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samedi 5 juillet 2025

Les jeux de 20H00, troisième étape: c'est moi la reine!

 J'ai passé beaucoup de temps avec l'anglais depuis mars, je n'arrête pas pour autant, mais pour l'été je voulais tenter de mettre en avant autre chose. L'anglais continuer évidemment, mais de manière moins " studieuse". J'ai quand même réussi à lire une longue BD en VO et à regarder un film entier avec sous-titres en VO, donc ça c'est déjà pas mal. La pratique reste quand même quotidienne vu que j'écoute, lis, commente, ou même parle avec moi même ( comme une crétine) à peu près tous les jours.

Pour la suite j'avais 3 options en tête, et un peu par hasard, pile le 1° juillet, un collègue m'a dit s'être trouvé une nouvelle marotte depuis une semaine / 10 jours. Nouvelle marotte qui est justement un des apprentissages que j'avais en attente: Les échecs.


Pour lui c'est une totale découverte, pour moi, une redécouverte. Je n'y ai jamais joué qu'avec ma mère il y a des années, et j'avais à peu près oublié les mouvements des pièces. J'ai toujours joué plus ou moins à l'instinct, sans vraiment chercher à approfondir ou apprendre des tactiques. L'occasion est trop belle, c'est un projet qui ne demande pas trop de matériel ( j'ai un échiquier et les pièces), mais requiert de l'attention et -malheureusement - un cerveau frais qui n'est pas trop engourdi par la chaleur, la cose la plus difficile à avoir en ce moment. MAIS comme c'est une redécouverte et non un apprentissage de zéro, ça peut tranquillement se faire cet été en complément d'autre chose ( je n'ai rien prévu de crocheter en été!)*

Donc 

  • matériel: ok
  • ressources: le site Chess. com et son appli vont m'être utiles, notamment les tutos et parties contre l'ordinateur. En plus en bossant dans une bibliothèque il doit y avoir aussi des bouquins à ce sujet si jamais j'en ai besoin, mais pour le moment, je vais me contenter des ressources en ligne.
  • avantage: l'appli est disponible n'importe quand, je peux même jouer en mode larve sur mon lit devant le ventilateur après une longue journée. Ou résoudre des problèmes dans le bus. Et même en allant garder la maison d'une copine, y'a aucun problème si j'ai mon ordi. Et si vous y jouez, vous pouvez m'y trouver sous le nom d'utilisateur Arphazell ( ce pseudo bizarre qui n'a pas de sens vient d'un générateur de pseudos, vu que mon prénom et ses variantes sont en général déjà utilisés, il me sert pour à peu près tous les jeux et sites liés à l'univers geek/ nerd). Signalez-moi quand-même qui vous êtes en m'ajoutant, ce serait sympa.
  • frais: l'appli coûte 25€ à l'année pour avoir accès aux tutos donc c'est un investissement acceptable.
  • objectif: c'est tout vu, puisque j'ai un collègue qui est motivé, qui fait des parties amicales à la pause déjeuner avec une autre collègue, on est tous plus ou moins débutants,  donc j'ai déjà des gens avec qui jouer quand j'aurais un peu revu les principes de base.
  • risques: à part de développer une addiction aux jeux de stratégie, ça devrait être à peu près sans risques, sauf si un mauvais joueur veut m'assommer avec l'échiquier ou me faire bouffer mes pièces.😁


Donc vu que je suis déjà la reine des échecs ( et là, c'est bien " je tente un truc et je me vautre lamentablement" qu'il faut comprendre) je me fixe surtout comme objectif de me rafraîchir la mémoire et d'apprendre quelques trucs nouveaux, pour qu'on fasse des pauses sympas entre collègues.
C'est donc parti pour 30 minutes ou plus, quotidiennes - dans l'idéal) de révisions des échecs. En 5 jours j'ai même réussi à quasiment y consacrer une heure par jour, puisque je n'ai plus d'obligations bassonesques et que le piano va aussi être mis un peu en vacances ( pour mieux le retrouver et assez vite, je me connais)

Et donc qu'est-ce que ça donne au bout des 20H ou plus? Attendez la MAJ pour le savoir

* Et un retour sur le premier apprentissage: ai-je ou non finalisé un ouvrage en crochet?

une petite pochette pour mon téléphone portable du boulot, il manque encore un bouton pour la fermer. J'ai mélangé plusieurs modèles, ce n'est pas parfait mais je suis déjà contente du résultat. Il va donc me falloir trouver autre chose pour utiliser ce qui me reste de corde.

mardi 1 juillet 2025

défi "100 disques dans l'année" volume 2, piste 7: juillet

 Evidemment, le symbole de juillet (Au Canada le 1°, aux USA le 4, en France le 14 et en Belgique le 21,  et les hanabi à date variable au Japon) ce sont les feux d'artifice. Allez, Bing, montre moi ce que tu peux faire avec mon avatar violet qui a mangé des crêpes en février, son gâteau d'anniversaire en avril et bu des litres de café au fil des mois...
J'aurais pu lui demander plus spécifiquement une représentation du festival d'Avignon, on verra l'an prochain.

Juillet commence en tout cas de manière "caliente" vu que la canicule de fin juin se prolonge et n'augure rien de bon pour ma pratique du piano dans une pièce étouffante. Il n'y aura probablement pas de basson ce mois-ci, vu l'incompatibilité des bois avec un temps très chaud et très sec.
Il n'y aura d'ailleurs probablement pas beaucoup d'activité sportive, vu qu'on nous annonce canicule sur canicule. Bon ça libèrera du temps pour écouter plus de musique ou travailler autrement.

les fils sont bizarrement placés, et je souffre du symptôme " figurante de dessin animé" à savoir que je n'ai ni yeux ni bouche. Et j'ai aussi une étrange habitude de porter des pulls n'importe comment et des pantalons rayés en toute saison.

Ecoutes (1)

Quincy Jones - Air Mail Special (jazz & soul, 2023), l'album date de 2023, mais il s'agit d'enregistrement live bien plus anciens dont je n'ai pas trouvé les dates exactes, probablement années 1960/1970

Autres images
alors oui mais... je ne vais pas aller avec du matos d'ingé son au feu d'artifice

heu , le fil fantôme, le retour. Mais un pantalon à étoiles, ça change

le fil branché sur lui-même, et bon... faire du yoga sous les feux d'artifices, pas trop non...mais l'idée du contre jour est pas mal


lundi 30 juin 2025

La BO du mois anglais

 Parce que tout ce que j'ai écouté ne rentre pas dans le cadre du mois anglais, mais toutes mes écoutes british n'ont pas forcément eu de sujet dédié donc je récapépète et si possible je vous met des liens ( après tout juin c'est la fête de la musique aussi, donc on va s'écouter du bon)


- Jeff Beck  - Truth (1968) son premier album solo, et ça s'écoute carrément bien!
- Brian Eno - Music for Airports ( 1978) voir sujet ici
- Wishbone Ash - Argus (1972) inclassable, entre prog rock et débuts du hard rock, on est en plein dans ce que j'aime!
- Murray Head - Say it ain't so (1975) sujet ici
- Anthony Head - Music for Elevators ( 2002) sujet aussi ici
- Anthony Head - Staring at the sun (2014) pas de sujet puisque je l'ai écouté après la publication de mon article, mais il vaut aussi le coup, dans un genre moins electro et plus mélodique que le précédent. Mais madre mia, j'ai vraiment un gros coup de coeur pour sa voix, absolument confirmé par sa campagne de pub des années 90 pour du café lyophilisé. Rien que la voix parlée de ce monsieur pourrait me convaincre d'acheter des kilos de nescaoua juste pour l'entendre balancer des choses comme " you can't resist my coffee" (sérieux, il me faudrait son sourire provocateur et cette phrase imprimés sur un mug pour picoler du mauvais café au travail, tellement ça me fait marrer)
Heu, pas que sa voix parlée d'ailleurs, je vous rajoute donc un enregistrement de sa version jouissive de Sweet Transvestite pour une production du Rocky Horror Show sur scène, et ça devait être absolument hilarant, tant il a l'air de s'amuser à la chanter (l'orchestration est différente de celle du film, mais .. je vais donc militer pour qu'Anthony soit reconnu en France comme un excellent chanteur au même titre que son frère)


Et puisqu'on en parle, je rajoute en prime:
Une reprise de Murray Head par Roger Daltrey (enfin SIR Roger Daltrey depuis quelques jours ) et presque tous les Who, qui n' a pas à mon sens la puissance émotionnelle de l'original, ils perdent ce qui pour moi fait la force de l'original, c'est à dire une construction subtile qui commence par une voix blanche - le gars découvre qu'on l'a roulé - suivie d'un passage presque murmuré où il réfléchit à ce qu'il va se passer, avant d'être rejoint par le choeur, et de passer en pleine voix, comme si une foule entière allait manifester pour demander des comptes à Joe le menteur.)
Voyons, Anthony a repris les Who, les Who ont repris Murray, s'il avait lui aussi repris un titre de son frère, ils auraient fermé le cercle des reprises.

- Pink Floyd - The Dark Side of the Moon (1973) sujet ici
- David Bowie - The Rise and Fall of Ziggy Stardust ( 1973) sujet ici
- Richard O Brien - The Rocky horror Picture Show ( 1975) Parce que la version 1990 m'a évidement menée à réécouter celle du film, et c'est toujours une bonne idée. Et je kiffe Tim curry quoi qu'il fasse ( et involontairement il a fait plus pour la cause LGBT juste avec  ce film qu'avec de grands discours)
- Ten Years After - Stonedhenge (1969) Gros gros kif , barré et assez prog. En plus cet album continent un instrumental au piano intitulé " I can't live without Lydia" et ça c'est une preuve de bon sens: on ne peut pas vivre sans MOI :D
- Elton John - Goodbye Yellow Brick Road ( 1973) sujet ici
- The Clash - London Calling ( 1979) sujet ici
- The Sex Pistols - Never Mind the bollocks ( 1977). et c'estLà que je me dis que je ne suis pas une vraie fille, en tapant Never mind en barre de recherches on me propose en premier, " Never Mind, I find someone like you" de Adèle. Je n'aime pas la voix d'Adèle et ses complaintes, oui je le dis. Je préfère les éructations punk de Johnny Rotten. Et puis, un album à peu près intitulé " On s'en balec'", ça me fait rire.
- The Toy Dolls - A far out disc ( 1985), littéralement " un disque farfelu") on continue avec cette fois du punk barré très très drôle. Des mecs capables de chanter une comptine (Nellie The Elephant) en punk, sonner à la porte de Florence qui ne répond pas ( "Florence is deaf but there is no need to shout", c'est le titre!) charrier les auto écoles ( "Modern schools of motoring"), d'intégrer une publicité pour leur disque sur celui-ci, ou de dédier une chanson sur un autre disque à " Yul Brynner was a Skinhead".  On peut être être punk et avoir le sens de l'humour décalé! Je les kiffe et en plus ils tournent en France cet été.

Hum on va de 1968 à 2014, mais avec quand même une prédominance de la période 1972 à 1979 ( ce que j'ai écouté à côté Irlandais ou américain date des mêmes périodes, on ne se refait pas). En tout cas 14 disques rien que pour cette édition du mois anglais, j'ai fait fort.

défi "100 disques dans l'année" volume 2, piste 6: juin

 Pour juin, j'ai un invité spécial: Mr Nelson. Il était discrètement mentionné en avril, mais vu qu'il est né en juin, comme ma mère et Pouchkine, mais eux deux ne jouent pas de musique. Mais là, j'y vais à donf': pour juin le critère était que j'écoute un disque de Prince. Fallait bien que je le recase, mon gros coup de coeur musical des années passées, vu l'importance que sa musique a sur ma propre pratique musicale.
(par contre le violet n'est toujours pas lié à lui, ni a Jimi Hendrix , ni à Deep Purple, bien que mon pseudo habituel "purple velvet" soit en partie une référence à Deep Purple. C'est juste ma couleur favorite depuis hoo 48 ans! Il y a bien une petite histoire passablement ridicule sur comment je l'ai trouvé, mais bon...)

le fil est coupé mais pas grave, l'IA connaît le logo qui suffit à symboliser la personne en question, et a pris en compte le fait que je lui dise " c'est l'été et il fait beau", ça donne un côté mystique sympathique au logo qui apparait façon... Sacré Graal. Et visiblement je continue à emmener ma radio des années 1980 partout

ET j'ai un autre invité de mois ci, c'est le regretté Rory Gallagher, excellent guitariste, chanteur et saxophoniste et qui avait la réputation d'être en plus un des types les plus cools du monde, absolument accessible et pas le genre à se prendre la tête. Et Rory, c'est "juste" le gars qui a donné envie à Brian May de tout donner en guitare. 

Brian, pourtant plus âgé que lui de quelques mois, a tout fait depuis pour que son mentor soit inclus dans les listes des meilleurs guitaristes (Brian May est souvent cité dans les 10 ou 15 meilleurs aux monde, et Rory qu'il considère comme supérieur à lui, est régulièrement oublié ou relégué très loin dans le classement: trop peu connu aux USA pour qu'on s'en souvienne, ou trop blues, il faut croire)
Et, mois anglais oblige, il va y avoir pas mal de choses venues d'outre-Manche


Ecoutes (11)

Murray Head - Say it ain't so, Joe (1975, folk)★ petite pépite à découvrir ou rédécouvrir, le titre éponyme est le plus connu, mais l'album est splendide du début à la fin.
 

Anthony Head - Music for elevators ( 2002, trip hop, electro)★ le frère du précédent, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et c'est donc une excellente surprise.

Anthony Head - Staring at the sun (2014, folk/ jazzy)★Hop, second et dernier disque en date, et décidément, c'est aussi une excellente surprise. Il a VRAIMENT une très jolie voix, stable, juste, modulée, et mérite d'être connu comme chanteur à part entière et non comme un acteur qui chante. Et en plus il ne se cantonne pas à un seul genre, c'est une très bonne chose. Malheureusement à plus de 70 ans je doute qu'il sorte un troisième disque, puisqu'il n'en a pas fait une activité centrale jusqu'à maintenant.. Mais j'aime bien les gens qui touchent à tout.

Prince - Crystal Ball CD1 (1998, inclassable)★ mais constitué de titres des années 1984 et suivantes. une fois de plus e suis obligée de mettre une étoile, la chanson titre est énorme et le reste est excellent aussi. Je me garde 2 CD pour la prochaine fois sur cet album de 3 , mais il fallait bien fêter dignement l'anniversaire du monsieur!

Sly and the Family Stone - Stand!! ( Funk/ soul 1969)★ En mémoire de Sly stone qui vient de mourir.. quelle pépite funky, à écouter sans modération 

Richard O Brien - The Rocky Horror Picture show OST ( Opera rock/ musique de film 1975) ★. Mon petit plaisir coupable, mon anti dépresseur. J'ai déjà chroniqué le film, mais je reparlerai à l'occasion de la musique. J'aimerais bien voir une version théâtre pour octobre prochain. 

Taste - Taste (1969, blues Rock), à l'occasion des 30 ans de la mort du regretté Rory Gallagher, je me devais de le réécouter, et je le kiffe toujours autant. il y a là une touche prog que j'adore. Born on the wrong side of time est un titre fabuleux de mon  point de vue

Rory Gallagher - Rory Gallagher ( 1971, blues rock) Pas l'album le plus marquant de sa carrière, mais il y a Laundraumat et le reste est encore teinté de prog'. Heum, je ne suis pas la seule a kiffer Rory, il n'y a qu'a voir ce qu'en disent Brian May, Eric Clapton, Jimmy Page, Joe bonamassa slash ou The Edge ( la citation  de Hendrix est sujette à caution, elle ressort trop souvent comme dite par n'importe qui au sujet de n'importe qui)

Ten Years After - Stonedhenge ( 1969 jazz fusion, rock psychédélique): titrer un instrumental au piano " I can't live witouth Lydia " est une preuve de bon sens et de bon gout. Personnellement j'aime beaucoup, mais leurs vrais tubes viendront plus tard dans les années 1970)

Elton John - Goodbye Yellow Brick Road (1973, pop rock)★, voir sujet consacré

The Clash - London Calling ( 1979 punk)★.. et c'est ainsi que le punk prit la planète d'assaut.

Toy Dolls - A far out disc ( 1985, punk)★ Trop méconnus du grand public, c'est une fusion idéale entre punk et humour absurde. Je surkiffe.
Cadeau ( oui le guitariste/chanter a un bonnet de piscine pour parler des skinheads, et de Yul Brynner, et il se débrouille en guitare, pur ceux qui croient encore que le punk est réservé à ceux qui ne savent pas jouer)

Il y a beaucoup d'étoiles ce mois ci, mais... que faire, si c'est que du bon, c'est que du bon!

59/100, j'ai dépassé la moitié de l'objectif en 6 mois, youpi!

Et le bilan de la pratique?
Piano: 14h 45, donc en nette baisse par rapport aux 20h00 ou presque de mai et avril. Il y a une raison, ou plutôt 2: j'ai eu beaucoup de répétitions et concerts de basson (même si l'un a été annulé , il a été préparé) et mon piano est dans une pièce où il fait particulièrement chaud ( piano électrique sans cordes, donc pas de risque de désaccordage). Donc jour 30 minutes, même en maillot de bain devant un ou deux ventilateurs est un effort considérable que j'ai eu plus de mal à faire. J'ai rarement attend les 1h00 ou plus même quand j'avais le temps, l'énergie et la concentration sont difficiles à rassembler dans une pièce à plus de 32°C et après avoir enchaîné 2 semaines de nuits à 3H00 en myenne . Là encore chaleur = insomnie = concentration en berne.

J''ai donné au max jusqu'à fin juin, j'ai encore un cours de piano le 4 juillet, après je vais tranquillement, sans me presser, revoir pendant 2 mois ce que j'ai fait l'an passé.  Et fignoler ce qui a été un peu trop survolé.
Le basson va prendre des vacances de deux mois, les bois n'aiment pas du tout la chaleur. C'est peut être l'occasion d'ailleurs de lui faire une révision complète si la boutique de Marseille travaille cet été.
Je vais probablement bûcher un peu plus au niveau de la théorie et du rythme pendant l'été.




Autres images

La radio est un peu n'imp' et il y a une affiche qui flotte dans l'air pas ouf'. J'écoute une partition, c'est moderne :D

Bon, l'IA me voit un peu trop fan hardcore. J'ai dit un disque, je n'ai pas parlé de customiser la radio ni de lire une revue à son sujet (mais bon le personnage sur la couverture est plus ou moins reconnaissable, elle n'est pas allée me coller Charles d'Angleterre ou le prince de Lu). Non, mais le vrai de vrai problème, c'est que je n'ai pas 3 mains dans la vraie vie, ce serait bien utile😁


Les jeux de 20h00 - et plus! - (2) mini remise à niveau en anglais

 Deuxième projet

Donc après un apprentissage en partant de zéro pour le crochet, cette fois l'idée est de me remettre à l'anglais, et plus précisément à améliorer l'oral.

Mission n°2: améliorer l'anglais

J'ai l'habitude, quasiment tous les jours, de lire et écrire en anglais,  ne serait ce qu'en commentant  sous des vidéos que je regarde, ce qui veut donc dire que j'écoute aussi beaucoup de choses. Et, en particulier, des vidéos qui sont destinées à des natifs, et non à des apprenants.
J'ai on va dire un bon niveau. Ce n'est pas de la vantardise, mais un fait objectif. Il y a pas mal d'année, j'ai suivi des cours intensifs.
L'anecdote marrante à ce sujet est que lorsque j'ai fait le test de placement je n'avais jamais eu un seul cours d'anglais de ma vie. Le résultat a été " niveau intermédiaire supérieur", avec en particulier un très bon résultat de compréhension orale. La responsable du centre n'en revenait pas et m'a demandé comment j'en tais arrivée là, j'en étais la première surprise.
Ma réponse a été: je vais beaucoup au cinéma voirs des films en VO sous-ttrée. Et quand j'étais ado, tous les étés pendant les vacances, je regardais "Continentales" ( que cette émission était bien! Elle diffusait des séries anglais/ américaines/ australiennes en VOST). Et j'ai toujours adoré le rock anglais, en particulier Queen et Deep Purple. J'avais l'habitude de tenter de comprendre les textes imprimés dans mes CD, avec un vieux dictionnaire et de chanter en yaourt par dessus.

Hé bien, mon yaourt au goût de rock anglais et de blues/ jazz/soul/ funk, et mon faible pour l'humour so british, on fait que mes profs d'anglais ont été Queen, Deep Purple, George Michael, les rolling Stones, David Bowie, Aretha Franklin, Pink Floyd, les Monty Pythons, The Golden Girls.. à une époque où les ressources en VO étaient dures à trouver. Je vous l'accorde, y'a pire comme cours!
Et le paradoxe , c'est qu'à l'oral, je me débrouille mieux en anglais que je n'ai pas appris dans ma scolarité qu'en allemand ou en espagnol, qui étaient mes LV1 et LV2.

Parce que sans le savoir, j'ai fait ce qu'il fallait, et qui me réussit: de l'écoute intensive et active ( chercher ce que je ne comprenait pas), et le fait d'associer lecture du texte et écoute de la prononciation.
Je sais depuis que ma mémoire est presque 100% auditive, et pas du tout visuelle, ce qui fait que les listes de vocabulaire à apprendre par coeur ( mais sans audio), les tableaux sur la porte des toilettes, les dessins, les couleurs  - soit tous les trucs qu'on m'a suggérés au collège et lycée pour les deux autres langues - ça ne marche pas pour moi.

Donc niveau d'il y a quelques années: TOEIC or, obtenu en 2 ans. Le TOEIC se périme, donc je ne peux plus m'en prévaloir, et il faudrait pour vraiment avoir un diplôme pérenne que je présente le TOEFL.
Mais il y a fort longtemps que je n'ai plus suivi de programme pour apprenants et je n'ai quasiment jamais eu de cours de prononciation systématique, en comprenant le détail des points d'articulation, de manière plus scientifique ( ce que je peux maintenant faire, puisque je sais ce que c'est! Ce n'est pas "perroquetter" - DEAD PARROT!- juste pour avoir la diction la plus proche de celle que j'entends, mais aussi comprendre ce que je fais)

Je m'en sors bien à l'oral, je peux tenir une conversation avec ma copine américaine sur plein de sujets complexes, j'ai mis mon anglais à l'épreuve à Londres et au Canada, mais si je veux progresser à l'oral, outre le vocabulaire, c'est la prosodie et la prononciation qu'il va falloir soigner. Là c'est ce qui peux vraiment faire la différence entre un niveau B2 et C1, voire C2 à l'avenir.

Ca c'est le point 1
L'autre que je veux améliorer c'est : y voir plus clair dans la jungle des phrasal verbs pour arrêter de chercher des synonymes plus simples ( plus simple pour les francophones: il y a souvent un verbe tiré du français, qui va sonner très "upper class", voire snob en anglais, mais évident pour un francophone. Par exemple " to meliorate" qui sera souvent  le premier auquel on pense pour dire qu'on veut améliorer son anglais, alors que "to improve", "to enhance" ou "to boost" seront beaucoup plus courants.

J'ai donc plusieurs pistes, et là encore, je n'ai pas trop possibilité de compter exactement ce que je fais, même si j'ai une idée précise de la durée cumulée des podcasts, je ne sais pas combien de temps j'écoute des choses autres, je parle avec des gens ou je lis et commente. Donc là encore, c'est plutôt " mettre la gomme sur ces points là pendant 2 mois et on verra bien

Ca a commencé, en fait, vers le 25 mars.
Je vais donc écouter un max de podcasts en allant bosser ( 20min à pieds aller, 20 minutes à pieds retour), lorsque je fais des tâches répétitives à l'atelier, lorsque je prépare le repas, lorsque je pars faire une marche... Mis bout à bout ça fait facilement 1h00/ jour dans des moments qui sont habituellement " vides" .. puisque je ne peux pas jouer de la musique en allant travailler ou en cuisinant.
Et donc j'ai fait durer ça 2 mois, en écoutant

- des podcasts pour apprenant, d'un niveau inférieur au mien, juste pour revoir des choses que j'ai oubliées
Donc en voilà deux que j'ai particulièrement écoutés
Déclic anglais ( un prof d'anglais d'origine galloise qui propose des tas de sujets culturels sur la langue, mais aussi la culture britannique et en particulier sur son Pays de Galles natal. Ca me donne envie d'y aller!) Et cerise sur le gâteau, il cible vraiment les francophones.
All ears english  (une anglaise et une new yorkaise discutent de différents sujets, chacune avec son point de vue et son accent)

Je rajoute aussi The english we speak ( courts audios sur les expressions familières) et 6 minutes english ( pratique quand on a peu de temps)
Tous ces podcasts m'ont été suggérés par la vidéo de Lauriane ici, mais c'est vraiment ceux qui m'ont été le plus utiles.

- Ecouter des disques, et là, faut pas me pousser beaucoup, mais j'ai fais un peu plus de recherche de textes qu'habituellement.

- Un film en VO ST anglais, vu et suivi sans problème et je suis trop fière de moi.

- Des tas et des tas de vidéos de différents pays, pour les natifs, que je ne me prive jamais de commenter en anglais histoire de pratiquer l'écrit, pareil pour les groupes facebook.

Donc je sois largement être au delà des 20h, rien qu'en podcasts, c'était plutôt 25 /30, et en ajoutant le reste on peut facilement tripler la dose. Ca aide bien quand on a 20 minutes à pieds le matin et le soir pour aller bosser, un peu de langues dans les oreilles et le trajet parait court.

Je ne vais pas arrêter là, bien sûr, mais j'ai déjà une idée de l'apprentissage suivant que je veux mettre en place en été , maintenant que j'ai moins d'obligations musicales ce sera plus simple.
Et des nouvelles du crochet: j'ai fini ma pochette pour téléphone, il ne lui manque qu'un bouton pour la fermer, donc là aussi, je n'ai pas appris pour rien. je n'ai pas commencé d'autre ouvrage parce que je ne veux pas fabriquer des trucs juste pour les fabriquer, tant que je n'en ai pas vraiment besoin, mais j'ai quelques ides quand même.

Paola - Vita Sackville-West

 Et une autre petite lecture rapide pour continuer/ finir ce mois anglais. En fait je l'ai pris un peu au hasard en cherchant quelque chose de court, je n'ai rien lu d'autre de l'autrice jusqu'à présent, je ne la connaissais que de nom et pour ses liens avec Virginia Woolf ( que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire non plus, ce qui me fait déjà un nom à garder en tête pour l'an prochain).

j'aime bien le graphisme de la couverture, même si a aucune moment il n'est question d'oiseaux.

Il s'agit d'une nouvelle, donc comment en parler sans dévoiler toute l'intrigue?
On a donc u narrateur qui répond au nom assez étrange de Gervase Godavary, d'origine écossaise, quinquagénaire, qui revient pour la première fois dans sa vallée d'origine en Ecosse. Pas pour le plaisir, au contraire, il a un très mauvais souvenir de cet endroit et est en froid avec la plupart des membres de sa famille, mais parce que son oncle , également bizarrement nommé "Noble Godavary", vient de mourir, on va l'enterrer et il faut qu'il soit là pour assister à l'ouverture d'un testament qui semble devoir ne réserver aucune surprise.
Il y a là son oncle Stephen, qui ressemble comme de gouttes d'eau, à son frère défunt; Michael, le frère de Gervase, Austen, le fils du défunt, Rachel apparemment une vague cousine qui a une relation adultère avec Austen, et trois intruses: la seconde femme de Noble, une " lady italienne" dont toute la famille sait que c'est une paysanne qu'il a ramenée comme souvenir de vacances, Paola la fille de ce second mariage, et Julia leur domestique italienne également.
Ces trois là détonnent dans cette région et surtout cette famille où la règle est de ne jamais communiquer, jamais parler des sujets qui fâchent, rester dans les non-dits. Paola surtout est particulièrement désagréable, son franc-parler étant surtout de l'impertinence et même de la cruauté. Elle ne parle pas beaucoup, mais quand elle le fait, c'est pour appuyer exactement là ou blesser un interlocuteur qu'elle a observé suffisamment longtemps pour connaître ses faiblesses. Et l'objectif déclaré de Paola c'est de se débarrasser de sa famille, froidement si possible en les humiliant. Elle déclare a son cousin qu'elle se foutait totalement de son père, que moins il restera de gens de cette famille mieux ce sera, etc... autoritaire, MAIS comme c'est une jolie femme, elle arrive à ses fins facilement. souvent comparée à une sorcière car elle semble à la fois froide impassible, mais capable de conduire ses victimes à la folie.
On attend donc l'ouverture de ce testament dans une ambiance de jeu de Cluedo, mais.. finalement non ça ne part pas dans le sens d'un huis clos meurtrier à la Agatha Christie, donc c'est un peu décevant.
Mais j'ai bien aimé l'humour de l'autrice dans les situations incongrus ( impossible de faire passer le cercueil à l'horizontale dans l'escalier, le feu lord devra donc être descendu verticalement, sans aucun égard pour sa dignité, le cortège qui doit se taper 7 kilomètres à pieds dans la montagne et les vallées pour aller l'enterrer dans un cimetière bizarrement placé en haut d'une colline - je vois tout à fait, là où habite mon oncle c'était comme ça il y a quelques siècles, les morts de la vallée devaient être montés à pieds par un chemin escarpé vers l'église et le cimetières , au lieu de penser à.. disons construire une église et un cimetière pour ceux qui vivaient et mourraient en contrebas)

Mais à part ça.. je sens qu'elle a simplement voulu transposer le mythe de Circé, et c'est très clairement dit à un moment, dans l'Ecosse paumée du début du XX° siècle, mais ça manque d'enjeu. De mon point de vue Paola est surtout une garce classique comme il y en a dans toutes les familles. Le genre qu'on a envie de baffer avant de l'envoyer chez un psychologue, parce qu'elle risque encore de faire des dégâts psychologiques et matériels si on ne la cadre pas. Mais j'aurais voulu savoir pourquoi elle est aussi garce. Son caractère? Le fait d'avoir été toujours considérée comme " la fille du second mariage, avec une étrangère, en plus"? Ce personnage manque de profondeur et c'est dommage puisque le titre est son nom. 

Je l'ai lu sans déplaisir, même en souriant par moments parce que la narration est sarcastique, mais c'est loin d'être un coup de coeur. Je ne dirais pas que c'est une déception parce que je ne savais pas trop à quoi m'attendre malgré tout.

dimanche 29 juin 2025

Mois anglais, disque de la semaine 5, Londres nous rappelle!

 Aéroport-> lune ->Mars-> pays imaginaire... mais le moins anglais se finit bientôt, et il nous faut rentrer à Londres.

On a écouté de l'ambient, du glam, du prog', du folk.. un peu de punk pour finir?

C'est parti pour London Calling de The Clash ( qui justement, clashent directement la  " Phony Beatlemania" dans le premier titre)


Playlist

Enfin, punk, hormis le titre phare, Hateful on est pas dans le punk énervé dissonant ( avec même des touches curieusement jazzy, comme Jimmy Jazz), qui met l'énergie avant la musicalité. Je ne l'avais pas encore écouté en entier, contrairement à Never Mind the bollocks des Sex Pistols, nettement plus brut de décoffrage, et plus typique de ce que le public considère comme punk. allez, 2 pour le prix d'un, on s'écoute aussi Never Mind,  aujourd'hui c'est double dose de punk.

Par contre oui, on va vers des titres courts ( 5 minutes 34 pour le plus long, mais on est en général en dessous des 4 minutes, en réaction aux longues compos des années précédentes et des groupes prog') qui font la part belle à la rythmique , qui annoncent aussi le ska de groupes comme Madness.

Mais là aussi, c'est un album incontournable de la culture britannique, donc, on s'écoute London Calling ensemble. Vais je caler un autre disque bonus avant la fin du mois ( autre que les sex pistols), c'est à dire demain? Je ne le sais pas encore!

vendredi 27 juin 2025

Contes anglais ( anthologie)

 Et hop, une lecture rapide et imprévue, puisque j'ai réussi a trouver cette petite anthologie ce matin au travail.



Des contes anglais, pour la plupart collectés au XIX° siècle par Joseph Jacobs. Natif d'Australie, mais venu étudier en Grande-Bretagne où il s'est pris de passion pour les récits folkloriques, il a réalisé à peu près le même travail que les frères Grimm en Allemagne dans son pays d'adoption. Pas surprenant en soi, puisque l'ancienneté des contes fait qu'on retrouve toujours les mêmes schémas, et ce surtout quand on compare des variantes dans une même aire linguistique et culturelle ( ici européenne, les liens peuvent être trouvés via l'antiquité grecque et romaine, et en remontant encore dans le temps, dans toute la zone indo-européenne, sous des formes plus éloignées. Mais là, Angleterre et Allemagne du XIX° siècle, on est pile dans une même tradition germanique, et certains de ces contes sont simplement des variantes anglaises, mais transparentes, de contes germaniques.

Tom Tit Tot est ainsi à peu de chose près la même histoire que Rumpelstiltskin, lutin qui aide une femme condamnée par son mari à sauver sa peau en accomplissant une action surhumaine. Dans la version allemande, le femme doit deviner en 3 essais le nom du lutin, sous peine de le voir partir en emmenant son enfant, si elle ne le trouve pas. Ici, elle a droit a 3 essais par jours , pendant un mois, mais c'est elle qui devra partir avec le lutin si elle échoue.
Dans les deux cas, elle réussit, mais je me demande si c'est quand même une bonne idée de rester avec un mari certes riche, mais qui te menace de mort si tu ne fais pas ce qu'il demande, et surtout si sa demande est extravagante, voire irréalisable exprès POUR te piéger.

Catskin est une sorte de mélange entre Peau d'âne et Cendrillon. Un lord déçu de la naissance de sa file parce qu'il voulait un garçon, la.. punit d'être une femme. Il se débarrasse d'elle en voulant la marier au premier venu, ce qu'elle refuse. Une fée lui vient en aide lui conseillant de demander une robe de fils d'argents, puis de fils d'or, puis de plumes d'oiseaux exotiques en échange de son accord. Mais refusant encore elle devra partir à l'aventure, emportant ses beaux vêtements , et vêtue d'un manteau en peau de chat. Après avoir trouvé un emploi de servante chez le roi voisin, où elle est moquée pour sa dégaine et ses fringues en peaux de chats, arrive le moment " Cendrillon", puisqu' effectivement, elle se présente propre et richement vêtue au bal organisé par le roi. Qui ne la reconnaît pas et va donc organiser d'autres bals pour la retrouver. Evidemment la morale est que... si tu acceptes que ton père te méprise et que tu prends n'importe quel bullshit job sans râler, la chance finira par arriver, et tu deviendras une star? ( oui je reformule, mais c'est à peu près ça que je comprends). Bon j'ai rempli les 2 premières conditions, mais mon destin ne se presse pas à faire de moi un reine riche et célèbre. C'est parce que je n'ai pas de manteau en fourrure de chat, à tous les coups, c'est pour ça.

Guenille est aussi une variante de Cendrillon: une petite fille délaissée, surnommée Guenille (forcément jolie et de bonne famille, quand même, son grand père est le lord de Colchester) qui, parce qu'elle est gentille, reçoit l'aide d'un gardeur d'oie ( pour une fois la fée est un homme) lequel va lui permettre de monter tout en haut de l'échelle sociale en épousant le roi du coin. A sa place j'aurais choisi le fermier-magicien, qu'elle connaissait depuis toujours et avec qui elle avait une relation amicale, plutôt que le mec riche qu'elle ne connait pas. En plus il sait faire de la magie...euh... avec sa flûte, et cette phrase sonne bien plus ambiguë qu'elle ne l'est. En fait il joue du pipeau, et tout devient idyllique. Et cette phrase sonne bien plus politique qu'elle ne l'est, cette fois.

On continue avec une nouvelle fois, un chat, ou plutôt une chatte. Celle d'un orphelin nommé Whittington, parti tenter sa chance à Londres " ville ou les pavés sont d'or" et qui tombe de haut. Les pavés sont des pavés en pierre, banals et boueux. Il trouve une place de marmiton chez une lord, dans une ambiance qui a du inspirer Dickens, vu comment il est martyrisé par la cuisinière et les autres serviteurs. Comme le grenier où il loge est envahi de rats, il adopte une chatte qui s'avère une alliée précieuse par son talent pour la chasse aux rats Lorsque son employeur part en bateau faire du commerce, il emmène entra autre la chatte avec lui, qui fait merveille en débarquant dans un lointain royaume infesté de rats. affaire conclue, les souverains paient une avance considérable pour acheter les futurs chatons de la minette. Au retour, l'employeur, qui lui n'est pas une gros rat, verse la somme à Whittington. Sa fortune étant établie, il peut rêver à un meilleur avenir, et même à devenir lord-maire pour 3 mandants, comme il en a rêvé. Tout ça grâce à un chat.

Jack et le haricot géant, alors là, on a LE best seller des contes anglais ( ou on retrouve quand même une géante cyclope qui semble descendre de Polyphème, ce qui suggère que l'histoire a des racines tr-s ancienne et encore plus profondes que celles du haricot géant): Usurpation d'héritage, quête où il faut subtiliser 3 objets magique a celui qui les a volés pour reprendre ses droits, géants qui sont aussi des ogres, échange d'un objet précieux contre quelque chose qui  a première vue ne vaut rien ais s'avère magique, on a une grande partie des thèmes habituels des contes.

Les trois têtes du puits me rappellent quelque chose, j'ai déjà lu cette histoire textuellement mais je ne sais plus si c'était chez Perrault ou chez Grimm: la rivalité entre la fille d'un premier mariage, forcément jolie mais détestée par sa belle-mère et la fille de celle-ci, forcément moche mais choyée. La première vit comme une miséreuse, mais accepte de partage son pain son fromage et sa bière avec un vieux vagabond ( y'a toujours des vieux dans les histoires, c'est tellement mystérieux! dédicace à Sire Perceval). Bonne action qui sera récompensée. Tandis que lorsque la seconde, habituée à ce que tout lui soit acquis, elle envoie bouler le manant , et c'est la déchéance qui l'attend. La bonté récompensée, un grand classique. La différence est qu'il y a plus d'hommes magiciens dans les contes anglais ici collectés, sur le continent, ce sont plutôt des fées qui aident les héros/ héroïnes.

Kate Noisette
est une autre histoire de demies-soeurs, mais qui s 'entendent bien. Kate n'est pas définie comme jolie (!), alors qu'Anne l'est. La mère de Kate entreprend donc de faire jeter un sort sur la demie-soeur de sa fille qui se retrouve dotée d'une tête de mouton, pour que la différence mette Kate en valeur. Donc Kate et sa soeur moitié brebis partent, en quête d'une remède pour Anne. Quête qui les emmène dans un château dont le propriétaire  est lui aussi victime d'un sort. Mais Kate est maligne ( et intéressée, vu le pognon qu'elle demande) et en cherchant à lever le sort du châtealain, elle trouve ( subtilise) le moyen de lever les deux enchantements. YAY! enfin une histoire de femme qui se distinguent plus par ce qu'elle a dans la tête que par son jolis minois, et qui n'a pas peur de proposer une offre digne du marraine de la mafia, et de voler des objets magiques au fées.
Go Kate, tu es la championne!

Jack et la tabatière en or. Là aussi ça me rappelle vaguement pas mal d'histoires ( mais si on en croit la classification d'Arne Thompson- Popp, les contes tournent vite autour de types bien définis), par contre au niveau de la narration, c'est du freestyle.
Jack qui vit en forêt décide l'aller voir le monde. il est maudit par sa mère ( et ça ne resservira plus jamais, paye ta fausse piste) mais son père lui donne une tabatière qu'il ne devra ouvrir qu'en cas de danger imminent. Ce qui se produit assez vite: il arrive chez un lord qui l'héberge, mais demande en échange des choses absolument grotesques ( un lac à 8h00 du matin pétantes, devant sa porte, avec dessus une armada de navires de guerre tirant une salve dont le dernier boulet casse le pied du lit de sa fille et la réveille). Donc ouverture de la tabatière, aide de lutins, miracle, mariage avec la fille.. Mais cette fois on exige du lui un château monté sur 12 piliers d'or. Re miracle, Jack devient riche, célèbre, etc.. mais oublie sa tabatière, après tout plus besoin il est riche, richement marié, apprécié de tous enfin, croit-il. Or un jour que tout le monde est parti, le valet de chambre trouve la tabatière et demande aux lutins de téléporter le château et tout ce qu'il contient sur un autre continent. Jack se voit accorder un an pour retrouver et ramener le château, sinon couic! Et donc QUETE! Qui va faire intervenir le roi des souris, le roi des grenouilles, le roi des oiseaux ( tous cousins, ... bon ce n'est pas en fait 100% délirant si on remonte suffisamment haut sur le cladogramme d'évolution des vertébrés) pour retrouver le château disparu qui va être re-téléporté en plusieurs étapes. Cette histoire est quand même extrêmement barrée, donc drôle.

Et je note que contrairement aux versions françaises, là, c'est au lecteur de se faire sa conclusion ( et donc ma lecture de Catskin est valide!), il n'y a pas de lourd soulignement que la gloire est vaine et instable, qu'il faut être généreux si on veut grimper l'échelle sociale...et qu'il faut se méfier des cuisinières Catskin comme Whittington étant pris pour cibles par des cuisinières.

Donc petite lecture rapide et bien sympa et .. pas l'ombre d'un sujet LGBT cette fois, les contes sont assez peu ouverts à ces sujets. Les hommes se marient avec des femmes et inversement, les vieux avec des jeunes et... les vieilles (celles qui ont plus de 25 ans donc, date de préemption sociale et matrimoniale des femmes oblige) avec des vieux ou personne, pas de gigolos non mais ho! 
Et si on accepte les mariages entre différentes couches sociales, il faut que ce soit entre gens beaux et riches, ou beaux et détenant un moyen de s'enrichir rapidement. Désolée les moches, vous resterez moches ET pauvres, de toute façon en vertu de la règle grecque antique beau = bon = honnête  et moche = mauvais = malhonnête, vous êtes destinés à être les bad guys/ girls des contes.
De ce point de vue, peu importe où on va sur cette terre les contes sont irrémédiablement sexistes.

jeudi 26 juin 2025

Sunday, Bloody sunday / Un dimanche comme les autres ( film 1971)

 

Avant d'entrer dans le détail de ce film, il a fait surgir dans ma mémoire une anecdote, concernant un autre film, d'un autre style mais tout aussi anglais, et dont il m'a fallu fouiller pour retrouver le titre.
Histoire de voir à quel point les choses ont évolué en 40 ans.

Il s'agit de  "Meurtre", film d'A. Hitchcock de 1930, que j'ai vu quand j'étais ado.

Il faut se mettre en tête que je suis quelqu'un d'absolument rationnel, qui ne comprend pas le principe de tabou, et est absolument nulle pour comprendre les euphémismes. Je viens d'une famille où on a toujours appelé les choses par leur nom, et je passe pour une lourdingue a ne pas comprendre les sous-entendus qui sont pourtant clairs au commun des mortels. Apparemment je dois être un peu neurodivergente, et donc les implicites me passent au dessus.
Ce qui m'a marqué dans ce film, c'est qu'à un moment, une femme dit qu'elle ne peut pas se marier avec l'homme qu'elle aime, parce qu'il est... métis.
Moi à 13 ou 14 qui bloque parce que c'est absurde " J'ai compris ou pas? Non parce que je ne vois pas en quoi ça rend la chose impossible. Socialement compliquée, oui, et il faut s'attendre à des critiques, mais je ne pense pas qu'il y avait une loi contre les mariages avec des étrangers en 1930 en Angleterre. D'ailleurs s'il est métis, c'est bien qu'il a des parents qui s'en contrefoutaient" Je rembobine la cassette vidéo et réécoute: "ok, j'ai bien compris, il est métis et apparemment, ça rend le mariage impossible. Si elle avait dit " je ne peux pas me marier avec lui, parce qu'il est déjà marié", là c'était logique, c'est illégal d'être bigame. Mais il peut toujours divorcer..." 
Donc vu que c'est un film anglais, j'ai pensé que la traduction était moisie parce qu'il fallait que ça cadre avec le mouvement de lèvres, et que le gars devait être plutôt étranger irrégulier, ou bigame.

Il a fallu l'arrivée de l'internet pour que je comprenne la chose. Ni l'un ni l'autre.

Dans le contexte, " il est métis" était un euphémisme pour ne pas dire " il est homosexuel". Et là ça devient logique. Il y a peu de chance que le gars soit enthousiaste sauf s'il cherche à rester au placard et s'arrange avec une femme célibataire, pourquoi pas lesbienne, pour sauver socialement la face. Donc ha.. oui, ça ne rend pas la chose impossible non plus en fait. Peu probable mais pas impossible.

Dans le contexte, "Je ne peux pas me marier" était un euphémisme pour "je ne peux pas coucher avec lui" ( par contre s'il est hétéro, marié et infidèle ben , c'est possible. Pas super moral mais possible.
 " Je ne peux pas coucher avec lui parce qu'il est homosexuel" , là, la phrase et la situation ont un peu plus de sens ( enfin, techniquement, si, tu peux, mais ce ne sera probablement pas un grand moment de kif pour tous les deux)

Comment vous voulez que je devine ça toute seule, moi, qui ait grandi dans les années 80, qui n'emploie pas d'euphémismes sortis de nulle part, et qui considère l'homosexualité comme une variante  totalement valide, sérieusement?!
Autres temps autres moeurs.
Et surtout évidemment hétéro ou homo ne sont pas les deux seules possibilités, il y a au moins une autre solution très connue, qui est .. tada! la bisexualité! Oui je sais, révélation de dingue, des gens n'ont pas de préférence, c'est incroyable.


Fin du préambule. Revenons à notre foutu dimanche, et là, pas d'euphémisme ( même si les termes homosexuels ou bisexuels ne sont jamais prononcé, ce qui est intéressant, parce que si ça a choqué du point de vue des spectateurs, du point de vue des personnages, c'est un non-sujet). 

Je parlais de Murray Head il y a quelques jours et en cherchant l'autre versant de sa carrière, c'est-à-dire dire ses prestations en tant qu'acteur, j'ai trouvé un scénario correspondant pile à ma thématique involontaire de ce mois. Allez, go, c'est celui-là que je dois voir!


Et là, 40 ans plus tard, on a donc un film qui met en scène ouvertement, sans  un triangle amoureux, entre un homosexuel bien planqué dans son placard, mais pas refoulé pour autant ( sa position sociale  et son obédience religieuse font qu'il risquerait gros si ça se savait), une femme hétérosexuelle et divorcée, et un homme bisexuel. Tout le monde est parfaitement au courant de cet arrangement, s'en accommode faute de mieux, et dans le fond, c'est une solution pratique qui comble les besoins, et avant tous les besoins de tendresse de chacun. 
Donc il y a d'un côté, Daniel, Médecin quinquagénaire, juif pratiquant ( deux deux ou trois bonnes raisons de rester au placard dans les années 1970 ( l'homosexualité a été dépénalisée en 1967 SEULEMENT en Grande Bretagne), son quotidien n'est pas passionnant entre patients hypocondriaques, dépressifs et épidémies de varicelle. Sa famille l'enjoint de se trouver une femme, il est plus que temps blablabla...
De l'autre, Alex, femme divorcée, trentenaire, névrosée (sa jeunesse pendant la seconde guerre mondiale a laissé des traces et le bordel dans sa cuisine n'est que le reflet du bordel dans sa tête). Sa mère l'enjoint à se retrouver un homme n'importe qui, le mariage n'est pas une histoire d'amour de toute façon, ton père et moi, blablabla.
Et entre les deux, il y a Bob, sculpteur contemporain. Bob est charmant. Vraiment. D'abord physiquement, avec sa bonne bouille, ses grands yeux marrons, son joli sourire. Et mentalement, avec ses manières douces et son insouciance. Bob est un hippie, prônant la non-violence, l'amour libre et qui est absolument opaque à la notion de propriété (clairement, mon genre de gars!). Et il sort avec les deux esseulés qui se partagent son temps (j'ai vu un commentaire assez drôle " ils ont un petit ami en garde alternée un dimanche sur deux" c'est à peu près ça!). Alex et Daniel ne se sont pas rencontrés mais savent chacun qu'ils n'ont ni n'auront jamais l'exclusivité de leur galant commun, donc autant s'en accomoder.  Quelqu'un qui est libre comme l'air ne se laissera pas enfermer, essayer de le " privatiser" aurait précisément le résultat inverse. En gros, Bob est un chat. Il est affectueux, mais sort et rentre quand il veut, préfère se planquer quand il y a des conflits, ou que ses "maîtres" commencent à être trop possessifs. Il n'a pas une once de méchanceté, ni de manipulation, c'est simplement un indépendant, qui mène sa vie comme il l'entend, et les standards sociaux ne s'appliquent pas à lui (décidément, mon genre de gars, je vous dis!)

Et on suit ce trio dans leur quotidien banal pendant une dizaine de jours. Ne cherchez pas, il n'y a pas d'action, pas de gros rebondissement  pas de coup de théâtre, c'est un film sur... l'attente. La banalité d'un quotidien pas franchement palpitant, où on attend que les choses se passent.

Et surtout on n'y juge pas. 
Un homme est homosexuel, bon c'est comme ça.
Un autre est bisexuel? Ben ça arrive.
Une femme divorcée est en relation libre avec un homme? La belle affaire.
On pourrait avoir un classique triangle amoureux ou un homme hésite entre deux femmes, une femme entre deux hommes, que ce serait pareil au niveau du scénario. Sauf que, on est en 1971, et pourtant socialement il n'est pas encore acceptable d'être ouvertement LGBT, mais pas plus de vivre en relation libre sans intention de légaliser la chose. En fait, avec le recul, ces 3 là sont, malgré leurs casseroles, bien moins malsains que le couple de hippies avec leurs 5 enfants insupportables que Bob et Alex doivent babysitter l'espace d'un Week-End ( n'importe qui de sain d'esprit aurait envie de s'enfuir très vite et très loin). Si si, les gosses de moins de 10 ans on trouvé la réserve de de beuh de leurs parents et se roulent des joints. C'est plus chelou à mon sens que deux hommes adultes et consentants qui se roulent une galoche à l'écran, et pourtant, c'est bien ça qui a fait scandale à la sortie*

Donc si le propos paraît banal aujourd'hui, il était novateur en 1971, dans le sens où il normalise absolument les choix de ses personnages. Sans jugement, sans en faire de drame, sans chercher à résoudre un problème qui n'existe pas.

Au contraire, il montre que des comportements alors socialement " déviants" ( homosexualité,  bisexualité, divorce, relation libre...) assumés sont plus heureux  que ceux socialement valorisés ( parmi les autres exemples,  on voit une famille nombreuse débordée par des enfants  en roue libre, une femme dépressive qui s'est mariée parce que c'est ce que tout le monde fait, des mariages arrangés sans amour par ce que c'est ce qui est attendu dans leur milieu social ou religieux, un homme qui n'arrive pas à être honnête et dire à sa femme qu'il a été licencié, un hypocondriaque qui travaille trop et est au bord du burn-out...). Mieux vaut-il suivre son instinct et suivre sa voie ( y compris professionnellement : partir au bout du monde, plaquer un travail insatisfaisant, aider un collègue à  changer de job ou enfin prendre des vacances) et être plus ou moins heureux, ou suivre celle socialement valorisée et être pleinement malheureux? 

 Et c'est exactement pour ça que je l'ai choisi, parce qu'en 2025, il faut continuer à marteler ça: les choix de vie des autres ne nous regardent pas, et non il n'y a pas de "normalité", mais plutôt un panel de possibilités. Du moment que tout le monde est adulte et  consentant, que personne n'use de chantage, de menace ou de violence sur personne, c'est ok. Au contraire, ce qui ressort c'est surtout la tendresse en contrepoint à une vie moche, dans une Angleterre en crise sociale. En dépit de la situation "ménage à trois", qui devient difficile a supporter pour Alex . Mais elle a la sagesse de reconnaître que c'est elle qui est en cause, Bob a été honnête sur la situation, elle a accepté un marché qui ne lui suffit plus. Un autre homme la courtise, elle aimerait que Bob soit jaloux, veuille l'exclusivité... or il en est bien incapable, ce n'est pas dans sa nature de hippie. Et dans le fond, c'est exactement ça qui lui plait chez lui: sa liberté et son insouciance, ce dont elle manque cruellement, et qui manque aussi à son milieu social rigide. Pour Daniel aussi, Bob est une bouffée d'air frais hors de son milieu social bourgeois ( et religieux, il se revolte a sa manière: bien que juif officiellement pratiquant, il a decoré son domicile d'icônes). Bob et son art sinueux, mouvant, ses spirographes toujours en mouvement comme lui... évidemment que quelqu'un qui ne sait pas rester en place ne restera pas longtemps auprès de gens qui sont dans une impasse, c'est à eux de résoudre leurs propres dilemmes. 

Il est réalisé par John Schlesinger qui n'a fait quasiment que ça de toute sa filmographie: mettre en scène des gens différents sans les juger, son film le plus connu étant  Macadam cowboy qui met en scène UN prostitué en 1969.
Le film, bien qu'un peu oublié a pourtant été bardé de prix en Grande-Bretagne comme a l'étranger. Je connaissais un peu l'actrice, Glenda Jackson, qui est excellente, mais pas du tout Peter Finch, et il est extraordinaire. il va falloir que je fouille aussi sa filmographie.

* Pour info, les deux acteurs sont hétérosexuels, mais ont pris la chose comme étant des rôles. A priori, dans une carrière d'acteur, il y a pas mal de moments où ils doivent embrasser quelqu'un qui ne leur plaît pas, voire qu'ils détestent. Par contre l'anecdote de tournage du principal intéressé est assez drôle, même si ça a entravé sa carrière filmique pendant quelques années c'était assez culotté (ou déculotté pour le coup).
Et c'est toujours un plaisir de l'entendre raconter ça avec son humour sarcastique, son franc-parler, et son français magnifique.


dimanche 22 juin 2025

Mois anglais disque de la semaine 4 - Goodbye Yellow Brick Road

 Où aller après Mars? 

Si je vous dis "encore plus loin".. on part pour le pays imaginaire, celui du magicien d'Oz.
Et donc fin du Mystère, qui donc est notre autre anglais encore plus connu et influent que David Bowie? 
Sir Elton John. Hé oui. C'est lui qui fut un temps a occupé environ 2% du nombre de disques vendus mondialement ( bon il a 31 albums solo, 5 albums de concert, 16 compilations ...) 

J'en ai déjà parlé ici au sujet du biopic qui lui est consacré, mais de toute façon, inutile de le présenter vu sa production musicale plus que conséquente.
Mais je dois reconnaitre que pendant très très longtemps je l'ai surtout perçu comme " chanteur du top 50", qui enchaînait des tubes calibrés pour la radio, et souvent un peu trop sirupeux pour moi, ce qui était le cas dans les années 1990. En fait j'ai toujours pensé que c'était un chanteur intéressant à la voix très agréable, et un pianiste ultra talentueux qui gâchait son talent dans ces chansonnettes banales. Avec de temps en temps une chanson dont je me disais " ho, mais c'est bien ça, dommage qu'il n'aille pas plus souvent dans cette direction". J'en ai eu confirmation en le voyant jouer du piano pour les glam-rockers de T-Rex, ou dans Tommy des Who version film, ce costume farfelu, je ne m'en lasse pas
 Et quelque part j'aime bien l'idée qu'un gars " banal", ni beau ni moche, un type comme on en croise des centaines tous les jours soit devenu une méga-vedette mondiale. Bon, sa voix expressive fait toute la différence.


Plus, en apprenant à jouer du piano, je me suis rendue compte que d'une part ses compositions sont moins compliquées à jouer que je ne le pensais, dans le sens où elles sont logiques car 
- écrites POUR piano (ce n'est pas une transpo d'un autre instrument qui donnerait des choses cheloues, ni des choses écrites par quelqu'un qui étant aussi bon guitariste que pianiste, se fout éperdument de faire quelque chose de facilement jouable ( aheum, par le plus grand des pas- hasards- du-tout, Prince et ses Condition of the Heart, ou Venus de Milo, magnifiques mais blindées de peaux de bananes harmoniques jazzy)
- composées par un auteur de formation classique dont des réductions et simplifications sonnent malgré tout bien, parce que l'essence est là. En clair, sur une structure classique, on peut enlever des notes pour alléger. La richesse sonore sera amoindrie, mais l'accord tiendra quand même debout. Tandis qu'enlever la peau de banane jazzy revient à perdre exactement la couleur de l'accord et toute la bizarrerie qui fait sa saveur

En clair, I'm still standing ou Song for Guy me seront plus rapidement accessibles que le jazz. Quand à Little Richard et ses tempos démentiels, on va attendre encore plus longtemps.


Une autre chose qui je trouve très intéressante, et là c'est parfait d'en parler en plein mois des fierté: son amitié et sa collaboration prolifiques avec son parolier Bernie Taupin. Une belle histoire d'amitié entre un homosexuel et un hétérosexuel, je trouve que c'est quelque chose qui se doit d'être souligné. Et c'est aussi probablement une des associations musicien / parolier les plus incroyables qu'ils soient. Séparément, ils ne sont pas aussi bons que quand ils bossent ensemble.

Et donc, célébrons donc les deux copains comme il se doit : avec un de leurs disques les plus fameux.
Playlist ici

 
Et franchement, j'ai adoré,  le premier titre, majoritairement instrumental, Funeral for a Friend/ love lies bleeding ( double titre pour deux ambiances) est magnifique. I've seen that movie too se détache aussi du lot. Sweet Painted lady est marrant, avec une touche d'accordéon totalement atypique dans le rock des années 70. Il mérite totalement son statut de disque majeur.
Cet album contient le méga tube Candle in the wind et le un rien moins connu mais célèbre quand même " Bennie and the Jets" et pourtant ce ne sont pas ceux qui m'impressionnent le plus.

PS: Bon j'ai parlé ce mois ci Brian Eno ( hétérosexuel mais qui pourrait être considéré comme genderfluid et jouait beaucoup sur le travestissement), de David Bowie (Bisexuel et extravaguant)  d'Elton John ( Homosexuel), de la BD Heartstopper ( panel de personnages LGBT), je suis entrain de lire une nouvelle de Vita Sackville West (lesbienne), j'ai une lecture sur Virginia Wolf (lesbienne et  petite amie de la précédente) en attente. Mon admiration pour Freddie Mercury ne s'est pas démentie depuis plus de 30 ans.

Ce n'était absolument pas prévu, mais mon mois anglais  a aussi inconsciemment suivi un fil directeur et pris une tournure "Mois des fiertés" 🌈, et c'est finalement très bien comme ça. Je suis en train de chercher un certain film ( surprise!) que j'espère pouvoir voir avant la fin du mois, et là, entre plusieurs possibles, j'ai absolument fait exprès d'aller cherche quelque chose qui  corresponde à la thématique LGBT.  Faudra que je trouve un moyen de caser Quentin Crisp et Neil Bunny Roger... tiens, pourquoi pas un sujet plus global sur les figures LGBT, le Royaume-uni a bien fait bouger les choses dans ce domaine, alors qu'il y a à peine plus de 100 ans, c'était un le risque d'aller en taule, voir le cas d'Oscar Wilde.

Heartstopper - Alice Oseman ( webcomic , en cours)

 Peu de lectures pour moi pour ce mois anglais, et pour cause, celui-là m'a pris beaucoup de temps. En fait j'avais emprunté le tome 1 à la médiathèque, avant de voir que le niveau des dialogues m'était probablement accessible en VO. D'autant qu'il s'agit d'une BD avec pas mal de cases muettes. Et si je tentais la VO? Un BD anglaise en plus, ça n'est pas si souvent, et c'est parfait pour le mois anglais.



On peut la lire ici ( mais attention, prévoyez du temps, on en est à 1787 pages à ce jour, dernières en date parues hier, et ce n'est pas fini. Ca fait  l'équivalent de 5 gros tomes, et d'un sixième en cours)

J'ai beaucoup entendu parler de cette BD, vu son succès phénoménal qui lui a valu une adaptation en série sur Netflix ( mais comme je n'ai pas Netflix, je ne l'ai pas vue et n'en ai pas l'intention, je ne suis pas vraiment fan de séries, alors qu'en BD, bizarrement ça va. Faut dire que lorsqu'on a 10 minutes, lire un chapitre de BD est possible, regarder une série, beaucoup moins)

Et donc j'ai attaqué la BD pour ce mois anglais, en me disant que vu sa teneur, ce serait aussi une lecture clin d'oeil au mois des fiertés.

Sur la papier le scénario est simple: l'histoire d'amour de deux lycéens, l'un ouvertement homosexuel, l'autre qui découvre sa bisexualité.
Alors oui, mais pas que. 
Parce qu'autour de ces deux là, de leur rencontre et de leur coup de coeur (c'est le titre après tout!), se greffent peu a peu tout un monde : le lycée, les amis, la petite ville du Kent où se passe l'action, leurs loisirs respectif ( et ça donne de la profondeur aux personnages en plus de ménager des ressorts narratifs: l'un joue au rugby et espère pouvoir dans l'idéal devenir professionnel.. ce qui fait que lorsqu'arrive le moment du choix d'orientation après l'équivalent du bac, il se retrouve dans une impasse n'ayant jamais envisagé un parcours scolaire. L'autre joue de la musique, se passionne pour la batterie et intégrer un groupe pour jouer sur scène lui donne la confiance nécessaire pour surmonter un traumatisme psychologique), les familles plus ou moins présentes et/ ou compréhensives...

Car l'homosexualité, ou plus généralement les problèmes d'identité sexuelle et de genre n'est qu'un des sujets abordés parmi tous ceux qui peuvent concerner des jeunes de 16/ 17 ans et on y aborde des thèmes sérieux, que jamais l'auteur ne traite de manière légère ou sous un jour flatteur: la consommation d'alcool par les mineurs y est précédé d'une mise en garde " attention  sujet sensible" (pour que le lectorat anglo - saxon, moins habitué à ces choses que le lectorat français par exemple, ne vienne se plaindre. Et de fait le binge drinking est un vrai fléau outre-manche) est suivie d'une gueule de bois monumentale qui n'embellit pas la chose. Certains personnages sont harcelés, soit au lycée, soit en famille, on y mention les ravages que fait justement le harcèlement pouvant causer l'apparition de troubles mentaux ou comportementaux... 
Les bons comportement sont mis en avant: le soutien psychologique et le fait d'aller le chercher quand on en a besoin, le fait de dénoncer le harcèlement, la notion de consentement qui que soit la personne avec qui on sort, les sujets de la protection en matière d'éducation sexuelle sont directement traités ( même s'il s'agit d'enfiler un préservatif sur un concombre en cours de biologie, ce qui est discrètement charrié car peu en phase avec la réalité), les difficultés à décider à 17 ans ce que l'on veut choisir comme orientation professionnelles, sa filière d'études, son futur travail...

Donc en soit c'est intéressant d'essayer de traiter un maximum de thèmes, mais c'est aussi un peu le problème de la série pour moi.
D'une part, oui, deux jeunes découvrent leur homo/ bisexualité, et passent beaucoup mais alors beaucoup de temps à se bécoter. Donc oui, c'est bien de montrer que c'est avant tout une relation sentimentale de deux individus, qui vont sortir ensemble avant même d'avoir l'idée de passer aux choses sérieuses, mais il y a un peu TROP de pages de bisouillages. Ca ne fait pas franchement progresser l'action, ça lasse vite et ça fait un peu trop fan-service à mon goût. Les pages de tranches de vie sur les loisirs, la santé mentale , l'orientation sont bien plus intéressantes en fait.

D'autre part, j'ai l'impression qu'après être partie sur  l'histoire d'un homosexuel qui assume sans honte son orientation , bien qu'on lui ai fait auparavant la vie dure à ce sujet, et d'un bisexuel qui découvre être moins hétéro qu'il ne le pensait, l'autrice a voulu traiter tous les cas de figure. Et là ça sonne artificiel. Hormis les parents, personne ou presque dans cette ville ne semble être hétéro. Alors oui, je comprends que des gens qui ont une particularité commune se rassemblent et se soutiennent mais là, la bande de copains compte un homo, un bi, deux lesbiennes dont l'une s'avère non binaire, une fille trans qui sort avec un ancien camarade de classe qui est au courant que sa petite amie était un garçon auparavant, une asexuelle, et ce n'est probablement pas fini. La variété des origines des personnages fait aussi " on essaye de mettre un maximum d'ethnies ou d'origines différentes "  et ça donne un côté publicité Benetton. Le père de Charlie est Portuguo-allemand, celui de Nick est français, les grand parents de Elle son égyptiens, Tao est asiatique sans que son origine ne soit directement nommée, Sahar est aussi d'origine probablement moyenne orientale ( et en surpoids),la prof de sport est indienne, un des profs est probablement marocain...  trop d'inclusivité tue l'inclusivité, et à chaque nouveau personnage on se demande: il vient d'où, quelle est son orientation, quel est son trauma... littéralement, tout le monde a un secret ou un gros problème.
Pour moi le point de balance a été les deux profs du voyage scolaire qui s'avèrent homosexuels. En soit pas de problème, si on avait pas déjà eu ce même ressort scénaristique auparavant, puisque la prof de sport est mariée avec une autre femme

Ce qui gomme même l'existence de potentiels copains hétéros, sans drama personnel, de gens parfaitement indifférents à l'orientation des autres, qui ne s'en mêleront pas, mais peuvent prendre fait et cause en soutient au droit à l'égalité
(et c'est pourtant l'immense majorité de la société. "Tu sais quoi, Machin est homo..."
" du moment qu'il est cool, il peut bien faire ce qu'il veut avec qui il veut, c'est pas mes oignons. Par contre si quelqu'un vient l'emmerder à cause de ça, on sera deux contre lui parce que c'est mon pote et je suis de son côté")
Mais oui, on frôle l'indigestion à vouloir tout traiter, et certaines révélations font soit doublon, soit arrivent comme un cheveu sur la soupe en donnant l'impression que c'est une case à remplir.

Ces défauts font que pour ma part c'est une bonne lecture mais pas un coup de coeur ( pun intended) absolu. Néanmoins, ça reste un plaisir de trouver un BD qui traite de problèmes quotidien et de thématiques LGBT sous un anglais positif ou qui suggère des pistes pour sortir d'un problème grave ( l'importance de s'adresser à un médecin en cas maladie mentale par exemple, car le soutien des amis est important mai ne peut pas suffire à aider le malade et la guérison est lente avec des risques de rechute, mais oui on peut s'en sortir). Donc je la suivrai en VO, peut être pas semaine par semaine, je vais probablement attendre la fin de l'année que les chapitres s'ajoutent pour avoir un peu plus de lecture. L'autrice a la sagesse de savoir mettre en pause ponctuellement et prendre des vacances, sans cacher que c'est pour éviter le surmenage et risquer un burn-out

dimanche 15 juin 2025

Mois anglais, disque de la semaine 3 - The Rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars

Evidemment, après la lune... on va sur Mars! J'aime quand un sujet me donne matière pour un suivant.
Et en plus on reste dans la thématique " psychédélique" et 70s.  Et je continue avec les grands noms de la musique britannique au passage. On a eu B. Eno, toute l'équipe de Pink Floyd, donc.. maintenant voilà David Bowie. Parce que là aussi, c'est toujours une bonne idée de l'écouter.

Et David Bowie, c'est mon atout. Chaque fois que je vois dans les médias quelqu'un choqué de voir un type androgyne, ou maquillé, ou en robe.. assorti d'un " à l'époque les hommes blablabla" ma réponse est invariablement " vous avez hiberné depuis les années 70 ou quoi? Oui machin est en robe, Oui, truc a les cheveux longs, Oui bidule est maquillé, la belle affaire, David Bowie a fait pareil, mais en mieux, il y a plus de 50 ans!"

Là: il est maquillé, il a les cheveux longs, il est en robe et il est fabuleux. CQFD.


Que dire, un disque qui rassemble Moonage Daydream, Starman, Ziggy Stardust et Suffragette city, soit 4 tubes de l'artiste sur 11 chansons. Et le reste est bon aussi! Rien que pour son importance culturelle, il faut l'écouter ( j'aime pas dire il faut mais là, il faut quand même!)

Ce que je kiffe Starman ( et d'ailleurs, Starmania, il s'appelle Ziggy là, niveau influence c'est aussii visible de loin que la tenue bariolée et la coupe de David)
allez, hop, le disque entier 

Et si je vous disais que le prochain sera quelqu'un d'encore plus mondialement connu que David Bowie? C'est possible? 

Oui. Si on considère le gars qui a probablement vendu le plus de disques au monde. Qui a un moment à constitué a lui seul 1 à 2 % de la vente annuelle de disques au monde ( en gros sur 100 disques vendus dans le monde, il y en avait au moins un ou deux de lui. Ca parait dérisoire c'est en fait colossal vu le nombre de disques qui sortaient par an partout sur terre.) 
Et par chance il est lui aussi anglais ( là, normalement vous devriez avoir un nom en tête)

dimanche 8 juin 2025

Mois anglais, le disque de la semaine 2: The Dark Side of the Moon

 Alors révélation de dingue: je n'avais jamais écouté Dark Side of the Moon en entier jusqu'à récemment. Voui.
J'avais écouté Division Bell ( un des premiers CDs que j'ai acheté avec mon argent de poche, donc même si ce n'est pas le meilleur album du groupe, il garde une importance particulière pour moi), Wish you were here, The Wall, A saucerful of secrets, Animals, live at Pompei.. et que je connaissais evidemment Breathe et Money...
Je croyais avoir écouté l'album entier il y a longtemps, ben non... erreur réparée.

C'est probablement la pochette la plus célèbre au monde, et le disque qu'elle cache vaut sa réputation. Je le réécouterai évidemment à l'avenir! Quelle pépite!

Voilà la version complète, sans interruption entre les titre ce qui est l'évidence même pour un album concept.

Allez, on est passés directement de l'aéroport d'Heathrow à la lune, sacré voyage... (et hoooo ça me donne une idée pour la semaine prochaine)


De toute façon, écouter du Pink Floyd est TOUJOURS une bonne idée!

jeudi 5 juin 2025

Mois anglais, disques Bonus : Murray ou Anthony?

Parce que, à la suite d'une partie de jeu de l'oie musical...Murray Head est arrivé sans se faire remarquer dans mes écoutes, et j'ai constaté que s'il est très connu en France pour "Say it ain't so, Joe", je ne connaissais pas le reste de l'album où figure ce titre emblématique. Et que quasiment la plupart des gens vont dire " ha, ouiii, je connais cette chanson, mais .. impossible de me souvenir qui la chante"

Murray Head, je ne me souvenais plus du tout de sa tête plus jeune en fait, je l'ai toujours vu déjà accusant un certain âge et là... Recherche...
Heu. En fait, j'ai comme une impression de déjà vu, il me rappelle quelqu'un, mais qui, quand, où? ( les joies d'être prosopagnosique)

RE-Recherche... 

Ha. Là, je me sens un peu bête.
 J'ai effectivement déjà vu des dizaines et des dizaines de fois quelqu'un qui lui ressemble comme un frère et pour cause: Anthony Head.  
Donc après des années, je viens donc d'apprendre qu' Anthony Head, est donc le frère de Murray Head, chanteur de rock/folk. Le plus drôle c'est qu'une fois qu'on le sait, les frères Head ont ... la même tête (je ne pouvais pas rater une vanne pareille!)
Si son nom ne vous dit rien, Anthony Head, c'était l'acteur anglais qui tenait le rôle du bibliothécaire souvent très sarcastique.. et assez consterné de devoir faire d'une équipe de lycéens pas forcément très dégourdis de féroces chasseurs de démons, dans "Buffy contre les vampires". 
Et comme j'étais déjà adulte à l'époque de la série, je kiffais particulièrement son personnage à l'humour britannique si décalé avec le concept tout américain de "série lycéenne".
Et justement, à plusieurs reprises dans la série, on le voit et l'entend chanter en s'accompagnant à la guitare, et de manière si convaincante que je me doutais bien que ce n'était pas "du cinéma", mais mon cerveau n'avait pas fait la connexion. Et j'espère que quelqu'un d'autre ici va se dire " noooon, je ne le savais pas non plus", histoire qu'on soit deux à tomber des nues ce mois-ci.😅

Oui, là ça devient évident: Murray, le grand frère, Anthony le petit Frère, cette famille a un talent fou!

On a donc Murray, chanteur qui a fait un tabac en Grande Bretagne et en France dans les années 70, principalement pour avoir créé le rôle de Judas dans la comédie musicale Jesus Christ Superstar et pour l'énorme succès de sa protest song "Say it ain't so Joe" ( chanson qui décrit les rapports inégaux entre l'individu et la société politique que les français ont à l'époque prise pour une chanson d'amour, puisque personne n'a vraiment cherché à comprendre le texte). Il a eu un autre énorme succès das les années 80 avec One Night in Bangkok, issue d'une comédie musicale. Un des ses plus gros succès et pourtant probablement l'un des moins représentatifs de ses capacités parce qu'écrite par quelqu'un d'autre pour un objectif bien précis. Mais donc Un chanteur qui est aussi acteur.

Et Anthony, qui est donc acteur, mais a fait en sorte de régulièrement chanter et jouer de la musique dans son rôle le plus connu, au point d'en faire le loisir de son personnage ( ce qui est cool, puisque ça n'a pas de fonction narrative, mais donne un côté encore plus sympa et crédible au bibliothécaire qui a une vie en dehors de son job et de sa mission). Et en parallèle, donc le petit frère a aussi sorti un disque, passé inaperçu... Un acteur qui est aussi chanteur.
Et si...? Doublette? On écoute le grand frère ET le petit frère?

Allez!
Say it ain't so
Album complet de 1975,  au delà de son titre phare, c'est une petite pépite folk. Je connaissais Never Even Thought, mais pas les autres, et franchement ça vaut le coup de l'écouter. J'ai vu ici et là des commentaires disant que c'était dommage qu'il n'ai pas fait la carrière qu'il aurait méritée, il avait une voix à être rockstar. Oui, sur certains titres, MAIS, je ne suis pas tout à fait d'accord. Parce je trouve qu'il a une voix très particulière qui ne peut pas plaire à tout le monde, très impressionnante aussi dans sa manière de passer de l'aigu au grave. Mais pour moi c'est une voix qui donne son plein potentiel sur ce genre de titres intimistes.
Même s'il s'en sort très bien avec des choses plus pop/ soul ( haaa le kitsch de l'époque marron/ orange)

Par contre j'ai toujours beaucoup de mal avec One Night in Bangkok ( même si dans ce clip là, la ressemblance des deux frères est frappante), là on a tous les clichés des clips des années 80 qui ont mal vieilli: synthé, passage parlé au son moisi, choeurs pas ouf', danseuses en culottes et vestes de costards,  et .. actrice européenne grimée en asiatique.. mais bon, il n'est pas vraiment responsable. Par contre fun fact, c'est une chanson de Björn Ulvaeus et Benny andersson, les 2 "B" du groupe ABBA)

Et s'il n'a pas fait non plus d'énorme carrière c'est aussi un choix personnel, il a opté pour une vie bien tranquille à la montagne dans les Pyrénées, car...
Autre de ses caractéristiques, c'est un francophone parfait, si on ne sait pas qu'il est anglais, c'est impossible de le deviner en l'écoutant parler. Donc je suis allée chercher comment il a bien pu apprendre à parler un français aussi parfait: il a été scolarisé en Angleterre dans une école française
Et son sens de l'humour est réjouissant aussi:
journaliste - qu'est-ce qui vous donne toujours envie de monter sur scène?
Murray - Le fait qu'on n'a pas compris un mot de mes paroles, alors en concert, maintenant, je commence à les expliquer, chaque chanson, d'où ça vient, pourquoi...


Personnellement je suis en admiration là, un tel bilinguisme, un tel humour, et un tel bon sens c'est un plaisir immense de l'écouter parler.


Et le petit frère?

Il a écrit enregistré lui aussi des chansons, mais n'est pas connu de notre côté de la manche en tant que chanteur.
Donc curiosité, un album de 2002 nommé " Music for Elevators" ( titrer son disque " musique d'ascenseur" , faut un bon sens de l'humour, et double bonus, ça fait un lien parfait avec la "musique d'aéroport" de Brian Eno. Je ne serais pas très étonnée d'apprendre que c'est une référence directe d'ailleurs)
Et, si ça n'est pas du tout le même genre que ce qu'à pu faire Murray (ici un mélange folk/ électro/ trip hop) c'est plutôt une bonne surprise, composée avec George Sarah, pianiste qui a bossé pour la VO de Buffy, et avec quelques uns de ses copains de la série en guise de choristes. Donc oui, ça se laisse pas mal écouter, et confirme ce que je pensais: le monsieur a une jolie voix et sait chanter! Et en se replaçant dans la perspective de 2002, c'était une ambiance musicale déjà assez éloignée du tout venant, donc pas calibrée pour faire un succès public.. ou pour être diffusée dans un ascenseur.

ET il parle sacrément bien français lui aussi, même si ce n'est qu'un court extrait, je peux vous dire qu'à sa prosodie, son accentuation, sa manière de prononcer les voyelles nasales il parle parfaitement français lui aussi. Je pense qu'il zappe les articles parce qu'il n'est pas en immersion et préfère ne pas se planter ou perdre en fluidité en y réfléchissant trop en interview ( et c'est une superbe stratégie), mais, wow aussi.

Et il affirme son point de vue politique avec un grand sourire. Décidément, je kiffe de plus en plus ce gars qui a l'air d'être très drôle dans la vie ( d'ailleurs avec les miniatures youtube, ça se confirme, les deux ont un même grand sourire sympathique et des pattes d'oies qui signalent une bonne humeur communicative)
Confirmation aussi qu'il parle très bien français: sur la piste 6 de son disque, il chante en français avec à peine un peu plus d'accent que son grand frère, mais j'ai là la confirmation que c'est quand même quelqu'un qui sait parfaitement ce qu'il dit d'autant qu'il a écrit tous les textes de son disque

"Qu'est-ce que j'ai fais?" Hé bien, je réponds: un disque bien sympa et qui mérite que j'en parle à mes camarades de mois anglais, déjà!
Donc pour moi c'est clair, j'apprécie et félicite les deux frangins qui méritent tous les deux d'être plus connus du grand public.