Thelonius Monk, pianiste de jazz décédé le 17 février 1982 est aujourd'hui à l'honneur.
Evidemment, j'aurais pu choisir un disque ou un concert, mais j'ai trouvé à la bibliothèque un livre de Laurent de Wilde et sa version audio, qui évoquent le musicien et sa carrière. Allons-y donc pour la version audio, lue par l'auteur.
Et au delà de simplement Monk et ses proches, l'auteur évoque aussi tout le petit monde du jazz des années 30/40/50 ( nécessaire pour mesurer justement l'apport de Monk et la révolution Be bop, c'est impossible si on ne présente pas ce qui se faisait avant).
Et donc au delà du be bop, c'est un ouvrage très complet, où l'auteur n'hésite pas à dériver de manière volontiers humoristique et lyrique, dans une déclaration d'amour au rythme, et à la paire de musiciens qui le font: (contre)basse et batterie, dans un ouvrage pourtant dédié à un pianiste (qui certes d'après L de Wilde, a la particularité de jouer plutôt comme un vibraphoniste, donc un percussionniste, ce qui fait sa patte personnelle)
On y entend donc parler des nombreux musiciens avec qui Monk a travaillé longtemps ou brièvement: Dizzie Gillespie, Charlie Parker, Miles Davis, Art Blakey... ou Mary Lou Williams ( tiens une musicienne que je ne connais pas, mais mentionnée comme excellente pianiste, j'en prends note, si j'ose dire)
Mais il ne passe pas sous silence l'importance des non musiciens, du moins, non professionnels qui ont aidé les jazzmen à se faire connaître, pour la plupart d'ailleurs européens ou d'ascendance européenne et donc... enclins à écouter le jazz pour ce qu'il est de la musique dont les interprètes s'avèrent être noirs. Et non " de la musique de noirs". Mécènes comme la richissime et savoureusement excentrique Pannonica de Koenigswarter, producteurs inspirés comme Alfred et Lorraine Lion, sans qui les musiciens n'auraient pas eu la possibilité d'être écoutés... ni les ingénieurs du son, d'ailleurs.
J'ai beaucoup aimé cette évocation, qui parlera non seulement à ceux qui veulent en savoir plus sur Monk en particulier, ou sur le jazz, ou même sur le panorama culturel des USA de l'entre deux guerres et des années 50. Je pense que je l'aurais même moins apprécié en simple lecture, car la narration lue par l'auteur, est haute en couleurs et en enthousiasme communicatif. LE gars est passionné par ce qu'il fait, ça s'entend, et c'est réjouissiant
Et comme Thelonious n'est pas forcément le jazzman le plus connu du grand public ou écouté de nos jours, quoi de mieux que de tenter?
Voilà de quoi compléter la lecture ou l'écoute du livre de Laurent de Wilde, d'autant qu'il mentionne certains des titres disponibles sur ces deux disques ( ici en playlist youtube).
Genius of modern music:
Disque 1
Disque 2
Evidemment en 2025, ça sonne plutôt familier, dans le sens où c'est presque devenu ce qu'on imagine par défaut du jazz, mais L De Wilde nous explique en long en large et en travers pourquoi Monk était particulièrement novateur et a révolution la pratique de son instrument au même titre que John Coltrane a révolutionné le Saxo et Miles Davis la trompette.
Ton billet me parle beaucoup car je viens de lire un roman qui parle exactement de cette période musicale et qui évoque ces musiciens et dans lequel Pannonica de Koenigswarter est un personnage : Viper's dream de jake Lamar (j'en parle le 2 février!)
RépondreSupprimerIl fait partie des titres que j'avais sélectionnés pour mon présentoir thématique à la bibliothèque, mais.. impossible de le trouver quelqu'un l'a emprunté avant que je ne puisse l'y mettre :)
SupprimerJe note pour le lire moi, plus tard