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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

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mardi 7 octobre 2014

The Raven - Edgar allan Poe

Bon, comme Hilde n'a pas aimé "le chat noir" pour diverses raisons dont un manque de musicalité, je persiste avec un peu de poésie cette fois. Pour tout dire, le plus célèbre texte en vers de Poe, "le corbeau", et ses célèbres rimes en "-ore".
Je reste dans la bestiole noire, malgré tout!

Comme c'est de la poésie, je ne vais pas rentrer dans le détail de l'analyse, sur ce que peut représenter le corbeau ( la hantise, la pensée obsédante, le deuil.. pour un intellectuel récemment veuf)
Voilà donc le texte d'origine: The raven
et la traduction toujours par l'ami Charles Baudelaire
Je ne sais pas si je l'ai déjà dit ici, mais Baudelaire est mon poète préféré, toutes époques confondues. Je trouve très intéressant qu'il n'ai PAS cherché à refaire des rimes en français ( j'ai trouvé cette solution très boiteuse pour les traductions françaises de Faust par exemple. Oui, ça fait plus musical, mais ça s'ligne souvent énormément du texte d'origine)
Non, Baudelaire a choisi la solution "poème en prose" qui lui sied si bien dans le spleen de Paris.
Par comparaison, voilà la version proposée par Stéphane Mallarmé. Qui a églement choisi la traduction en prse.

Strophe 2:
Ah, distinctly I remember it was in the bleak December,
And each separate dying ember wrought its ghost upon the floor.
Eagerly I wished the morrow; - vainly I had sought to borrow
From my books surcease of sorrow - sorrow for the lost Lenore -
For the rare and radiant maiden whom the angels name Lenore -
Nameless here for evermore.

Version Baudelaire:
 Ah ! distinctement je me souviens que c’était dans le glacial décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du reflet de son agonie. Ardemment je désirais le matin ; en vain m’étais-je efforcé de tirer de mes livres un sursis à ma tristesse, ma tristesse pour ma Lénore perdue, pour la précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore, — et qu’ici on ne nommera jamais plus.

Version Mallarmé
 Ah ! distinctement je me souviens que c’était en le glacial Décembre : et chaque tison, mourant isolé, ouvrageait son spectre sur le sol. Ardemment je souhaitais le jour — vainement j’avais cherché d’emprunter à mes livres un sursis au chagrin — au chagrin de la Lénore perdue — de la rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore : — de nom pour elle ici, non, jamais plus !


Personnellement, je préfère la version de Baudelaire, je trouve que celle de Mallarmé est presque trop fidèle au texte original et en devient parfois un peu trop mot à mot. Celle de Baudelaire " coule mieux" en français.

Pour le chat noir, je me désolais de ne pas trouver de version filmée, théâtrale ou lue en intégralité.
Pour le corbeau, faites votre  choix, en voilà pas moins de 4, et pas par n'importe qui!

Version mise en scène par Vincent Price ( le son n'est hélas pas très bon)

Lecture par Christopher Lee.

Lecture par Christopher Walken

Lecture par James Earl Jones

LEs 4 sont des acteurs que j'apprécie beaucoup, les 4 ont des voix très reconnaissables . Je n'avais jamais eu l'occasion de l'entendre vraiment en VO, mais James Earl Jones a une voix vraiment agréable et qui passe bien sur ce genre d'exercice périlleux. au niveau de la clarté de la prononciation, c'est l'anglais Lee que je comprends le mieux, mais les 4 ont leurs mérites.

lundi 29 juillet 2013

Jules César/ Antoine et Cléopâtre - W. Shakespeare

J'avais prévu une lecture Shakespearienne pour le mois anglais, mais, à l'époque je n'avais trouvé que des traductions de François -Victor Hugo. Je ne mens pas, le recueil que j'avais trouvé contenait trois pièces dont le Marchand de Venise, et je n'avais pas vu le nom du traducteur. Et après avoir vainement essayé de lire chaque pièce, j'ai vérifié, et Damned!
Pourquoi tant de haines? paaaarce que! Parce que tout simplement je trouve les traductions du fifils à papa absolument indigestes au point de me faire relire plusieurs fois les premières pages sans y rien comprendre. Je le disais déjà , sans compter que je n'ai jamais publié mon billet ABC 2010 sur Macbeth, parce que je suis une fois de plus tombée sur une de ses traductions et que je n'ai rien compris ( si ce n'est qu'il fait du mot à mot.. mais vraiment du mot à mot du genre "To make a fool out of somebody "n'a jamais voulu dire " faire le fou de quelqu'un".. j'en pleurerais tiens..)

Et donc, j'ai fais la tournée des bouquinistes et ai trouvé une édition que je ne connaissais pas " bibliothèque de Cluny", une collection Armand colin des années 50
Et après avoir vérifié que le texte est lisible, j'ai eu la joire de voir dans la préface " comme la plupart des traducteurs[..] nous avons utilisé au départ la traduction de F-V Hugo. [...] Pourtant, elle donnait prise aux critiques par des erreurs caractérises, des lourdeurs, des expressions maladroites ou équivoques". Donc en gros, c'est une base mais tellement grossière qu'on l'a entièrement remaniée. Joie et bonheur!


Donc en ce qui concerne la traduction finale, je ne sais pas exactement de qui elle est les éditeurs des années 50 ne s'embêtaient pas à citer leurs traducteurs. Mais elle est lisible: pas d'énormes boulettes qui laissent transparaître un anglicisme évident.

Donc pièce 1: Jules César. Et surprise, le grand Jules n'apparaît que très peu, l'argument est plutôt autour de la conspiration des Ides de Mars et de ce qui s'ensuit ( Jules César est assassiné dès le III° acte, et on l'a peu vu auparavant). Le personnage central est Brutus et ses hésitations à prendre part à la conspiration, un peu comme Hamlet, sauf que Brutus se décide à agir beaucoup plus vite, et sur des motifs on va dire fallacieux ( César n'est pas mauvais, mais il risque de le devenir, donc autant couper court). Cassius, l'autre principal conspirateur, le moteur même de la conspiration est lui beaucoup plus intéressé par le pouvoir. J'ai beaucoup apprécié le fait qu'un des thèmes centraux soit l'amitié, et surtout la destruction d'une amitié. Cassius fait appel à l'amitié que Brutus  a pour lui pour l'embobiner - il n'y a pas d'autre mot- dans son projet d'assassinat. De fait ils deviennent complices avant tout, et les dissensions éclatent entre eux. Ils sont obligés de se faire bonne figure car ils sont tous deux dans la même barque, mais le coeur n'y est plus.
en face, un autre duo: Marc-Antoine, orateur et manipulateur de talent bien qu'il s'en défende ( j'adore la manière dont il retourne la foule à leur avantage en ayant l'air de respecter les conspirateurs, grand moment) et Octave , le futur auguste, bien décidés à venger César. Mais là aussi, leur duo est un duo de circonstance pour atteindre un même but, et l'hostilité entre le chef militaire aguerri et le jeunot futur empereur, qui éclatera dans la pièce suivante est déjà latente. Tout ça est passionnant, parce que très politique, et finalement pas si éloigné de ce que j'avais pu apprendre en cours de latin. un pièce de tacticiens en fait, je convient que ça peut rebuter les gens qui attendent du romanesque, mais j'ai bien aimé.

Et bien ri aussi. Ca c'est la faute aux conventions théâtrales de l'époque qui paraissent terriblement kitsch aujourd'hui. La propension des personnages à se suicider pour un rien après une grande tirade bien léchée ( après vérification Porcia s'est bien suicidée en mangeant des braises - ce qui doit être le suicide le plus bizarre de l'Histoire ou peu s'en faut- mais après seulement la mort de son mari, ce qui est moins tiré par les cheveux que de se suicider parce qu'il est parti en campagne militaire.. comme tout romain).
 Et cette propension à mourir en scène. Le théâtre classique français ne représentait pas la mort sur scène, et ce n'était parfois pas un mal, parce qu'il y a possibilité de faire dire à un personnage " il s'est passé une épée au travers du corps, il a agonisé pendant es heures dans une mare de sang".. c'est glauque mais.. là non, on a un comique involontaire de répétions grâce aux didascalies: il se jette sur son épée et meurt. Il est poignardé et meurt. Le problème est le même dans Cléopâtre: Le serpent la mord et elle meurt, la servante tombe raide morte..j'ai l'impression que tout le monde bien portant une seconde avant décède instantanément, et finalement très proprement. Il n'y a finalement que la mort d'Antoine qui dure un peu plus et donc paraît un peu plus réelle.. bien que le passage où on le hisse mourant par une fenêtre manque sérieusement de dignité..
autre problème: les anachronismes. Parce que des romains qui parlent d'enfer, de démons, de jugement dernier, ou entendent sonner une horloge, et cachent des poignards dans leurs pourpoints...De même qu'il est question à un moment d'utiliser une pertuisane ( une sorte de hallebarde). Les romains utilisaient des lances certes, mais là.. Ca m'a faite rire autant que s'il avait été mentionné un mousquet ou une arquebuse. Enfin je suppose que les spectateurs de l'époque s'en fichaient et qu'un romain en robe de chambre ne leur posait pas de souci particulier, qu'il en leur venait pas à l'idée que les choses aient même pu être autrement que ce qu'il voyaient au quotidien. Mais moi, ça me fait marrer. désolée William, je sais que ça n'était pas le but.
juste pour le plaisir, le buste retrouvé il y a quelques années dans le Rhône, et assimilé à César. Simplement parce que c'est une oeuvre d'une qualité extraordinaire, indépendamment de l'identité du personnage, et qui dégage vraiment une impression  saisissante lorsqu'on la voit "en vrai".

Pièce 2: Antoine et Cléopâtre. On retrouve  d'un côté Antoine, qui oublie tout ses devoirs de triumvir à la cour de la reine Cléopâtre, et d'un autre Octave, qui essaye de lui rappeler justement, face à la menace que constitue Sextus Pompée, fils de Pompée le grand, bien décidé à se faire un nom dans cette période troublée. Mais Antoine n'en fait qu'à sa tête, tout manipulé qu'il est par Cléopâtre.
J'ai moins aimé que Jules César, bien que la pièce soit plus connue. On retrouve les soucis que je mentionnais plus haut , les anachronismes , bien qu'il y en ait moins, les personnages qui meurent en une fractiuon de seconde.. Mais le principal problème pour moi vient de Cléopâtre. On la suit dans les dernières années de sa vie, ça n'est plus une adolescente ( la Cléopâtre historique est morte avait en gros 40 ans à sa mort)n, et c'est avant tout un chef d'état. or cette dimension de reine est complètement mise de côté au profit d'un comportement mi gamine capricieuse,  mi mégère non apprivoisée. Et c'est bien dommage, parce que certaines répliques laissent à penser qu'il y a une grande part de calcul dans ses geignements pour obtenir d'Antoine  l'appui dont elle besoin face à Octave. Mais non, elle continue à se comporter en casse-pied capricieuse ( qui moleste un messager parce qu'il nui lui apporte pas les nouvelles qu'elle voudrait entendre) les trois-quart du temps. Et c'est bien dommage, car cette Cléopâtre qui manque singulièrement de dignité me gâche une partie du plaisir. On a bien du mal à voir en elle un personnage qui puisse fasciner tout le monde. Faire peut à cause de ses sautes d'humeur, à la limite, mais fasciner, assez peu. Je suppose que Shakespeare a voulu mettre en avant qu'une reine est une femme avant tout, mais ça ne colle pas avec le fait de mettre en avant son sens tactique et son intelligence. Là elle fait juste casse- pied capricieuse. J'aurais préféré que la pièce joue justement sur les deux tableaux: la différence entre Cléopâtre dans le privé - plus soupe au lait, plus caractérielle, si on veut, et la Reine. C'est dommage , car elle aurait pu être un bon personnage, si elle avait un peu plus de nuances.
Je sais on va me dire " la plus grande histoire d'amour de tous les temps" (argumentaire du film de 1963), mais justement, j'ai du mal à y croire, ayant déjà lu chez le même auteur des portraits plus subtils, je sais qu'il peut le faire. Et c'est rageant de voir qu'il passe à côté.Après ça n'est que mon ressenti..
Théâtre, festival, tout ça...
un empereur et une reine...
...et là, on ne peut plus historiques!
Joie, une nouvelle lecture pour le Gilmore challenge. dommage je ne trouve pas de gif Jules César
Shakespeare étant contemporain du début de l'empire britannique, ça compte!
parce que Antoine et Cléopâtre
Parce que César, Antoine, Octave, Brutus, etc..

mardi 29 janvier 2013

Harry Potter à l'école des sorciers - JK Rowling

Hé non, figurez-vous, je n'avais toujours pas lu LE phénomène de l'édition jeunesse de la précédente décennie, voire du siècle précédent
Après tout, ça ne fait que 16 ans que le premier tome est sorti en Angleterre, mais que voulez-vous, je me méfie comme de la peste des phénomènes de modes. Or, finalement 16 ans après, force est de constater qu'au delà du simple phénomène de mode,  Harry Potter est devenu une référence partagée notamment chez les gamers , et je commençais à me sentir un peu larguée sur les forums que je squatte.
Donc, comme il entre à la fois dans le défi " cartables et tableau noir" et qu'il figure dans la liste " Gilmore girl", autant faire d'une pierre deux coups, et même trois, vu le nombre de références à la mythologie grecque.

Et contre toute attente, figurez-vous que j'ai bien aimé. Je me suis laissée prendre comme une bleue ( alors que finalement, le coup du gamin malmené par une famille de beaufs et qui se découvre un pouvoir insoupçonné, c'est assez banal), mais voilà, c'est anglais. Très anglais. Avec l'humour soooo british que j'apprécie au delà de tout, et les remarques décalées du style
"A compter de ce moment, Hermione devint amie avec Ron et Harry. Il se crée des liens particuliers lorsqu'on fait ensemble certaines choses. Abattre un troll de quatre mètres de haut, par exemple."
ou encore
" Dudley ressemblait beaucoup à l'oncle Vernon. Il avait une grosse figure rose, un cou presque inexistant, des petits yeux bleus humides et d'épais cheveux blonds qui s'étalaient au sommet de sa tête épaisse et grasse. La tante Pétunia disait souvent que Dudley avait l'air d'un chérubin - et Harry disait souvent qu'il avait l'air d'un cochon avec une perruque."

Ou d'apprendre que le cadeau idéal pour le meilleur sorcier du monde est.. une paire de chaussettes ( car tout le monde lui offre des livres, c'est lassant, alors qu'on a toujours besoin de chaussettes!)

Donc, au final, un livre sympathique, passablement farfelu ( le quidditch, sport favori des sorciers, est à peu près aussi compréhensible au commun des mortels que le cricket peut l'être à un non-britannique), avec des références à la mythologie grecque: l'animal de compagnie de Harry est une chouette, on croise des centaures plus ou moins bien lunés dans la forêt, et les caves de l'école sont gardées par un chien géant à trois têtes, tiens donc ...

Donc je dirais que les aventures du petit Harry et de ses camarades sorciers et sorcières m'ont bien accrochée et m'ont souvent fait sourire, surtout d'ailleurs grâce à une galerie de personnages secondaires assez réussis. Car bien que Harry soit le héros, il n'y en a pas que pour lui, et ça, c'est appréciable. Notamment les professeurs. Ou les "pensionnaires" de l'école, spectres farceurs plus drôles qu'épouvantables ( peut-être parce que Le baron sanglant ou " quasi-sans-tête" rappelle beaucoup le Fantôme de Canterville). Ou encore les élèves, nombreux. Ce qui contribue à faire un roman "peuplé". Et ça aussi c'est appréciable, ce n'est pas parce qu'on est dans la littérature jeunesse qu'il n'y a que quatre personnages qui se courent après. Non, là il y en a une foule, qui interagissent et ça fait plaisir ( j'avoue même une nette préférence pour les copains d'Harry: Ron le rouquin et sa famille tous aussi roux et sorciers que lui, ou Neville, le gamin timide qui n'arrive pas à s'imposer)

Donc, oui, je lirais probablement a suite quand l'occasion se présentera, car j'ai bien envie de savoir comment va se passer la deuxième année à l'école de sorcellerie, et de voir comment l'auteur va développer tous ces personnages, j'ai bien envie de savoir si les centaures seront de la partie pour la suite -alors que je me fiche à peu près de savoir si le vilain méchant de l'histoire va revenir - j'ai réussi à me préserver grosso modo des principaux spoilers, mais bon, je sais quand même qu'il va refaire parler de lui.

 ( et puis, quelque part, ça me fait un peu penser à la série Mélusine .. avec le prof grognon qui considère ses élèves comme une bande d'incapables. Mais avant toute chose: tatata, Mélusine est antérieur de 2 ans. Donc, pas une copie, juste une idée à peu près semblable développée presque simultanément dans deux pays différents)

cartable et tableau noir: n°2
Maintenant que j'y pense, j'avais vu il y a très longtemps le premier film de la série, qui ne m'avait pas laissé de souvenir impérissable ( les parties de quidditch traînaient trop en longueur à mon goût), sauf pour une chose: deux acteurs que j'aime énormément au générique: l'excellente Maggie Smith, et le non moins excellent Alan Rickman... vraiment j'ai du mal à imaginer les professeurs MacGonagall et Rogue autrement qu'avec leurs têtes et leur talent.


challenge "lieux imaginaires": monde imaginaire récent









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et pour faire plaisir à Touloulou, le gif qui va bien

mythologies
mythologie grecque











idée 11: des lunettes