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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

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mardi 31 juillet 2012

Dix petits nègres - Agatha Christie

Comme je manquais de temps ces jours-ci, pour les raisons évoquées dans les épisodes précédents de mes aventures musicales, j'ai décidé de participer à la lecture commune proposée sur le forum Babelio, à savoir lire les Dix petits nègres d'Agatha Christie.
En fait dans mon cas relire, puisque je l'avais déjà lu il y a euh.. longtemps. Par contre, et ça c'est ballot, je me souvenais seulement des motivations et de l'identité du coupable. Mais plus de qui meurt comment, où et pourquoi.
oui j'ai une vieille édition avec une couverture un peu flippante, mais je la préfère aux plus récentes

Donc, les dix petits nègres, ce sont 10 personnes qui ne se connaissent pas , conviées à passer quelques jours dans une maison tout confort sur une île du Devon, l'île du nègre, pour raisons professionnelles ou simplement pour quelques jours de vacances ( d'ailleurs, si après l'avoir lu, vous rêvez encore de vacances sur une île très isolée, c'est que vous êtes masochistes).
Alors qu'ils font à peine connaissance, sur fond d'hostilité latente, car chacun se demande bien pourquoi il se retrouve en compagnie de 9 autres pas franchement sympathiques, le jeu de massacre commence... un enregistrement étrange leur est diffusé, qui accuse chacun d'eux d'avoir commis un meurtre. Suivi de deux empoisonnement à quelques heures d'intervalles. C'est alors qu'ils prennent conscience d'avoir été manipulés par un maniaque, amateur de mise en scène un peu tape à l'oeil, qui va les décimer un à un suivant les couplets de la comptines " dix petits nègres", tout en faisant disparaitre une à une les figurines placées sur une table qui les représente. Le meurtrier commence par éliminer ceux qu'il considère comme les moins coupables ( je ne partage pas cet avis, le premier à mourir est vraiment un sale type dont j'ai pensé " bon débarras"). Disons qu'il élimine d'abord les plus faibles ou ceux dont l'instinct de survie est le moins fort. Lorsqu'ils ne sont plus que 6, la vraie partie de Cluedo commence: impossible qu'il s'agisse d'un assassin extérieur qui se cacherait quelque part dans l'île, une seule solution, l'assassin est l'un d'eux. La paranoïa s'installe. Ami lecteur sauras tu deviner lequel a trucidé tous les autres? La réponse logique serait " le dernier survivant".. Hahaha, on parie qu'Agatha Christie a une solution bien plus futée que ça?

Que c'est bon, mais que c'est bon. Pas de longueurs (le roman est assez court de toutes façons), l'ambiance de suspicion qui s'installe est magistrale, on se prend à retourner lire la comptine pour deviner qui sera le prochain. De toutes façons, ce sont tous plus ou moins des gens peu recommandables ( allez, les seuls qui ne me paraissent pas antipathiques, ce sont le docteur - qui a commis une erreur médicale, mais s'est repris pour ne plus en refaire, et le Général - ce dont il est accusé n'est pas très glorieux, mais bon...). Et puis les 3 derniers sont vraiment des fumiers, c'est presque avec une joie sadique d'on attend de les voir s'entretuer.

Isallysun qui a proposé la lecture commune sur Babelio, demandait en question bonus à ceux qui ne l'avaient pas encore lu de donner leurs pronostics à la fin du premier chapitre sur l'identité du tueur. Et bien en connaissant la fin, je dirais " bien malin celui ou celle qui peut deviner".
Par contre je me rappelle qu'à ma première lecture,(mesure anti spoil, quand même) les indices qui s'accumulent me paraissaient  pointer quelqu'un.. qui meurt avant la fin, me laissant perturbée, puisque je ne voyais pas d'autre coupable possible. Le seul qui me paraissait suffisamment rusé et suffisamment dingue pour monter un plan pareil.

Mais mais mais... au final j'avais vu juste, sauf que la machination était beaucoup plus complexe que prévu. (fin de la mesure anti spoil).
Voilà, je dirais que parmi les quelques Agatha Christie que j'ai lu, celui là me semble le plus diaboliquement mené. Meilleur car plus condensé que le Crime de l'orient Express ( là j'avais deviné la solution, suis pas peu fière), ou que le meurtre de Roger Ackroyd, pour tant pas mal tordu aussi.

Je ne relis pas souvent, mais là je dois dire que même le fait de savoir la fin ne m'a pas gâché la relecture.


jeudi 26 juillet 2012

intermède musical

En vacances depuis 19 jours. J'avais prévu de passer des vacances reposantes, principalement entre livres et jeux vidéos devant le ventilateur, car je supporte très mal les fortes chaleurs ( oui, il a encore fait plus de 35°C à l'ombre, et je vous assure, je suis en métropole.. pas une seule pluie depuis, attendez je vérifie: le 20 juin - je note, pour avoir une idée. Et un vrai orage, le dernier remonte au 6 mai. Donc, projets de glandouille en bandouillère et comme j'ai fini les derniers jours de travail avec une angine carabinée, je comptais surtout me reposer.

Naïve que je suis.

L'expérience devrait m'avoir appris à ne rien prévoir, pas même à prévoir de ne rien prévoir. Le hasard a voulu que ces 20 derniers jours soient les plus actifs, les moins reposants depuis des années. J'en ai presque hâte de reprendre le travail, pour me lever plus tard. En plus, ça fait bizarre, c'est presque effrayant, d'avoir à nouveau une vie sociale. Je n'avais plus pris de vacances au même moment que les autres depuis, ben 95.. toute ma période étudiante, j'ai passé les vacances à travailler, pareil pour ma période chômage, où je trouvais surtout des jobs d'été.

Donc, dès les premiers jours de repos, juste le temps pour l'angine de s'arranger en fait, j'ai été contactée par l'orchestre régional pour me proposer un stage gratuit, 2 jours les deux premières semaines, 3 cette semaine + le concert final, encadrée par des professionnels, nourrie ( mal! il faut le dire, c'est à mi chemin entre la cantine et le plateau d'hôpital), dans ma région, pile en plein dans mes vacances, je n'ai pas un seul jour de plus à poser pour participer. Bien sur j'étais un second choix, la personne qui devait le faire s'étant désistée au dernier moment. J'ai donc eu l'immense joie de découvrir les partitions  le premier jour de stage - apparemment, je ne suis pas la seule, on est une vingtaine de stagiaire des conservatoires de la région. Et vu la densité du programme, ben, il a fallu passer les autres jours de la c
semaine à travailler, travailler, et encore travailler. je suis la plus âgée en terme d'âge mais la moins avancée en niveau, en fait. Du coup je rame. Enfin, plus que 2 répétitions demain et le concert vendredi. L'avantage de ce genre de stage, c'est qu'on progresse beaucoup en peu de temps, ce qui me paraissait infaisable il y a 2 semaines commence à ressemble à quelque chose, enfin, presque.

Voilà donc pour vous le programme:
Le thème c'était " hommage à Maurice Jarre", mais le chef d'orchestre se disant que "seulement du Maurice Jarre, ça risque de ne pas être très intéressant.
Donc " Musiques qui ont été utilisées au cinéma" (oui je trouve ça aussi très bateau comme idée, mais pas grave, on est là pour travailler en s'amusant, et ça permet à l'orchestre de présenter des morceaux qui nécessitent pas mal de musiciens.

1- MAurice Jarre suite du Dr Jivago. J'ai vu le film il y a très très longtemps, je n'en ai pas grand souvenir (à part les paysage de neige et le fait que si talentueux que soit Omar Sharif, j'ai du mal à le trouver 100% crédible en médecin de campagne russe. Sinon, c'était un peu trop sentimental à mon goût, je ne sais pas ce que vaut le roman de Pasternak faudra, que je tente). Personnellement je ne trouve pas cette bande son très réussie, le gros accord sauvage à la fin me la gâche un peu. En plus là, à 5 minutes et quelques, ça sonne beaucoup plus western que russe à mes oreilles! Bon, comme il n'y a pas besoin de 4 bassons sur celui là, je me défile et laisse jouer mes camarades ( les bassons y jouent toujours très aigu, et comme mon instrument sonne moyennement bien dans les aigus, vu qu'il n'y a pas absolument besoin de moi, je préfère me concentrer sur le reste. Je me garde une copie de la partition à travailler quand même à l'occasion, au cas où)

2- Toujours Maurice Jarre - suite Lawrence d'Arabie. Sur celui là, il y  surtout une partie rythmique, je m'amuse énormément à la jouer en compagnie du contrebasson. En plus j'aime le travail des percus là dessus. J'ai eu du mal à mettre ma partie en place, mais ouf c'est fait. Là, je me rappelle assez bien du film que j'avais nettement préféré à l'autre ( et pour le coup, oui! Omar Sharif était parfait en Ali)
Bon, effectivement, je devrais me faire du souci sur mon statut de fille, je me souviens mieux d'un film de guerre que d'un film plus ou moins sentimental.
Enfin, cette musique est très très agréable à jouer

3 - J. Strauss fils- An den schönen blauen Donau . (oui, on l'entend dans plusieurs films il parait). A force de l'avoir toutes les années pour le concert du nouvel an, une fois mise devant la partition, je suis un peu déçue: c'est presque trop simple à jouer en fait! Du coup, je vous l'épargne!

4- Berlioz - Marche hongroise de la Damnation de Faust. Dans la grande Vadrouille. C'est le morceau que répète massacre l'orchestre sous la direction ultra pompeuse de Louis de Funès et où les bassonnistes passent pour des gens peux sérieux :D. Pas tellement difficile niveau notes, mais la fin est encore un peu trop rapide pour mon niveau! Mais je m'amuse énormément ( et du coup j'ai envie de me re-rere-re revoir la Grande Vadrouille...)



5- Dukas-L'apprenti sorcier. L'oeuvre la plus connue de Dukas ( j'ai envie de dire la seule vraiment connue). A cause de Fantasia. Un des morceaux d'orchestre les plus difficiles pour le basson. Bon là, même si j'ai la partie la plus simple des 3, je persiste à penser que 2 semaines pour travailler la partition, c'est un peu court.. dans mon cas, il aurait fallu, euh.. deux ans, à peu près ? Enfin, il y a du mieux et mes carences ne s'entendent pas trop.

6- Barber - adagio. Utilisé dans un bon paquet de films. Que je ne joue pas, vu que c'est un morceau pour cordes.  Et tant mieux car je le déteste. En fait, c'est vraiment tout ce que je déteste en musique pour cordes. Peut être intéressant à étudier pour la construction, mais sinon, non. Même si ça a servi pour l'enterrement de Franklin Roosevelt. Alors que j'aime le Cantus in memoriam Benjamin Britten d'Arvo Pärt., pourtant d'une construction proche. Mais là, non, impossible, ça me vrille les oreilles, je n'ai même pas le courage d'écouter l'extrait jusqu'au bout.



Enfin, après demain, retour à la vie normale.. et au travail. J'aurais bien voulu au moins deux jours de plus pour me remettre, mais.. bon, 20 jours d'affilée c'est déjà un grand mieux par rapport aux 15 dernières années en fait.

mardi 24 juillet 2012

Purple...car il y a une raison

Et, avec beaucoup de retard, du a un planning débordant, je ne pouvais manquer de parler un peu d'un de mes groupes préféres. Car oui, Purple Velvet, avec Purple comme Deep Purple ( et velvet, pas comme le Velvet underground, loupé !)

C'est donc avec un brin de tristesse que j'ai appris en plein stage de musique la mort de Jon Lord, clavieriste de Deep Purple. et je ne féléicite pas la TV française d'avoir relayé l'info en montrant un extrait du California Jam 74 ou on voit tout le groupe SAUF Jon Lord.

Catherine de La culture se partage en parle aussi ici

Pour moi, voila ma petite sélection: 

- Burn du california Jam. Je sais les puristes protestront " ce n'est pas Ian Gillan au chant, donc c'est nul". autant le dire de site je m'en tamponne l'oreille avec une babouche. Coverdale et Hughes font du bon boulot, ce morceau me donne envie de bouger mes cheveux sauvagement, et on y voit et entend bien Lord, le gars avec les grandes paluches qui part dans des arpèges à la Bach en plein concert rock, et ce genre de croisement d'influences, j'aime!

- Child in time, un live de 72 je crois. Mais 17 minutes de grand Jon Lord à l'orgue Hammond plutôt jazzy  cette fois. J'aime le côté presque progressif de cette version!

 - Mistreated. Oui, encore le California Jam. mmm du blues... du blues planant.  Si on invente la machine à remonter dans le temps, vous savez où et quand me trouver! ( Dommage que  Richie Blackmore passe son temps à monopoliser des caméras plutôt mal placées d'ailleurs)


Après Deep Purple, Lord a officié également comme clavier de Whitesnake. Whitesnake est un groupe que j'aime énormément, pour ses premiers albums. On retrouve David Coverdale du Calironia Jam. Ca a commencé à mal tourner lorsqu'ils se sont orientés vers des choses  moins blues, un hard rock assez commercial et convenu . Facile à repérer, c'est à peu près le moment ou lord est parti ( et ou le chanteur  a eu la très mauvaise de décolorer ses belles bouclettes brunes pour devenir une chose blonde qui en fait des tonnes sur scène en délaissant sa voix naturelle pour des aigus qui ne lui vont décidément pas mieux que la décoloration. Oui, je sais, moi aussi, ça me déplaît de le reconnaître). En attendant, à défaut d'êtres renversants, les premiers albums me mettent de bonne humeur)

Là je sais qu'une certaine personne de ma connaissance est en train de se marrer derrière son ordi en lisant mes considérations capillaires: oui, tu as parfaitement raison, j'assume! C'est aussi une des raisons qui m'a fait apprécier ce groupe, dont je reconnais par ailleurs les limites. Oserais-je dire que mon intérêt a décru nettement à partir du moment où la musique aussi a décoloré? Les années 80 ont été redoutables pour pas mal de rockers

Enfin, voilà pour  le passage de Mr Lord Chez Whitesnake



Et quelques bonnes années après, Jon Lord and The Hoochie Coochie Men, un groupe plus axé blues:  reprise de Green onions qui laisse entendre à quel point le son particulier de Deep Purple venait du clavier

Ca ne sera plus pareil, forcément.

mardi 3 juillet 2012

Une cerise pour couper le jeûne - Hafez Kiyavi

L'opération masse critique du mois de mai/juin m'a envoyée en Iran. Et ça tombe bien, je n'avais encore pas eu l'occasion de lire quoi que ce soit venant de ce côté là du globe. En fait, c'est même un peu pour cette raison que j'ai sélectionné "une cerise".

Alors la bonne surprise, c'est qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles et j'aime beaucoup les nouvelles.
Le point commun entre toutes serait des instantanés de la vie quotidienne, mais peu banale, dans une ville que l'on imagine perdue dans une région assez montagneuse de l'Iran, peut être à la frontière de la Turquie ou d'Azerbaidjan ( il est question dans le premier texte d'un personnage qui parle le turc azéri).
Impossible de savoir à quelle époque se passe l'histoire exactement ( probablement  fin 20° siècle, mais il est difficile de le savoir, une des nouvelles met en scène un sniper , il est question d'une guerre, de tranchées...l'auteur étant né dans les années 70, je dirais que ça pourrait tout à fait correspondre a priori
 avec la période de sa jeunesse)

Donc lieu indéfini, période indéfinie, l'unité est donnée par des personnages en marge du récit, mentionnés ici où la - m'sieur Amine le boulanger, ou Mehdiqoli, l'homme qui a un jardin près du cimetière et semble être le mort dont il est question dans la nouvelle suivante, la soeur du narrateur nommée Raana dans les trois premiers textes...).
Un flou, mais qui du coup garde une certaine unité.

L'autre point intéressant est qu'il y a une gradation: les 3 premiers textes, plus légers, mettent en scène un petit garçon, probablement le même, aux prises avec des sujets en lien avec la religion qui dirige la vie de tous sans que personne ne la remette en question, mais qu'il a du mal a comprendre: le Ramadan, qu'il veut accomplir alors qu'il n'a pas l'âge requis.. mais seulement pour impressionner sa cousine et lui prouver qu'il n'est plus un gamin; la fête religieuse où doit se jouer un mystère, qu'il aborde comme une pièce de théâtre sans bien comprendre ce qui se passe autour de lui; le serment sur l'olive, trouvé dans le Coran, qui le fait s'interroger sur ce que peut bien être une olive ( ce qui me fait penser qu'il s'agit d'une région montagneuse), et sa déception lorsqu'il en goûte pour la première fois.

Changement brusque de ton pour les deux suivantes: c'est cette fois un homme adulte qui est au centre de sujets beaucoup moins joyeux dans un climat de guerre civile: un sniper désabusé en premier lieu, puis un homme, enlevé et exécuté sans que l'on sache les raisons qui ont mené l'un a devenir une machine à tuer, l'autre une victime désignée.

Troisième point de vue pour les deux nouvelles suivantes, qui ont la vieillesse pour fil directeur. Via la vengeance posthume de deux hommes, abusés sexuellement dans leur enfance par un vieillard qui vient de mourir, et la déambulation sur le marché d'une ancienne prostituée au milieu de ses anciens clients, tout aussi âgés qu'elles.

Au final, j'ai trouvé tout cela très intéressant, parce que construit au niveau global, bien que les nouvelles n'aient  a première vue pas grand chose en commun ( si ce n'est le récit autour des pensées parfois absurdes qui peuvent surgir dans la tête de quelqu'un dans un moment dramatique ou solennel); souvent c'est ce que je regrette dans les recueil de nouvelles, le manque d'organisation au sein du recueil, et là ce n'est pas le cas.
Esuite, je dois quand même dire que j'ai quand même failli me perdre, surtout dans la nouvelle qui parle de la fêe religieuse, par manque de connaissances sur la culture locale, mais l'éditeur a eu la bonne idée de mettre par -ci par là quelques discrètes notes de bas de page, et je m'y suis retrouvée.

Et donc, il me reste à remercier à nouveau Babelio et les éditions Serge Safran de m'avoir permis de participer au programme Masse Critique.. et d'ajouter un pays à ma carte de "voyages-lectures")