Il arrive mal: après que j'ai lu - et pas vraiment aimé - 2 titres de Patricia Cornwell où justement il était aussi question de: enquête, FBI, VICAP et serial Killer.
Il arrive mal aussi dans ma vie: à une période où je n'ai justement pas envie d'entendre parler de cadavres bien décomposés ( la copine a un peu oublié de me prévenir). Ok, une histoire de serial killer, on se doute que la route va être jonchée de macchabées, mais je trouve que l'auteur en fait justement trop dans le glauque, avec une fascination malsaine pour les détails bien macabres, au prétexte que ha oui, Gladden est un monstre, donc il faut en faire des caisses dans le genre grand-guignol. Et grosso-modo, les autres personnages sont tout aussi stéréotypés: la fliquette divorcée qui va retrouver l'amour quand elle ne s'y attend pas, le journaliste opiniâtre, l'ex-mari désagréable au possible...Tout ça se prend tellement au sérieux
Sans compter le côté assez peu crédible du journaliste qui arrive limite à mener l'enquête du FBI dans la direction qu'il veut. Et une histoire d'amour qu'on voit arriver à des kilomètres, avec le gros poncif du polar américain" ils se détestent, donc ils vont finir au plumard ensemble".
L'éide des meurtres signés d'un phrase de Poe était sympa, mais elle passe vite au second plan, juste un prétexte pour lier les meurtres ensembles. C'est dommage. La bonne idée se noie vite sous les flots d'hémoglobine.
D'autant que 500 et quelque pages, il y a forcément des longueurs, le héros voyage beaucoup, mais paradoxalement, le côté enquête pure piétine...
Et donc, je m'interroge, arrivée au 33° chapitre: est-ce que je classe l'affaire, ou est-ce que j'attends d'être en meilleures dispositions pour le finir?
Mais bon, même si globalement je trouve l'écriture meilleure que chez Cornwell, ça sent trop le réchauffé à mon goût, et même un jour d'optimisme forcené, je ne pense pas avoir le courage de me cogner les plus de 200 pages restantes. Apparemment, ceux qui ont aimé le début trouvent la fin géniale, les rares qui comme moi n'ont pas aimé trouvent la fin vraiment trop cinématographique. Mouais, du coup, ça ne me tente pas (pour tout vous dire, je viens même de chercher, sans succès, un gentil spoil qui me résumerait ça pour gagner du temps).
Si j'ai le courage de le finir je remanierai peut-être mon avis, mais d'ici là:
Troisième polar américain, et troisième déception |
catégorie métier: poète |
Ayant reçu ce livre pour mon anniversaire - dédicacé qui plus est-, je me délectai d'avance de son contenu. Que ne fus-je déçu en arrivant à la 10ème page ! Une question me tarauda : les journalistes se prennent-ils tous pour des ministres ? Sachant que monsieur Connelly a exercé ce métier une dizaine d'années, l'arrogance doit faire vendre du papier (et exit l'humour) !! Dans le genre, State of Play (jeux de pouvoirs), une série anglaise qui dépeint les rouages entre politique et journalisme est infiniment plus divertissante. A la phrase d'introduction de la fliquette, je sais déjà qu'ils vont coucher ensemble. A ce niveau-là, est-il nécessaire de faire du mystère ? :p Enfin, merci pour votre article qui m'a fait me sentir moins seul ! bonne journée
RépondreSupprimerwow, un remontage de vieux sujet.. en effet, j'y repensais récemment, et je me rendais compte à quel point ce livre que j'ai trouvé ennuyeux m'a dissuadée de lire du polar américain... entre les obligatoires histoires de serial killer et ce cliché du type/ de la nana qui n'est absolument pas dans le métier, mais qui seul(e) va réussir à faire mieux que le FBI, la CIA et Interpol réunis, et réussit à se faire ouvrir les portes des lieux les plus sécurisés, c'est d'un artificiel qui frise le ridicule. Par contre, vu que je ne connais pas cette série anglaise, merci pour l'info, j'irais me renseigner, ça me tente déjà beaucoup plus!
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