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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

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jeudi 29 septembre 2011

Hokusai - Shotaro Ishinomori

Depuis quelque temps, j'ai un peu de mal à trouver mon bonheur en matière manga... Je ne suis plus vraiment le public visé pour les comédies lycéennes, les shonen de baston au scénario prévisible se ressemblent tous, et je n'ai pas la place (ni le courage, ni la patience) de stocker 30 ou 40 volumes. Mais heureusement, certains éditeurs on la bonne idée de commencer à publier des auteurs et des oeuvres plus anciennes. Ça a commencé il y a quelques années avec, à tout seigneur tout honneur, Tezuka, publié chez Dargaud et Kana. Puis Hiroshi Hirata chez Asuka et maintenant, toujours chez Kana, c'est Shotaro Ishinomori, autre auteur majeur dans son pays, qui est édité chez nous.

Et ça me fait particulièrement, il y a longtemps que j'espérais voir arriver ces oeuvres aux thèmes plus sérieux, voire très noir parfois (Gekiga," dessins dramatiques" au contraire du manga "dessins humoristiques), ou en tout cas plus ambitieux. Ou moins porteurs sous nos latitudes.

Et c'est dans cette catégorie que rentre " Hokusai" de Shôtarô Ishinomori. Un manga donc, sur la vie de celui qui est l'inventeur du terme même de manga, le célébrissime peintre Hokusai. Le premier peintre japonais à avoir connu le succès à l'étranger et notamment en Europe, lorsque le Japon a recommencé à avoir des relations diplomatiques avec le reste du monde. Et une influence sur les artistes européens.

Une preuve?
La vague de Camille Claudel, à voir au musée Rodin de Paris
 A mettre bien sûr en rapport avec l'estampe la plus célèbre de Hokusai
La grande vague de Kanagawa


Une très bonne surprise je dois dire, pour peu qu'on ne soit pas réfractaire aux dessins assez simples des années 70/80, dans la veine de ceux de Tezuka, très clairs, très lisibles, assez limités parfois en décors, des ombrages en hachures légères, etc...Un peu dans l'idée de la ligne claire en Europe
En tout cas moi j'aime, j'avoue avoir parfois un peu de mal avec la tendance actuelle (surtout dans les shojo) de saturer les planches de dizaines et de dizaines de trames.

Autre particularité, c'est drôle. Très drôle. Car on est loin d'une hagiographie du peintre, Ishinomori insiste au contraire sur son côté fantasque, imprévisible.. et grand amateur de divertissements coûteux, d'alcool et de jolies femmes,qui le laissent régulièrement sans un sous vaillant. On a donc droit a quelques pages olé-olé ( qui ont probablement inspirés la mention " public averti" au dos du livre). Attention donc, yeux chastes, il y a des nichons à l'air (hooo!)et des parties de galipettes (hiiii!) de ci de là.  M'enfin, rien de bien choquant, hein... à mon humble avis le plus érotique, c'est la reproduction de l'estampe "le rêve de la femme du pêcheur" de Hokusai lui-même. Une scène, comment dire.. allégorique ( j'aime bien le fait que la prostituée ait compris tout de suite ce que représente le poulpe)
Donc humoristique, avec beaucoup de personnages secondaire caricaturés, qui peuvent là aussi rebuter certains. Mais les disputes de Hokusai avec l'écrivain Bakin (oui celui-là même de "l'illumination créatrice "d'Akutagawa) sont assez truculentes et irrésistibles. Sa démesure est souvent source de quiproquos et pourtant, malgré son orgueil en société, le personnage n'est pas antipathique, car il n'a de cesse de se remettre en question lorsqu'il sent qu'il atteint une limite, de progresser et d'améliorer son art, face auquel seul il fait preuve de modestie.
Rien que la tête de Hokusai sur la couverture donne le ton.

Enfin troisième point qui peut gêner les lecteurs de manga récents: la narration. Elle n'est pas linéaire, et progresse par aller-retour dans la biographie du peintre. On commence d'emblée par sa mort (90 ans quand même), pour retracer son parcours au fil de ses changements fréquents d'identités. En fait plus que le peintre Hokusai lui-même et son travail, c'est le regard qu'il porte sur ses contemporains, son témoignage sur son époque qui est au centre du manga: au travers de ses dessins et estampes, c'est la société japonaise du XIX° siècle qui apparaît: moines errants, paysans aux rizières, voleurs - et voleuses-  de grand chemin, prostituées, étrangers venus faire du commerce, gens du quotidiens se délassant à l'Onsen, pêcheurs, tout une foule dans leurs occupations quotidiennes etc...

De ce point de vue là, c'est une vraie réussite, un régal (et j'aime beaucoup l'idée d'Ishinomori de faire correspondre sur une double page un paysage "style Hokusai" associé au même paysage "style Ishinomori", où se déplacent... Hokusai et ses disciples. allez, pour faire une petite critique négative: le livre fait plus de 500 page, en format assez petit, et justement, c'est dommage pour ce genre de doubles pages, où les illustrations sont coupées en deux de manière pas toujours réussie, par la mise en page.

Une très bonne découverte, donc, qui me conforte donc dans mon idée de me faire une petite série de lectures manga "à l'ancienne", puisqu'en définitive, je les trouve souvent plus intéressants au niveau thèmes et plus audacieux au niveau scénario que leur homologues plus récents.

Puisqu'il s'agit d'une biographie BD d'un personnage connu

mardi 20 septembre 2011

Hotaru T. 1 et 2 - Satoru Hiura

Il y avait pas mal de temps que je n'avais pas lu un manga récent ( par récent, je veux dire qui ait moins de 15 ans d'âge). Les sorties récentes ne me tentaient pas plus que ça, encore du shonen de baston en  X volume ou de la comédie sentimentale lycéenne au kilomètre. Bon, mais j'avais repéré ce titre, en me disant pourquoi pas, j'ai donc tenté le coup quand j'ai trouvé les 2 premiers volumes d'occase.

Et c'est assez sympa, dans le genre comédie sentimentale, certes, mais au moins les personnages sont adultes et évoluent dans le monde du travail, c'est déjà un bon point, même si l'héroïne de 28 ans a parfois des réactions dignes d'une ado.

Mais commençons par le scénario, plaisamment absurde: Hotaru, 28 ans, employée de bureau modèle dans une société de déco intérieure, toujours tirée à 4 épingles, cache bien son jeu. Sitôt rentrée chez elle, elle redevient Hotaru la souillon, qui s'envoie bière sur bière en trainant en vieux tee shirt informe dans un appartement qui ressemble aux écuries d'Augias. Vous vous reconnaissez? Oui, moi aussi ( sauf pour la bière). Une vie peinarde et presque sans souci, sauf que bien évidemment, Hotaru est une fille, une vraie, avec un vrai coeur de midinette, une qui soupire au passage du beau gosse de service et que son célibat travaille ( ça c'est déjà beaucoup moins mon style).
La dessus s'ajoute LE coup de théâtre improbable qui vient bousculer le quotidien pépère de Hotaru: le fils du propriétaire de l'appartement qu'elle loue arrive avec armes et bagages, car sa femme l'a fichu à la porte. Et bien évidemment, il s'avère qu'il s'agit du chef de service de Hotaru. Voilà donc notre miss pagaille obligée de cohabiter avec son patron, le chef Takano, 41 ans, qui s'avère être un maniaque du rangement, doublé d'une langue de vipère. Le duo mal assorti, un grand classique de la comédie, donc. Mais il s'avère que ça marche plutôt bien, la confrontation quotidienne de "poisson séché" (Hotaru vue par le chef) et du "vieux" (le chef vu par Hotaru) n'est bien sur pas de tout repos, mais assez drôle. Car bien sur le chef fait tout pour se débarrasser de son encombrante squatteuse, à commencer par la pousser dans les bras du fameux beau gosse de service ( un personnage au demeurant plutôt sympathique, mais assez terne dans ces deux premiers volumes).

Donc pour l'instant, un manga pas révolutionnaire, mais assez frais et sympathique, qui me rappelle en fait un peu les premiers volumes de Kimi wa Pet (pour rappel, une wonder woman qui n'aime rien tant que glandouiller en regardant le catch à la télé se retrouvait à cohabiter avec un jeune homme de caractère totalement opposé au sien).
Et comme Kimi wa pet, qui partait pourtant bien mais qui perdait beaucoup en délire sur les derniers volumes,  je crains qu'Hotaru ne se dilue aussi beaucoup par la suite, à moins de bifurquer en introduisant de nouveaux personnages et en les développant au lieu de rester centrés sur le trio principal? Heu, j'en doute, en fait. Car oui, bien sûr, je sens gros comme une maison venir le triangle amoureux, quand Hotaru finira par se rendre compte que son maniaque de chef est bourré de qualités bien cachées en plus d'être pas mal/ classe/ probablement riche/ chef ( bref tout ce qui peut intéresser une office lady standard).

Edition: Attention ce qui suit dérive méchamment en hors sujet, vous voilà prévenus:

Ceci dit, bien que pour l'instant le scénario soit prévisible, mais je peux me tromper et je l'espère, ça reste frais et sympa, l'humour marche bien pour peu qu'on soit bien disposée, et c'est parfois plus subtil que ce qu'on pourrait attendre. Mine de rien, le propos sur la société japonaise est assez cynique, on est quand même dans un pays où l'opinion publique est assez féroce avec les gens qui ne rentrent pas dans le moule, et ou la pression sur les femmes est omniprésente. Je suis finalement assez contente de vivre en France, où on ne traite pas ouvertement les célibataires de plus de 30 ans de "poissons séchés" ou de "chiens perdants". Bon, ici c'est juste un peu plus faux-derhce la pression sociale existe de manière plus souterraine ( genre il y a quelques jours un reportage sur ces gens bizarres, vous savez, le femmes qui ne veulent pas d'enfants dans un pays ou la fécondité est de 2 enfants par femme, pour qui rappeler que nous sommes ultra minoritaires..et regardez, elle, ça fait 5 ans que son mari essaye de la faire changer d'avis sans y arriver...
bref, j'ai eu envie de jeter ma télé par la fenêtre en gueulant " ha ouais? c'est quoi le prochain sujet? les punks ne sont pas tous drogués? les gothiques ne sont pas suicidaires? les gays sont des gens comme les autres? Les esthéticiennes comme les gonzesses plus connes qu'une blonde, les mecs encores plus cons qu'une esthéticienne comme beaucoup de mecs,Y'en a des biiiiens, y'en a des biiiiens" 
J'te jure: vivre sa vie comme on l'entend, du moment que c'est différent de la norme,devient un reportage de société, oui, je suis célibataire, non je ne veux pas d'enfants, oui je suis décroissante et anti nucléaire, non je ne suis pas une hippie attardée, et je vous emmerde! Haaaaa ça fait du bien; et oui je sais, j'ai cité Didier Super, tant pis pour ceux qui n'aiment pas, j'aurais pu mettre bien pire  :D

Donc bon, je m'égare c'est vrai. Tout ça pour dire que si le propos est léger en apparence, une problématique autre affleure là dessous et que j'aimerai bien qu'elle soit exploitée. Enfin, c'est pas du Kyoko Okazaki non plus, je ne pense pas que Satoru Hiura aille vraiment gratter là où ça fait mal. Mais c'est déjà un rien plus subtil que le "BD de fille" à la mode en ce moment sous nos latitudes, pour reprendre le débat qui a eu lieu récemment chez Choco (puis surtout, ça fait plaisir d'avoir pour une fois un personnage qui avoue la quarantaine, même s'il fait plus jeune. Le chef est pour l'instant clairement mon préféré, avec son sens de l'humour assez féroce, le manga serait largement moins drôle s'il n'était pas là.. et puis un mélomane, cinéphile, qui aime faire la cuisine, on peut passer sur sa maniaquerie)
Je ne pense pas cependant que je suivrai régulièrement ce manga, sauf si je trouve les autres volumes en occasion, pour voir comment ça évolue sur la durée ( bon au moins, l'héroïne se trouve un Jules dès le chapitre 2, au moins ça,  c'est fait, ça ne durera pas des tomes entiers). Wait and See.

mardi 13 septembre 2011

Rashômon et autres contes - R. Akutagawa

Retour à la littérature japonaise, ça manquait depuis la fin du défi qui lui était consacré. Avec le recueil de nouvelles de Ryûnosuke Akutagawa, qui fait double emploi pour le défi Nouvelle et pour le défi Nécro ( suicidé à 35 ans, elle est pas belle la vie? heu, non, mauvaise question!)


Figures infernales: Ça attaque très fort avec l'histoire d'un peintre, très doué  mais excentrique et effrayant, qui sombre dans la folie lors qu'on lui commande un "paravent de figures infernales", et ne recule ni devant la torture ni devant le meurtre afin de disposer de modèles réalistes. Glauque mais intéressant.

Le nez: Un titre qui évoque évidemment la nouvelle de Gogol ( Akutagawa était un fin connaisseur de la littérature occidentale, soit dit en passant). Contrairement au héros de Gogol, que la disparition mystérieuse de son nez rendait fou, ici, c'est un moine, doté d'un appendice nasal en trompe d'éléphant, qui cherche toutes les solutions y compris les plus improbables et absurdes pour s'en débarrasser. Oui... mais le fait de changer d'apparence va-t-il régler son complexe?


Rashômon: Très courte nouvelle, mettant en scène un pauvre homme réduit à la misère qui hésite à abandonner toute dignité en devenant voleur, et une vieille femme, qui a déjà franchi la barrière de la malhonnêteté, en récupérant les cheveux de cadavres pour en faire des perruques. La morale à-t-elle encore un sens quand il s'agit de survivre? Soit dit au passage, malgré son titre, ce n'est pas ce texte là qui a inspiré le film Rashomôn de Kurosawa, mais la suivante.

Dans le fourré: Donc, voilà la nouvelle dont est tiré le film. Un cadavre est trouvé, dissimulé dans les fourrés aux environs de Kyoto. La nouvelle se présente comme un procès-verbal d'interrogatoires, pour trouver qui a fait ça. Tous les témoins ou suspects ayant leur propre version des faits, c'est finalement un chamane qui donnera la version finale, celle du fantôme du mort. J'ai beaucoup aimé cette histoire policière un peu loufoque.

Gruau d'ignames: la nouvelle la moins intéressante du recueil, où plutôt, je n'en comprends pas trop l'utilité. Un fonctionnaire de dernière catégorie, qui est la risée de tous ses camarades, va voir son rêve - manger à satiété du gruau d'ignames, un mets particulièrement recherché - se réaliser sans qu'il ne sache bien trop pourquoi. le lecteur non plus en fait. Ou alors je manque de clefs pour la comprendre, c'est possible aussi.

le dieu Susanoo
Les vieux jours du vénérable Susanoo raconte la retraite du dieu caractériel Susanoo, sur une île déserte, avec sa fille Suseri. Tranquillité vite troublée par un naufragé, qui bien évidemment s'éprend de  Suseri. On suit dont les diverses tentatives de Susanoo, le père possessif, pour se débarrasser du gêneur de manière expéditive.

Le fil d'araignée: Courte nouvelle, mignonne et assez triste, mettant en scène le bouddha çakyamuni, qui tente de sauver l'âme d'un condamné aux enfers, avec le fil d'une araignée.

Le martyr se passe à l'époque de la fermeture du japon, près de Nagasaki, lorsque les missionnaires chrétiens présents dans cette régions vont être chassés. Les prémisses de cette expulsion se manifestent par une suspicion envers les chrétiens, en général, à partir du moment ou une fille de la fille prétend être enceinte d'un jeune moine. La fin est assez surprenante.

Le rapport d'Ogata Ryôsai , comme la précédente, prend place au sein de la communauté chrétienne, considéré comme secte peu recommandable, avec ses rituels incompréhensibles pour la majorité des japonais. Car, c'est bien connu, on craint ce qu'on ne comprend pas. Un médecin de confession bouddhiste peut donc refuser de soigner une patiente chrétienne tant que sa famille ne renonce pas à sa foi. Pas inoubliable, non plus, mais je suppose que ce cas de figure a du exister.

Ogin est une fillette orpheline recueillie par un couple de japonais convertis au catholicisme, qui se retrouve arrêtée et condamnée au bûcher avec sa famille adoptive, pour hérésie. Une page assez sordide de l'histoire du Japon, qui met en avant la situation des chrétiens au XVII° siècle, brûlés s'ils ne renient pas, méprisés s'ils renient la foi catholique.

L'illumination créatrice: on revient à quelque chose de plus positif. Au XIX° siècle, l'écrivain Bakin en panne d'inspiration se morfond entre les critiques élogieuses qu'il trouve exagérées, les critiques négatives qui le démoralisent, les commandes pressantes de son éditeur, la censure omniprésente. Mais la nouvelle est très humaine, Bakin est un grand-père idéal, c'est très frais, j'aime beaucoup.

Chasteté d'Otomi: Retour à l'époque Meiji. dans le quartier d'Ueno, évacué pour une raison policière, pour sauver la vie d'un chat, la servante Otomi est à deux doigts de céder aux avances du vagabond Shinkô. Il ne se passera rien entre eux mais ce "presque" va les marquer tous deux à vie. Intriguant et sensuel.

Villa Genkaku: une nouvelle très sombre. Le vieux et riche Genkaku est mourant, sa famille se délite sous le regard d'une infirmière cynique qui se plait à jeter de l'huile sur le feu.

Le mouchoir: un professeur féru de littérature et de culture occidentale reçoit la visite de la mère d'un de ses anciens élèves, et constate toute la différence entre les manifestations émotionnelles européennes et japonaise. Pas inoubliable, mais instructif.
Une des bestioles les plus originales du folklore japonais


Les kappa: Un régal! Une parodie du Voyage de Gulliver à Lilliput, avec un soupçon d'Alice au pays des merveilles. Le narrateur suit un kappa ( une créature du folklore japonais, sorte de génie des eaux facétieux à l'apparence de batraciens dotés d'un bec et d'un crâne plat)
Il a une bonne bouille celui là
La visite du héros dans la société des kappa se mue en une satyre virulente et particulièrement bien sentie de la sienne. Car la société kappa est soit un miroir inversé de la société humaine - un monde par exemple où les dames kappa font du harcèlement sexuel particulièrement insistant conduisant parfois leurs mâles épuisés aux soins intensifs - soit un miroir grossissant des défauts de la société humaine - dans le monde des kappa il est de notoriété publique que les ouvriers sont exploités, tout le monde le sait, et personne n'y trouve à redire.. y compris lorsque les patrons mangent leurs ouvriers en grève.

Et, en conclusion, c'est une jolie découverte! J'ai beaucoup aimé ce recueil, a mi-chemin entre littérature européenne et fantastique japonais. Peut être un des auteurs japonais les plus facilement abordables que j'aie lu avec Yoshikawa. La préface vantait son aisance à passer d'un style à l'autre, je craignais que la traduction aie du mal à rendre cette versatilité, mais non, le traducteur arrive à bien la faire ressortir et c'est assez rare pour être signaler.

Donc:
auteur suicidé- mort avant/ à 35 ans
recueil 2/5