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samedi 30 juin 2012

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury

Voilà, ça y est, j'ai enfin trouvé  le temps de le lire, depuis le temps que je le disais.

Donc l'histoire est connue: dans une société entièrement tournée vers la distraction facile, la lecture est devenue une dissidence, et les corps de pompiers sont maintenant affectés à la destruction des livres Mais dans l'esprit du pompier Montag commence à germer quelque chose qui ressemble à la pire des dissidences: de la philosophie. Il commence à s'interroger sur l'interêt de sa fonction, sur la vacuité de sa vie, au côté d'une femme qui ne veut pas reconnaître son mal-être, son ennui, et que le manque de communication conduit à s'inventer une famille fictive composée de personnages de télévision en réalité virtuelle. C'est glaçant. Glaçant car crédible: dans cette société là, plus personne ne prend rien au sérieux.: si ça n'est aps amusant, ça n'a pas d'intérêt. Les menaces de guerres ont moins de réalité que les "oncles" et "tantes" des émissions de télé-vous -êtes-le-héros, et la brigade de pompiers assisté de son "limier" ( un robot arachnéen  paramétré pour retrouver et executer n'importe quel suspect pour peu qu'on lui en ait fourni les données chimiques) est somme toute moins inquiétante que la léthargie de la société toute entière et des pantins qui la composent.

Et .. waaaahptaaaain! En fait un bon roman de Sf est un roman qui me fait dire "waaaahptaaaain" toutes les deux pages ( oui, je sais, mais je suis de Paca que voulez vous). Comprendre " cet auteur a un point de vue très intéressant et pertinent ". En fait, j'ai retrouvé le Bradbury que j'avais adoré avec les Chroniques Martiennnes , de la SF intelligente, qui ne prend pas ses lecteurs pour des ahuris sans culture.
Et nom d'un petit bonhomme , quel visionnaire, tout y est: la réalité virtuelle, toujours plus réaliste; le mot "intellectuel" devenu une insulte ( oui, je confirme, j'y ai eu droit plusieurs fois!) dans une société qui glorifie la performance sportive;  La flemme grandissante de la population envers tout ce qui demande un minimum d'effort intellectuel, la simplification des livres avant leur suppression pure et simple ( je ne peux pas m'empêcher de penser à ce heu.. type, restons polis, qui a eu l'idée de transcrire Victor Hugo en langage SMS, soi-disant pour amener les jeunes en difficulté à la lecture de classiques.. je doute fortement du bien fondé de la chose, et le pire: je n'arrive même pas à lire cette transcription. J'ai l'impression dêtre une demeurée, et c'est très, mais alors très énervant. Déjà qu'on croise facilement sur les forums des messages bourrés de fautes, volontaires souvent,  disant en gros que " ses pas graves, sait qu'un forum"...au lieu d'essayer de niveler par le haut, c'est tellement plus facile de niveler par le bas); La perte de communication dans la société, la suspicions envers celui qui agit différemment ( le promeneur est un hurluberlu, on peut le tamponner en voiture, ça n'a pas d'importance, c'est un inutile, de toutes façons, il serait arrêté pour dissidence... sujet qu'on retrouve dans une nouvelle des pommes d'or ); la mise en scène de la moindre petite information; le show de l'arrestation, pour faire croire à la puissance de la police/milice/brigade.

Donc : waaaaaaahptaaaain! (cette fois, ça veut dire " ce livre est très bien, lisez le!")

4 commentaires:

  1. Je l'ai ramené de chez mes parents lors de mon dernier séjour en France, je vais enfin pouvoir le relire !

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  2. tout à fait d'accord, un livre qui mérite d'être lu et qui fait réfléchir

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  3. Je l'ai lu récemment, mais je n'ai pas trouvé le temps ou la volonté de faire un billet. C'est un livre sur lequel j'ai eu des réactions assez mitigées. Il est brillamment intelligent, et la description de cette société terriblement froide et dépersonnalisée fait d'autant plus peur qu'on y est sans doute plus que lorsqu'il a écrit le livre.
    Que Bradbury soit un génie et un visionnaire : oui, sans aucun doute.

    En revanche, j'ai moins accroché sur le style, que je trouve assez plat, trop démonstratif et pas assez romanesque. J'ai trouvé que les personnages manquent de profondeur et que les péripéties manquent d'intérêt.
    J'aurais préféré lire Fahrenheit 451, l'essai, plus que Fahrenheit 451, le roman, en fait.

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    1. Ha moi, c'était 1984 qui m'avait fait cet effet. Au final, je ne regrette pas de l'avoir fini, mais je m'y suis prise à 3 fois avant d'y arriver. Je trouvais la partie centrale assez ennuyeuse et oppressante, avant de comprendre que c'était voulu.

      Sinon, j'ai apprécié qu'il n'y ai pas, justement d'histoire développée avec Clarisse, je craignais l'histoire d'amour qui serait tombée comme un cheveu sur la soupe, au contraire, elle ne sert que de déclencheur et ça me convient. Je reconnais cependant que j'aurais aimé en savoir un peu plus sur le capitaine des pompiers et ses motivations, un personnage qui m'a semblé assez proche du tortionnaire de 1984.

      Après, pour Fahrenheit, j'ai vu qu'il y a 2 traduction, ça peut aussi venir de là, celle que j'ai lue a été réactualisée.

      ( et question essai, autant j'avais aimé le Meilleur des mondes en roman, autant le retour au Meilleur des Mondes, l'essai qui le complète, m'a paru superflu, car il ne fait que reprendre des thèmes que le roman explicitait déjà bien)

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