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jeudi 31 décembre 2020

Bilan 2020 - je vous présente Nicolas

Alors que juste avant, je disais que je ne cherchais pas à me caser, je vais quand même vous parler d'un monsieur. C'est le moment des aveux: Il y a un monsieur dans ma vie. Il a toujours été là. Ce n'est pas un ami, pas un petit ami, pas un membre de ma famille. Il est né exactement le même jour que moi, mais attendait son heure pour se faire connaître. Ce monsieur n'est autre que ... moi.

Alors non, avant tout: je ne vais pas changer de sexe. Je n'en ai pas l'envie, encore moins l'intention. Ma non-binarité n'est pas une nouveauté en soi, même si je ne la revendique pas, n'utilise pas de pronoms "neutres" pour parler de moi. Je n'ai pas besoin de ça. Je n'ai même pas spécialement envie de me clamer non-binaire. Mais, même pour proclamer qu'ils ne se reconnaissent pas sous une étiquette, certains se collent une nouvelle étiquette. Soit. Si ça vous aide à comprendre disons que je suis non binaire.

Je vous explique: je suis un garçon manqué, comme on dit. J'ai plutôt tendance à dire "une fille réussie", mais la société m'étiquette autrement. Ok ok ,je suis donc un peu un garçon, merci de valider si ouvertement ce fait, vous me facilitez les choses en essayant de me critiquer. C'est jouissif.

D'ailleurs, ne vous y trompez pas, les nanas les plus cools sont celles qui assument leur côté masculin!
Il faudra un jour que je chronique ce manga que j'adore, et Oscar est facilement mon personnage féminin favori, tous mangas confondus.

Mais il manquait quelque chose. Un prénom. Seuls peuvent exister et être reconnus les choses et les gens qui sont nommés.

Après être restée anonyme pendant les 3 jours limites, parce que mes parents n'arrivaient pas à se décider, ils m'ont collé, non pas un, mais 3 prénoms... et pas un qui ait une forme masculine acceptable. Ou, simplement, possible.
Mon premier prénom est Lydia. J'ai détesté ce prénom depuis toujours, j'arrive un peu à le tolérer maintenant. J'ai toujours des envies de meurtre quand on me dit " c'est joli" parce qu'il m'en a fait baver pendant ma scolarité. Mais j'ai aussi des envies de meurtre quand on l'écorche, allez comprendre.
Lydio existe en Italie, mais est inenvisageable en France. Pas la peine de vous faire un dessin.

Les autres sont aussi complètement féminins. Comme si, inconsciemment, on avait voulu totalement empêcher la moindre nuance masculine dès la naissance. Nier la possibilité même du masculin chez moi. Pas de chance, mon caractère est, du point de vue de la société, masculin.
Bien que du mien, j'aie simplement des qualités et des défauts humains, qui sont donc non genrés. Mais bon, faisons semblant de croire que les traits de caractère soient genrés.
Mais je suis tout à fait persuadée qu'en chaque femme sommeille un homme. Et inversement. Ce qui s'avère vrai hormonalement parlant d'ailleurs. Tout est une question de dosage.

J'ai toujours reconnu et accepté ma part masculine. Ce qui ne m'empêche pas d'être une femme, et sans le moindre doute, hétérosexuelle, je n'ai jamais eu une seconde d'hésitation à ce sujet (voilà pourquoi "non-binaire" ne me convient pas non plus, et pourquoi je m'accommode tout à fait des pronoms habituels, je suis simplement un humain en fait)
Très logiquement, je ne suis pas du tout quelqu'un qui va faire pression sur les hommes pour qu'ils se conforment à ce que la société veut qu'ils soient. Si c'est ce qu'ils veulent aussi, tant mieux pour eux. Si c'est une souffrance pour eux, il y a moyen de contourner et, là, les choses vont devenir plus intéressantes pour tout le monde, plus nuancées.

aparté: La vie n'est pas facile pour les femmes, c'est un fait, et c'est dramatique dans beaucoup de pays où le fait d'être une femme est déjà une menace pour sa propre vie.
Mais par certains côtés, j'ai aussi la sensation que, sur certains aspects, elle est plus compliquée pour les hommes que pour les femmes. Tout ce qui touche au monde intérieur et à la sensibilité. Nous avons au minimum le droit à nos affects, même si on se moque un peu de nous, il sera admis qu'une femme se mette en colère, pleure, hurle, soit enthousiaste, bref réagisse de manière spontanée.
La société attend des hommes d'être impassibles. Non seulement, on leur demande d'avoir l'air impassibles, mais aussi de le devenir, et de piétiner eux-mêmes tout ce qui touche à leur propre sensibilité, la nier, en les forçant à ne jamais se montrer sous leur vrai jour, et à entrer en compétition permanente. Mettez-vous vous-mêmes en prison et jetez la clef. C'est une violence incroyable.
Or, nier la sensiblilité, c'est nier l'art, c'est nier la vie. 
Et je ne pense pas que les sociétés profondément inégalitaires qui reprochent aux femmes leur existence soient vraiment plus tolérantes avec l'affect des hommes. Bref.

Donc, oui, voilà, j'ai attribué un prénom au garçon que je suis intérieurement. Je n'avais juste pas eu le déclic de nommer cette part pourtant si importante de moi jusqu'à présent..
Après tout, pourquoi pas? Dans beaucoup de civilisations, l'identité de quelqu'un est variable en fonction de l'âge, le nom peut se modifier, être complété suivant les événements de la vie de l'individu, certains changent même de nom après leur mort. C'est loin de la conception européenne où le nom est si définitif qu'en changer est un parcours du combattant nécessitant une solide raison (ou un bête mariage pour une femme)
Donc avoir un prénom officiel pour l'administration, plus 2 inutiles qui me cassent les pieds quand je dois remplir un papier administratif, et un choisi, juste pour moi, n'est pas si absurde. Il m'est plus légitime, en tout cas, que ces deux prénoms surnuméraires qui me font l'effet d'avoir 6 doigts à chaque main.

Seule ma mère le savait jusqu'à présent, elle a trouvé l'idée inattendue, mais au final logique . J'ai donc choisi, sans concertation avec elle, un nom qui lui plaisait et à moi aussi. Et qui aurait probablement été le mien si j'étais née garçon. Et qui est aussi grec que l'est mon nom féminin.
Donc son avis a été " c'est un bon choix". Validation de l'évidence.

Il est donc temps de me présenter, avec mon nom secret (ça fait un peu sorcellerie, pour qui connaît Les contes de Terremer, mais bon)

Enchantée, je me nomme Nicolas.

Et je ME nomme, ici, n'est pas qu'une formule. Nikolaos, " victoire du peuple", c'est pas peu classe, hein?! ( que ceux qui viennent de rajouter "et Pimprenelle" aillent de ce pas au coin, tout de suite!)

Le prénom était enfoui quelque part dans ma tête depuis longtemps, il fallait juste que ça arrive à ma conscience. Et depuis un an, les récurrences autour de ce prénom, que ce soit dans sa version française ou slave, ou germanique ( Klaus, Nicklaus, on en reparle de la muse des contes d'Hoffmann qui se travestit en homme nommé Nicklaus?) étaient vraiment très nombreuses.
J'aurais voulu qu'on m'attribue un prénom unisexe, Camille, Claude ou Dominique. Et pourtant, non, ce n'était pas ce qui convenait à mon "jumeau invisible" qui a donc décidé de lui-même d'attirer l'attention de la Lydia que je suis sur SON nom. 43 ans, le flemmard, il a pris son temps!
Et ma mère m'en a reparlé quelques temps après en disant " oui, ça aurait probablement été ton nom si tu étéais née garçon", elle est même presque déçue que sa propre part masculine ne lui ai jamais donné d'indice, et donc de ne pas savoir. Mais il n'est jamais trop tard, et j'ai l'impression que l'idée fait son chemin dans sa tête, je ne serais pas étonnée si un jour elle me dit l'avoir trouvé.

Il était normal que ma part masculine ait un nom pour être pleinement reconnue.
Et même, je le pense sincèrement, c'était essentiel, afin que je puisse accepter pleinement ma part féminine, elle aussi (et peut être mieux supporter mon prénom officiel, bien trop fifille à mon goût) Je vous laisse le temps d'analyser cette phrase qui a l'air totalement absurde, mais tombe sous le sens pour moi.

Et quel meilleur exemple que celui qui m'a fait conscientiser ça? Au point que mon modèle de sensualité et de grâce (supposément qualités féminines, bien que je ne sois pas d'accord avec ça) est un homme, sur le genre biologique duquel il ne peut y avoir le moindre doute. Fatalement, j'en reviens au Nikolaï précédemment mentionné, à plusieurs reprises: ce n'est pas à cause de lui et de mon admiration envers son travail, même si sa manière de mélanger les codes masculins et féminins m'a beaucoup parlé, et en a fait un coup de foudre artistique. C'est, parmi d'autres, un catalyseur qui a fait surgir une évidence.

Une évidence du style "si j'étais née garçon, c'est ce genre d'homme que je voudrais être. Ce monsieur EST la manière dont je me vois, si j'avais été un homme. " Ce n'est pas seulement quelqu'un que je trouve talentueux ou charmant, ou ce que vous voudrez, même si c'est aussi le cas, c'est au-delà de ça: plus j'en apprend sur lui, plus j'ai l'impression bizarre que c'est mon alter ego. En plus grand et mieux roulé :D.
Je vous assure que ce qu'il dit de lui-même est parfois presque effrayant, tant j'ai l'impression que ça sort de ma bouche. En particulier une interview où on lui demandait ce qu'il ferait s'il était une femme pour une journée. Avec un goût prononcé et réjouissant pour le sarcasme, d'ailleurs: à questions absurdes, réponses absurdes, mais il semble quand même considérer l'idée de pouvoir expérimenter théoriquement le monde d'un autre point de vue comme tentante, et ça fait bien 30 ans que je le dis " j'aimerais pouvoir changer de sexe pour une courte durée, je voudrais savoir si ma vie serait plus facile.  comme le monde me verrai et si ça changerait quelque chose à mon point de vue. Mais récupérer mon corps d'origine, quand même". Et lire ce genre de choses de la part d'un homme, qui se fout de ce que pensera le monde, ça fait tellement plaisir.

Rassurez-vous j'ai aussi un modèle féminin: 
une dame nommée David (enfin de nom de famille, mais quand même, un bon nom de garçon manqué-fille réussie)

Et depuis ce jour en septembre dernier, où j'ai décidé de ME nommer une bonne fois pour toutes, je pète la forme. Comme si j'avais enfin fait quelque chose qui avait attendu depuis trop longtemps. J'ai une motivation à soulever des montagnes et le monsieur en moi va m'y aider. Puisqu'il est pleinement  reconnu. Je suis Lydia, mais je suis aussi un peu Nicolas. Il me suffira donc selon les circonstances, et la nécessité de faire un peu plus appel à tel ou tel aspect de ma personnalité.

C'est un peu cliché, mais... comme si j'avais trouvé le dernier écrou manquant pour monter le meuble en kit. Ce n'est pas du dédoublement de personnalité, plutôt l'inverse: j'ai fixé ensemble les deux parties de ma personnalité. Je suis moi, pleinement moi. Avec une identité plus riche qu'avant. Tant pis si ça me classe dans les gens bizarres, j'ai l'habitude.

Mais ce n'est probablement pas un hasard si j'ai choisi de pratiquer cette année non pas un mais deux sports, dont l'un, la musculation, est perçu généralement comme masculin et l'autre, la danse comme féminin. Sauf que dans ma conception, il n'y a pas de frontière et mes "deux moi" sont contents.
Faire de la danse ne me catalogue pas obligatoirement comme fille. Faire de la musculation ne me catalogue pas obligatoirement comme gars. Je vous rappelle la profession du Nikolaï qui m'a fait conscientiser tout ça?
En tout cas, si maintenant quelqu'un s'aventure à me dire " t'es aussi gracieuse qu'un homme en tutu", je le remercierai pour ce magnifique compliment. Vu que je n'aurais pas du tout la même image en tête qu'eux.

Et contre toute attente, j'ai la sensation que le côté audacieux et "fonce-dans-le-tas" sont plutôt le fait ma part féminine: je suis turbulente, mon garçon intérieur est plus calme, plus introspectif, plus raisonnable, c'est plutôt lui qui me freine un peu. L'un n'efface pas l'autre, les deux se ressemblent beaucoup, diffèrent un peu et se complètent. Lydia se fout totalement de plaire ou de déplaire, son versant masculin est un peu plus charmeur :D

Et je ne compte plus brider cette part de moi. Tant pis pour les gens qui me trouveront " trop masculine", s'ils ne sont pas à l'aise avec ça, c'est leur souci, pas le mien. Le rejet en dit plus long sur ceux qui rejettent que sur ceux qui sont rejetés. Ceux qui rejettent sont souvent ceux qui ne s'acceptent pas et se sentent menacés quand les choses ne sont pas bleues ou roses. C'est probablement eux qui ont l'identité la plus fragile, si un souffle qui passe suffit à la menacer. Je pense à ces gros bourrins de "masculinistes" qui se sentent opprimés dès qu'une femme donne son opinion sur autre chose que la couleur du rideau de douche.
J'ai toujours préféré le violet... et ce n'est même pas une allégorie, le violet est réellement ma couleur favorite. Exactement comme le vert, parce qu'elles sont " entre deux". L'entre-deux est bien plus passionnant et enrichissant que la monochromie.

Heuuu...En cherchant une illustration sonore pour ce sujet, je viens de me dire que "3° sexe" d'Indochine conviendrait bien. Ok, coïncidence n° trouzmille.  Vous vous souvenez du prénom du chanteur? Oui. J'avais totalement oublié ce détail, et je ne savais pas du tout qu'il était d'origine slave, je le pensais grec (et c'est de ce genre de récurrences que je parlais tout au début).
Non, mais c'est bon, ça va, j'ai compris, on va se calmer avec les signes du destin.

Edit: Non, mais ... non!
J'ai préparé ce sujet début novembre, et voilà ce qui s'est passé le jour même où je l'ai rédigé:  Je viens de sortir pour profiter de mon heure de promenade autorisée, et j'ai donc décidé d'explorer mon nouveau quartier que je ne connais pas encore. J'ai pris, à pied, l'avenue parallèle à ma rue, où je ne passe pas habituellement. Elle est bordée de petites ruelles, dont la plupart n'ont pas de nom, ou alors très banalement " impasse des saules", "impasse des pétunias", " rue des lavandes" etc...
Et alors que je n'avais pas spécialement de raison d'en regarder les noms, placés très haut, et que je venais juste de m'arrêter devant l'une de ces petites rues, allez savoir pourquoi j'ai levé le nez. La plaque est placée très haut, il faut vraiment lever la tête pour la voir. J'ai éclaté de rire dans mon masque.
Pas de nom, juste le prénom, ce n'est ni Fouquet, ni Poussin, ni Mignard, ni Copernic, ni Saboly non, juste un Nicolas inconnu, à quelques rues de chez moi.
Mon Nicolas intérieur n'est pas une impasse, c'est un boulevard qu'il mériterait!

Ce n'est pas fini, je continue ma promenade: je passe devant un portail, je vois une dame qui s'avère être une ancienne camarade de classe, en train de discuter avec des gens sur le pas de son portail. Jusqu'à présent, je n'avais vu que sa plaque pro, j'ai donc confirmation que c'est bien elle, il faudra que j'aille me faire reconnaitre. Et en passant, je l'entend dire au gamin en face d'elle" ho ben, Julien, tu as grandi, la dernière fois que je t'ai vu, tu étais plus petit que Nicolas".
Ce n'est pas fini. Ce soir, une de mes copines de voyage, dont je ne savais même pas qu'elle a un fils, le remercie publiquement sur un réseau social, pour un cadeau. Oui, oui. Encore un. Je crois qu'il va falloir que je lui explique. Marie-Hélène, ben voilà, tu comprends maintenant pourquoi j'ai tilté sur le nom de ton fils.

Je poste ce sujet le 31 décembre. Ce n'est pas innocent.
C'est une fin, c'est un commencement. C'est un entre-deux.

ET par le plus incroyable des hasards, au point que les mystiques y verront probablement un ixième signe, c'est la date anniversaire de mon " catalyseur", qui est né un 31 décembre.
Vrai de vrai, c'était trop beau pour passer à côté, le clin d'oeil s'imposait. Mon fil rouge de l'année aura été un fil conducteur.  Manière de dire " Merci Kolia, malgré toute mon admiration et mon respect, je me permets de te tutoyer, comme un copain, un frère: tu ne me connais pas, mais en partie grâce à toi, je suis un peu plus moi!"
C днём рождения.

Donc je lance une amarre:
Ami lecteur, qui passe par ici, totalement par hasard. Tu t'appelles Nicolas, Nicholas, Klaus, Nikolaos, Nikolaï ou même Niccolò?
Tu as des récurrences bizarres dans ta vie autour du prénom Lydia?
Tu as l'impression que toi aussi, tu as une Lydia qui sommeille en toi?
Ou tu me trouves tellement étrange que tu souhaites me faire part de ta désapprobation?
Laisse moi un commentaire, on a des choses à discuter! 😁

8 commentaires:

  1. Tu es la seule Lydia que je connaisse, et je pense que ce caractère unique te va très bien ! Ma part masculine existe forcément, mais elle est extrêmement discrète. Cependant ce que tu racontes me donne envie de la rechercher un peu mieux !! Je suis ravie que la mention de mon fils ait contribué au faisceau d'indices qui t'ont amenée à ce choix ! Bienvenue donc à Nicolas !! bisous

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    1. merci pour l'adorable commentaire :)et bonne recherche. De mon point de vue, c'est une véritable richesse supplémentaire.

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  2. J aime beaucoup te lire Lydia Nicolas. C est juste la police d ecriture qui est petite pr mes vieux yeux...bravo un bonne année , pleine de succès, lady Oscar Nicolaï !!

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    1. merci euh, inconnu(e).
      Oui, c'est un peu compliqué, car je joue sur les tailles pour ce qui est le corps du texte et les apartés, pour essayer de réduire visuellement la taille du sujet. Et de plus l'affichage doit dépendre des support, sur mon ordinateur il n'y a pas de problèmes, mais je ne sais aps ce que ça peut donner sur une tablette par exemple.

      En tout cas merci du compliment, ça fait plaisir de savoir que mes longs pavés très détaillés ne font pas fuir tout le monde :D

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  3. Réponses
    1. et merci, mon aventure "double" ne fait que commencer :)

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  4. Bonjour à Lydia/Nicolas ! Je n'aime pas non plus mon premier prénom (que je trouve terriblement banal) mais quand une copine a
    essayé de m'appeler par mon second prénom (Barbara) je n'ai jamais répondu...
    Je n'ai par contre jamais eu l'impression d'avoir une part spécifiquement masculine au point de vouloir la nommer. Je suis moi, c'est tout ! ;) Mais le principal, c'est que toi tu sois satisfaite (ce que pensent les autres...)

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    1. Je n'avais pas eu cette pulsion jusqu'à l'an dernier, même si j'ai toujour su être un garçon manqué. Oui,je suis très contente,j'avais besoin de ça pour passer à la vitesse supérieure, pour être un peu plus moi dans toutes mes dimensions. Le jour où j'ai eu cette idée, ça m'a paru étrange en même temps que totalement évident, étrange, dans la mesure où je ne suis pas bisexuelle. J'ai par contre beaucoup d'amis dans la communauté LGBT, et je sais par quelles difficultés ils passent.

      Et justement j'ai voulu en parler, parce qu'on est peut être finalement beaucoup à ne pas se reconnaître dans les clivages bleu/ rose et l'identité que les autres projettent sur nous. Parfois jusqu'à des conséquences dramatiques.

      Si quelqu'un passant par ici se dit " mais en fait,je ne suis pas seul(e), et je ne suis pas tordu(e), donc j'arrête de me forcer à être ce que je ne suis pas", ce sera gagné.

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