Je suis en train de me battre avec l'administration française, car j'aurais volontiers continué et fini le bachelier ( la licence pour nous les franchouillards) en Belgique, mais ça n'est objectivement pas possible: les cours pour mes choix d'options ne sont pas disponibles en soirs pour me libérer du temps et travailler en journée, et je ne peux pas vivre encore 2 ans minimum sur mes économies, ça ne serait pas possible. Ce qui veut dire: retour en France, reprise du travail - en temps partiel ou en CDDs- pour refaire un peu de sous, et études par correspondance en parallèle. Sur le papier, tout est simple.
Mais c'est la galère pour savoir comment s'y prendre.
J'ai un âge disons certain, qui fait que j'ai connu un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Ce temps où tout était relativement simple. Où tout se faisait à la main pour les demandeurs comme moi, et où des gens payés dans les bureaux se chargeaient du volet administratif.
Maintenant non, c'est au demander de faire ce job de collecte d'infos et d'encodage. Comme ça, hop, ni vu ni connu, on supprime des postes dans les administrations ( pareil aux impôts, la télédéclaration " pour rendre service aux administrés" est surtout un moyen de ne pas remplacer les départs en retraite)
Et donc, les renseignements...
Ceux que j'avais eu jusqu'à il y a quelques jours, c'est qu'en tant que salariée qui veut suivre une licence par correspondance ( parce que ho vingt dieux, un salarié travaille, et ne peux donc pas suivre des cours sur place, puisqu'il est occupé à faire marcher le pays, donc, s'il veut contineur à se former comme on l'y pousse, vouloir se former à distance reste légitime!) j'aurais du dépendre de la formation continue, et donc m'inscrire à part sans subir parcours sup ( que j'appelle à part moi " parcours-du-combattu" ou "parcours 'eud 'mon cul!").
Hahaha, non.
Pour dépendre de la formation continue, il faut être salarié(e), certes, mais AUSSI que la formation soit payée par l'employeur ou le pôle emploi.
Mon employeur, la mairie, dispose d'une "confortable" enveloppe de 200€ par an et par employé pour les formations, sachant que les sous vont par ordre aux formations santé-sécurité, puis aux formations obligatoires ( genre prise de poste) puis à celles " conseillées" pour le travail ( j'en ai eu une en informatique pour mon changement de service), puis à celles dispensées par le CNFPT...
Et après s'il reste des sous, ils servent pour les 2 ( pas une de plus) demandes de VAE acceptées chaque année.
Et si c'est vraiment la baraka, après on peut éventuellement déposer un dossier pour de formations autres,sous réserves qu'elles soient acceptées.
Evidemment, ces démarches là, au niveau des langues, je les avais faites pour profiter de mes 20h00 de Congé formation quand j'étais au musée, on m'avait dit que ça n'était pas prioritaire. Donc, laissez béton, gardez vos 200€, je vais me débrouiller toute seule.
Sauf que si je me débrouille seule, je suis salariée en autofinancement, et je dépend de... Parcours monQ.
Double peine: non seulement je n'ai plus d'entrée d'argent parce que les études actuelles me bloquent pour trouver un travail, mais je suis obligée de subir la maison des fous et le formulaire A38 PARCE QUE je finance moi-même. et que je ne coûte donc pas un peso à l'administration.
Je ne vais même pas me fatiguer à chercher la logique de ce principe.
Je ne peux même pas demander à mon ancien collège, il a été détruit il y a plusieurs années. Aller au rectorat?
"Bonjour, je viens vous voir parce que j'ai passé mon brevet il y a 27 ans, mon bac il y a 24 ans, j'ai bien mes notes, mais je ne connais pas les moyennes de la classe de Mme D, ma prof de Maths au collège XYZ de 1988 à 1992. Et depuis le temps elle doit être à la retraite, enfin, si elle est toujours vivante".
Je force le trait, mais .. pas tant que ça en fait.
A côté , j'ai un deug d'allemand, commencé mais non terminé parce que l'administration a jugé bon de le supprimer entre la deuxième année et ma réinscription - j'ai foiré la 2°année car j'avais été malade et loupé pas mal de cours. Je vous jure que c'est vrai, on a oublié de me prévenir de ce fait (parce que j'étais la dernière de la liste et que mon nom était sur une autre page, je n'invente pas, c'est stupide mais c'est réel)
Et aussi maintenant, en traduction allemand - russe des résultats plus qu'encourageants en allemand et en russe.
Le truc marrant, c'est que l'inscription parcours sup, c'était entre mi-janvier et mi-mars, mais le temps que j'obtienne les renseignements qui me disent que oui, j'y étais condamnée, la date était dépassée.
Impossible pour moi, de toute façon de faire les encodages d'ici, même dans les temps, parce qu'évidemment je ne suis pas venue avec mes vieux dossiers scolaires. Avec un peu de chance, ils existent encore chez ma mère - il est où ce putain d'INE? - dans une boîte à archives.
Et j'ai dû la mettre à contribution pour obtenir les renseignements en question, parce que figurez-vous, je ne peux pas téléphoner d'ici à la seule et unique fac de France qui propose le russe par correspondance. Car on m'a volé mon téléphone.
Pour m'inscrire an licence par correspondance, il me faut m'inscrire en licence normale, comme si j'allais suivre les cours (en juin/juillet), oui mais pour ça il fallait m'inscrire sur parcours sup entre janvier et mars.
Il en ressort que donc, oui, je suis obligée d'en passer par parcours sup-ercherie et sa collection de voeux quand une seule université le propose, mais que OUF! il y a une seconde session d'inscriptions en ligne à partir du 26 juin. Sauf qu'elles finissent quand les inscriptions en fac?
vu par Soulcié |
Ca me laisse le temps de scanner l'intégralité de mon dossier scolaire pendant les 2 prochaines semaines de vacances chez ma mère - super vacances! -,passer mes partiels en mai et juin.
Torpiller l'université de Bruxelles dès que j'aurais mes notes pour en avoir une copie papier car..
Avec un peu de chance, les notes obtenues en allemand, russe ( linguistique peut-être?) seraient valides pour la France.
Et me permettraient de passer directement en 2 année pour ces matières là, avec juste des matières résiduelles à rajouter qui n'étaient pas au programme de la traduction ( histoire, linguistique et littérature russes)
Enfin, dans la mesure ou j'aurais les résultats de l'année à temps, pour l'instant je n'ai que des notes, ben partielles, c'est bien pour ça que ça s'appelle des partiels. C'est pas gagné!
Donc je vais continuer bûcher à fond ces matières au cas où un miracle administratif se produirait.
Et essayer de m'inscrire sur le site dès que j'aurais les documents, puis m'inscrire à la fac, puis demander une demande de transfert de mes notes, puis une inscription au service à distance...
Je me demande si je ne devrais pas me mettre à la magie noire, et sacrifier un bouc à la pleine lune, histoire de mettre toutes les chances de mon côté. Recourir à Satan me parait une solution plus rationnelle que l'éducation nationale...
Imaginez maintenant que vous êtes en terminale, avec zéro expérience du labyrinthe administratif, et un bac sur le feu...
JOIE!
Je n'ai pas fini de m'arracher le peu de cheveux qu'il me reste.
Pour m'inscrire en tant que Française, adulte, en Belgique il m'a fallu: envoyer une copie de mon diplôme de bac et 200€ pour le faire attester comme équivalent bac belge, m'inscrire à la fac par internet ( long et relou, mais faisable), et payer les droits d'inscriptions.
En 1995, j'étais allée avec mes résultats de bac dans la fac de ma ville retirer un dossier, le remplir, ajouter ma photo, filer la copie de mon diplôme et des notes, payer les droits d'inscription et c'était TOUT!
C'est moi ou la simplification a tout compliqué?
Tout ça pour quoi au fait?
Pas par passion pour la fac, mais, pour avoir un diplôme en russe:
avec ce sésame, je pourrai intégrer une formation par correspondance (basée en Belgique, mais en pratique la seule dans le monde francophone) de traduction littéraire. Compatible avec un emploi.
Et au final, après ce tortueux détour, p't'être qu'à 50 ans, je serais enfin traductrice littéraire pour la fin de ma carrière pro - autant dire encore bien 25 ans, que je n'ai pas du tout envie de passer à tamponner des dossiers de demandes de passeports et cartes d'identités à la mairie d'Avignon, ou a distribuer des sacs de recyclage.
Bien sûr, si l'administration reste aussi bouchée qu'un canon de 36,
j'ai encore des plans C, D E, et pour pas mal d'autres lettres de
l'alphabet.
Mais c'est usant de toujours devoir prévoir des solutions de secours,
j'ai l'impression ne n'avoir fait que ça depuis ma naissance.
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