Voilà, ça y est, j'ai enfin trouvé le temps de le lire, depuis le temps que je le disais.
Donc l'histoire est connue: dans une société entièrement tournée vers la distraction facile, la lecture est devenue une dissidence, et les corps de pompiers sont maintenant affectés à la destruction des livres Mais dans l'esprit du pompier Montag commence à germer quelque chose qui ressemble à la pire des dissidences: de la philosophie. Il commence à s'interroger sur l'interêt de sa fonction, sur la vacuité de sa vie, au côté d'une femme qui ne veut pas reconnaître son mal-être, son ennui, et que le manque de communication conduit à s'inventer une famille fictive composée de personnages de télévision en réalité virtuelle. C'est glaçant. Glaçant car crédible: dans cette société là, plus personne ne prend rien au sérieux.: si ça n'est aps amusant, ça n'a pas d'intérêt. Les menaces de guerres ont moins de réalité que les "oncles" et "tantes" des émissions de télé-vous -êtes-le-héros, et la brigade de pompiers assisté de son "limier" ( un robot arachnéen paramétré pour retrouver et executer n'importe quel suspect pour peu qu'on lui en ait fourni les données chimiques) est somme toute moins inquiétante que la léthargie de la société toute entière et des pantins qui la composent.
Et .. waaaahptaaaain! En fait un bon roman de Sf est un roman qui me fait dire "waaaahptaaaain" toutes les deux pages ( oui, je sais, mais je suis de Paca que voulez vous). Comprendre " cet auteur a un point de vue très intéressant et pertinent ". En fait, j'ai retrouvé le Bradbury que j'avais adoré avec les Chroniques Martiennnes , de la SF intelligente, qui ne prend pas ses lecteurs pour des ahuris sans culture.
Et nom d'un petit bonhomme , quel visionnaire, tout y est: la réalité virtuelle, toujours plus réaliste; le mot "intellectuel" devenu une insulte ( oui, je confirme, j'y ai eu droit plusieurs fois!) dans une société qui glorifie la performance sportive; La flemme grandissante de la population envers tout ce qui demande un minimum d'effort intellectuel, la simplification des livres avant leur suppression pure et simple ( je ne peux pas m'empêcher de penser à ce heu.. type, restons polis, qui a eu l'idée de transcrire Victor Hugo en langage SMS, soi-disant pour amener les jeunes en difficulté à la lecture de classiques.. je doute fortement du bien fondé de la chose, et le pire: je n'arrive même pas à lire cette transcription. J'ai l'impression dêtre une demeurée, et c'est très, mais alors très énervant. Déjà qu'on croise facilement sur les forums des messages bourrés de fautes, volontaires souvent, disant en gros que " ses pas graves, sait qu'un forum"...au lieu d'essayer de niveler par le haut, c'est tellement plus facile de niveler par le bas); La perte de communication dans la société, la suspicions envers celui qui agit différemment ( le promeneur est un hurluberlu, on peut le tamponner en voiture, ça n'a pas d'importance, c'est un inutile, de toutes façons, il serait arrêté pour dissidence... sujet qu'on retrouve dans une nouvelle des pommes d'or ); la mise en scène de la moindre petite information; le show de l'arrestation, pour faire croire à la puissance de la police/milice/brigade.
Donc : waaaaaaahptaaaain! (cette fois, ça veut dire " ce livre est très bien, lisez le!")
Bienvenue amis curieux!
Pourquoi le Cabinet de curiosités?
Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...
Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
Bonne lecture
Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...
Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
Bonne lecture
samedi 30 juin 2012
Carmilla - Sheridan Le Fanu
Hé bien, celui-là, j'ai bien cru ne pas pouvoir le publier à temps, avec le modem qui nous a salement lâchés ces jours-ci, mais voilà, un modem tout neuf et c'est reparti.
Donc, dernier billet de ce mois irlandais minimaliste ( 2 livres et un sujet musique, j'aurais voulu au moins un billet cinéma, mais pas eu le temps de chercher les films que je voulais revoir, en particulier " le cheval venu de la mer" avec l'excellent et trop rare Gabriel Byrne, mais ça sera pour une prochaine fois!)
Donc, Carmilla.. je l'avais lu il y a .. fiouuuu au moins, et comme il se trouve que j'ai investi il y a peu dans cette petite merveille, pour garder le contact via mail pendant mes futurs voyages, etq ue ladite petite merveille dispose d'une fonction " e-book", j'ai décidé de tester avec un livre pas trop long pour ma première expérience de lecture virtuelle ( oui jusqu'ici, j'avais téléchargé quelques e-books libres de droits, mais figurez- vous, je les avais imprimés)
Donc quelques mots de la lecture sur l'appareil mobile:
les plus: c'est marrant, on "tourne les pages" d'un mouvement de doigt, on peut mettre des marques pages virtuels, l'éclairage est réglable pour éviter de se fatiguer trop vite les yeu, et on peut lire, tranquillement à plat dos, devant le ventilateur car ça pèse très peu.. Et comme l'écran fait 5 pouces, ça va la définition est bonne sur un fond beige en plus pour éviter d'être ébloui.. donc pas trop à redire
les moins: mieux vaut un livre assez court, une ou des nouvelles, parce que sur un roman de taille normale, vu le peu de contenu de chaque page, on arrive vite à un total assez monstrueux ( la petite jauge en bas qui affiche " page 24 sur 873, c'est désespérant!). Et vu le prix de l'appareil, ce n'est certainement pas le genre de chose que j'amènerai au boulot, pas envie de me le faire voler par un touriste kleptomane ou casser par un collègue curieux et maladroit. et le rétro éclairage fatigue quand même assez vite les yeux. donc à réserver pour les occasions un peu spéciales, en voyage, pour le train, etc...
Quand à Carmilla, donc, un roman assez court dont j'avais gardé un assez bon souvenir, et je lai relu avec plaisir.
On y trouve donc Laura, fille de bonne famille qui vit dans un manoir quelque part en Styrie avec son père, et une poignée de domestiques, et s'y ennuie ferme. Coincée à la maison , car une fille de la bourgeoisie ne peut pas franchement aller s'amuser avec des paysannes, mais aussi car une mystérieuse épidémie ravage le pays. Une épidémie qui bizarrement ne touche que des filles jeunes et jolie. Aussi quand un concours de circonstances conduit la petite famille à héberger la mystérieuse Carmilla, Laura se réjoit d'avoir enfin de la compagnie de son âge et de son rang.. Jusqu'à ce qu'elle développe elle aussi les signes de la "maladie".
Alors, je le dis d'emblée autant Carmilla - le vampire , car c'en est un - est un personnage intéressant, peut -être la première représentation d'un vampire séduisant dans la littérature, autant Laura est une godiche au dernier degré. Les preuves et les témoignages que Carmilla est la cause de son mal ont beau s'accumuler sous ses yeux, elle reste d'une naïveté confondante, qu'elle met sur le compte sans cesse de son isolement. La cruche de base. L'isolement , c'est une chose, mais elle ne voit pas ce qui lui crève les yeux, et en est agaçante. Quand aux autres personnages, ils sont à peine esquissés, c'est un peu dommage, tout tourne autour du couple Carmilla - Laura. Et oui, je parle de couple, volontairement car l'histoire de vampirisme cache, enfin essaye de cacher, un récit dont le vrai thème est l'homosexualité chez deux femmes ( enfin bon, de nos jours c'est ce qui saute aux yeux, en 1871, et avant Dracula, c'était peut être moins évident?). Je me souviens qu'une fille de ma promo en fac avait choisi comme sujet de mémoire "les femmes fatales en littérature" et qu'elle l'avait abondamment utilisé comme source pour illustrer les femmes fatales.. aux autres femmes.
Après, le livre est court, donc, il n'y a pas de longueurs, même la fin est un peu décevante car trop abrupte à mon goût. Mais ça reste une bonne lecture, avant de passer à Dracula, que je n'ai toujours pas lu, et qui devra attendre encore un peu!
Je viens de voir qu'il en existe une adaptation BD, mais je ne suis pas franchement attirée par le graphisme, apparemment, on y voit des scènes un peu crues de files nues qui se papouillent, mais avec un style très classique Franco-belge, et c'est un peu dommage, un peu trop attendu, voilà.
Après j'aime bien certaines illustrations trouvées ici où là, en voilà une par une illustratrice italienne ( visiblement très inspirée par Luis Royo ou Victoria Francès), mais que je trouve un peu plus dans l'idée du roman, finalement très peu "déshabillé" et plus menaçant que olé-olé. Pour voir son site, c'est ici: Scarlet Gothica
D'autres avis dans le cadre du mois irlandais,
chez Acro,
chez George
Et pour ceux qui cherche la version E-book, c'est ici, il suffit de taper le titre dans la boite de recherche: Ebooks libres
Donc, dernier billet de ce mois irlandais minimaliste ( 2 livres et un sujet musique, j'aurais voulu au moins un billet cinéma, mais pas eu le temps de chercher les films que je voulais revoir, en particulier " le cheval venu de la mer" avec l'excellent et trop rare Gabriel Byrne, mais ça sera pour une prochaine fois!)
Donc, Carmilla.. je l'avais lu il y a .. fiouuuu au moins, et comme il se trouve que j'ai investi il y a peu dans cette petite merveille, pour garder le contact via mail pendant mes futurs voyages, etq ue ladite petite merveille dispose d'une fonction " e-book", j'ai décidé de tester avec un livre pas trop long pour ma première expérience de lecture virtuelle ( oui jusqu'ici, j'avais téléchargé quelques e-books libres de droits, mais figurez- vous, je les avais imprimés)
Donc quelques mots de la lecture sur l'appareil mobile:
les plus: c'est marrant, on "tourne les pages" d'un mouvement de doigt, on peut mettre des marques pages virtuels, l'éclairage est réglable pour éviter de se fatiguer trop vite les yeu, et on peut lire, tranquillement à plat dos, devant le ventilateur car ça pèse très peu.. Et comme l'écran fait 5 pouces, ça va la définition est bonne sur un fond beige en plus pour éviter d'être ébloui.. donc pas trop à redire
les moins: mieux vaut un livre assez court, une ou des nouvelles, parce que sur un roman de taille normale, vu le peu de contenu de chaque page, on arrive vite à un total assez monstrueux ( la petite jauge en bas qui affiche " page 24 sur 873, c'est désespérant!). Et vu le prix de l'appareil, ce n'est certainement pas le genre de chose que j'amènerai au boulot, pas envie de me le faire voler par un touriste kleptomane ou casser par un collègue curieux et maladroit. et le rétro éclairage fatigue quand même assez vite les yeux. donc à réserver pour les occasions un peu spéciales, en voyage, pour le train, etc...
Quand à Carmilla, donc, un roman assez court dont j'avais gardé un assez bon souvenir, et je lai relu avec plaisir.
On y trouve donc Laura, fille de bonne famille qui vit dans un manoir quelque part en Styrie avec son père, et une poignée de domestiques, et s'y ennuie ferme. Coincée à la maison , car une fille de la bourgeoisie ne peut pas franchement aller s'amuser avec des paysannes, mais aussi car une mystérieuse épidémie ravage le pays. Une épidémie qui bizarrement ne touche que des filles jeunes et jolie. Aussi quand un concours de circonstances conduit la petite famille à héberger la mystérieuse Carmilla, Laura se réjoit d'avoir enfin de la compagnie de son âge et de son rang.. Jusqu'à ce qu'elle développe elle aussi les signes de la "maladie".
Alors, je le dis d'emblée autant Carmilla - le vampire , car c'en est un - est un personnage intéressant, peut -être la première représentation d'un vampire séduisant dans la littérature, autant Laura est une godiche au dernier degré. Les preuves et les témoignages que Carmilla est la cause de son mal ont beau s'accumuler sous ses yeux, elle reste d'une naïveté confondante, qu'elle met sur le compte sans cesse de son isolement. La cruche de base. L'isolement , c'est une chose, mais elle ne voit pas ce qui lui crève les yeux, et en est agaçante. Quand aux autres personnages, ils sont à peine esquissés, c'est un peu dommage, tout tourne autour du couple Carmilla - Laura. Et oui, je parle de couple, volontairement car l'histoire de vampirisme cache, enfin essaye de cacher, un récit dont le vrai thème est l'homosexualité chez deux femmes ( enfin bon, de nos jours c'est ce qui saute aux yeux, en 1871, et avant Dracula, c'était peut être moins évident?). Je me souviens qu'une fille de ma promo en fac avait choisi comme sujet de mémoire "les femmes fatales en littérature" et qu'elle l'avait abondamment utilisé comme source pour illustrer les femmes fatales.. aux autres femmes.
Après, le livre est court, donc, il n'y a pas de longueurs, même la fin est un peu décevante car trop abrupte à mon goût. Mais ça reste une bonne lecture, avant de passer à Dracula, que je n'ai toujours pas lu, et qui devra attendre encore un peu!
Je viens de voir qu'il en existe une adaptation BD, mais je ne suis pas franchement attirée par le graphisme, apparemment, on y voit des scènes un peu crues de files nues qui se papouillent, mais avec un style très classique Franco-belge, et c'est un peu dommage, un peu trop attendu, voilà.
Après j'aime bien certaines illustrations trouvées ici où là, en voilà une par une illustratrice italienne ( visiblement très inspirée par Luis Royo ou Victoria Francès), mais que je trouve un peu plus dans l'idée du roman, finalement très peu "déshabillé" et plus menaçant que olé-olé. Pour voir son site, c'est ici: Scarlet Gothica
D'autres avis dans le cadre du mois irlandais,
chez Acro,
chez George
Et pour ceux qui cherche la version E-book, c'est ici, il suffit de taper le titre dans la boite de recherche: Ebooks libres
samedi 16 juin 2012
Les cinq royaumes - Peter Tremayne
Disons le d'emblée. Peter Tremayne n'est pas 100% irlandais, mais britto-scotto-irlando-gallois.. Bon, il est bien celte quand même, hein. Son héroïne soeur fidelma, par contre est irlandaise jusqu'à la pointe de ses cheveux, roux, bien évidemment.
Donc après l'avoir rencontrée en Northumbrie au concile de Witebia, puis suivie à Rome, on retrouve notre bonne soeur de choc de retour dans sa verte Erin pour le 3° tome de ses aventures ( les cinq royaumes, traduction plutôt étrange du titre original " suffer little children" mais bon)
Car de royaume, finalement, il ne sera question que de 2 parmi les 5 que compte l'Irlande médiévale.
hop: une carte qui explique tout:
Le 5° royaume, qui n'est pas représenté, le royaume de Tara, est central, c'est celui du haut roi d'Irlande, dont les 4 autres sont vassaux Oui c'est compliqué, mais c'est essentiel pour comprendre la suite.
L'action se passe donc au royaume de Muman, la province historique représentée ici sous le nom de Munster, et qui rassemble les comtés actuels de Clare, Cork, Kerry, Limerick, Tipperary et Waterford, et du royaume de Laigin ( province de Leinster), juste à côté. Entre les deux, la situation est plus que tendue. Depuis 7 siècles (on est en 665), les deux royaumes se disputent une zone frontalière nommée Osraige, autrefois vassale de Laigin, mais donnée légalement par le gouvernement de Tara au royaume de Munster en réparation de l'assassinat d'un de ses rois par ceux de Laigin, quelque 700 ans plus tôt.Car telle est là loi, même pour un assassinat, il n'y a pas de peine de mort, mais un "prix de l'honneur" à payer en compensation, calculé en terres, en vaches laitières, etc.. et pour l'assassinat d'un roi, l'amende à payer est donc la suzeraineté d'une région entière. Et depuis ces 700 ans, Laigin tende de récupérer ce bout de terre par tous les moyens juridiques et se voit sans cesse débouté.
Voilà pur le cadre.
Notre bonne soeur juriste préférée, à peinte revenue d'Italie, est mandée par son frère Colgu: leur cousin , le roi de Muman est mourant de la peste, il vient de désigner Colgu comme successeur ( la succession ne se fait pas automatique de père à fils dans l'Irlande de cette époque, le roi désigne de son vivant celui dans sa parenté qui lui parait le plus capable de lui succéder). Et Colgu hérite également d'un très épineux problème qui met en péril la stabilité politique de toute la région: un sage ecclesiatique du royaume de Laigin vient d'être assassiné dans une abbaye de Muman, et le roi de Laigin saute sur l'occasion de demander la restitution de la zone d'Osraige comme prix de l'honneur du sage.
Et Colgu compte donc sur les talents de juriste de sa soeur Fidelma pour éclaircir toute cette histoire, et si possible prouver que les royaume de Muman n'a rien à voir avec cet assassinat, ce qui invaliderait la requête.
Donc, comme dans les précédents tomes, il y a bien une enquête policière, qui n'est pas le point essentiel du roman, même si elle est intéressante, bien menée et pleine de rebondissements, en tout cas plus que celle du tome 2.
Comme toujours ce qui compte, c'est le cadre historique, et là le lecteur est servi, car il y a beaucoup, mais alors beaucoup d'informations sur la politique irlandaise du VII° siècle ( une période de paix relative et de prospérité, en dépit de la peste), sur la condition féminine ( le statut de juriste de soeur Fidelma n'est pas une invention de l'auteur, à l'époque les femmes étaient légalement les égales des hommes, pouvaient faire des études, exercer l métier de leur choix, divorce.. un âge d'or je vous dit, si on pense aux autres pays d'Europe à la même époque!). Il y sera aussi question des particularités de la religion à l'irlandaise, déjà évoquée dans le tome 1: au VII° siècle, le christianisme est tout récent dans les îles, le célibat des prêtre est une notion qui commence à peine à émerger sur le continent, il n'est donc pas rare d'avoir des prélats mariés, des communautés mixtes de moines et de soeurs. seules quelques communautés de moines très isolés et extrémistes font de la misogynie une règle. Mais les traditions païennens subsistent bien, et la lecture des oghams ( caractères plus ou moins runiques supposés donnés par le dieu Ogma) fait toujours partie de la culture des lettrés.
N'était-ce la peste qui ravage l'île, et la guerre qui menace l'Irlande de l'époque est assez proche d'une société idéale, enfin en théorie ( parce qu'il y a toujours de-ci de-là des bandes de pillards qui ravagent un village pour un oui ou un nom.. et dans ce tome là, ça dégomme à tout va.. faut dire qu'avec 2 villages massacrés j'ai arrêté de compter aux alentours des 30 morts)
Donc une très bonne lecture, fichtrement intéressante.
Et puis tiens, je viens de découvrir la "sister Fidelma society", à l'image de la sherlock Holmes society. Fidelma a son fan club, qui rassemble plein d'informations sur les lieu, la prononciation des noms irlandais, une FAQ énorme ( en anglais) sur les sources de l'auteur, les anachronismes volontaires ( pour rendre plus compréhensible, l'emploi de références en système métrique, ou de versets de la bible tels que codifiée beaucoup plus tard etc...) une mide d'infos.
Et pour le plaisir, l'île de Skellig Michael au large du Kerry, où se passe un chapitre de l'histoire.
Et C'est une première lecture pour le mois irlandais
qui marche aussi pour le challenge histoire, car si Fidelma est un personnage fictif inspiré de plusieurs femmes juristes de l'époque, le roi Cathal qui meurt au début de l'histoire et son neveu et héritier Colgu sont réellement des rois du Munster au VII° siècles mentionnés dans les annales irlandaises.
Donc après l'avoir rencontrée en Northumbrie au concile de Witebia, puis suivie à Rome, on retrouve notre bonne soeur de choc de retour dans sa verte Erin pour le 3° tome de ses aventures ( les cinq royaumes, traduction plutôt étrange du titre original " suffer little children" mais bon)
Car de royaume, finalement, il ne sera question que de 2 parmi les 5 que compte l'Irlande médiévale.
hop: une carte qui explique tout:
une carte du chouette site: http://www.guide-irlande.com |
L'action se passe donc au royaume de Muman, la province historique représentée ici sous le nom de Munster, et qui rassemble les comtés actuels de Clare, Cork, Kerry, Limerick, Tipperary et Waterford, et du royaume de Laigin ( province de Leinster), juste à côté. Entre les deux, la situation est plus que tendue. Depuis 7 siècles (on est en 665), les deux royaumes se disputent une zone frontalière nommée Osraige, autrefois vassale de Laigin, mais donnée légalement par le gouvernement de Tara au royaume de Munster en réparation de l'assassinat d'un de ses rois par ceux de Laigin, quelque 700 ans plus tôt.Car telle est là loi, même pour un assassinat, il n'y a pas de peine de mort, mais un "prix de l'honneur" à payer en compensation, calculé en terres, en vaches laitières, etc.. et pour l'assassinat d'un roi, l'amende à payer est donc la suzeraineté d'une région entière. Et depuis ces 700 ans, Laigin tende de récupérer ce bout de terre par tous les moyens juridiques et se voit sans cesse débouté.
Voilà pur le cadre.
Notre bonne soeur juriste préférée, à peinte revenue d'Italie, est mandée par son frère Colgu: leur cousin , le roi de Muman est mourant de la peste, il vient de désigner Colgu comme successeur ( la succession ne se fait pas automatique de père à fils dans l'Irlande de cette époque, le roi désigne de son vivant celui dans sa parenté qui lui parait le plus capable de lui succéder). Et Colgu hérite également d'un très épineux problème qui met en péril la stabilité politique de toute la région: un sage ecclesiatique du royaume de Laigin vient d'être assassiné dans une abbaye de Muman, et le roi de Laigin saute sur l'occasion de demander la restitution de la zone d'Osraige comme prix de l'honneur du sage.
Et Colgu compte donc sur les talents de juriste de sa soeur Fidelma pour éclaircir toute cette histoire, et si possible prouver que les royaume de Muman n'a rien à voir avec cet assassinat, ce qui invaliderait la requête.
Donc, comme dans les précédents tomes, il y a bien une enquête policière, qui n'est pas le point essentiel du roman, même si elle est intéressante, bien menée et pleine de rebondissements, en tout cas plus que celle du tome 2.
Comme toujours ce qui compte, c'est le cadre historique, et là le lecteur est servi, car il y a beaucoup, mais alors beaucoup d'informations sur la politique irlandaise du VII° siècle ( une période de paix relative et de prospérité, en dépit de la peste), sur la condition féminine ( le statut de juriste de soeur Fidelma n'est pas une invention de l'auteur, à l'époque les femmes étaient légalement les égales des hommes, pouvaient faire des études, exercer l métier de leur choix, divorce.. un âge d'or je vous dit, si on pense aux autres pays d'Europe à la même époque!). Il y sera aussi question des particularités de la religion à l'irlandaise, déjà évoquée dans le tome 1: au VII° siècle, le christianisme est tout récent dans les îles, le célibat des prêtre est une notion qui commence à peine à émerger sur le continent, il n'est donc pas rare d'avoir des prélats mariés, des communautés mixtes de moines et de soeurs. seules quelques communautés de moines très isolés et extrémistes font de la misogynie une règle. Mais les traditions païennens subsistent bien, et la lecture des oghams ( caractères plus ou moins runiques supposés donnés par le dieu Ogma) fait toujours partie de la culture des lettrés.
N'était-ce la peste qui ravage l'île, et la guerre qui menace l'Irlande de l'époque est assez proche d'une société idéale, enfin en théorie ( parce qu'il y a toujours de-ci de-là des bandes de pillards qui ravagent un village pour un oui ou un nom.. et dans ce tome là, ça dégomme à tout va.. faut dire qu'avec 2 villages massacrés j'ai arrêté de compter aux alentours des 30 morts)
Donc une très bonne lecture, fichtrement intéressante.
Et puis tiens, je viens de découvrir la "sister Fidelma society", à l'image de la sherlock Holmes society. Fidelma a son fan club, qui rassemble plein d'informations sur les lieu, la prononciation des noms irlandais, une FAQ énorme ( en anglais) sur les sources de l'auteur, les anachronismes volontaires ( pour rendre plus compréhensible, l'emploi de références en système métrique, ou de versets de la bible tels que codifiée beaucoup plus tard etc...) une mide d'infos.
Et pour le plaisir, l'île de Skellig Michael au large du Kerry, où se passe un chapitre de l'histoire.
Et C'est une première lecture pour le mois irlandais
qui marche aussi pour le challenge histoire, car si Fidelma est un personnage fictif inspiré de plusieurs femmes juristes de l'époque, le roi Cathal qui meurt au début de l'histoire et son neveu et héritier Colgu sont réellement des rois du Munster au VII° siècles mentionnés dans les annales irlandaises.
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samedi 9 juin 2012
Starters - Lissa Price
Voilà un titre que je n'aurais fort probablement pas lu, si une collègue de travail ne me l'avait prêté en me disant " pas mal, mais sans plus, je vais le revendre, si tu veux le lire avant, pas de soucis". Et donc, je confirmece qu'elle dit. Pas mal mais sans plus.
L'idée de départ est pourtant alléchante: Dans un futur indéterminé, en Californie, une guerre bactériologique a tué tous les adultes de plus de 20 ans et de moins de 90 ans. L'ironie étant que seule les enfants et les personnes âgées, considérés comme potentiellement à risques ont été vaccinés. Nous voici donc dans une Los Angeles peuplées uniquement d'enfants, d'adolescents et de centenaires. La deuxième ironie du sort étant que la médecine a fait de tels progrès (on suppose avant la guerre), qu'il n'est pas rare de vivre jusqu'à 150 voire 200 ans. Des vieux en bonne santé, mais qui manquent quand même de souplesse pour continuer à faire tout ce qu'ils faisaient avant. E donc, une entreprise propose donc a des jeunes miséreux , mais doués en sports de "louer" leurs organismes à des centenaires en mal d'action. Un petit transfert de conscience via une puce implantée dans le cortex et voilà l'aïeul qui se retrouve à faire de la planche à voile dans un corps d'adolescent. Oui, je sais c'est bizarre, mais c'est de la SF donc pourquoi pas.
Le problème c'est que Lissa Price n'est pas Orwell ou Huxley, et que même si le livre se laisse lire sans déplaisir, il y a quand même des bugs scénaristiques assez perturbants.
On nous raconte à longueur de pages que les enders ( les vieux donc) exploitent les jeunes. Soit en louant leurs corps, soit en leur faisant effectuer les travaux les plus pénibles, le terrassement, les forages, etc... Et que cependant, les mineurs n'ont pas le droit de travailler. Les pauvres n'ont donc le choix que de survivre en squattant les immeubles en ruine, se louer, ou être attrapés et conduits en "institut" (en prison, en fait). comment peuvent-ils donc pour certains au vu et au su de tous, effectuer des travaux publics? Que fait le gouvernement? Pourquoi personne n'a eu l'idée d'abaisser la majorité pour leur permettre de travailler, se loger et se nourrir? A cas exceptionnel, mesure exceptionnelles. Mais non.
Deuxième gros souci: On apprend très fortuitement que vu les tarifs pratiqués par l'entreprise "Prime destination", qui loue les corps des jeunes, seuls les gens très très très riches peuvent s'offrir une deuxième jeunesse. Et que les autres, bien que centenaires ( un centenaire ce cette époque, doit approximativement ressembler à un quinquagénaire de notre monde, en fait), continuent à travailler, sans soupçonner l'existence de ce petit commerce. Vu que les jeunes sont relookés et retouchés chirurgicalement avant d'être loués pour ressembler à des gravures de modes, comment se fait-il que personne, mais alors personne ne se pose de question en croisant des nuées d'ados physiquement parfaits claquer un argent fou dans des boutiques de luxe. et bien non, une multiplication d'adolescent parfaits et richissimes deux ans après une guerre qui a ravagé la contrée, c'est parfaitement normal.
En fait le problème vient de là. L'auteur se focalise uniquement sur Callie son héroïne, le récit est la première personne (j'aime pas!), on voit tout par ses yeux, et rien, mais alors rien sur la société où elle évolue. Nada! Autre exmple: on apprend que les liaisons aériennes entre la Californie et le Mexique sont coupées, que les immigrants mexicains sont retournés chez eux, la Californie est devenue le paria des USA et du monde. Ha oui, tiens;;; la guerre était centrée sur la Californie? Au fait une guerre contre qui? Pourquoi?
Il me semble qu'il y avait matière à réflexion, des pistes intéressante à exploiter. Mais non, on en reste à Callie, son frère, sa fuite et son histoire d'amour pur conte de fée.
Bah, oui, quand même, c'est de la littérature jeunesse, donc il FAUT une histoire d'amour à faire rêver. Exit donc toute piste un peu profonde. Genre, que devient la notion d'identité quand on se glisse dans la peau de quelqu'un d'autre? Où est "stockée" la personnalité des "donneurs' pendant l'échange de cosncience.
Car oui, Callie, l'héroïne, même intrépide et tout, semble n'avoir jamais lu un roman de SF et fait preuve d'une naïveté ahurissante au moment de signer son contrat de location.
Voyons un peu: la société Prime destination est ultra secrète, mais garantit au "donneur" que le" locataire" ne fera pas de choses dangereuses ou illégales avec son corps. Mais Callie ne se demande pas ce que vaut un contrat signée avec un société qui n'a pas d'existence officielle. Ni ce que cache le terme "donneur" ( on parleraît plutôt de prêteur, non?). Et pourquoi elle intéresse spécialement ladite société . Poulette, tu es douée en tir, pas en broderie! Ca pue l'illégalité et tes petits neurones ne s'agitent même pas? Ben nous la seule question qui lui pose souci c'est " et le sexe? non parce que je préfèrerais que pour ma remière fois, ça ne siot pas quelqu'un d'autre!"
Du coup, les implications qui sautent aux yeux dès le premier chapitre ne sont pas évoquées avant la page 300 et quelques: parce que s'il est possible d'emprunter un corps pour une durée déterminées, il devient évident que l'amende formidable prévue pour tout non-respect de contrat par un locataire devient dérisoire, rappelons qu'il s'agit de vieux, riches qui ont la possibilité de revivre leur jeunesse, ou de commettre des crimes sans être soupçonnés. La question qui se pose dès les premières pages, c'est " location? Ca m'étonne qu'ils ne proposent pas l'achat d'un jeune, puisqu'il est virtuellement possible par ce biais de devenir immortel et que les vieux n'ont apparemment aucune conscience du vol d'identité qu'ils commettent.
Ben non, au lieu de ça, on part sur une intrigue à cheval sur le conte de fée, l'enquête policière, le roman d'espionnage.
Donc je vais le faire rentrer dans mon défi "contes de fées" hé oui!
CAR
Une héroïne pauvre, en haillons qui récupère sa conscience par erreur en boîte de nuit, où tout le monde la prend pour ce qu'elle n'est pas, à savoir une riche héritière, rencontre un jeune homme de bonne famille, beau, riche et (pas trop) intelligent qui s'éprend d'elle la première seconde. Ca ne vous rappelle rien? Trop flou, Ok je sors la grosse artillerie!
chapitre 7: invitée par un riche fils de famille , Callie se demande si Cendrillon " a craché le morceau au prince en plein bal pendant qu'elle virevoltait dans sa magnifique robe"
Chapitre 14: Callie , invitée par son riche gandin à la soirée de son grand-père Sénateur, se voit proposer de choisir une tenue dans la garde robe de la soeur du garçon. Garde robe ultra moderne, il suffit d'agiter la main devant les boites de chaussures pour qu'elles e rangent seules. Limite, c'est de la magie. Une fois habillée, le gars rentre dans le dressing, prend une baguette en métal dans le placard et l'agite tout autour de la fille.
Chapitre 15, alias " chapitre gros sabots": Notre pauvresse habillée en princesse arrive à la soirée du sénateur. Mais son usurpation d'identité ( on la prend pour une centenaire habitant le corps d'une jeune, alors qu'elle est elle même, suite a un faux contact de puce. de toute façon, il y a tromperie, c'est une pauvresse dans des habits de riche) est sur le point d'être découverte, elle s'enfuit donc par le grand escalier en perdant une de ses chaussures. Sauvée in extremis par des amis en grosse voiture, il ne reste plus qu'au petit fils crétin à courir après la voiture, un chaussure à la main.
Chapitre 16: de retour chez sa locataire, Callie découvre un cadeau à son intention: un joli collier de pierre bleues qui brouille les émissions de sa puce pour que Prime Destination ne puisse pas la géolocaliser. Un vrai cadeau de marraine la fée, en quelque sorte... faut vraiment que je continue?
L'emprunt est tellement visible, tellement cliché que ça n'en est même plus drôle.
Bon au final, je pointe ce qui me gêne, mais malgré tout, ça se laisse lire sans trop de lassitude, ça n'est ni un grand, ni un bon roman de Sf, mais ça reste un livre potable. Faut dire qu'après avoir tenté le désolant Twillight,( faudra un jour que je décide à le finir pour le descendre en flamme) tout me paraît à peu près lisible. Une suite "Enders" est prévue d'ici la fin de l'année, je la lirai peu être par acquit de conscience pour voir si l'auteur change de point de vue pour mieux cadrer son récit (ou pille un autre conte) car il y a malgré tout de bonnes idées noyées dans la masse!
L'idée de départ est pourtant alléchante: Dans un futur indéterminé, en Californie, une guerre bactériologique a tué tous les adultes de plus de 20 ans et de moins de 90 ans. L'ironie étant que seule les enfants et les personnes âgées, considérés comme potentiellement à risques ont été vaccinés. Nous voici donc dans une Los Angeles peuplées uniquement d'enfants, d'adolescents et de centenaires. La deuxième ironie du sort étant que la médecine a fait de tels progrès (on suppose avant la guerre), qu'il n'est pas rare de vivre jusqu'à 150 voire 200 ans. Des vieux en bonne santé, mais qui manquent quand même de souplesse pour continuer à faire tout ce qu'ils faisaient avant. E donc, une entreprise propose donc a des jeunes miséreux , mais doués en sports de "louer" leurs organismes à des centenaires en mal d'action. Un petit transfert de conscience via une puce implantée dans le cortex et voilà l'aïeul qui se retrouve à faire de la planche à voile dans un corps d'adolescent. Oui, je sais c'est bizarre, mais c'est de la SF donc pourquoi pas.
Le problème c'est que Lissa Price n'est pas Orwell ou Huxley, et que même si le livre se laisse lire sans déplaisir, il y a quand même des bugs scénaristiques assez perturbants.
On nous raconte à longueur de pages que les enders ( les vieux donc) exploitent les jeunes. Soit en louant leurs corps, soit en leur faisant effectuer les travaux les plus pénibles, le terrassement, les forages, etc... Et que cependant, les mineurs n'ont pas le droit de travailler. Les pauvres n'ont donc le choix que de survivre en squattant les immeubles en ruine, se louer, ou être attrapés et conduits en "institut" (en prison, en fait). comment peuvent-ils donc pour certains au vu et au su de tous, effectuer des travaux publics? Que fait le gouvernement? Pourquoi personne n'a eu l'idée d'abaisser la majorité pour leur permettre de travailler, se loger et se nourrir? A cas exceptionnel, mesure exceptionnelles. Mais non.
Deuxième gros souci: On apprend très fortuitement que vu les tarifs pratiqués par l'entreprise "Prime destination", qui loue les corps des jeunes, seuls les gens très très très riches peuvent s'offrir une deuxième jeunesse. Et que les autres, bien que centenaires ( un centenaire ce cette époque, doit approximativement ressembler à un quinquagénaire de notre monde, en fait), continuent à travailler, sans soupçonner l'existence de ce petit commerce. Vu que les jeunes sont relookés et retouchés chirurgicalement avant d'être loués pour ressembler à des gravures de modes, comment se fait-il que personne, mais alors personne ne se pose de question en croisant des nuées d'ados physiquement parfaits claquer un argent fou dans des boutiques de luxe. et bien non, une multiplication d'adolescent parfaits et richissimes deux ans après une guerre qui a ravagé la contrée, c'est parfaitement normal.
En fait le problème vient de là. L'auteur se focalise uniquement sur Callie son héroïne, le récit est la première personne (j'aime pas!), on voit tout par ses yeux, et rien, mais alors rien sur la société où elle évolue. Nada! Autre exmple: on apprend que les liaisons aériennes entre la Californie et le Mexique sont coupées, que les immigrants mexicains sont retournés chez eux, la Californie est devenue le paria des USA et du monde. Ha oui, tiens;;; la guerre était centrée sur la Californie? Au fait une guerre contre qui? Pourquoi?
Il me semble qu'il y avait matière à réflexion, des pistes intéressante à exploiter. Mais non, on en reste à Callie, son frère, sa fuite et son histoire d'amour pur conte de fée.
Bah, oui, quand même, c'est de la littérature jeunesse, donc il FAUT une histoire d'amour à faire rêver. Exit donc toute piste un peu profonde. Genre, que devient la notion d'identité quand on se glisse dans la peau de quelqu'un d'autre? Où est "stockée" la personnalité des "donneurs' pendant l'échange de cosncience.
Car oui, Callie, l'héroïne, même intrépide et tout, semble n'avoir jamais lu un roman de SF et fait preuve d'une naïveté ahurissante au moment de signer son contrat de location.
Voyons un peu: la société Prime destination est ultra secrète, mais garantit au "donneur" que le" locataire" ne fera pas de choses dangereuses ou illégales avec son corps. Mais Callie ne se demande pas ce que vaut un contrat signée avec un société qui n'a pas d'existence officielle. Ni ce que cache le terme "donneur" ( on parleraît plutôt de prêteur, non?). Et pourquoi elle intéresse spécialement ladite société . Poulette, tu es douée en tir, pas en broderie! Ca pue l'illégalité et tes petits neurones ne s'agitent même pas? Ben nous la seule question qui lui pose souci c'est " et le sexe? non parce que je préfèrerais que pour ma remière fois, ça ne siot pas quelqu'un d'autre!"
Du coup, les implications qui sautent aux yeux dès le premier chapitre ne sont pas évoquées avant la page 300 et quelques: parce que s'il est possible d'emprunter un corps pour une durée déterminées, il devient évident que l'amende formidable prévue pour tout non-respect de contrat par un locataire devient dérisoire, rappelons qu'il s'agit de vieux, riches qui ont la possibilité de revivre leur jeunesse, ou de commettre des crimes sans être soupçonnés. La question qui se pose dès les premières pages, c'est " location? Ca m'étonne qu'ils ne proposent pas l'achat d'un jeune, puisqu'il est virtuellement possible par ce biais de devenir immortel et que les vieux n'ont apparemment aucune conscience du vol d'identité qu'ils commettent.
Ben non, au lieu de ça, on part sur une intrigue à cheval sur le conte de fée, l'enquête policière, le roman d'espionnage.
Donc je vais le faire rentrer dans mon défi "contes de fées" hé oui!
CAR
Une héroïne pauvre, en haillons qui récupère sa conscience par erreur en boîte de nuit, où tout le monde la prend pour ce qu'elle n'est pas, à savoir une riche héritière, rencontre un jeune homme de bonne famille, beau, riche et (pas trop) intelligent qui s'éprend d'elle la première seconde. Ca ne vous rappelle rien? Trop flou, Ok je sors la grosse artillerie!
chapitre 7: invitée par un riche fils de famille , Callie se demande si Cendrillon " a craché le morceau au prince en plein bal pendant qu'elle virevoltait dans sa magnifique robe"
Chapitre 14: Callie , invitée par son riche gandin à la soirée de son grand-père Sénateur, se voit proposer de choisir une tenue dans la garde robe de la soeur du garçon. Garde robe ultra moderne, il suffit d'agiter la main devant les boites de chaussures pour qu'elles e rangent seules. Limite, c'est de la magie. Une fois habillée, le gars rentre dans le dressing, prend une baguette en métal dans le placard et l'agite tout autour de la fille.
Chapitre 15, alias " chapitre gros sabots": Notre pauvresse habillée en princesse arrive à la soirée du sénateur. Mais son usurpation d'identité ( on la prend pour une centenaire habitant le corps d'une jeune, alors qu'elle est elle même, suite a un faux contact de puce. de toute façon, il y a tromperie, c'est une pauvresse dans des habits de riche) est sur le point d'être découverte, elle s'enfuit donc par le grand escalier en perdant une de ses chaussures. Sauvée in extremis par des amis en grosse voiture, il ne reste plus qu'au petit fils crétin à courir après la voiture, un chaussure à la main.
Chapitre 16: de retour chez sa locataire, Callie découvre un cadeau à son intention: un joli collier de pierre bleues qui brouille les émissions de sa puce pour que Prime Destination ne puisse pas la géolocaliser. Un vrai cadeau de marraine la fée, en quelque sorte... faut vraiment que je continue?
L'emprunt est tellement visible, tellement cliché que ça n'en est même plus drôle.
Bon au final, je pointe ce qui me gêne, mais malgré tout, ça se laisse lire sans trop de lassitude, ça n'est ni un grand, ni un bon roman de Sf, mais ça reste un livre potable. Faut dire qu'après avoir tenté le désolant Twillight,( faudra un jour que je décide à le finir pour le descendre en flamme) tout me paraît à peu près lisible. Une suite "Enders" est prévue d'ici la fin de l'année, je la lirai peu être par acquit de conscience pour voir si l'auteur change de point de vue pour mieux cadrer son récit (ou pille un autre conte) car il y a malgré tout de bonnes idées noyées dans la masse!
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mercredi 6 juin 2012
Ray Bradbury (1920-2012)
Hé oui, c'est la triste nouvelle que j'ai apprise en rentrant du boulot.
(j'ai été un peu étonnée, je ne connaissais sa tête que vieux avec des lunettes!) |
Car finalement, je n'ai pas lu beaucoup de choses de lui, surtout des nouvelles, et les Chroniques martiennes, mais qui ont suffit à me convaincre du talent incroyable du monsieur, qui a fait sortir la science-fiction du carton "littérature récréative et peu sérieuse" où elle était cantonnée. Le voilà donc parti rejoindre George Orwell et Aldous Huxley au Panhtéon des auteurs de SF qui ne prennent pas leurs lecteurs pour des incultes.
Et comme je suis fermement convaincue que le seul hommage valable que l'on puisse faire à un écrivain, c'est de lire ses livres et d'en parler, je vais donc faire ce que j'aurais dû faire un peu plus tôt. Qu'on se le dise il y aura du Bradbury sur ce blog!
J'aime bien ce clin d'oeil de cartoonaday.com |
MAJ: le blog Arieste propose un défi Bradbury, et c'est une très bonne idée, je vais donc la suivre au lieu de le faire toute seule dans mon coin!
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