Hop, je continue sur ma lancée et profite de mes vacances
forcées pour faire une cure de cinéma.
Et de ressortir cette comédie sociale qui me donne toujours autant la patate.
Bon, je ne vais pas trop revenir en détail sur l’histoire,
non ? Si ? Les camarades du challenge anglais ont probablement tous
déjà vu ce film. Mais c’est vrai qu’en voyant les sous-titres d’époque, je me
suis rendu compte que mine de rien, il est quand même sorti il y a 17 ans ( la
vache !), et voir des sous titres qui convertissent les livres en francs, ben ça m’a fichu un coup de
vieux ( lorsque Nathan va à la banque retirer 100 livres et qu’il demande dans
le sous-titre « 1000 francs », ben ça fait bizarre. C’est vrai qu’à
l’époque en gros 1 livre valait dix franc)
Donc, mini résumé : Dans les années 60/70, la ville de
Sheffield était un important centre industriel , spécialisé dans l’aciérie.
Mais 25 ans plus tard, les choses ont bien changé : finies les 30
glorieuses (ou équivalent grand-breton), les usines ont fermé, les anciens
employés galèrent à retrouver un travail dans une région sinistrées, les gens
sont aussi moroses que le décor. Et surtout Gary, dit « Gaz »,
chômeur, divorcé, et spécialiste des combines foireuses pour essayer de
rassembler les quelques sous nécessaires pour payer la pension alimentaire de
son fils Nathan, âgé d’une dizaine d’années. Pas de sous = pas de pension =
perte de la garde alternée du fiston, c’est aussi sordide que ça.
L’idée la plus bizarre du monde va lui être inspirée par
hasard : un show de strip-tease masculin qui fait un carton auprès de la
population féminine, et ni une ni deux, Gaz va tenter d’embarquer ses copains
chômeurs dans cette entreprise, qui est tout sauf gagnée d’avance. Car il ne
sont ni jeunes, ni beaux, ni musclés, ni bronzés, ni quoi que ce soit
d’habituellement requis pour ce genre de spectacle : Gaz est petit et
maigrichon, Dave son meilleur pote est complexé à mort par ses quelques kilos en
trop, Gerald et « Horse »
savent danser mais sont quinquagénaires, Lomper le musicien est roux et pâle
comme un cachet d’aspirine, et Guy est bien roulé… mais suffisamment maladroit
pour se retrouver régulièrement les quatre fers en l’air en essayant de faire
des pirouettes.
oui, il y a aussi un nain de jardin dans l'histoire |
Et contemple cette équipe d’antihéros s’accrocher à cette idée
totalement loufouque, s’entraîner en regardant Flashdance, avec leur regard de
mâles ( « oui, elle danse bien mais regardez-moi comment elle soude, ça
ne tiendra jamais.. »), en se déhanchant clope au bec sur Hot Chocolate,
se poser des questions existentielles au sujet d’un pot de crème antirides.. en
essayant de sauver les apparences auprès de leurs femmes respectives, ben c’est
d’une drôlerie irrésistible. Oui .
(cet extrait me fait toujours mourir de rire, et vous savez ce qu'on dit les gars? femme qui rit...et entre nous, j'échange volontiers 20 Adonis bodybuildés contre un Robert Carlyle qui fait l'andouille)
Et malgré son sujet en apparence scabreux, d’un humour assez fin sur la dictature des apparences ( les gars qui critiquent une couverture de magazine féminin et se rendent soudain compte qu’en fait, peut-être, éventuellement, il faudrait y réfléchir, mais il est possible que les femmes fassent pareil en les voyant se déhancher en sous-vêtements!). Les acteurs s’en donnent à cœur joie, sans crainte du ridicule ( Robert Carlyle –Gaz, et Mark Addy – Dave, sont vraiment excellents), ça fait vraiment plaisir à voir.
Et malgré son sujet en apparence scabreux, d’un humour assez fin sur la dictature des apparences ( les gars qui critiquent une couverture de magazine féminin et se rendent soudain compte qu’en fait, peut-être, éventuellement, il faudrait y réfléchir, mais il est possible que les femmes fassent pareil en les voyant se déhancher en sous-vêtements!). Les acteurs s’en donnent à cœur joie, sans crainte du ridicule ( Robert Carlyle –Gaz, et Mark Addy – Dave, sont vraiment excellents), ça fait vraiment plaisir à voir.
Personnellement, il m’arrive régulièrement de devoir faire
la file d’attente dans un magasin qui diffuse du disco, de tapoter du pied en
rythme et d’avoir envie de me marrer en repensant à la séquence de file
d’attente au « job center ».
D’ailleurs ce film a eu un succès immense à sa sortie. A la
fin des années 90, le cinéma britannique nous a régalés de 3 excellents films
sociaux en l’espace de 3 ans : The Full Monty et les Virtuoses en 97,
Billy Eliott en 99, tous basés plus ou moins sur le thème « se sortir de
la crise par l’art ou le spectacle ». The Full Monty est le plus
ouvertement axé comédie, mais les 3 possèdent ce mélange so british d’humour
parfois cynique, de difficultés sociales, de moments tragiques…comme j’aime.
Et ce succès a trouvé récemment (l’an dernier si je ne me
trompe pas) un prolongement inattendu, en Italie, où le sujet a été repris en
pièce de théâtre, montée par une troupe d’anciens ouvriers…au chômage. J’adore
cette idée.
Je ne l'ai jamais vu ! Ton billet vient de m'en faire prendre conscience... et en plus à Sheffield ? J'y suis allée et ai de chouettes souvenirs là-bas... je vais voir si ma médiathèque l'a !
RépondreSupprimerUn classique... que je n'ai pourtant jamais vu non plus ! :-) shame on me...
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