Edité chez Zulma, 2009 |
Le scénario est assez simple, et donne une idée de ce que pouvait être la situation du femme indienne de bonne condition sociale à la fin du XIX° siècle début du XX°
Originellement titré Nastanihr en Bengali " le nid brisé", le roman est paru en 1901, époque où l'Inde était encore colonie britannique... ce qui me parait très important à souligner.
Chârulatâ,dite Charu, pétulante jeune femme mariée très jeune à un homme plus âgé qu'elle qui ne l'a pas vue grandir, s'ennuie. Son mari créateur d'un journal anglophone, ne s'intéresse qu'à sa publication, qu'il co-dirige avec le frère de Charu. Afin qu'elle ne s'ennuie pas, comme il était de coutume dans la bonne société indienne d'alors, il invite son propre cousin Amal, étudiant en littérature, à venir vivre chez eux, en échange de cours de littérature pour Charu, qui adore la lecture. Charu et Amal s'entendent parfaitement, se chamaillent, s'amusent, écrivent...Amal commence à se faire un nom dans la presse locale en tant qu'auteur bengali, et leurs bonnes relations vont aller en se dégradant: Amal veut être lu par le plus grand nombre possible et commence à faire partager ses jeux littéraire à la belle soeur de Charû, que celle-ci déteste. Jusqu'au jour où il commet l'erreur ultime: faire publier un des textes de Charu dans la presse locale sans lui demander son avis: le succès est immédiat, la critique est unanime, Charû est considérée comme le nouvel auteur le plus prometteur loin devant amal.
c'est alors que le mari découvre, que son beau-frère, le propre frère de Charu, vole de l'argent et a ruiné le journal en accumulant les dette. Il chasse donc Beau-frère et belle soeur, sans donner d'explication à Charû, et chacun va s'imaginer de fausses choses, qui vont précipiter le départ d'Amal, laissant Charu plus seule que jamais.
Tout celà est fort intéressant, même si on reste dans un triangle amoureux classique, manque de communication, rancoeurs, etc...
En tout cas c'est comme ça que le roman est présenté un peu partout.
Pourtant une chose me parait intéressante à creuser que je n'ai vue nulle part: un roman publié en 1901, alors que l'Inde est sous le joug de l'Angleterre. Or celui qui échoue totalement, C'est Bhupati, le mari, qui publie un journal anglais, ne jure que par l'anglais, adore l'anglais.. tandis que les succès littéraires sont du côté d'Amal et Charu, qui représentent l'espoir de la littérature bengalie ( c'est dit à peu près comme ça), dans un texte lui-même écrit à la base en bengali. Je sur-interprète peut être, mais en tout cas pour moi, c'est en filigrane une manière d'annoncer que le temps de la suprématie anglaise arrive à son terme, et qu'il est temps pour les indiens de réapprivoiser leur langue. Et là, c'est beaucoup beaucoup plus intéressant pour moi..
A vérifier en lisant d'autres textes du même auteur ...
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