteurs..
Voilà pour la première partie, assez réussie de mon point de vue, dans les cadrages et les ambiances ( Je vous re-saoule avec la profondeur de champ ou pas?)

La suite quasiment tout le temps en espace intérieur restreint à Londres manque d'ampleur ( dans les décors, les cadrages, les mouvements de caméra..)

Le navire amenant Renfield et son maître à Londres échoue: seul Renfield est retrouvé vivant ( l'équipage a servi de snacks au long de la traversée), mais ses propos incohérents le font considérer comme fou, le voilà donc transféré dans la clinique pour aliénés du Dr Seward.. qui est également le nouveau voisin du comte, qui en bon gentleman, vient faire connaissance du Dr, de sa fille Mina et de Lucy, la meilleure amie de celle-ci. Miam miam, il n'y a même pas à aller bien loin pour se restaurer..

Bien qu'il s'agisse du film le plus célèbre de Tod Browning, je ne l'avais pas encore vu, et je dois dire que je ne l'ai pas trouvé du niveau de Freaks par exemple.
Mais un point intéressant, c'est que le personnage titre passe presque au second plan, celui qui ressort le plus est en fait Renfield, souvent laissé de côté dans les adaptations, mais mis à l'honneur ici. L'acteur Dwight Frye est vraiment très bon, en fou entomophage,  encore dans un style d'interprétation expressionniste, mais j'ai apprécié cette mise en avant d'un personnage plutôt secondaire dans les versions postérieurs ( ça ne m'étonne pas de Browning, fasciné par la différence, la folie et la monstruosité)


Cependant l'édition DVD est trsè intéressante par ses bonus, où on apprend que justement, Browning qui a fait presque toute sa carrière dans le cinéma muet n'était pas vraiment motivé pour un film parlant, d'où de longs moments de silence.. qui sont les passages les plus réussis, car ils misent avant tout sur l'ambiance - très marquée par l'expressionnisme. D'où ce manque d'ampleur de la 2° partie qui fait vraiment étriquée..
L'autre raison,qui est expliquée en bonus est très simple: l'argent. Le film devait être autrement ambitieux et plus proche du roman, mais faute d'argent ( on est juste 2 ans après la grande dépression), il a été décidé de le tirer de l'adaptation théâtrale, et ça se sent sur cette 2° partie presque en huis-clos, qui tournait alors et faisait recette. Avec déjà dans le rôle titre  Bela Lugosi, dont l'accent hongrois correspondait bien à l'idée de cet étranger venu du fond des Carpates.

On y apprend aussi donc, que le Dracula du roman est effrayant ( et que le personnage qui en est le plus proche est le Nosferatu de Murnau avec sa face de rat.. à garder en mémoire quand je lirai le roman!) et ne joue pas sur la séduction, que ce paramètre a été intégré par les adaptations théâtrales. Bela Lugosi joue, donne un côté magicien de foire à son personnage qui hypnotise l'ouvreuse du théâtre où il se rend ( véritablement: " vous allez partir et vous ne vous souviendrez de rien..")

L'autre chose que j'ai trouvé intéressante: le rôle devait être à l'origine tenu par Lon Chaney , acteur fétiche de Tod Browning. L'interprétation de Bela Lugosi, très aristocratique et raffinée, qui joue plus sur la fascination que sur la terreur pure a orienté la vision du mythe des vampires dans ce sens, influençant même la littérature postérieure ( les vampires esthètes plus ou moins décadents d'Anne Rice... Et c'est TOUT. Il n'y a rien après. Et surtout pas des vampires qui ne mordent personne, scrogneugneu!) Nul doute que l'interprétation de Chaney aurait été très différente, il adorait porter des masques, déguisements, et jouer sur sa capacité à changer de physionomie en quelques secondes..

Une idée de ce que ça aurait pu donner? Voilà Lon Chaney dans London after Midnight, film également de Tod Browning, hélas perdu ( on peut espérer une redécouverte miracle comme pour Métropolis?)
Le résultat aurait probablement été très différent et aurait peut-être influencé la vision du vampire de cinéma pour les décennies à venir

Digression!
 Hum.. par contre.. Les cernes, les dents pointues, le haut de forme, la coiffure hirsute, la posture voutée... La ressemblance avec Le Pingouin, celui de Tim Burton me paraît trop marquée pour être une coïncidence.. Je ne sais plus s'il en était question dans  les entretiens, mais.. Si on ajoute à ça que dans Batman Returns, le personnage de Christopher Walken se nomme " Max Schreck" ce qui est exactement le nom de l'acteur qui tenait le rôle titre dans Nosferatu de Murnau.. oui, il doit y avoir un petit hommage quand même...
Fin de la digression!

Mais voilà, Lon Chaney étant mort en 1930, il a bien fallu trouver quelqu'un d'autre.. et bien qu'ayant tenu le rôle sur scène, Lugosi a du auditionner comme les autres postulants, il n'était pas le premier choix et c'était loin d'être gagné pour lui ce qui semble insolite tant il a marqué les mémoires.

On ne saura donc jamais ce qu'aurait pu donner une version Lon Chaney, mais on peut comparer avec une autre version datant aussi de 1931: la version hispanophone ( que du coup j'ai très envie de voir), tournée dans les mêmes décors, dans les mêmes conditions, avec un casting parlant espagnol. Pour une raison simple: pour les films muets une distribution internationale était facile, en changeant simplement les encarts textes pour en mettre dans la langue du pays concerné. Mais pour un film parlant, la technologie de doublage était encore rudimentaire, il était beaucoup plus simple de faire une deuxième version ( une troisième, une quatrième..) du film dans la ou les langues souhaitées, les équipes se succédant sur le plateau de tournage. Dans le cas de Dracula, l'équipe hispanophone pouvait assister au tournage de la version anglophone avant d'enregistrer à son tour, et le film en version espagnole est considérée comme plus aboutie sur le plan technique,  parce que les cadreurs et cameramen avaient eu le temps de voir ce que faisait la première équipe et de se dire "on va essayer de faire mieux"

Mais décidément, j'aime le cinéma de ces années là...

lundi 25 janvier 2016

Zombillénium tome 2 - Arthur de Pins

Retour à Zombillénium, le parc d'attraction le plus mortel de France.

Et justement c'est ce qui commence à poser problème dans une région sinistrée avec un taux de chômage à près de 25%. Que le thème des animations ne soit pas du goût de la population encore fortement rurale et superstitieuse est une chose, mais qu'en plus, il refusent d'employer des "gens normaux" pour réserver les emplois à des morts vivants, c'est inacceptable.

Heu... je ne voudrais pas avoir l'air, mais dans le premier tome, il était justement question que cette dernière donnée soit secrète, les visiteurs et la population locale pensant qu'il s'agit seulement de comédiens déguisés et de robots perfectionnés dans le cas des momies et squelettes?

Donc quand des skins belliqueux enlèvent Sirius le squelette et ne se posent pas la moindre question face à un squelette qui parle, marche et conduit une moto, nan? Enfin, il y a là ce qui me semble être une faille scénaristique entre les 2 tomes..

Donc voilà, l'argument principal de ce tome, c'est l'opposition croissante entre la population locale qui l'a mauvaise de ne pas trouver d'emploi alors qu'il y a un parc d'attraction juste à côté et les monstres dont la "vie" est loin d'être aussi joyeuse que ce que pense ladite population ( on va enfin découvrir ce que deviennent les employés mis au placard.. ou plutôt au 9°sous-sol, de quoi faire renoncer n'importe quel chômeur sensé à postuler!)

L'autre fil directeur, moins convaincant que la veine sociale qui était déjà présente dans le tome 1, c'est toute l'histoire sans grand intérêt autour de Tim, et sa famille de blaireaux, avec jumeau maléfique à la clef ( disons que c'est très embrouillé tout ça!)

Un tome donc un peu moins bon que le premier, c'est dommage. Mais il reste les clins d'oeil savoureux ( Gretchen porte un tatouage " Yes Wiccan" par exemple), la collaboration assez drôle entre Richard le curé et son pote Francis le vampire...
Et cette grave question au sujet du régime des vampires... Aton ne s'est jamais posé la question, moi non plus, mais s'il boivent du sang...


Enfin, petite baisse de forme, j'espère que le tome 3 va me convenir mieux ( je ne sais plus qui a ça récemment, Marjorie ou Hilde peut être, avoir eu le même ressenti, mais bien aimé le tome 3, donc je ne perds pas espoir...et je confirme)
Sinon, une adaptation animée long métrage était annoncée pour cette année, apparemment il est repoussé à l'an prochain aux toutes dernières nouvelles

vendredi 22 janvier 2016

la semaine de l'horreur

Oui parce qu'avec Marjorie des Chroniques Littéraires, nous sommes en manque de fantastique, de fantômes et de monstres.

Marjorie avait déjà proposé une WE de l'épouvante à 3000 pages que je n'avais pu remplir qu'à moitié, mais là, l"idée a été lancée sur facebook d'une résurrection vaudoue d'Halloween en hors saison, nous sommes tombées d'accord que " un WE c'est court, autant partir sur une semaine", et ce d'autant que je suis en arrêt maladie, wouhou!!

Et ça "tombe" bien, puisque lundi dernier a été désigné par de très sérieux calculs  d'un psychologue gallois ( probablement après sa 4° pinte) comme "jour le plus déprimant de l'année" en prenant en compte l'éloignement des vacances passées, des vacances à venir, de noël ( heu il y a d'autres jours bien plus loin de Noël, au pif, en juin)

Bon comme Noël ne me rend pas extatique, et que je n'aime pas le champagne, je ne risque pas de faire une violente descente suivie de crise de manque,  et je ne prends pas de résolutions. Et comme je ne travaille pas le mardi, pour moi le lundi c'est juste la veille du jour de repos et le jour de répétition de l'orchestre, donc un truc plutôt cool. donc non.
Ok  je déprime, mais pour d'autre raisons liées au travail, donc tant que je ne vois pas mon boulet (également connue sous les noms de " Carabosse", " Voldemort" ou "Sauron", vous voyez le genre) ça va. Je dirais même que la fréquentation des loups-garous et revenants est plus saine que celle de certains vivants



Ca tombe bien, j'ai un petit paquet de films que je n'ai pas pu voir pour Halloween, voyons ce qui me reste en magasin:
- j'ai réussi à voir "Dracula" avec Christopher Lee en novembre, je continuerais volontiers dans cette thématique,j hésite entre celui des années 30 avec Bela Lugosi FAIT ou celui de Coppola. Voire carrément Nosferatu
- Un petit " Zombillénium" tome 2? FAIT
- Tiens ce mois-ci on fête les 75 ans de Miyazaki sensei.. Hop,  je me reverrai bien le Voyage de Chihiro pour l'occasion. FAIT
- Comme j'ai besoin de rigoler un coup, j'ai " Zombie thérapie" un bouquin humoristique glané lors d'une opé Bragelonne à 99 centimes, en attente de lecture depuis longtemps.
- Kagewani: c'est le titre de la nouvelle série faite par l'équipe de Yamishibai, que j'ai adoré, donc on va voir ce que donne cette chasse aux monstres. FAIT
- Il me manque un hommage à Wes Craven, qui est parti hanter l'autre monde l'été dernier.

Des zombies, des vampires, des monstres, des yokai.. Ca manque de fantômes..
Mais je vais trouver ça en fouillant mes étagères!

Jour un: les préparatifs.

Ail, eau bénite, pieux et crucifix sont incontournables, vu que je prévois de croiser des vampires. Des vrais. Pas des vampires de jour qui brillent au soleil et ne mordent personne au lieu de semer la terreur (et non, je ne me lasserai pas de me moquer de ce bouquin que je n'ai pas pu finir tant je l'ai trouvé mauvais)
En ajoutant une machette et une arme à feu pour les zombies, je suis parée.

Des provisions, parce que partir à la chasse aux goules le ventre vide, ça n'est jamais une bonne idée. Avec ça et quelques litres de thé aux épices, ça devrait faire l'affaire.

Des items magiques pour récupérer suffisamment de points de vie et tenir le coup sur la durée

Une carte détaillée pour ne pas me perdre sur le sentier de l'oubli..

Jour 2: j'attaque tranquillement par Kagewani alterné avec Dracula ( le roman). Et sur Kagewani.
On sent bien la même patte sur Kagewani que sur Yamishibai, et la méga bonne nouvelle, c'est qu'une 3° saison de Yamishibai, mon coup de coeur de l'an dernier, est en train d'être traduite, j'attendrai que les 12 épisodes soient disponibles pour tout voir d'un coup en ligne, mais youpi!

Bonus: Et si on faisait une comédie lycéenne avec les bad guys de cinéma? Qu'est-ce que ça donnerait si Carrie hésitait entre Jason et Michael Myers? Et si Freddy était le meilleur pote de Jason? Voila la réponse dans ce clip:


Jour 3: Billet sur Kagewani rédigé.
Changement de programme, en fait avant de lire Dracula le roman, je vais plutôt voir le film de 1931 ( comme je préfère souvent les textes originaux aux adaptions, ça sera mieux dans cet ordre là!)
Et voilà,  le film de 1931 et le tome 2 de  Zombillénium à chroniquer...

Jour 4:  billets zombillénium et Dracula dans la boite, je passe à Zombie Thérapie.

Bonus: une chanson de Bauhaus (groupe post-punk, cold wave, gothique, comme vous voulez) en lien avec le film d'hier .
Jour 5:  ce n'est pas parce qu'on chasse les vampires qu'on ne doit pas faire face à d'autres monstres: j'ai nommé la vaisselle qui s'entasse et les lessives en attente. ( bon je suis moderne, 'jai un lave vaisselle et une machine à laver, mais il faut les remplir et.. pfff, je ne connais pas le sort de Merlin pour que la vaisselle se lave seule!

Allez, un thé genmaicha, c'est de mise, et c'est parti pour Le voyage de Chihiro. Ha la seule chose qui rendrait le moment  impeccable serait d'avoir un onsen pas loin de chez moi...

jeudi 14 janvier 2016

So long Severus..

Encore un billet que j'aurais préféré ne pas avoir à publier, mais voilà, il ne fait pas bon être anglais et avoir 69 ans ces temps-ci.
Et voilà encore un de mes chouchous qui tire sa révérence et pour la même bloody illness que précédemment.

De toutes les morts récentes, c'est bien celle d'Alan Rickman qui me consterne le plus. J'en parlais encore l'été dernier dans mon billet " coup de coeur".

Je l'avais découvert un peu par hasard lorsque , collégienne, mes parents m'avaient emmenée voir "Robin des Bois" version Costner. Le film était "pas mal mais sans plus", mais il y avait là 2 acteurs qui éclipsaient la méga vedette du moment, et c'étaient  Morgan Freeman et Alan Rickman. j'ai depuis gardé plus ou moins un oeil sur la carrière des deux.
Je n'ai jamais oublié le Shérif de Nottingham qui veut choper Robin pour lui faire subir des supplices raffinés ( la phrase " je lui arracherai le coeur avec une petite cuillère" est même devenue une sorte de blague entre ma mère et moi, dès qu'il est question de quelqu'un qui nous énerve particulièrement.). D'ailleurs de mauvais choix de carrière ont fait que Kevin Costner est plus ou moins oublié maintenant, ce qui n'est pas le cas... des seconds rôles.

Mais c'est surtout Truly Madly Deeply qui m'a convaincue de l'immense talent du bonhomme. Cette histoire de fantôme violoncelliste qui revient hanter la maison de sa veuve et monter un quartet à cordes de fantômes - chauffage à fond, parce qu'être un fantôme , ça donne un peu froid- aurait pu être dégoulinante de bon sentiments, mais non. La encore le talent (et je parle globalement du talent de tout le casting) a fait le reste, et c'est très drôle, sur un sujet triste.

Après, je parle de Severus en intitulé ( Snape ou Rogue, selon que vous avez vu ou lu Harry Potter en VO ou en VF. Et si vous ne l'avez si lu, ni vu, ben.. pour schématiser, Severus est un sorcier particulièrement grognon, voilà..) parce que c'est le rôle qui l'a fait connaître au plus grand monde - Et au passage Alan Rickman était l'une des deux raisons pour lesquelles j'ai regardé le premier épisode quand il est passé à la TV, l'autre étant bien évidemment Maggie Smith.

Ce n'est qu'après, bien après que j'ai attaqué la lecture de la série de romans et que j'ai pu apprécier l'excellent choix de ces deux acteurs pour les rôles des deux principaux professeurs de sorcellerie. Ils ont vraiment les têtes de l'emploi. Et visiblement c'était l'opinion de JK Rowling aussi qui a insisté pour que son personnage soit joué par lui et personne d'autres
 ( de toute façons, mes 2 personnages favoris dans les romans sont Rogue et Sirius, et.. je n'ai pas vu les autres films, mais je sais que Sirius est aussi interprété par un de mes british crushes. Deux personnages très intéressants et ambigus autant que charismatiques.Et en cherchant des sources je viens de trouver un extrait très drôle avec Kenneth Branagh en sorcier fanfaron, il faut que je regarde la suite donc...)

Moins évident, j'ai eu du mal à retrouver ce rôle dans ma mémoire ( parce que je n'ai vu le film qu'une fois lors de sa sortie), mais ça a été une excellent surprise pour moi à l'époque de me rendre compte que le Juge ( le sale type!) de Sweeney Todd était aussi interprété par cet excellent acteur.

Mais il y a encore un rôle que je me dois de signaler: la voix originale de Marvin, le robot dépressif dans H2G2

A noter que dans les versions françaises de ses films il était souvent doublé par l'excellent Claude Giraud, mais il serait vraiment dommage de se priver d'une voix pareille en VO . J'avais sélectionné Christopher Lee comme " voix favorite", mais vous connaissez mon faible pour les voix graves...oui je pense que comme j'ai vu Truly Madly Deeply en VO, l'effet " voix inoubliable" a été pour beaucoup dans mon appréciation du film. Car si j'oublie facilement les noms et ai du mal à reconnaître les visages, je n'oublie quasiment jamais une voix qui me plait. Une voix et surtout une diction si particulières... qu'il est bien difficile de croire qu'elles ont failli l'empêcher de faire du théâtre!
sérieusement, je vous conseille ce film.. clin d'oeil à ma copine Céline qui est fan de cinéma anglais et de violoncelle

attention l'interwiev contient une scène du dernier film à 4min ( dès que j'ai entendu ça, j'ai zappé tout le passage, je ne veux pas me spoiler)

Vraiment, j'aurais espéré que mon nouveau billet anglais ne serait pas un "in memoriam". Ca serait vraiment bien que cette série noire cesse...

mercredi 13 janvier 2016

So long, Starman...

Voilà, ça n'aura pas duré.. L'année commence vraiment aussi mal que la précédente à fini...

Dessin trouvé ici
Bon, je les vois mieux mettre l'ambiance au sous-sol personnellement ...

Finalement, je connaissais assez peu Motörhead ( en fait, étonnamment, j'ai plutôt écouté Metallica quand j'étais au lycée, c'était la grosse vague des groupes américains et aussi le début du grunge: Metallica , Pearl Jam, Red Hot Chili Pepper et Nirvana en tête. D'ailleurs pour la petite histoire, la mort de Kurt Cobain est arrivée 2 jours avant mon 18° anniversaire et du coup, tout le monde au lycée a complètement oublié de me le souhaiter...) Donc Mötörhead faisait moins partie de ma culture rock personnelle.. à part peut être Ace of spades et Overkill, j'ai découvert le reste plus tardivement, et donc il n'y a pas le côté " nostalgie de jeunesse" . Du coup je n'en avais pas parlé le mois dernier.


Mais Bowie, je connaissais et j'appréciais énormément! Tant pour le côté décalé des costumes que pour les chansons d'ailleurs.
Donc mon hommage sera un petit top de mes morceaux préférés. Et non, Let's dance n'en fait pas partie, même si c'est avec celui là que j'ai découvert le chanteur, comme beaucoup de gens nés fin seventies.

N°8: Cat People . exactement la même période que Let's Dance, mais bizarrement, c'est Let's Dance qui a eu les faveurs de la radio. Du coup je l'aime moins parce qu'elle a été trop entendue. Pareil pour China Girl Ma préférence va à ce moins connu " Cat People"


N°7  Heroes. Comme souvent j'aime moins la période années 80 ( c'est vrai pour Queen aussi), mais celle-là elle me donne la pêche

N°6: Under Pressure . Je parlais justement de Queen. Nostalgie de jeunesse!


N°6 (bis) Et quand un chanteur que j'aime beaucoup et ma chanteuse écossaise favorite rendent hommage à feu mon chanteur préféré

N°5: Starman. Et en concert, c'est encore meilleur, ils ont l'air de bien s'amuser avec Mick Ronson, et c'est le genre de chose que j'aime voir.

N°4: The Jean Genie: j'aime bien son côté blues qui tranche avec les looks presque punks



N°3: The Man Who sold the World. Mais attention pas n'importe quelle version, celle-là.
avec Klaus Nomi en choriste robotique ( je ne sais pas qui est le gars en rouge, mais clairement pas Lou Reed, il y a erreur sur l'intitulé)
Je n'ai pas trouvé de vidéo intégrale, donc , clic, clic, sur le lien.

N°2 Life on mars? yep, autant pour le look farfelu ( preuve en est que tant qu'à faire original autant y aller à fond  dans le délirant, donc maquillage bleu électrique, costume turquoise, coupe mullet rousse, image surexposée et saturée...Moins serait simplement pas assez!) que pour le morceau rock complètement lyrique avec cordes. et pour le texte.. je pense que lui seul devait savoir ce qu'il voulait dire.
Mais j'adore. De la quintessence de Glam Rock

N°1: Space Oddity. Vraiment numéro 1 pour moi.Ce morceau me fait totalement planer, avec ses changements constants d'ambiance. Peut-être justement parce que c'est celle qui sonne le plus prog rock à mes oreilles. Et puis on parle d'exploration spatiale :)
Je ne parlerai pas de sa carrière au cinéma parce que les deux films ou je l'ai vu remontent à tellement longtemps qu'il faudrait que je les revoie pour en parler ( Furyo et les Prédateurs, de mémoire je les avais appréciés)
Cher MORT, je comprends que tu veuilles mettre un peu d'ambiance dans l'autre monde, mais ça serait cool de ne pas prendre que les meilleurs pour ne nous laisser que les tocards, qui vont après se fendre d'un " génération Bowie" ou "Génération Motörhead" consternant. Je ne veux pas entendre Kendji Machin ou Louane Truc reprendre Heroes.Par contre juste pour le fun, je veux bien entendre MPokora essayer de reprendre Overkill, j'ai besoin de rire.
Même si j'aurais préféré que ce sujet là attende encore quelques années...

mardi 12 janvier 2016

Les Quatre - Agatha Christie

Le 12 janvier 1976, soit il y a 40 ans tout pile, mourrait Lady Agatha Miller, alias Christie. 40 ans plus tard, elle est toujours l'une des romancières les plus lues et traduites au monde, les plus adaptées aussi ( en film, en série, au théâtre, en jeux vidéos, en fait, quasiment sur tous les supports imaginables)
et c'est aussi bien sûr une des figures incontournables du mois anglais. Pour moi, un mois anglais digne de ce nom se doit de compter un de ses livres.
Alors pour marquer le coup, une petite lecture commune avec les autres adeptes de la reine du crime s'imposait!
elle les a écrits.. à moi de les lire!

Et comme les deux dernières fois, j'ai pioché au hasard sur l'étagère des romans policiers en attente de lectures.
Les fois précédents , je l'avais dit, n'avaient pas été de franches réussites, les deux dataient de la fin de sa carrière: Les pendules date de 1963, et  L'hôtel Bertram de 1965.
J'ai donc pris les Quatre, que j'ai cru daté de la même période ( ce n'est que la traduction française qui est récente), et , bonne pioche cette fois. Ecrit en 1927, il est même antérieurs aux célébrissimes Dix Petits nègres, Le crime de l'Orient-Express ou Mort sur le Nil.

On y retrouve donc le duo phare de dame Agatha, Hercule Poirot et le capitaine Hastings.

Le capitaine marié quelques temps plus tôt, a quitté l'Angleterre depuis quelques temps pour aller vivre en Argentine comme gentleman farmer ou plutôt gentleman Ranchero avec Madame. Mais le voici de retour en Grande-Bretagne, pour quelques mois, bien décidé à aller rendre une visite surprise à son ami Hercule, qui ne bouge jamais ou presque de Londres. Le lecteur ne sera donc pas étonné d'apprendre que justement à ce moment là, Poirot est sur le départ pour une mission importante (et lucrative) au Brésil, bien décidé à aller rendre une visite surprise à son copain Arthur en Amérique du Sud.
Surprenant début pour qui connait les autres aventures d'Hercule Poirot. Et le reste est à l'avenant, visiblement l'écrivaine avait envie de s'amuser et glisse pas mal de coups de théâtres, quiproquos et références ( Hercule Poirot qui raconte avoir un frère nommé Achille,  la seule personne au monde aussi douée que lui, mais d'une inertie absolue. en ajoutant " tout détective se doit d'avoir un frère". Bon , reconnaissons qu'Achille est un nom un peu moins improbable que .... Mycroft, au hasard? ;) )

Mais les projets de voyages à l'autre bout du monde sont vite stoppés par l'arrivée impromptue d'un inconnu, visiblement choqué, qui cherche Poirot, et qui avant de mourir, se met à parler des "quatre", une association internationale de malfaiteurs à la tête de laquelle se trouvent 4 personnes: le N°1 est un gangster chinois, le n°2 est un millionnaire américain, le n°3 est une française, et le n°4 inconnu de tous.
Or justement Poirot avait déjà plus ou moins une enquête en cours sur cette société à l'organisation mafieuse. Et dès lors et pendant un an ( le roman commence en été, et le temps s'égrène jusqu'au suivant), à chaque nouvelle énigme qu'il va devoir résoudre, Poirot va trouver la trace de ces criminels en bande bien organisées, qui semblent prendre plaisir à jouer au chat et à la souris avec l'enquêteur.
Et le tiennent en échec! Ils sont partout: derrière l'enlèvement d'un scientifique à Paris, derrière l'assassinat d'un homme en pleine campagne anglaise, derrière la mort apparemment naturelle d'un joueur d'échecs américain, derrière l'accident de circulation d'une actrice de seconde catégorie...
Enfin un opposant, fut-il quadricéphale, digne du détective belge à l'égo surdimensionné!

Et en plus ce tome est drôle: Poirot et Hastings s'envoient régulièrement des vannes sur leurs défauts respectifs ( le côté tête brûlée d'Hastings qui agit d'abord et réfléchit après, son faible très fort pour les jolies rousses, et le manque de modestie légendaire d'Hercule Poirot).
Et surtout les références sont nombreuses. Je parlais plus haut de Mycroft, le frère de Sherlock Holmes, mais il y a une foule d'autres références à sherlock, à commencer par le titre qui ne peut que faire penser  au Signe des Quatre. Lhistoire du Jasmin Jaune a quelques points communs avec les Cinq Pépins d'orange..
On y retrouve aussi quelques invités de marques issus des précédents ouvrages d'Agatha Christie: l'inspecteur Giraud, la comtesse Rossakov..
Des références à des personnalités de l'époque ( la physicienne française mondialement célèbre qui travaille sur le radium, " de même niveau que Madame Curie"), à des événements de l'époque ( l'agitation bolchévique, les tentatives de coup d'état en Chine, la menace politique en Allemagne..)

Surpenant donc, on se retrouve deavnt une vraie histoire d'aventure, parfois improbable, de quiproquos et d'action au niveau mondial, non seulement de par le côté internationale de l'association criminelle, mais aussi par les voyages qui s'y effectuent: dans la campagne anglaise, à Paris, sur l'océan, en Belgique, en Italie..

Je vies de voir qu'il s'agissait en fait de nouvelles qui ont été retravaillées pour être rassemblées en un seul récit. Parfois dans ces cas là, la recette ne prend pas ( De la poussière à la chair de Bradbury souffrait de ce côté "rapiéçage", tandis que "les chroniques martiennes" du même auteur est une magnifique réussite).
Et la on est plutôt dans le deuxième cas: quelque chose d'inclassable, qui tient du roman d'aventure, du recueil de nouvelles, mais avec un liant qui tient suffisamment la route pour que ça marche.

Une bonne pioche, donc, et je le répète, cerise sur le gâteau, Hercule Poirot est mis en échec, et se fait vanner par Hastings. Il parle même de se marier à un moment. C'est dire l'originalité de la chose. Pas l'un des plus connus apparemment, mais en tout cas, un de ceux qui m'a le plus amusée à lire.
Au passage, j'avais vu l'adaptation dans la très fameuse série des enquêtes d'Hercule Poirot, et .. elle  n'a quasiment RIEN à voir, à part le titre et le nom des personnages. A commencer par la motivation des quatre ( dans la série, elle m'a parue bien pipeau,à la limite du ridicule!), l'ordre des événements n'a rien à voir,le rapport de force entre les quatre n'a rien à voir, la fin n'a rien à voir. Vraiment , c'est le même titre, le même héros, et les personnages ont les mêmes noms, mais c'est tout. Les deux histoires, papier et série TV, partent dans des directions totalement opposées, pas seulement simplement divergentes.
Donc si vous avez vu la version série, vous pouvez y aller sans problème, l'intention est différente et le résultat extrêmement différent.

idée 44: quelque chose de chinois
 

dimanche 10 janvier 2016

Meurtriers sans visage - Henning Mankell

Et voilà, encore un auteur que j'aurai trop tardé à découvrir, un des nombreux disparus de l'an dernier.

Il se trouve qu'une de mes collègues de travail en est fan, donc je lui ai demandé de me prêter le premier tome de la série Wallander.
J'avais vu et apprécié l'adaptation en série TV, avec Kenneth Branagh et .. Tom Machin ( oui, mon incapacité légendaire à reconnaître les visages à bien fait rire les challengeurs d'Halloween, surtout quand le nom aussi n'est pas des plus simples! c'est devenu une sorte de blague entre nous)

Et voilà, mon premier roman policier nordique.

C'est vraiment le tout début de la série, et ça commence déjà mal pour l'inspecteur Kurt Wallander, responsable temporaire ( car son chef est en vacances) du commissarait d'Ystad, une petite ville provinciale en Scanie.
Tout semble se liguer contre lui: un divorce tout récent qu'il a encore du mal à encaisser, sa fille étudiante en décrochage scolaire et familial qui ne lui donne quasiment plus de nouvelles, son père qui vit en Diogène et commence à montrer des signes de démence sénile, son collègue et mentor Rydberg dont la santé décline de jour en jour. Il tente de surmonter tant bien que mal sa déprime en buvant des hectolitres de mauvais café ( je n'ai pas compté le nombre de fois où le café est mentionné) et en écoutant de la musique classique, dont il est un grand fan.. Même qu'il a autrefois pensé faire carrière comme imprésario de son meilleur ami, chanteur depuis reconvertir dans l'élevage de chevaux. Encore une frustration à ressasser.

Et comme si ça ne suffisait pas, une affaire particulièrement épineuse lui tombe dessus alors qu'il est en pleine débâcle personnelle. Un couple de vieux paysans sans histoires a été sauvagement assassiné en pleine campagne, et pas l'ombre d'un indice, si ce n'est le mot "étranger" prononcé par la vieille dame avant de mourir ( là, je suppose que le mot suédois doit être moins ambigu que le mot français et faire directement à "quelqu'un d'un autre pays", en français ça pourrait aussi bien vouloir dire " quelqu'un qui m'est inconnu". )
Difficile donc de retrouver quelqu'un ou un groupe de personnes qui n'ont pas laissé d'indices, que personne n'a vu, qui s'en est pris à des gens sans histoire et connus pour n'être pas riches. La violence du crime laisse penser à une vengeance, mais pas l'ombre d'un mobile.L'enquête s'annonce bien ardue, sans compter qu'une fuite dans les journaux de ce mot " étranger" déclenche une vague de violence envers les camps de réfugiés qui se trouvent dans le coin (principalement des tchèques, des polonais, des finnois...

Car oui, la Suède de 1991 n'est pas franchement un pays accueillant, même pour les voisins européens, les policiers le mentionnent régulièrement :dès qu'il se passe quelque chose, la population accuse les finnois avant de réfléchir. L'enquête sur le meurtre, qui avance lentement, mais révèle que le retraité cachait bien des choses à ses voisins et à sa femme, et surtout une petite fortune amassée en faisant du marché noir ( ce qui donne l'appât du gain comme possible motif si quelqu'un l'a su) se double donc d'une nécessité de protection des populations migrantes victimes d'attentats vengeurs menés sans discernement.

Quelle bonne surprise: mon premier roman policier nordique ne sera pas le dernier, j'ai vraiment beaucoup accroché. C'est différent des romans policiers anglais qui, de ce que j'ai lus, s'articulent surtout sur l'enquête, et des romans policiers américain ( auxquels je n'accroche pas vraiment, trop sensationnalistes). Il y a une intrigue politique au delà de l'intrigue policière, c'est très intéressant à lire.
Et j'ai beaucoup aimé qu'on s'attache également à décrire, au delà de l'enquête et des difficultés personnelles de Kurt, la vie quotidienne d'un commissariat de province, les paperasses qui s'accumulent, les réunions à tenir devant la presse, les affaires aussi diverses que variées qu'il faut continuer à traiter.. Les personnages secondaires ne sont pas sacrifiés et c'est une très bonne chose.

Sinon, deux choses qui m'ont intriguées, mais qui doivent tenir à la langue suédoise: les noms et prénoms sont intégralement cité à chaque fois - ça surprend, en français on emploierait les pronom plus souvent quand même, ou juste les prénoms, quand on vient de dire le nom complet dans la phrase précédente - et on se tutoie trèèèès facilement. Le vouvoiement est utilisé juste pour les présentations et on tutoie tout le monde dès la seconde phrase, même son chef de service, même le procureur.

Apparemment, le roman avait du au départ être conçu comme un titre isolé, car il conclut et on pourrait en rester là, mais puisqu'il y en a d'autres, ce sera avec plaisir que je suivrai la suite des mésaventures de Kurt le déprimé caféinomane ( difficile par contre de ne pas l'imaginer avec la trombine de Kenneth Branagh maintenant!)