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mardi 31 octobre 2017

Le carnaval des âmes ( film 1962)

Attention, car il y a deux films du même titre, un de 1962 et un autre de 1998, qui n'ont apparemment que le titre en commun.

Celui de 1962 a été réalisé par Herk Harvey, et ..c'est son seul film. Qui a de plus atteint le statut envié de "culte" ( et un film culte a souvent été un four à sa sortie, celui-ci ne déroge pas à la règle)

Il faut dire qu'il est très étrange, jusque dans sa narration.

affiche du plus beau type " arnaque", le film est en noir et blanc, et l'héroïne n'y est en petite tenue que le temps de prendre son bain.

Tout commence donc comme un "film de potes"des années 60. Des amis répartis en 2 voitures, celle des garçons et celle des filles font une course un peu stupide, qui se termine rapidement au fond de l'eau pour les filles. La voiture et ses occupantes sont portées disparues, mais contre toute attente,quelques heures plus tard, la seule rescapée revient sur la berge, visiblement choquée.

Quelques jours après ce terrible accident, elle est en pleine forme et se prépare à quitter sa ville pour aller travailler dans une église près de Salt Lake city. Car Mary est organiste professionnelle, c'est une femme distante, voire cassante, qui semble imperturbable et avoir surmonté son accident et sa presque-noyade sans séquelle.
Pourtant sur le chemin, des choses étranges lui arrivent: l'autoradio se bloque et refuse de diffuser autre chose que de la musique d'orgue, assez angoissante, celle-là même qu'elle jouait dans la précédente séquence.
Un visage fantomatique apparait à sa fenêtre, puis un fantôme entier sur la route.

pas de sang, pas de crime, mais toujours ce type flippant partout, qui semble sortir d'un film muet ( et on dirait un mélange entre le somnambule du DrCaligari et Klaus Nomi. Au passage, c'est le réalisateur qui s'y colle)

Et le fantôme revient et revient, toujours plus proche, toujours plus menaçant. Mary est aussi victime d'un al incompréhensible qui la rend soudain sourde temporairement et le temps de cette surdité, personne non plus ne l'entend, ni ne la voit, comme si elle se trouvait dans une sorte de d'espace temps à part. Ou bien elle semble soudain possédée et ses mains se mettent à jouer des choses très improvisées et très peu religieuses ( ce qui lui vaut un renvoi immédiat par le curé qui l'emploi, car il ne veut rien de profane dans son église)

Et dans son idée tout celà est lié à un bâtiment qu'elle a aperçu en arrivant: un ancien spa luxueux transformé en salle de bal et ensuite en fête foraine, mais qui est depuis désaffecté.



Je le dis d'emblée:ça ne plaira pas à tout le monde.
La narration est très brumeuse, il n'y a pas spécialement d'action, ni d'effets spéciaux. le réalisateur a tourné avec trois fois rien, donc en remplaçant les effets péciaux ou l'action par une ambiance glauque au possible et des séquences très surprenantes apparemment banales mais avec toujours un élément menaçant. en gros la définition du fantastique, car jusqu'à la dernière minute on ne sait pas s'il y a réellement un fantôme, si Mary est en plein contrecoup de son accident, ou si sa raideur compassée et son comportement ambigu envers son voisin dragueur n'est pas plutôt un symptôme de maladie mentale.

Pour ceux qui connaissent, on est assez proche de la série "La 4°dimension"; esthétiquement et au niveau du sujet. Ca aurait pu en être un très long épisode.


Ou la bizarre impression de voir un film expressionniste allemand tourné aux USA au début des années 60. Mi parlant, mi-muet, avec un emploi de la musique intéressant ( qui passe d'un élément de l'action lorsque l'héroïne joue ou écoute la radio, à une musique d'ambiance, voire les deux à la fois).
Personnellement, j'aime énormément ce côté expérimental ( et bon le cinéma expérimental, c'est quand même quelque chose de spécial, il y a parfois des pépites, et souvent du portewak. Celui ci est du bon côté de la barrière je trouve)


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