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mercredi 5 février 2025

Delta blues café ( BD) - P Charlot et Miras


 L'avantage de bosser ( en partie) à couvrir des livres en bibliothèque, c'est que je vois passer des ouvrages qui me tentent et que je peux me mettre de côté et lire avant même de les envoyer en circuit de prêt.
Telle cette BD.. Delta blues café,  hooo, une BD, sur le thème du blues... mais ce sera parfait pour le défi de février!

Et donc, là encore j'ai pris de l'avance en la lisant à l'automne dernier. Elle n'est pas exceptionnelle, mais très sympathique.

Je déconseille quand même de jouer de la guitare avec des ongles pareils. Déjà, parce que le vernis ne tiendrait pas plus de quelques minutes, que pour la main qui gratte les cordes passe encore ( mais pour celle qui appuie sur les cordes, c'est mort), mais aussi que les ongles longs c'est surtout pour la guitare classique - c'est même un fort indice qui signale un guitariste classique, longs d'un coté, courts de l'autre. L'idéal est même de les tailler en biais.

Sur le principe du road ^movie, on suit parcours de Laup Grangé (Laup, comme Paul à l'envers, il explique que c'est le prénom d'un ancêtre esclave que ses maitres n'ont pas daigné doter d'un prénom chrétien). Laup est guyanais, parfaitement bilingue, acteur et vient de tenir le rôle de Robert Johnson dans un film en noir et blanc, acclamé par la critique. Mais dénigré par la seule personne dont Laup espérait un commentaire positif: le professeur Moore, vieil érudit excentrique du Mississippi et spécialiste du blues. Moore déteste le film mais n'explique pas pour quoi, Laup va donc lui coller au train pour obtenir une explication: qu'est-ce donc qu'on pourrait reprocher à son film?

Moore est un fanatique de blues, collectionneur de vieux enregistrements, mais ce qui le chiffonne c'est la représentation figée du blues donnée par le film, l'image d'Epinal, le pacte avec le diable, le noir et blanc " pour faire authentique", alors que la couleur devrait être partout, elle faisait partie du quotidien des gens du Mississippi des années 20/30§40. Le refuser, c'est s'enferrer dans des clichés convenus, sacrifier son âme sinon au diable, du moins aux conventions du marketing.
Et le vieux dont la santé décline et qui va bien avoir besoin d'un acolyte jeune et solide, finit par l'embarquer dans sa quête: 60 ans plus tôt, une chanteuse alors célèbre a dédié au professeur, alors jeune musicien, une chanson d'amour. Il n'en y aurait qu'un seul exemplaire, un disque qu'il cherche infructueusement depuis tout ce temps. Or le professeur Moore a quelques raisons de penser que le disque se trouve dans la collection d'un vieil excentrique du coin, un redneck raciste, qui a hérité de son père cette collection d'une musique qu'il déteste, n'écoute jamais, mais se refuse à vendre. Il va donc falloir un peu le convaincre par la peur et la superstition. A ce duo se joint Miss Jezie, gérante du Delta Blues Café, qui conserve vivante la tradition des juke joints, et " assistante"  du professeur. De fait, Jezie est une vieille dame, aussi âgée que lui, aux allures de prêtresse vaudou, la seule personne qui puisse tenir tête à Moore ( la seule personne aussi têtue que lui donc). Il y a aussi Willie Mae, la jeune mère divorcée , serveuse du café, qui plaît bien à Laup.

Donc oui, histoire d'amour, d'amour de la musique, de passation aussi entre deux générations ( et même trois, puisque le fils de Willie grandit dans un café où il peut entendre du blues delta à longueur de temps). Et l'idée de parler de blues en couleurs est respectée, puisque la BD est dotée de couleurs très pimpantes justement.
J'ai vu ici où là des gens à qui elle a rappelé Bagdad Café.. il est vrai, un personnage étranger débarque à l'improviste dans un café au fin fond de l'Amérique Profonde, il y a de ça. Ca m'a aussi un peu fait penser dans l'ambiance à Arizona Dream (et c'est logique, tant Kusturica est lié à la musique, même s'il propulsait de la musique balkanique en plein sud des USA, de manière aussi décalée que son héros venu de la grande ville l'était)
Donc pas incontournable, mais ce qui est intéressant, c'est qu' il peut aussi bien rester un one shot qu'avoir une suite qui prendrait Willie comme personnage central et le café comme lieu de rencontre de personnages tous plus farfelus les uns que les autres. Même si c'est simplement un dyptique, centré sur la nouvelle génération des fans de blues. Je ne serais pas contre!

1 commentaire:

  1. L'idée est intéressante en tout cas! Merci de ta participation !

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