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mercredi 18 juin 2014

Noblesse oblige (film)




3° film !

Et cette fois je ressors du fin fond de mes cartons, enfin façon de parler,  «  noblesse oblige » (traduction totalement peu fidèle « Kind hearts and coronets »), un vieux film des années 40, que j’avais pu voir il y a très longtemps lorsque le cinéma d’art et d’essai de ma ville avait programmé une rétrospective «  comédies noires britanniques », de mémoire donc, Noblesse Oblige, tueurs de dames et l’homme au complet blanc que j’avais alors pu voir tous en VO (l’occasion de déplorer que le cinéma en question ait changé de programmation et ne fasse plus ce genre de thématiques, même pas une rétrospective Chaplin cette année, c’est dire !)

A Londres au début du  XX° siècle, le bourreau se réjouit : son prochain « client » est du genre  qu’on a qu’une fois l’occasion de pendre dans une vie, et encore, avec de la chance.  Après quoi il prendra une retraite bien méritée. Car  celui qu’il va aider à passer de vie à trépas est un duc, autant finir en beauté sa carrière.
L’homme en question, Louis d’Ascoyne Mazzini , 10ème duc de Chalfont, condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis, attend donc sa dernière heure avec un calme olympien , tout en mettant la dernière main à ses mémoires, et va donc nous expliquer ce qui l’a conduit là : car ironiquement s’il n’a effectivement pas commis ce crime ci, il a bien d’autres assassinats sur la conscience. Le duc est une crapule !

Quelque trente ans plus tôt, la fille du 8° duc de Chalfont a épousé un chanteur italien, mésalliance qui a conduit sa famille a rompre tout lien avec elle. Le jour même de la naissance du petit Louis, son père meurt d’une crise cardiaque, l’émotion, tout ça… mais la famille de Chalfont continue à faire la sourde oreille à toute tentative de réconciliation. Voilà donc le gamin éduqué par une mère aigrie, qui lui ressasse jusqu’à plus soif son arbre généalogique, la méchanceté de la famille Chalfont, la honte pour une  potentielle duchesse de devoir travailler pour vivre etc… Bien sur le petit Louis est la risée de ses camarades d’école roturiers : si vraiment il a une vague parenté avec la noble famille, aucune chance pour lui de devenir un jour duc. En attendant, il grandit et doit malgré tout, horreur, travailler, comme commis dans une boutique de vêtement. Lorsque sa mère meurt, et demande à être enterrée dans le caveau familial, nouvelle humiliation : le duc refuse les dernières volontés de sa fille. Dans le cerveau déjà bien atteint de Louis germe l’idée d’une vengeance : si sa mère a vécu et est morte pauvre, c’est la faute à la famille Chalfont qui l’ont spoliée de ses droits, il va donc tout faire pour devenir duc ( et par la même occasion, river son clou à Sibella, jolie fille qui lui a opposé un net refus lors d’une demande en mariage : pas assez riche !). Oui, dit comme ça, ça sonne film tire-larme, l’orphelin spolié, la lutte des classes, tout ça, mais non !
 Car pour devenir duc, Louis ne voit de meilleure solution que de supprimer purement et simplement les 8 personnes qui le précèdent dans l’ordre de l’héritage. 6 assassinats en fait, il y a une mort naturelle et une autre par bêtise. 



Et c’est jouissif, car le film tire à vue sur les conventions : le héros est clairement dérangé, sa famille un ramassis de nobles encroûtés dans  des traditions hors d’âge, Sibella est une garce, son mari ne vaut guère mieux : tout du début à la fin est parfaitement cynique, amoral et drôle. L’acteur principal, Dennis Price a un jeu très neutre qui va bien finalement au type sans scrupules qu’il incarne et surtout, surtout, il y a Alec Guinness. En pleine forme. Et 8 fois plutôt qu’une, car il joue les rôles des 8 membres à abattre de la famille Chalfont ( c’est d’ailleurs pour cette octuple prestation que le film est resté célèbre… 
6 fois Alec Guinness sur la même photo...

sisi, la suffragette qui passe plus de temps en prison que chez elle, c'est lui aussi!

Je mets juste un bémol pour Joan Greenwood, l’actrice qui joue Sibella : le personnage est censé être une garce manipulatrice, mais elle manque singulièrement de piquant et en fait une garce minaudière qui parle du bout des lèvres. C’est dommage car  j’ai passé pas mal de temps à me demander comment le héros peut bien se faire avoir à une ficelle aussi grossière.  Oui quand je peste devant mon écran des trucs comme «  mais by jove ! ça crève les yeux qu’elle se paye ta fiole ! », c’est que le personnage manque un poil de subtilité.

Mais sinon, amateurs de vieux films, d’humour noir , fans d’Alec Guinness, ce film est à voir.

2 commentaires:

  1. Je ne suis pas une grande cinéphile mais tu me donnes très envie de voir ce film ! J'espère ne pas avoir trop de mal à le trouver...

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    1. je vois qu'il est disponible en VOD sur allociné, moi je l'avais enregistré lors d'une diffusion sur le cable et stocké sur disque dur en fait..

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