Qui m'est venue totalement par hasard, en faisant une recherche sur les morceaux que je travaille en ce moment en court de chant: le cycle de mélodies " la courte paille" de Francis Poulenc. Mais vous allez me dire " mais quel rapport entre Poulenc et la Belgique"
Il n'y en a pas.
Mais entre ce cycle là et la Belgique, il y en a un: Maurice Carême, natif de Wavre, comme je viens de l'apprendre. et je ne le savais pas.
Petite explication:
Je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais, quand j'étais en primaire, le lundi, il y avait ce cours que je redoutais entre tous: le cours de poésie.
Parce que pour moi, passer au tableau réciter un texte appris par coeur, c'était une torture, d'autant plus épouvantable que personne n'a jamais mis en avant la raison de ce cours, jamais une explication ( culture, générale, ou faire travailler la mémoire, ou améliorer son vocabulaire, non, rien, nada). Et je fais justement partie des gens qui n'aime pas qu'on les force à faire des choses sans leur expliquer dans quel but.
Alors je croisais les doigts pour que ça ne soit pas mon tour, et quand ça tombait par malheur sur moi, ben, j'allais au tableau, je fixais le bout de mes chaussures en marmonnant le plus vite possible " lebonheurédanlepré courzyvitecourzyvite lebonheurédanlepré courzyvitilvafiler", et je me tapais un 5/10 parce que le texte était su mais inaudible
Bref vous voyez l'idée..
Et parmi les auteurs chouchous de mes instits, il y avait donc Paul Fort, Prévert et Maurice Carême.
on se contentait de nous faire apprendre le texte, sans jamais nous donner la moindre information sur l'auteur d'ailleurs.
donc pour moi, Maurice Carême, se résumait à 2 textes:
le chat:
Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux,
Le soleil y resta, Voilà pourquoi, le soir,
Quand le chat se réveille,
J'aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil.
Etranges fleurs
L'automne met dans les lilas
D'étranges fleurs que nul ne voit,
D'étranges fleurs que nul ne voit,
Des fleurs aux tons si transparents
Qu'il faut avoir gardé longtemps
Qu'il faut avoir gardé longtemps
Son âme de petit enfant
Pour les voir le long des sentiers
Pour les voir le long des sentiers
Et pour pouvoir les assembler
En un seul bouquet de clarté
En un seul bouquet de clarté
Comme font, à l'aube, les anges
Les mains pleines d'étoiles blanches...
Les mains pleines d'étoiles blanches...
Je ne dois pas avoir gardé mon âme de petit enfant, parce qu'en fait, ces textes ne me parlent pas, je ne suis pas fan de ces sujets dits " naïfs" ( mais c'est pareil pour Prévert et Paul Fort, le fait qu'on me les ait ingurgiter de force n'aide sans doute pas)
Et voilà que je découvre d'autres textes, mis en musique par Francis Poulenc. Les textes ne me parlent pas tous, mais j'aime bien le côté fantômatique de la Reine de coeur et Lune d'Avril me fait me demander si l'auteur parle de l'armistice à mots couverts...
Le voilà, par Dame Felicity Lott , chanteuse que j'apprécie particulièrement ( et qui a une diction française quasi parfaite bien qu'anglaise). Le cycle dure 10 minutes en gros et alterne morceaux lents et très rapides.. avec toujours ces harmonies étranges typiques de Poulenc.
En tout cas c'est très drôle à travailler ( Ba be bi bo bu en particulier), mais c'est aussi très difficile ( pour ceux qui s'y connaissent un peu en musique, c'est du Poulenc, donc l'accompagnement au piano n'aide pas la chanteuse!). donc ça me plaît plus d'un point de vue musical pour sa difficulté et le défi qu'elle représente, que d'un point de vue littéraire, mais voilà, je vous fait partager ma découverte de la nationalité de l'auteur.
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