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mardi 12 octobre 2010

Au sud de la frontière, A l'ouest du Soleil - Haruki Murakami

Deuxième lecture dans le cadre du défi  japonais de Choco...

Voilà, je dois l'avouer un livre à côté duquel je serais surement passée, s'il ne m'avait été offert lors d'une opération promotionnelle des éditions 10/18 ( 3 livres achetés, un 4° offert, qui avait été ajouté à ma commande, sans que je sache lequel serait offert).

Première bonne surprise, outre le fait que la thématique Japon m'intéresse fort, il y est question de Jazz, une autre de mes marottes.


Japon, fin des années 50. Hajime sympathise avec une camarade de classe, Shimamoto-san. Ils on en commun la particularité assez rare à l'époque d'être enfants uniques, ce qui crée entre eu un lien particulier, et deviennent vite inséparables, Shimamoto-san, timide, ayant du mal à se faire des amis, d'autant plus qu'elle est complexée par ce qu'elle boite, fait découvrir la musique classique et le jazz à Hajime, en particulier " South of the border" de Nat King Cole, qui donne ainsi la moitié de son titre au roman.
Puis, Hajime et Shimamoto-san grandissent, perdent le contact en entrant au lycée.. avant même qu' Hajime aie pris conscience qu'il aime Shimamoto-san. Il passera toute son adolescence à courir les femmes, recherchant chez elle tel ou tel trait qui lui rappelle Shimamoto-san: une boiterie, une vague ressemblance...et évidemment, c'est une mauvaise solution, qui l'amène à rompre à chaque fois, quitte à se montrer particulièrement odieux et déloyal avec Izumi, l'une de ses petites amies. A 30 ans, il finit cependant par épouser Yukiko, une femme qui n'a rien à voir avec Shimamoto-san, et lui plaît malgré tout, avec laquelle il mène une vie agréable et qui lui plaît: grace à son beau-père et à son argent, il est devenu patron d'un jazz club, et tout va pour le mieux...

Jusqu'à la réapparition inattendue de Shimamoto-san, qui met en péril l'équilibre de cette vie. D'autant qu'il doit énormément à son beau-père et se sent redevable envers lui, ce qui le même mal à l'aise lorsque celui-celui propose de participer à quelques affaires louches et fraudes dans lesquelles Hajime n'a aucune envie de tremper. La suite est une approche introspective des réactions d'Hajime face à sa vie sentimentale qui se délite, et la tentation d'avoir une aventure avec celle qu'il n'a jamais oublié, et sa vie professionnelle qui part aussi à vau-l'au.. Coincé entre une femme psychologiquement fragile qu'il ne veut pas blesser, un beau père à qui il n'ose dire non, et un ancien amour à qui il meurt d'envie de céder. Comme on l'apprend, le !sud de la frontière, dans la chanson, c'est le Mexique, l'envie d'émigrer, du changement. L'ouest du soleil, c'est le la perte de repère du paysan sibérien, qui plaque tout pour aller vers l'ouest, quitte à se perdre et à mourir de faim.

Un livre que j'ai finalement bien aimé, avec le recul. Je n'ai pas adhéré à 100%, à cause des scènes olé-olé qui sont assez systématiques (quelles drôles de mentalités, ces lycéennes japonaises des années 70), et au final, qui plombent un peu l'histoire, déjà assez tortueuse à suivre.
Mais, outre les nombreuses références à la musique, au jazz ( la construction du récit en lui même est assez jazzy, avec Shimamoto-san comme leitmotiv entêtant).Une femme étrange cette Shimamoto-san, personnage central qui apparaît finalement peu, qui semble insaisissable: elle arrive avec le brouillard, elle repart avec la pluie, ne dit jamais rien d'elle, le terme d"image du monde flottant" lui conviendrait parfaitement.Au final on ne sait jamais si elle est vraiment là, si elle n'est qu'une re-création de l'esprit d'Hajime, un fantôme, ou un fantasme... C'est cet entre deux, ce mystère en fait qui m'a plu, cette fin ouverte... (oui, autant le dire à ceux qui n'aiment pas les fins ouvertes, rien de conclusif ici, au lecteur de se faire sa propre conclusion)
Une bonne découverte au final, je lirai probablement à l'occasion "Kafka sur le rivage" du même auteur, qui est semble-t-il son titre le plus connu.

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