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mercredi 25 juin 2014

la guerre des mondes - HG Wells




Aujourd’hui c’est « auteur SFFF anglais» dans le cadre du challenge geek, vu qu’on est un certain nombre à participer en même temps au challenge geek et au mois anglais. SFFF pour les non initiés : science fiction – fantastique – fantasy ( alias « littératures de l’imaginaire »)

Et ça tombe bien, il y a plus d’un an que « la guerre des mondes » version numérique : http://www.ebooksgratuits.com/html/wells_guerre_des_mondes.html attendait que je me décide à m’y plonger. 

1898, HG Wells imagine l’invasion des faubourgs de Londres par une série de cylindres venus de la planète Mars à l’occasion de l’opposition des planètes Terre et Mars. Oui, exactement de la même manière que les humains allaient sur la lune chez Verne en 1865, les martiens ont construit un canon géant leur permettant de lancer non pas un obus habité, mais 10. Qui arrivent tous dans le même périmètre de la campagne londonienne ( ils visent bien ! et après on s’étonne que dans les films catastrophe américains, ça soit systématiquement les USA qui sont visés ). Mais les extra-terrestres n’ont pas de buts philantropiques. Ils quittent simplement leur planète trop froide pour une autre au climat plus clément. Il y a déjà des habitants en supériorité numérique ? Tant pis pour eux, les martiens,  sorte de gros poulpes qui pallient leurs difficulté à se mouvoir dans une atmosphère plus dense que la leur par des « tripodes » leur permettant de se déplacer rapidement et efficacement, vont régler le problème à coup de Fumée Noire et de Rayon Ardent.  L’armée est inopérante contre les envahisseurs, les armes humaines les plus perfectionnées inopérantes contre leurs blindages, les martiens vont semer la dévastation et quasiment rayer Londres de la carte en un mois. Le salut de l’humanité viendra (on le sait, le narrateur relate des événements au passé en insistant bien dès le départ sur «  à cette époque », «  je ne le savais pas encore mais.. »), de manière totalement inattendue et ironique.
La narration est un peu datée, mais j’ai bien accroché quand même, car sous l’œuvre de fiction, se cachent des couches de réflexion philosophique et métaphysique, avec des références crédibles – sur la manière dont les martiens vont disparaitre par exemple – ou même prophétiques ( il faudra encore quelques décennies pour les bombardements de la seconde guerre mondiale, mais à part l’ennemi, c’est à peu près ça : plus l’armement est perfectionné, plus les dégâts sont grands). Et des références à la théorie de l’évolution de Darwin assez savoureuses ( les martiens sont-il des humanoïdes qui, à force de technologie, se sont débarrassés des organes superflus ? Le poulpe martien est-il une prémonition de l’humain futur ?). Je regrette juste que la digression sur le frère du narrateur, dont on suit la fuite dans quelques chapitres, n’ait pas de conclusion, j’aurais bien aimé un chapitre de plus au moins pour la rattacher au récit principal. Mais sinon, c’est une bonne lecture classique pour tout amateur de SF. J’ai beaucoup aimé le passage où le héros se cache pendant plusieurs jours dans une cave à charbon, même si on sait qu’il va s’en sortir, il y a là une tension narrative pas mal ficelée du tout.

1938, un presque homonyme adapte le roman pour une diffusion radio.Apparemment la panique causée par la diffusion a été beaucoup exagérée, par les journaux désireux de vendre un scoop. Probablement quelques naïfs qui n'avaient pas entendu l'annonce "adaptation d'un roman". Je ne sais pas si un enregistrement de l’émission d’Orson Welles  existe, mais je trouve ce fait très intéressant : dynamiser un récit très littéraire par de fausses interview, l’adapter juste suffisamment pour qu’elle parle à des auditeurs qui de toute façon ne devaient pas avoir lu le texte. Cest de l’infidélité, mais de l’infidélité intelligente, qui a exploité les possibilités d’un média encore jeune ( et révélé involontairement le pouvoir des média sur les masses.. certains sont près à gober tout et n’importe quoi, du moment qu’on en parle dans la presse/la radio/ la TV/ le net, pour peu qu’on emploie un ton suffisamment convaincant …c’est passionnant).

Par contre je ne parlerais pas des versions films hein, je n'ai pas envie de m'infliger ce genre de re-visionnage pénibles.

hé oui , première séance de rattrapage, il y en aura plusieurs cet été: billet initialement prévu pour le mois " petits hommes verts" de mars dernier.

2 commentaires:

  1. Je garde un bon souvenir de ma lecture... plus que du film avec Tom Cruise, en tout cas :-)

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  2. ha, j'ai surtout souvenir de celui, très kitsch, des années 50

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