Il s'agit en fait du tome 3 de la série BD, qui reprend 3 nouvelles du tome 2 des racontars: La balle perdue, Un petit détour, et Ce qu'il advint d'Emma par la suite. Je n'ai pas lus les 2 premiers volumes de la BD ( vu que j'ignorais son existence), mas comme je le disais pour le recueil de nouvelles de Riel, mieux vaut soit les avoir lus ( car il y a des références aux 2 premiers), soit mieux encore, avoir lu les nouvelles , tout simplement. En fait, je conseille cette solution là, même, car même si l'adaptation est excellente, elle reste une adaptation, et je trouve plus savoureux, personnellement, d'avoir d'abord le texte et ensuite seulement sa mise en image.
édition sarbacane, 128 pages |
racontar n°1: la balle perdue, qui nous narre comment le chasseur Siverts coursé par un ours qui en ferait bien son dîner, se retrouve désarmé, en chaussettes et caleçon sur la glace à lui administrer une sévère... engueulade. S'ensuit alors la chasse à l'ours la moins héroïque de l'histoire du Groenland. Loufoque? oui.. loufoque! j'aime beaucoup les illustrations schématiques des pensées de l'ours.
racontar n°2: un petit détour. Par un beau jour estival, Valfred et le Lieutenant, partis chasser le phoque dans un fjord se retrouvent, à la suite d'un malheureux concours de circonstances à voguer en pleine mer perchés sur un iceberg à bord de leur canot, en compagnie d'une bouteille d'eau de vie et des quelques provisions. Un "petit" détour imprévu qui les mènera de manière cocasse vers la civilisation ( cocasse mais réel, le dentier tout neuf de Valfred en est la preuve)
Racontar n°3: ce qu'il advint d'Emma. Petit Retour en arrière, dans "la vierge froide", Mads Madsen, à court de bonnes histoires à raconter, inventait Emma, la femme idéale , sortie de son imagination. Femme imaginaire dont il avait cédé les droits d'imagination contre des objets touts à fait réel à un de ses camarades, et depuis lors, Emma fait le tour des cabanes de la côte, au gré des reventes dont elle fait l'objet, chacun l'imaginant à son goût. après tout dans ce coin reculé, il n'y a que l'imagination qui sauve, et on a déjà vu des choses autrement bizarres qu'une femme imaginaire dont on fait l'acquisition quand on s'ennuie ou qu'on veut un peu de compagnie, et qu'on cède à nouveau lorsque sa "présence" n'est plus nécessaire à l'équilibre mental. Tout allait donc pour le mieux jusqu'à l'inévitable moment où Fjordur l'Islandais, nouveau venu sur ce coin de banquise, et pas du tout habitué aux chimères qui y vadrouillent s'imagine qu'il s'agit d'une femme réelle ( ce qui serait quand même plutôt sordide!). Et malgré les dénégations de tout le monde, il persiste: Emma est introuvable, elle doit se cacher quelque part. Fjordur part donc en quête d'Emma, de cabane en cabane, entraînant à sa suite tout les habitants de la côte, forts amusés de voir le dénouement de cette cours poursuite sans objet.
J'ai adoré les racontars, version nouvelles, et je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette adaptation, avec pas mal de cases muettes, mais un graphisme noir et blanc à l'aquarelle très éloquent. Les nuances de gris donnent un joli effet de profondeur aux paysages (comme l'iceberg qui s'écroule de la 2 illustration) . Les personnages correspondent vraiment bien à ce que j'imaginais en lisant le texte originel, auquel celui de de G. de Bonneval reste fidèle . Vraiment une bonne surprise éditée chez Sarbacane, car même en ayant lu les nouvelles auparavant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
idée n°78: quelque chose de froid: un iceberg |
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