La véritable histoire du petit chaperon rouge, allusions sexuelles et cannibalisme.
Donc nous avons fait des remarques sur le fait que ce qui est allusion dans l'un est très clair dans l'autre:
Dans le petit Poucet, il est quand même question de manger le petit Poucet et ses frères, et.. ce sont les filles de l'ogre qui finissent mangées par leur père. Un petit côté "Saturne dévorant ses enfants".
mignonne petite histoire à raconter avant d'envoyer les enfants se coucher. |
Je crois que ce conte est,pour moi, facilement dans le top 3 des plus gores qui soient.
Top 2: La belle au bois dormant? L'histoire d'une narcoleptique réveillée par un type qui faisait de l'Urbex? Petit bisou pour la réveiller?
Hahaha, vous n'y êtes pas. Le roi du coin se tape la belle pendant qu'elle dormait.. parce que visiblement le consentement, il se le taillait en pointe, lui faisant au passage une paire de jumeaux à l'insu de son plein gré
Disney arrête son histoire de manière calculée avant le moment où la femme légitime du roi tente de faire manger à la belle ses propres enfants en sauce aurore.
Victime d'agression sexuelle, maîtresse forcée et cannibalisme. Et c'est la sorcière la méchante de l'histoire?
Alerte prédateur sexuel. |
Et le summum du sordide pour moi...c'est Peau d'âne .Même à 4 ans je le trouvais super malsain. Le roi veut quand même se taper sa propre fille. Donc même si on n'y mange personne, là pour le coup, ce n'est même pas une allusion. C'est clairement dit.
En général je ne suis pas du tout pour le principe de la fille qui attend qu'un homme vienne lui sauver la mise-en-plis, mais là, faut reconnaître que toute ide extérieure pour échapper à son horrible père est bienvenue.
Je vous avoue n'avoir jamais regardé l'adaptation en film. Parce que rien que le sujet me donne vraiment la nausée. L'abus sur mineur et l'inceste d'est au dessus de mes forces.
Accessit pour le conte de la fille sans mains: Pas d'inceste, pas de cannibalisme, juste un père qui vend sa fille au diable contre pas mal d'argent. La fille veut s'enfuir, mais le père choisit.. de lui couper les deux mains.après tout, il a vendu sa fille, peu importe dans quel état.
Sympa, le côté esclavage et punition. Et on s'étonne que les gamins soient violents?
Entre Perrault et les frères Grimm, on reste dans le bien sordide!
Et en y réfléchissant, même des choses réputées "mignonnes" peuvent avoir un côté flippant.
En tout cas il y a une histoire que je trouve à première vue bizarre, à la seconde, très bizarre. Assez flippante en tout cas. alors que tout le monde y voit l'enchantement, la magie de Noël, etc...
Et qui a un potentiel de film d'horreur assez colossal, au point une j'ai vraiment envie d'en voir une adaptation en film de trouille.
En plus ça me permet de faire la synthèse entre mon pays, et les deux cultures que j'étudie.
Je vais donc invoquer ici le diable
- un auteur allemand à l'imagination fantastique volontiers inquiétante.
- un auteur français de romans de baston, mais qui ne dédaigne pas les histoires de fantômes à l'occasion.
- un compositeur russe pas très bien dans ses pompes et capable de faire de la musique qui a l'air guillerette, mais truffée d'accords angoissants.
- le solstice d'hiver, enfin, Yule...
- des poupées (ce qui est le flip ultime pour moi)
- une souris (c'est moins glauque que les poupées) et des petits rats
- un gentil héros, trop parfait pour être honnête.
- une petite fille, victime sacrificielle idéale.
- un vieux bizarre qui sait faire de la sorc.. heu de la magie.
- des fées et des sucreries ( et on sait depuis Hansel et Gretel que les sucreries sont un piège: the cake is a lie)
- des dizaines de sonnettes de portes (en tout cas à mon oreille, un concert de sonnettes)
- un monsieur charmant, enfin, envoûtant, ou ensorcelant, enfin, n'importe quel adjectif, mais dans ce champ lexical là.
On prend le tout, on met dans une boîte on secoue bien et...
Il en sort:
- lecture une: l'histoire d'un cadeau quand même bien moisi, puisque la gamine de 7 ans se voit offrir un ustensile de cuisine. Allez, tu as l'âge de raison, file à la cuisine!
- lecture deux: l'histoire d'un auteur qui avait du abuser du schnapps pour imaginer le combat d'un ustensile de cuisine et de souris, sur fond de malédictions
-lecture de fond: l'histoire d'une petite fille, à qui un vieux monsieur bizarre offre un jouet magique - ou maudit - qui va l'emmener dans un monde peuplé de jouets. Là, deux options, soit vous avez la version Disney française: elle se réveille, et tout va bien, soit vous avez la version allemande: elle se se réveille, est persuadée d'être réellement allée dans un royaume magique, sa famille ne la croit pas, se moque d'elle, elle tombe dans la dépression...jusqu'à disparaître totalement.
Certains y voient une histoire d'amour? Ou de passage à l'âge adulte tout au moins.. Déjà, pitié, la gamine à 8 ans, foutez-lui la paix, elle a bien le temps d'envisager une magnifique carrière de femme au foyer et à la cuisine- vu l'époque où ça se passe, c'est hélas un peu son seul horizon.Tu m'étonnes qu'elle veuille rester dans le monde des rêves ( autant dire l'autre monde). Femme au foyer chez toi ou reine d'un monde imaginaire?
Mais en plus...voilà ce que ça devient dans ma tête...
Vous l'avez? Cette histoire a été adaptée au moins un millier de fois. Même avec Barbie.. (là, qu'est-ce que je disais sur les poupées. Elle n'a d'ailleurs jamais si bien porté son titre que dans cette situation*)
Purée je savais qu'il était louche ce personnage, qui semble tout près de dire " je vais manger ton âme avec des fèves au lard..et au fait joyeux Noël" |
Voui, Casse-Noisette, peu importe comment je tourne la chose, pour moi, c'est une histoire flippante. Et plus encore après lecture de Hoffmann.
Mais comme il y a donc trouzmille versions, je vais faire des sujets à part car j'ai envie de comparer les versions de E.T.A Hoffman et d'Alexandre Dumas (qui a servi de base à la plupart des adaptations), et de parler de la mise en musique par Tchaïkovski.
Et là problème: non seulement, des spectacles, il y en a X versions chorégraphiées par Y chorégraphes et mises en scène par Z théâtres. La plus connue est celle de Marius Petipa (dont l'aptonyme magnifique me fait beaucoup rire) et Ivanov, qui est à peu près une des raisons pour lesquelles j'ai vraiment du mal avec la danse classique: les pointes, les tutus, le rose pâle, et la naïveté qui passe vraiment mal l'épreuve du temps. Ce qui est dommage parce qu'il y a des années de travail colossal derrière, que les tutus, les dentelles et les diadèmes en brillants, et il faut bien le dire, les tableaux interminables m'empêchent d'apprécier à leur juste valeur. Mais bon, heureusement, depuis il y en a d'autres qui ont dépoussiéré la chose.
Et je vais donc avoir besoin de l'aide, entre autres, de qui-vous-savez ( non, pas celui qui n'a pas de nez), bien sûr le seul interprète au monde qui puisse me faire regarder un spectacle de danse classique sans zapper, et même avec un certain plaisir... car oui pour avoir réussi ce prodige, ce gars-là est un peu magicien. Même avec un costume flashy et une moumoute pailletée, j'arrive à faire abstraction, c'est dire le niveau de talent qu'il faut déployer pour ça. Et donc charge à lui de faire passer la gamine dans l'autre monde, ou du moins dans un autre monde, du moins pour la version scénique.
Mais voilà, ça c'était les faits. Maintenant il va falloir interroger les suspects.
*enfin non, pour moi le titre "Casse-noisette" sera lié à vie avec Patrick Fiori, un chanteur un peu oublié qui a échoué à l'Eurovision il y a pas mal d'années... Mais fut un temps, il était partout. Parce que le théâtre de ma ville avait une année affiché les spectacles à venir au conservatoire, côte à côte: "Patrick Fiori - Casse-Noisette". Dans un lieu où les gens apprenaient la musique classique, le rapprochement a fait beaucoup beaucoup rire.
Les contes d'Andersen sont assez violents je trouve. Disney a édulcoré la fin de certains comme la Petite sirène qui en échange de sa queue se retrouve avec des jambes. Mais à chaque pas, elle ressent des douleurs comme des lames de rasoir, sans parler qu'à la fin il la plaque pour une autre !!! :-(
RépondreSupprimerLes contes d'Andersen sont assez violents je trouve. Disney a édulcoré la fin de certains comme la Petite sirène qui en échange de sa queue se retrouve avec des jambes. Mais à chaque pas, elle ressent des douleurs comme des lames de rasoir, sans parler qu'à la fin il la plaque pour une autre !!! :-(
RépondreSupprimerExact. Bon dans l'absolu,je vais regarder l'histoire d'un autre point de vue:
Supprimerle gars n'est pas non plus tellement fautif, à moitié noyé,il n'a pas vu clairement la sirène, simplement entendu la voix de la sauveuse.
Forcément s'il rencontre une muette, on ne peut pas lui en vouloir de se dire " ce n'est pas elle". Si elle avait simplement écrit sur une feuille " c'est moi qui t'ai sauvé, mais par un concours de circonstances, je suis aphone".
Et en même temps, elle s'est monté le bourrichon, à se sacrifier pour quelqu'un qu'elle ne connait pas. Rien n'impose de se marier avec quelqu'un qui vous sauve.
JE me demande si la morale de l'histire n'est pas plutôt " la solidarité doit être gratuite, et non pour recevoir quelque chose en retour"
Parce qu'après tout, si le gars avait été moche, elle l'aurait laissé se noyer,la peste! :D
Eh bien, sacrée analyse, de quoi dégoûter des contes !
RépondreSupprimerPasse de bonnes fêtes de fin d'année !
La suite arrive, car ce que j'ai compris à la lecture de Hoffmann est tout sauf joyeux...
SupprimerAs-tu lu Blanche neige revue et corrigée par Neil Gaiman ? Une nouvelle intitulée "Neige, verre et pommes" dans un recueil de nouvelles "Miroirs et fumée". Terrible !!
RépondreSupprimernon, j'ai Coraline et american Gods dans la liste à lire. ais s'il a écrit des nouvelles, ça me tente, ce sera plus facile pour moi qui cours toujours après le temps en ce moment...merci de l'info :)
Supprimer