Comme il y en a beaucoup, plutôt que d'entrer en détail dans chaque, je vous résume et vous propose le lien. Tout sera par ailleurs listé sur une page à part, avec les anciens sujets.
Voilà donc ce que j'ai écouté ce mois-ci, ou que je compte écouter, certains auront prochainement un sujet dédié. Ce qui n'a pas encore de description précise, et qui est en italique c'est que je n'ai pas encore eu l'occasion de l'écouter, tout simplement!
Il y a des sujets variés, des durées variées de 1 ou 2 minutes à plus de 2h00, je pensais lister tout ça en fin de mois, mais autant les proposer de suite, la liste sera mise à jour au fil des jours, au cas où ça intéresserait quelqu'un. Help Yourself!
( Ah, oui, mon truc pour écouter plein de podcasts, non seulement c'est pratique quand on est malade dans les transports et qu'on ne peut pas lire, donc, bus, train voiture, mais aussi, c'est parfait pour les moment d'attente, salle d'attente du docteur, traitements style massages, etc..., quand on fait le ménage ou la cuisine aussi - mais, en plus c'est un format radio, donc très souvent lu à une vitesse moindre par rapport au débit habituel, et on peut facilement le passer en vitesse 1,2 ou 1,5 lorsqu'il s'agit d'une émission de débat ou dédiée à l'histoire. Pas pour la musique, évidemment, mais par exemple pour ceux sur la guerre de Sécession, diffusés à 1,5, on a simplement l'impression d'écouter quelqu'un parler à vitesse normale)
- Sujet Musique
- Chicago 1940-1960, la ville électrique (1h00): Est-ce que vous connaissez McKinley Morganfield? A priori non. Mais si je dis Muddy Waters, là, ça devrait déjà parler à plus de monde.
Son parcours en 1943, de son Mississippi natal à Chicago, dans l'espoir de trouver un travail mieux payé que dans le sud et de percer dans la musique sert de base à une évocation de la scène musicale de Chicago ( principalement jazz, blues, gospel, mais pas seulement) et de ses grands noms (Muddy Waters, Nat King Cole, Big Bill Broonzy, Bo Diddley...). avec évidemment une sélection musicale aux petits oignons.
J'ai découvert " I used to work in Chicago" du dénomme Tin Ear Tanner (également connu comme Merler Travis dans un registre plus country, ce qui explique que musicalement je n'accroche pas), une chanson dont je n'ai pas trop apprécié la musique, trop " européenne", mais dont le texte est marrant ( un vendeur d'un grand magasin se fait virer parce qu'à chaque fois qu'une cliente vient chercher quelque chose il lui donne exactement ce qu'elle veut... mais avec un énorme sous entendu cochon, qui se conclut par " et je n'y bosse plus". Apparemment il en existe plusieurs variantes plus ou moins salées) Mais surtout gros coup de coeur pour " Brother, Where are you", d'Oscar Brown jr, que je ne connaissais pas non plus, et donc j'ai adoré l'expressivité.
Et au passage, je connaissais Bo Diddley depuis longtemps via des enregistrements, mais je ne savais pas du tout ni quelle tête il avait, ni surtout à quoi ressemblait sa guitare au son si particulier.
Cadeau, c'est un plaisir (et.. je vous laisse découvrir qui présente le concert, c'est la méga cerise sur le gâteau!)
- Sur les routes de la musique, les indiens séminoles et les esclaves en fuite (5 minutes): où il est question de la tribu séminole, forte d'une tradition d'accueil des laissés-pour-contre ( au contraire d'autres tribus amérindiennes qui pratiquaient l'esclavage à l'image des planteurs blancs , ou aidaient ceux-ci contre rétribution à traquer les esclaves en fuite. De cette rencontre entre exploité est née une musique qui fusionne tradition amérindienne et rythmes africains, ainsi que toute une génération de gens métis , les "black indians" de Louisiane. C'est passionnant et je vais creuser le sujet! La cause indienne me tient aussi à coeur.
- Le Carnaval des Black Indians (6 minutes): décidément, il est compliqué de trouver des informations fouillées à ce sujet. Ici, un court sujet autour d'une expo au Musée du Quai Branly en 2022.
- Sur les routes de la musique, la mystique des black indians (5 minutes), une autre évocation de cette communauté peu connue, où l'on apprend que beaucoup des vedettes célébrissimes avaient des origines amérindiennes ( je le savais pour Jimi Hendrix, mais pas pour James Brown ou Tina Turner par exemple)
- Sur les routes de la musique, kasher blues ( 5 minutes): une autre rencontre entre laissés-pour-comptes, entre les afro-américains et les immigrants juifs européens tels les frères Gershwin et Benny Goodman qui ont été les premiers à travailler ouvertement avec des musiciens noirs, et entre deux traditions musicales importantes. Et là encore, c'est un sujet à creuser, qui mérite bien plus que 5 minutes.
- Sur les routes de la musique, Le pacte avec le diable de Robert Johnson (5 minutes): LA légende à jamais attachée au blues. Qui est parfois attribuée aussi à Tommy Johnson, son aîné de quelques années. Toujours est-il que Robert est considéré comme l'un des meilleurs bluesmen de l'histoire ( même si de mon point de vue c'est l'arbre qui cache la forêt)
- Sur les routes de la musique, l'incroyable vie de Louis Armstrong (5minutes): on a du mal à l'imaginer en petit délinquant, et pourtant, c'est en prison qu'il a appris la trompette. Autoproclamé "péquenaud de la brousse", qui a pourtant révolutionné la musique.
- James Brown et les grandes voix du funk (55 minutes). J'ai pas mal de sources sur le funk, attendez vous à un sujet général, là aussi.
- Autour de la Nouvelle-Orléans et de ses musiques (parce que c'est vraiment l'endroit qui me tente le plus aux USA, et là aussi, à un moment ou un autre , je lui ferai un sujet pour présenter plus en détail tous ces podcasts)
- Les musiques de la Nouvelle- Orléans (53 minutes)
- rencontre avec un percussionniste français en résidence à la Nouvelle-Orléans (6 minutes): il y évoque le lien entre cette ville multiculturelle et l'Europe au travers du jazz et de la danse
- Mardi Gras à la Nouvelle-Orléans (52 minutes), playlist sur le thème du carnaval à la Nouvelle -Orléans.
- Eloge de Fats Domino, la naissance du Rock'N Roll à la Nouvelle-Orléans (52 minutes)
- Les racines africaines de la Nouvelle-Orléans (1h27)
- La nouvelle Orléans, Berceau du Jazz (45 minutes)
- Géographie (parce que l'histoire dépend bien souvent de la géographie. Et puis, je kiffe la géo!)
Et sans surprise, son lien avec l'agriculture, la production de bois, le transport, il est forcément lié au commerce et malheureusement, au commerce triangulaire. Ce n'est pas pour rien que non seulement les descendants des anciens esclaves habitent encore le long de ses berges, que culturellement le Mississippi réapparaisse toujours dans les oeuvres musicales et littéraires. Et plus ou moins toutes ces villes ont leur tradition musicale: Minneapolis, Saint Paul (funk), Saint Louis, Clarksdale, Bâton-rouge ( blues), Memphis (soul), La Nouvelle Orléans (jazz)... en gros le parcours que je voudrais faire, en voyage. Hop, un bateau à Minneapolis et Go south!
Le podcast aborde aussi l'urbanisation face aux enjeux climatiques contemporains, et la nécessité de s'y préparer, comme l'ouragan Katrina l'a prouvé il y a presque 20 ans.
ouaip, rien que ça. 3eme au monde après celui de l'Amazone et du Congo, et avant celui du Nil, ou juste après selon les calculs. Personnellement j'aurais pensé que ceux du Yangtze ou de certains fleuves sibériens soient plus grands. |
Tout un monde, le Mississippi (1h00)
Eddy Harris, Le Mississippi est un concentré d'Amérique (30 minutes)
Eatonville, la première ville noire des Etats-Unis (4 minutes): évocation d'une des premières communauté noires, fondée en 1881 en Floride lors de l'abolition de l'esclavage, et de ses habitants. aujourd'hui encore, 80 % des habitants sont afro-américains, les 20% restants sont blancs et latinos-américains. Mais, malgré une bonne entente générale, et peu de risques de bavures policières les inégalités sociales existent et le taux de pauvreté est élevé.
Villes-Monde, la Nouvelle-Orléans ( 1h00) et partie 2 (1h00) la ville, par ceux qui y habitent
Harlem, capitale de l'Amérique Noire ( 48 minutes)
- Littérature
- The Green Book, voyage dans l'Amérique ségrégationniste partie 1, et partie 2... (2x 50 minutes) Celui là est si particulier qu'il méritera un sujet à part, MAJ ce week-end
- L'Amérique selon Eddy L . Harris (48 minutes)
- Dark was the Night (1h22) pièce de théâtre autour de Blind Willie Johnson, de sa chanson du même titre, de l'exploration spatiale et de la mémoire humaine.
- Autres arts
Comment les peintres ont-ils représenté l'histoire de l'esclavage (3 minutes 30): évocation de divers tableaux dont le portrait de "Bélisaire et les enfants Frey" conservé à New York, où un jeune noir, dont pour la première fois on connait le nom a été représenté, a quasi égalité avec les blancs d'une famille louisianaise, puis camouflé sur le tableau. Une restauration a permis d'ôter la couche qui le cachait, et de lui rendre sa place
Toute une vie, Jean-Michel Basquiat ( 59 minutes)
Faith Ringgold, pionnière de l'art féministe afro-américaine (58 minutes)
Libre comme Morgan Freeman (32 minutes)
La fondation Andy Wharol sanctionnée pour un portrait de Prince (2 minutes): un titre aussi saugrenu attire forcément mon attention sachant qu'il s'agit d'un jugement de l'an dernier, alors que lui était déjà mort depuis 7 ans. Je pensais qu'il s'agissait d'une nouvelle foire d'empoigne autour de son héritage, mais non. Il s'agit de l'utilisation d'une photo des années 80, dans un journal, pour un seul tirage. Après la mort du chanteur, la photographe autrice de la photo s'est rendue compte que la clause n'ayant pas été respectée, elle a donc été privée de ses droits d'auteur. Mais la justice vient de lui donner raison face à la fondation, et cette décision peut faire jurisprudence.
- Histoire, social, luttes etc...
L'esclavage dans la culture américaine (30 minutes) débat avec l'historien Mamadou Diouf ,sur la représentation de l'esclavage au cinéma et à la télévision, de Naissance d'une Nation à Django Unchained et 12 Years a Slave, et les livres qui ont le plus souvent servi de base aux films.
- Esclavage le cancer américain ( partie 1 20 minutes, partie 2 20 minutes) rencontre avec Bryan Stevenson, créateur du mémorial de l'esclavage en Alabama. Fort de la constatation de ce qui se fait en Europe et particulièrement en Allemagne, où les pays ont fait amande honorable face à leur passé ( Mémorials de la Shoah, Stolpersteine, plaques sur les murs, et enseignement de l'histoire en cours), il s'est rendu compte que rien de ce type n'existait, et que pire, par honte ou par idéologie, cette période est passée sous silence en cours d'histoire aux USA, au point que certains descendants de ces esclaves n'en ont même pas conscience. Ce qui conduit à une intériorisation d'une hiérarchie sociale où les "bavures" policières sont considérées comme normales, tout comme, par un tour de passe-passe psychologique, les planteurs blancs, puis la société blanche évitait de se confronter à l'horreur d'exploiter des gens, grâce à la narration " ce sont des noirs, ils sont naturellement inférieurs, aller à l'encontre de la nature, c'est mal, c'est un péché, les exploiter c'est la norme". Narration qui existe toujours, et limite l'accès à l'éducation, aux soins de santé, et valide le préjugé sur la criminalité supposée des noirs, latinos, métis...
Passionnant. Il a aussi fondé un musée " de l'esclavage à l'incarcération massive" en Alabama, dont voilà le site
Un nouveau souffle en faveur des réparations pour l'esclavage ( 5 minutes) en 2020, un milliardaire afro américain demandait au gouvernement de mettre en place un système de réparations économique ( individuel, non sous forme de projets sociaux), pour rétablir l'équilibre économique entre les descendants d'esclaves, souvent défavorisés économiquement. Si ce projet a peu de chances d'aboutir, il met au moins en lumière les disparités économiques qui subsistent et les effets toujours présents de l'esclavage ( Bon ma question est " si lui est milliardaire, pourquoi ne commence-t-il pas simplement par créer un fond d'aide sur ses propres deniers, du moins le temps que le gouvernement se bouge le Q?", je comprends le principe de ne pas toujours se contenter d'initiatives particulières pour un problème créé et entretenu par le système politique mais en attendant, la situation stagne)
Esclavage aux Etats-Unis, pourquoi c'est si compliqué de réparer? (14 minutes): en 2020, la Californie a officiellement décidé d'un projet de loi pour "étudier la possibilité de réparation financières" envers les descendants d'esclave. Mais comment faire concrètement, administrativement, juridiquement. Quid des descendants d'esclaves arrivés en Californie après la création de cette commission, quid de ceux qui ont vécu pendant des générations en Californie, mais en sont récemment partis? Comment décider qui aura une compensation et qui n'en aura pas?
Des lieux qui regardent l'esclavage en face (48 minutes) visite guidée ( sonore) de deux lieux en particulier, impliquées dans l'esclavage: la plantation Whitney en Louisiane, près de Bâton- rouge et le port de Liverpool, en Angleterre.
Aux origines de la ségrégation raciale: 10 minutes pour évoquer l'origine de ce complexe problème, c'est très court. On n'y parle pas de l'esclavage et de son abolition, mais de la ségrégation qui a suivi, afin de maintenir la domination de l'Amérique blanche ( et riche) sur les noirs ( et les blancs pauvres aussi!) via en particulier, l'urbanisme et les quartiers " rouges" (passés en rouge sur le cadastre), qui ont conduit à l'apparition des ghettos.
Les noirs américains, de Lincoln à la Ségrégation (30 minutes), agrémenté d'extraits audio de films, là encore 30 minutes pour évoquer le sujet, c'est peu pour évoquer l'économie du XVIII° et XIX° siècle, basée sur l'esclavage, et son évolution après la guerre de sécession mais c'est un début pour se familiariser avec le sujet.
Ku Klux Klan, histoire d'une Amérique de la haine (53 minutes)
Le Ku Klux Klan n'est pas mort (59 minutes)
Comment le sud des états unis a-t-il instauré le racisme légal (52 minutes) On continue, de manière plus fouillée sur la manière dont la ségrégation a agi en profondeur dans les consciences, et continue d'agir, sous forme non plus légale, mais toujours gravée dans les têtes via la discrimination , au travers du test des poupées par exemple. On y évoque l'apparition du Klan, les lynchages dans les années 30 considérés comme des événement festifs pour lesquels les écoles et entreprises avaient parfois un jour de congé ( oui, ça donne la nausée, l'envie de hurler et de clamer que les débiles du Klan ne méritent pas de faire partie de l'espèce humaine)
On y évoque aussi l'affaire de Scottsboro, où pendant la dépression, 9 adolescents noirs ont été condamnés à mort pour le viol en réunion de deux femmes blanches ( un classique de l'accusation envers les noirs). Le fait qu'une des femmes se soit rétractées expliquant avoir été victime de pressions policières l'obligeant a prétendre avoir été agressée n'y a rien fait. Mais l'affaire a eu un grand retentissement, dans le sens où les syndicats de travailleurs pauvres, y compris blancs, ont manifesté leur soutien aux accusés, qui ont passé pas mal d'années en prison, mais n'ont pas été exécutés.
Une émission dont l'invité est Pap N'diaye, historien spécialisé dans les Etats-Unis et éphémère ministre de l'éducation l'an dernier ( 2 mois! Et la réaction de certains politiques, qui ont multiplié les attaques personnelles, montre que la France est loin d'être un bon élève en matière de discrimination, même en 2023).
Chicago juillet 1919, les premières émeutes raciales ( 46 minutes)
La déségrégation aux Etats-Unis (
20 minutes émission de 2014), à l'occasion de la loi abolissant la
ségrégation, témoignages d'Andrew Youn et Julius Cole, deux anciens
militants qui ont vécu cette époque
- Epoque actuelle, vie quotidienne
Etre noir aux Etats-Unis ( 54 minutes, 2012)
Y'a-t-il encore une question raciale aux USA? (45 minutes, émission de 2013). Une émission en lien avec le meurtre policier de Trevon Martin. Malheureusement oui, on y parle déjà, du concept de race, courant aux USA et choquant en Europe ou, pour les humains, le terme est à la limite de l'illégalité ( et je confirme que ça me choque toujours d'entendre les Américains le dire), de la révision sur la protection du droit de vote des minorités et de l'acharnement policier sur la population noire, considérée par défaut comme criminelle. Et On ne peut pas dire que 11 ans plus tard les choses se soient arrangées.
USA, la question noire ( 42 minutes 2014)
Aux Etats-Unis, la police et les noirs ( 59 minutes)
La mort en prison d'un détenu soulève l'émotion de la communauté afro-américaine ( 4 minutes)
Une chaise pliante, symbole de la lutte contre le racisme (4 minutes)
En Californie, une alerte enlèvement spécifique pour les afro-américains ( 3 minutes)
L'allée du cancer en Louisiane (20 minutes) une zone fortement industrialisée menace la santé des habitants des quartiers défavorisés.
Katrina, 10 ans après ( 28 minutes, 2015) Retour sur l'ouragan et ses dégâts, 5 ans après la catastrophe. Comment la gestion de l'urgence et ses réparations a-t-elle été organisée? ( spoiler: mal)
Représentation, images des afro-américains dans les médias ( là aussi, il y aura un sujet à part je pense)
Y'a-t-il un problème de représentation des noirs dans les médias (40 minutes, 2018): Et pas seulement aux USA, mais d'une manière générale. En lien avec les 50 ans de l'assassinat de Martin Luther King, on examine comment ça se passe pour la représentation de la diversité ethnique dans le PAF. Spoiler qui n'en est pas un: il y a 6 ans, c'était pas ouf', puisque d'un manque de visibilité on est passé à une visibilité stéréotypée (le dealer ou la femme de ménage, l'acteur ou l'actrice noirs qui seront recrutés non pas le personnage central du film, mais le personnage secondaire, et toujours dans un contexte où son apparence sera un ressort scénaristique). Sans surprise, le problème est moindre à la radio où l'apparence compte moins, on cherche moins l'individu qui ressemblera à l'auditeur type tel qu'on l'imagine.
Black-Out, L'invisibilisation raciale dans le cinéma américain (48minutes): Black-out est une bande dessine/ roman grahique paru en 2020, dont le sujet est précisément, la représentation ou plutôt l'effacement des minorités à l'écran, au mieux représentées de manière stéréotypées, au pire, absente. La scénariste Loo Hui Phang, d'ascendance vietnamienne, et le dessinateur Hugues Micol postulent un acteur, fictif, nommé Maximus Wyld. Maximus avait tout pour être une vedette et pourtant, il a disparu des mémoires, car tous ses rôles ont été coupés au montage, son nom n'a jamais été inscrit sur une affiche, car Maximus est trop inclassable: métis, d'origines multiples, il est tout à la fois blanc, noir, amérindien, mexicain, asiatique, ses origines en font le visage de l'Amérique, impossible à ranger dans une case. Avec une ironie savoureuse, la scénariste a opté pour des films très connus et qui tous font référence à une disparition, un effacement, un oubli: Vertigo, le faucon maltais, etc. Et l'objectif de Maximus est précisément de conquérir une visibilité pour les minorité, en s'imposant à l'image dans une domaine alors complètement aux mains de la population blanche, au motif que " dans cette société, ce qui existe, c'est ce qu'on voit, ce qui se se voit pas n'existe pas". Cette BD a l'air passionnante, je me la note pour l'avenir. Je trouve intéressant que cette réflexion soit faite par des français, ça peut aussi ouvrir une réflexion sur la représentation des mêmes minorités en Europe.
- La guerre de Sécession, les états désunis (52 minutes) (3° épisode d'une série sur les mythes fondateurs des USA): je l'ai déplacé là car il y est surtout question de deux visions des Etats unis. Celle de Clémenceau qui arrive à la fin de la Guerre de Sécession comme reporter et pour qui cette expérience va être cruciale dans son orientation politique et sa gestion de la Ière Guerre Mondiale ( et Clémenceau de constater que lorsqu'il y a des affrontements, on présente toujours les noirs comme les agresseurs, or la réalité est plus souvent l'inverse). Et le Deuxime, c'est un récent album de Lucky Luke " un cowboy dans le coton", où pour la première fois la Guerre de Sécession et la communauté noire sont représentées. Auparavant, et Goscinny en témoigne, ce n'est pas par opinion politique qu'elles avaient été escamotées, mais parce que les lois sur les publications pour la jeunesse interdisaient de parler de politique.
Et donc il était plus que temps que Lucky Luke, dont les aventures se passent pendant cette période, affronte le problèmes sociaux.
- Elections de 2020, futures élections Les problématiques qui se posaient il y 4 ans seront encore les mêmes cette année, vu que le temps passe, mais que les politiciens ne changent pas.
Primaires démocrates, qui convaincra les électeurs afro-américains? (20 minutes) février 2020, un sujet sur les enjeu électoraux des élections de cette année là, mais qui est toujours d'acutalité pour celle de cette année (Punaise, ils m'ont donné envie d'aller manger une saucisse chez Virginia au Ben's Chili Bowl, je le note pour le jour où j'irais voir ma copine qui habite à Washington.)
La semaine où l'Amérique s'est embrasée (25 minutes): là aussi la date est importante, puisqu'il s'agit d'une réaction " à chaud" le 5 juin 2020, suite à la mort de George Floyd le 25 mai précédent. Preuve que même si le XXI° siècle était déjà entamé depuis 20 ans, l'évolution est lente. Mais le séisme provoqué par l'affaire reste une bonne chose, car les gens ne veulent plus rester les bras croisés et considérer la violence policière et le racisme systémiques comme allant de soi.
Tim Scott, sénateur noir et républicain (20 minutes): sénateur de Caroline du Sud en lice pour la prochaine campagne électorale, ce candidat inhabituel veut donner une autre image de son parti, c'est une occasion d'évoquer le fait que les pôles politiques se sont inversés au fil du temps, et Scott se revendique de la branche d'origine des républicain, celle de Lincoln, qui était plus progressiste en matière d'égalité que les démocrates d'alors, plutôt conservateurs.
- Autour de la guerre de sécession: parce que ça me paraît important de se renseigner sur le contexte, d'un sujet passionnant mais finalement très mal connu en France. On a souvent l'impression que le conflit a duré une bonne décennie, alors qu'il n'a en fait duré que 4 ans.. Il y a pas mal de choses, je pense que je ferai un topo général sur le sujet quand j'en aurai écouté quelques uns.
- Comment s'est déroulée la guerre de Sécession (58 minutes) : très simple, très factuel, dates... on est vraiment dans un format débat historique, c'est très bien pour une entrée en matière et avoir quelques informations de base.
- La guerre de Sécession, premier conflit moderne (59 minutes émission de 2013). Débat public avec Pap N'Diaye sur le thème " fut-elle la première guerre moderne?" , à la veille des commémorations du centenaire de la I° Guerre Mondiale. Car en effet, dans l'histoire américaine, que ce soit en termes de durée, de violence, de recours aux tranchées, de modernisation de l'armement et par conséquent, du nombre de victimes, ainsi que des conséquences sociales, industrielles et économiques, les deux conflits ont des points communs intéressants à analyser. Ici, plus que dans la précédente émission, on parle de l'événement déclencheur, à savoir l'élection de Lincoln réputé abolitionniste, en la personne duquel les états du sud dont l'économie repose sur l'esclavage, voient une menace. Décidément, j'aime beaucoup la manière de parler, de P. N'Diaye, très clair et très précis (c'est un universitaire, professeur d'histoire, habitué à parler devant un auditoire, qui doit rapidement comprendre les points importants et les enjeux et ça s'entend)
- Les cicatrices non refermées de la guerre de Sécession (32 minutes)
- une tragédie au milieu d'un rêve édénique (2h00, archive d'une émission de 1965 pour les cent ans de la fin de la guerre de Sécession)
La cause perdue, ce mythe sudiste qui perdure
(15 minutes) : résurgence de la guerre de Sécession dans la campagne
actuelle, en tentant de gommer toute la composante "esclavage" des
débats, au point que le mémorial aux confédérés en Géorgie loue leur
pureté, leur justice, leur dignité, etc... et donc la pureté, la justice
et la dignité de la cause qu'ils soutenaient.
Au niveau des simples
soldats de l'époque, difficile de les juger, beaucoup étaient aussi
manipulés par des gens plus haut placés dans la hiérarchie, qui leur
racontaient ce qu'ils voulaient, tout comme les soldats de la Ie Guerre
Mondiale n'étaient pas responsables de l'histoire qu'on leur a raconté
pour envoyer au casse-pipe.
La référence à "Autant en emporte le vent
" film sur la guerre de Sécession qui ne parle pas d'esclavage, me
rappelle à quel point, je l'avais détesté, même ado ( pas vraiment pour
le fait d'éluder une histoire que je ne connaissais pas plutôt parce que
j'ai trouvé les deux personnages centraux geignards et tête à claques à
ne jamais vouloir remettre en cause leur sales caractères et à ne pas
évoluer. Les acteurs étaient bons, mais les personnages, détestables.
Clairement, j'aurais aimé que cette tarte de Scarlett apprenne la vie en
allant bosser à l'usine, lui donnait une vraie raison de se plaindre.
J'ai toujours du mal avec les films historiques qui regardent par le
petit bout de la lorgnette)
- Du général Lee aux néo-confédérés, la cause perdue des suprémacistes blancs
(58 minutes): En 2017, en lien avec les émeutes de Charlottesville, où
manifestants pro-Trump on tenté d'empêcher le déboulonnement d'une
statue du Général Lee, les historiens débattent de ce symbole des
statues, précisément placée après la guerre de Sécession, afin de
rappeler à tout le monde que l'espace public "appartient" aux sudistes
blancs. Une intéressante remarque est faite au sujet de l'évolution de
la muséographie. En effet, les premiers "musées" étaient surtout des
mémoriaux créés par des descendants de confédérés à la mémoire de leurs
parents et grands-parents, et n'évoquaient pas du tout les raisons
économiques et sociales de la guerre.
- Portraits
Josephine Baker (5 épisodes) - en attente de sujet dédié en mars
+ Josephine Baker, artiste engagée (20 minutes)
Josephine Baker au Panthéon ( 49 minutes)
Angela Davis (4 épisodes) - sujet à venir le 8 mars
Paul Robeson, première star noire américaine ( 49 minutes)
Matthew Henson (49 minutes): l'inconnu à connaître. L'équipe de Robert Peary, qui a atteint le pôle nord le 6 avril 1909 était multi culturelle et comptait un explorateur noir (métis en fait) et 3 inuits. Tous les cinq ont évidemment été passés sous silence. Alors que Peary lui même a reconnu qu'il n'y serait pas parvenu sans son associé.
Son journal de bord a été traduit et franchement ça m'intéresse bien, je le note en possible prochaine lecture si je le trouve.
Election de Ketanji Brown Jackson (15minutes), première femme afro-américaine nommée à la cour suprême, elle a du comme les autres candidat de prêter aux " auditions", à savoir des séances publiques qui ont duré 20 heures où les futurs juges sont interrogés, comme des accusés dans un tribunal, par les sénateurs. Vu son double statut de femme et noire, les questions ont souvent dérivé vers des choses n'ayant rien à voir avec son métier, mais plutôt des tentatives de la coincer sur des questions sociales voire biologiques, et des attaques ad hominem.
- Programmes jeunesse
Deux numéros de Micro Loustics où des enfants disent ce qu'ils connaissent au sujet de la ségrégation et définissent le mot.
L'Amérique pour les kids, La grande marche des noirs vers l'égalité (10 minutes): explication rapide à destination des enfants, de ce ce que c'était l'esclavage, la ségrégation, et de qui sont Rosa Parks et Martin Luther King
La nouvelle- Orléans à hauteur d'enfant (5 minutes), autour d'un livre-disque pour présenter la musique de Louisiane. Bon je regrette un peu que ce soit simplement une évocation sous forme de comptines et non de la vraie musique louisianaise.
C'est génial! Ce billet est une mine! J'ai envie de tout écouter! pas forcément pendant le mois car j'ai des livres audio mais plus tard : j'adore ! merci!
RépondreSupprimerSans problème, sers toi, il va y avoir des rajouts et tout sera à terme listé, sujets et liens dans une page à part sur le côté.
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