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dimanche 27 octobre 2013

La dimension fantastique tome 2 - collectif

et hop tome 2 de la Dimension fantastique, avec cette fois 6 nouvelles ( oui 6 seulement car il y en a une beaucoup plus longue que les autres.  et donc, sans plus tarder:

l'Elixir de longue vie - H de Balzac:  Ferrare, pendant la renaissance, le jeune Don Juan ( oui, je sais, moi aussi je trouve que ça devrait plutôt être Don Giovanni, pour le coup), se lamente de la longévité de son père, nonagénaire et qui n'a toujours pas daigné mourir. Or voilà que don Bartholomeo est mourant. Sa dernière volonté est, une fois mort que son fils l'asperge d'un liquide qui le ranimera et lui rendra sa jeunesse. Evidemment, il arrive ce qu'on pouvait prévoir: au lieu de d'optempérer, le fils indigne teste la validité du produit et , ni vu ni connu, achève le mourant ressuscité. Le voilà à la tête d'une colossale fortune, d'une vie pour la dépenser en fêtes et en festins, avec l'assurance de profiter d'une deuxième vie plus calme pour s'amender.. Une variante, donc sur le mythe de Don Juan, sans statue du commandeur.. Je ne suis pas convaincue par cette énième exploitation d'une histoire archi-connue, qui finalement n'apporte pas grand chose, hormis de faire du fils indigne le meurtrier direct de son père. Mais, non, je ne suis malgré tout pas pas convaincue.

Gottfried Wolfgang - Petrus Borel: Pendant la révolution française, un étudiant allemand exalté - et persuadé qu'une puissance maléfique cherche sa perte-  rencontre au pied de la guillotine une femme désespérée,qui ressemble trait pour trait à une inconnue vue en rêve et qu'il n'a cessé d'idéaliser. On l'a dit c'est un exalté, donc , aussi sec il la ramène chez lui, lui déclare un amour immortel et la demande en mariage ( là on est en plein dans les clichés faciles qui me hérissent le poil: "elle est jolie, donc je l'aime, à la vie à la mort"). Bien sûr, tout va vite tourner mal. Vite, et c'est ça le problème: cette nouvelles est courte, et aurait gagné à ne pas avoir de mise en place qui raconte que l'histoire a été trouvée dans les papiers d'un disparu. Ca n'apporte pas grand chose, et  la réelle histoire de revenant est réduite à la portion congrue, du coup, j'ai eu franchement du mal à prendre Wolfgang en sympathie et à le plaindre de sa mésaventure. Apparemment cette nouvelle à inspiré "la femme au collier de velours" de Dumas, que je n'ai pas encore lue, mais dont j'attends plus, ne serait-ce que parce que sur un sujet prometteur, Petrus Borel n'a pas le talent narratif que je trouve habituellement chez Dumas. Il faudra que je la lise pour vérifier ça.

Sredni vashtar - Saki: Un garçon de  dix ans, de santé fragile, en pension chez une vieille cousine acariâtre qui le déteste, s'invente au fond du jardin une nouvelle religion: le culte de Sredni Vashtar le grand furet, et révère un furet domestique en cage qu'il cache dans la remise à outil. Lorsque la cousine tombe malade, il en attribue le résultat à son culte secret et à son dieu personnel de la destruction, auquel il va dès lors demander de le débarrasser de son abusive gardienne. Humour noir et irrévérence religieuse, j'ai beaucoup cette nouvelle farfelue.

La chambre perdue - James Fitz o' Brien: un homme quitte un soir pour une promenade la chambre qu'il loue dans une immense pension lugubre où vivent d'autres personnes étranges, bien qu'il ne s'en soit jamais rendu compte. Une discussion avec un inconnu lui met la puce à l'oreille et ce sujet, les autres locataires sont surement des vampires, des démons ou pire, et lorsqu'il revient, sa chambre est occupée par d'étranges fêtards qui la revendiquent comme la leur, et lui proposent de la jouer aux dés. Jouer au dès avec des démons n'est jamais une bonne idée...
Encore une nouvelle très intrigante. Juste après ma lecture, je suis allée vérifier la date de publication: 1858. C'est presque ce qui m'a le plus étonnée, tant elle m'a parue moderne à la lecture, j'aurais facilement dit un siècle plus tard, dans mon idée, elle aurait pu avoir été écrite sans problèmes par quelqu'un comme  Bradbury, par exemple. Oui, c'est ça, elle m'a beaucoup fait penser à du Bradbury en fait. Et détail non négligeable, l'ambiance étrange de cette maison faite de couloirs, avec des gens suspects qui festoient au fond d'une pièce m'a mis en tête Hôtel California, c'est peut être pour ça qu'elle m'a parue plus récente
( la séquence de fête morbide m'a fait penser à la strophe:
Mirrors on the ceiling,
The pink champagne on ice
And she said, 'we are all just prisoners here, of our own device'
And in the master's chambers,
They gathered for the feast
They stab it with their steely knives,
But they just can't kill the beast)

Les filles de la nuit - JL Bouquet: Un auteur de roman policiers à succès reçoit la visite surprise d'un admirateur, créateur et montreur de marionnettes qui lui fait cadeau de quelques poupées à l'effigie de ses personnages . Des marionnettes parfaitement réalisée, qui, mises en situation, semblent entrer en contact avec les vivants qui leur ont servi de modèle. Une nouvelle  thématique un peu vaudoue, en pleine région parisienne. Pas inintéressant, mais.. loooong. Voilà, la longue nouvelle, c'est celle là. A mon goût elle aurait gagné à moins s'étaler (l'auteur était scénariste de cinéma, et.. ça se sent, il y a tant de détails qu'on a l'impression d'avoir sous les yeux un scénario très détaillé). L'autre souci est le recours à des mots rares, mais là il y en a tellement qu'on dirait qu'il a joué au logo-rallye. J'ai relevé : melliflue, obreptice, virevousser dagydes, aîtres. Je n'ai rien contre les mots recherchés, mais là, il y en a trop à mon goût, la nouvelle tombe dans une préciosité qui n'a pas franchement lieu d'être, j'ai juste l'impression que l'auteur cherche à en mettre plein la vue au lecteur. C'est dommage, parce qu'il y a de bonnes idées.

Hier, c'était lundi - Theodore Sturgeon: attention, pépite d'humour décalé et de fantaisie à la limite de la SF!
Harry se réveille un mercredi matin.. avec la certitude que la veille, c'était lundi. Le mardi s'est perdu quelque part en route. Sur le chemin de son travail, il rencontre une horde de petits bonshommes affairés à construire le mercredi: les machinistes de Futura, le monde de l'avenir, sous la houlette de Mr Iridel, le contremaître, qui lui explique que l'avenir est une pièce de théâtre dont il faut sans cesse installer les décors ( une autre équipe s'occupe de démonter les décors de la veille, qui s'entend d'ailleurs très mal avec l'équipe du futur, les deux cherchant à s'attirer les faveurs du "metteur en scène". Harry est donc un figurant de la grande pièce quotidienne, qui a du être mal aiguillé en sortant de scène le lundi, ce qui explique qu'il se soit retrouvé en coulisse avec un jour d'avance! coup de coeur pour cette nouvelle absolument farfelue.

Donc au final, un tome globalement moins bon que le premier, la plupart des histoires m'ont indifférée, mais je retiens Sredni Vashtar, la chambre perdu et Hier C'était lundi, avec un bon 5/5 pour cette dernière)

15/24
1954 pour la plus récente  

4 commentaires:

  1. Je suis malgré tout assez curieuse, je ne connais aucune de ces nouvelles et les résumés m'intriguent. On verra donc si je trouve ce recueil en bibliothèque, et je note que mieux vaut privilégier le premier tome !

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  2. Dommage que tu ne sois pas convaincue par ces nouvelles car ce recueil a l'avantage de présenter des auteurs peu lus, je pense à P. Borel par exemple...

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  3. Dommage que les nouvelles ne soient pas toujours de qualité égale. Si je le trouve d'occasion, je me laisserais peut-être quand même tenter, pour voir.

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  4. Je me souviens avoir lu ce volume-ci il y a quelques années et j'avais eu à peu près la même impression que toi, déçue... Le 1 est mieux en effet ! :-)

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