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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

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mercredi 23 février 2011

Deux titres de Patricia Cornwell

Allez, cette fois, il s'agit d'une déception, d'une double déception. Depuis le temps qu'on m'en parlait, j'ai fini par enfin lire deux romans de Patricia Cornwell. J'en connais qui sont super fans. Oui mais voila, à la lecture du premier, je n'ai pas accroché du tout, j'ai quand même voulu en lire un autre pour voir si j'avais juste fait un mauvais choix, mais non, force est de constater que je n'accroche vraiment pas. Pourtant j'aurais voulu appréicier, d'autant que je trouve que la médecine légale est un sujet fichtrement intéressant. Mais les aventures de Kay Scarpetta m'ont vraiment laissée.. froide!

1° essai: Et il ne restera que poussière: un serial killer sévit dans la petite ville de Richmond, Virginie. Des cadavres non identifiables sont découverts dans les bois, la police est sur les dents, la légiste locale voit sa vie chamboulée lorsqu'elle découvre que l'une des victime est la fille d'une politicienne prometteuse. Alors? Serial killer ou assassinat politique? Je n'éventerai pas le (peu de) suspense, mais laisser moi vous dire que j'ai trouvé l'enquête très plan plan, cousue de fil blanc, on voit arriver la fin à des kilomètres, l'intrigue politique n'est pas très bien employée. Et les personnages secondaires sont caricaturaux au possible. Exemple? La légiste comme toute héroïne américaine qui se respecte, suit une thérapie. Forcément. Avec une psy d'origine allemande. Forcément. Qui s'appelle Anna. Forcément.
Alors oui, c'est un détail, mais des détails clichés comme ça, ben, ça me gâche une lecture, dites! Et pourtant je suis bon public.

2° essai: Une peine d'exception : un adolescent est retrouvé mort dans la rue, une femme est retrouvée morte dans sa voiture.. les deux meurtres ne sont pas à première vue liés. Le premier est la copie d'un meurtre commis dix ans plus tôt par un homme qui vient d'être exécuté. Et l'empreinte digitale retrouvée sur les lieux du second est justement celle du criminel qui vient de mourir après avoir passé dix ans en prison. De quoi en perdre son latin. Et justement c'est ce qui arrive. Pour tout dire, celui ci est bien meilleur que le premier, mais pas totalement convaincant non plus. Un peu trop tarabiscoté cette fois, mais surtout pas toujours bien maîtrisé (et je ne parle pas des inattentions de la traduction qui attribue à un moment le nom d'un des enquêteurs au principal suspect). Et la fin est bâclée. L'héroïne est encore dans une mouise noire à 20 pages de la fin, mais hop, tour de passe passe, une audience devant le tribunal et elle règle son cas indéfendable en moins de deux,  étouffe un scandale politique, lave sa réputation, trouve un emploi de consultante au FBI et identifie l'assassin que personne ne soupçonnait. Ca fait un peu l'effet "bon, ben maintenant, comment je vais conclure tout ça moi? ha je sais, "Deus ex machina"!)

En fait le principal souci pour moi est d'ordre comparatif. Car la grille du scénario est quasiment la même dans les deux cas
- ca commence par une autopsie à la morgue. Ca ne sera pas là dernière. Hop, il se passe quelque chose de bizarre ( dans le premier la victime est la fille d'une célébrité, dans le deuxième cas, l'assistante de la légiste a un comportement louche et oublie de prendre les empreintes digitales du mort)
- l'héroïne nous rebat les oreilles de ses problèmes relationnels ( 1° livre: elle ne fait pas le deuil de sa relation avec son ex. 2° cas, elle ne fait pas le deuil de son ex, tout court.)
- dans les deux cas, la bonne vieille théorie du complot vient faire un petit tour par là ( politicienne en vue de style Sarah Palin ou politicien douteux)
- dans les deux cas une proche de l'héroïne agit de manière très douteuse, ralentit les enquêtes,et finit par se faire buter ( sa meilleure amie dans le 1° , son assistante dans le 2°)
- dans les deux cas, l'intégrité et la conscience professionnelle de l'héroïne sont mis en doutes et elle aura des démêlés avec la justice.
- Dans les deux cas, on trouve une voyante ( vivante dans le premier, bien que son rôle soit quand même assez peu utile. Morte dans le second)
- Dans les deux cas on navigue entre affaire politique et bête histoire de serial killer pas très convaincantes ni l'une ni l'autre.
-les deux se passent à Noël ou aux alentours ( parce que les meurtres à Noël, c'est plus dramatique je suppose?)

Sans compter les invraisemblances ( après, ça marche peut être comme ça aux USA, mais chez nous, je n'ai jamais vu un truc pareil: le légiste local semble connu comme le loup blanc et se trouve mis en cause personnellement à chaque nouveau cadavre qui déboule sur sa table, et est constamment sollicitée par la presse qui l'empêche de faire son boulot correctement): dans le deuxième, ça fait quand même moyen de voir l'ordinateur central des empreintes digitales hacké par la nièce super-méga-hyper douée de Kay, Lucy 17 ans, à qui le chef du FBI réserve d'ores et déjà un travail quand elle aura fini ses études, car aucun spécialiste de chez eux n'a pu prouver que le fichier avait été piraté ( à ce propos, c'est assez marrant quand on apprend que le FBI et la police américaine travaillent sous UNIX, manipulent des commandes dos et qu'ils utilisent wordperfect ou des disquettes, voire faxent leurs résultats... ben oui, le livre date de 1994 et mine de rien toutes les belles explications  de Lucy sonnent vraiment antédiluviennes. C'est dommage, car à trop vouloir faire moderne, on se condamne forcément à être vite démodé!).
Une autre passage marrant, totalement incongru: la légiste a de gros problèmes sur les bras, on la soupçonne d'incompétence, il faut régler ça au plus vite. Donc le chef du FBI lui propose de venir passer avec lui un week-end au ski, le genre de truc idéal lorsqu'on vous soupçonne de bâcler votre travail, pour tailler le bout de gras sur ces histoires de meurtre en toute discrétion en vidant des cognacs au bar d'un hôtel bondé en pleine saison de sports d'hiver. Mais bien sûr, tout le monde en connais, des boss comme ça!
un Snoopy "bouquin soporifique", profitez, c'est rare!

Bref, tout ça pour dire que dans les deux cas, je me suis un peu- beaucoup ennuyée- je n'y ai pas trouvé mon compte, j'ai trouvé les intrigues téléphonées, les personnages peu sympathiques et assez clichés ( sauf Marino, le flic un poil péquenot, qui sort un peu du lot), le scénario peu vraisemblable et parasité par les problèmes privés des enquêteurs - chose que je déteste déjà dans les séries policières américaine, et soyons juste, françaises. Soyons clairs, je me tape de savoir si la mère de Kay est envahissante et si sa soeur à le feu aux fesses.
Et le dénouement est quand même très tiré par les cheveux.
Il y a 25 ans, l'originalité d'une série dont l'héroïne est une femme légiste devait détonner dans le domaine du polar, depuis de l'eau a coulé sous les ponts, il y a des légistes femmes ou hommes plein les films et séries, et du coup, les romans ont pris un coup de vieux. Je les aurais certainement plus appréciés si je les avais lus à l'époque.
Et comme il y en a encore 2 qui attendent, prêtés par la même personne, et que la 4° de couv' de l'un d'eux parle de Serial killer, scandale politique et piratage informatique, je vais surement faire l'impasse, pas envie de lire une troisième fois la même histoire.

Décidément, j'en resterai à mes habituels polars anglais, qui misent souvent plus sur la réflexion et l'enquête, et correspondent mieux à mes goûts, y compris en matière de films

dimanche 20 février 2011

L'Edda, récits de Mythologie Nordique - Snorri Sturluson

Collection l'aube des peuples- Editions Gallimard

1/3
Il y avait trop longtemps que l'Edda attendait que je daigne l'ouvrir, et, dites donc, voila qui fait un joli double emploi, pour le challenge 1220 ET pour le défi "Mythes et légendes".. et même pour le challenge nécrophile, puisque l'auteur est mort assassiné le 23 septembre 1271, soit il y a 770 ans à peu de choses près.

Snorri Sturluson, donc, né en 1179 en Islande, seigneur, politicien et poète, est le principal auteur, en tout cas un des rares auteurs identifiés en matière de poésie et littérature norroise médiévale. Bien qu'à l'époque de Snorri, l'Islande ait été christianisée depuis près de deux siècles, les légendes et récits païens étaient encore vivaces, et l'auteur s'en est fait le principal compilateur, avant qu'ils ne soient totalement oubliés ( rappellons au passage que l'Islande n'est indépendante que depuis1944, elle dépendait auparavant du Danemark, et les liens sont donc très forts entre la culture, la langue, les traditions islandaises et norroises continentale - danoises, norvégiennes, etc...). C'est donc principalement grâce à ses oeuvres que l'ont connait encore la cosmogonie nordique, bien qu'il se soit appuyé sur d'autres écrits qu'il cite abondamment ( principalement La Voluspa -poème mythologique anonyme, et le Vafthrudnismal, également anonyme).

Donc, l'Edda, proprement dit, est composé de 4 parties, un prologues, le Gylfaginning , le skaldskaparmal et le Hattatal. L'édition de la collection " l'aube des peuples" de Gallimard propose l'intégralité du Gylfaginning, et des extraits du Skaldskaparmal.

Dans le Gylfaginning ( mystification de Gylfi), le roi Gylfi, qui s'est vu dérober une partie de ses terres par la déesse Ase Gefion, va demander des explications à son sujet directement chez les Ases, à Asgard ( royaume des Ases), il y rencontre trois sages qui vont lui raconter,la création du monde ( très originale: tout commence par l'apparition spontanée du géant Ymir et de sa vache Audhumla au sein d'un monde glacé. Le géant se nourrit du lait de la vache, et la vache lèche les pierres givrées, d'où elle dégage peu à peu des géants, ancêtres d'Odin). Puis l'histoire de Gylfi passe totalement au second plan, le récit partant au fil de ses questions dans d'autres directions, le tout étayé régulièrement des strophes correspondantes de la Voluspa: on apprend donc successivement  l'origine des astres, des saisons, l'identité et la généalogie des principaux dieux Ases - prévoir un bloc notes, tant Odin a de noms différents!-  des précisions sur divers objets mythiques: le marteau Mjiollnir du dieu Thor, le bateau Skidbladnir du dieu Freyr. Et, après un détour par l'aventure de Thor mystifié par le géant Utgarda-loki (une mise en abyme assez virtuose au sein de l'histoire de la mystification de Gilfy), arrive enfin la conclusion: la description épique - et saignante- du Crépuscule des dieux.

Le Skaldskaparmal (art poétique), est une sorte de manuel à l'usage des poètes scaldes: prenant aussi le prétexte d'une visite de l'humain Aegir au Royaume des Ases, il déchiffre les métonymies et autres figures que tout scalde se doit de connaître, en donnant leur origine mythologique. Gallimard a choisi de sélectionner les explications sur la poésie et son origine, celles qui ont l'or pour thème ( surnommé par exemple " chevelure de Sif", "tribut de la loutre", "métal des discordes", "farine de Frodi" ou encore " semences de Kraki", entre autres...)

Tout celà est très très intéressant, bien que pas mal embrouillé, mais l'édition est enrichie d'un lexique, et d'explications très précises, y compris sur la prononciation des noms.
Et le panthéon Odinique est particulièrement réjouissant, même et j'aurais tendance à dire surtout Loki.
Loki, le dieu polymorphe malfaisant, mais pas maléfique, qui se plaît à mettre les autres dieux dans l'embarras, et à les en sortir souvent par une manière détournée, même s'il y laisse assez souvent des plumes. J'apprécie ce fait, que tout n'y est pas manichéens, que les dieux y soient mortels ( Baldr, dieu assez proche d'Apollon dans ses caractéristique, qui meurt suite à une mauvaise plaisanterie de Loki), peuvent vieillir s'ils ne mangent pas les pommes de jeunesse de la Déesse Idunn ... et puis l'Arc-en-ciel Bifrost, pont qui relie le monde des humains et le monde des dieux, j'aime cette idée! ( et d'autant plus que ça me fait irrésistiblement penser à Stairway To Heaven, Page & Plant se sont il inspirés du Bifrost? Ca ne m'étonnerait pas trop...)

Nul doute que je vais aller creuser un peu par là, pour changer un peu de la mythologie grecque que je connaissais un peu mieux. Et parallèlement, j'ai déjà repéré plusieurs titres qui m'inspirent bien dans la même collection ( mythes yakoutes, Aïnous, birmans...)

Et en plus:
auteur mort dans des circonstances particulières: assassinat politique

mardi 15 février 2011

de retour du Maroc

ce fut une semaine courte (et intense, je rappelle que j'étais en stage, malgré tout), mais très enrichissante. J'ai pu avoir déjà un premier aperçu de Marrakech, et j'ai d'ores et déjà envie d'y retourner voir ce que j'ai loupé ( palais el badi, tombeaux saadiens, visiter la vallée de l'Ourika..). Quelques petites images pour vous donner envie, avant de mettre en place un vrai diaporama

place Jamaa el Fna, nuit -invivable!
place Jamaa el Fna, jour, ça va mieux
place Jamaa el Fna, toujours
 La place Jamaa el Fna, est donc la place principale de la ville, bordée par les souks. La journée, on y trouve des animations touristiques, charmeurs de serpents, dresseurs de singes, danses gnaoua.. Dès 17h00, les animations laissent place aux stands de brochettes et autres, et c'est là que ça devient invivable. Impossible d'avancer, surtout lorsqu'on est en groupe, sans se faire littéralement entraîner par les rabatteurs des divers stands, qui n'hésitent pas à se chamailler , à qui obtiendra le groupe. C'est marrant 5 minutes, mais vite usant, d'autant que les stands proposent tous exactement les mêmes menus.


Jardin Majorelle
 Avoir aussi, le jardin Majorelle, endroit frais, hors du temps, hors du monde, pour une pause "oxygène".Jardin botanique créé par Jacques Majorelle, qui fut un temps la propriété d'Yves saint-Laurent, ça vaut vraiment le coup d'aller y faire un détour, pour admirer la collection de plantes et les jeux de couleurs sur les céramiques - fichu appareil photo qui rend mal le bleu, imaginez le en plus soutenu, en fait!
La Koutoubia, je sais, la lumière n'est pas top..
 Une autre bonne idée, prendre une calèche sur la place Jamaa el Fna, pour faire le tour de la ville et admirer les remparts de la medina au rythme du pas des chevaux. En fin de journée avec le soleil doré, c'est superbe
et bien sur ne pas hésiter à aller s'égarer un peu à pied dans les ruelles de la kasbah.










du sol...
aux murs...
 A ne pas rater, le splendide palais de La Bahia et ses décors floraux et géométriques.

et aux plafonds










et surtout , surtout... cédez aux sirènes du tourisme gastronomique, car aller au Maroc sans manger un vrai de vrai couscous, ce serait un crime! (et des tajines... et des brochettes...)
et ça c'était seulement pour 4!
Alors là moi je dis, des stages comme ça j'en veux bien tous les ans ( voix du porte-monnaie: "heu, on va dire tous les deux ans, hein!")
Et je n'ai encore rien lu en matière de littérature du proche/moyen orient, honte sur moi, c'est décidé, un jour prochain, j'attaque les "mille et une nuits".