Où aller après Mars?
Si je vous dis "encore plus loin".. on part pour le pays imaginaire, celui du magicien d'Oz.
Et donc fin du Mystère, qui donc est notre autre anglais encore plus connu et influent que David Bowie?
Sir Elton John. Hé oui. C'est lui qui fut un temps a occupé environ 2% du nombre de disques vendus mondialement ( bon il a 31 albums solo, 5 albums de concert, 16 compilations ...)
J'en ai déjà parlé ici au sujet du biopic qui lui est consacré, mais de toute façon, inutile de le présenter vu sa production musicale plus que conséquente.
Mais je dois reconnaitre que pendant très très longtemps je l'ai surtout perçu comme " chanteur du top 50", qui enchaînait des tubes calibrés pour la radio, et souvent un peu trop sirupeux pour moi, ce qui était le cas dans les années 1990. En fait j'ai toujours pensé que c'était un chanteur intéressant à la voix très agréable, et un pianiste ultra talentueux qui gâchait son talent dans ces chansonnettes banales. Avec de temps en temps une chanson dont je me disais " ho, mais c'est bien ça, dommage qu'il n'aille pas plus souvent dans cette direction". J'en ai eu confirmation en le voyant jouer du piano pour les glam-rockers de T-Rex, ou dans Tommy des Who version film, ce costume farfelu, je ne m'en lasse pas
Et quelque part j'aime bien l'idée qu'un gars " banal", ni beau ni moche, un type comme on en croise des centaines tous les jours soit devenu une méga-vedette mondiale. Bon, sa voix expressive fait toute la différence.
Plus, en apprenant à jouer du piano, je me suis rendue compte que d'une part ses compositions sont moins compliquées à jouer que je ne le pensais, dans le sens où elles sont logiques car
- écrites POUR piano (ce n'est pas une transpo d'un autre instrument qui donnerait des choses cheloues, ni des choses écrites par quelqu'un qui étant aussi bon guitariste que pianiste, se fout éperdument de faire quelque chose de facilement jouable ( aheum, par le plus grand des pas- hasards- du-tout, Prince et ses Condition of the Heart, ou Venus de Milo, magnifiques mais blindées de peaux de bananes harmoniques jazzy)
- composées par un auteur de formation classique dont des réductions et simplifications sonnent malgré tout bien, parce que l'essence est là. En clair, sur une structure classique, on peut enlever des notes pour alléger. La richesse sonore sera amoindrie, mais l'accord tiendra quand même debout. Tandis qu'enlever la peau de banane jazzy revient à perdre exactement la couleur de l'accord et toute la bizarrerie qui fait sa saveur
En clair, I'm still standing ou Song for Guy me seront plus rapidement accessibles que le jazz. Quand à Little Richard et ses tempos démentiels, on va attendre encore plus longtemps.
Une autre chose qui je trouve très intéressante, et là c'est parfait d'en parler en plein mois des fierté: son amitié et sa collaboration prolifiques avec son parolier Bernie Taupin. Une belle histoire d'amitié entre un homosexuel et un hétérosexuel, je trouve que c'est quelque chose qui se doit d'être souligné. Et c'est aussi probablement une des associations musicien / parolier les plus incroyables qu'ils soient. Séparément, ils ne sont pas aussi bons que quand ils bossent ensemble.
Et donc, célébrons donc les deux copains comme il se doit : avec un de leurs disques les plus fameux.
Playlist ici
Et franchement, j'ai adoré, le premier titre, majoritairement instrumental, Funeral for a Friend/ love lies bleeding ( double titre pour deux ambiances) est magnifique. I've seen that movie too se détache aussi du lot. Sweet Painted lady est marrant, avec une touche d'accordéon totalement atypique dans le rock des années 70. Il mérite totalement son statut de disque majeur.
Cet album contient le méga tube Candle in the wind et le un rien moins connu mais célèbre quand même " Bennie and the Jets" et pourtant ce ne sont pas ceux qui m'impressionnent le plus.
PS: Bon j'ai parlé ce mois ci Brian Eno ( hétérosexuel mais qui pourrait être considéré comme genderfluid et jouait beaucoup sur le travestissement), de David Bowie (Bisexuel et extravaguant) d'Elton John ( Homosexuel), de la BD Heartstopper ( panel de personnages LGBT), je suis entrain de lire une nouvelle de Vita Sackville West (lesbienne), j'ai une lecture sur Virginia Wolf (lesbienne et petite amie de la précédente) en attente. Mon admiration pour Freddie Mercury ne s'est pas démentie depuis plus de 30 ans.
Ce n'était absolument pas prévu, mais mon mois anglais a aussi inconsciemment suivi un fil directeur et pris une tournure "Mois des fiertés" 🌈, et c'est finalement très bien comme ça. Je suis en train de chercher un certain film ( surprise!) que j'espère pouvoir voir avant la fin du mois, et là, entre plusieurs possibles, j'ai absolument fait exprès d'aller cherche quelque chose qui corresponde à la thématique LGBT. Faudra que je trouve un moyen de caser Quentin Crisp et Neil Bunny Roger... tiens, pourquoi pas un sujet plus global sur les figures LGBT, le Royaume-uni a bien fait bouger les choses dans ce domaine, alors qu'il y a à peine plus de 100 ans, c'était un le risque d'aller en taule, voir le cas d'Oscar Wilde.
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