Je profite d'avoir un moment de libre en cette fin d'année: pas de challenges en ce moment, liberté absolue, je lis ce que je veux dans l'ordre où je veux... Et comme les journées son longues, tiens pourquoi pas une petite cure de romans policiers. Et pourquoi ne pas finir ce qui est en cours de lecture/en pause depuis des mois...
allez hop, retour en Angleterre médiévale. Un cadavre de trop est le 2 tome tome de la série Cadfael d'Ellis Peters, mais le premier paru dans l'ordre de numérotation de 10/18, allez savoir pourquoi.
C'est celui aussi qui nous raconte la rencontre entre frère Cadfael et son futur meilleur ami, Hugh.
Le premier tome était un peu à part, pensé omme un roman isolé par l'auteur, c'est à partir de maintenant qu'il va y avoir des personnages récurrents. Donc on plante le décor: 1138. c'est le début de la guerre civile (l'anarchie anglaise, qui va durer jusqu'en 1154). Le roi Henri I° est mort 3 ans plus tôt, c'est officiellement sa fille , L'impératrice Mathilde, qui est désignée comme successeur, son frère aîné étant mort des années plus tôt, elle est donc la légitime héritière, la moitié à peu près des vassaux l'ont reconnue comme reine. Mais l'autre moitié n'est pas franchement d'accord avec le fait qu'une femme dirige le pays, et profitant du fait que Mathilde est en France, profite pour désigner roi Etienne, son cousin, entraînant à leur suite un certain nombre de girouettes qui oublient leurs promesse: Etienne est en Angleterre, à la tête d'une armée, l'impératrice est loin, autant retouner sa veste.
Or justement, la petite ville de Shrewsbury, à la frontière du pays de Galles, est tenue par un seigneur partisan de Mathilde: la ville est assiégée par l'armée du roi, le seigneur local en fuite vers la Normandie, c'est une pagaille sans nom. La fille d'un noble local partisan également de Mathilde est portée disparue, probablement en partance elle aussi pour la Normandie, mais d'après la rumeur, elle n'aurait pas encore quitté la contrée. Il faut donc la retrouver et la faire prisonnière pour que son père vienne la chercher et tomber directement dans les filets du roi. C'est Hugh Beringar, son fiancé depuis l'enfance et partisan d'Etienne qui va être chargé de la retrouver. Retrouver une femme en fuite, qui se cache, qu'il n'a pas vue depuis 6 ans, et qui avait 12 ans à l'époque. Pas si facile.
Une fois le château pris, le roi, poussé par ses conseillers car il est plutôt d'une nature calme et passive, fait pendre en mesure de représailles les 94 hommes d'armes qui défendaient le château. Les moines de l'abbaye locale vont s'occuper de rendre les victimes à leur famille ou d'enterrer dignement ceux qui n'avaient pas d'autre tort que de faire partie de la faction opposée. seulement, c'est sans compter avec frère Cadfael, toujours attentif, qui après avoir compté , et recompté, trouve 95 morts. Un de trop, qui n'a pas été pendu, mais étranglé, et déposé nuitamment parmi les victimes politiques pour faire passer un crime civil inaperçu. Le roi n'est pas franchement d'accord avec le fait d'être accusé ou tout au moins complice involontaire d'un meurtre et autorise donc l'enquête pour découvrr qui est le cadavre en trop.
Un bon tome, où apparaissent des personnages qui vont être récurrents. Le roi joue vraiment un rôle cette fois, en tant que personnage, ce n'est pas juste un nom pour situer l'action et l'époque. Le seul problème est qu'une fois découverte l'identité de la victime, et qu'il ne reste plus que quelques suspects possibles, le lecteur qui a déjà lus d'autres tomes découvre rapidement qui est le coupable. Ca ne peut pas être un des personnages qui va revenir par la suite libre, dans les tomes suivants. C'est donc forcément un peu frustrant, et ça me convainc une fois de plus que si j'avais eu la possibilité, j'aurais du lire les tomes dans l'ordre ( bon, encore que, ayant vu l'adaptation en série TV, j'aurais aussi vite deviné)
L'autre petit souci récurrent chez l'auteur, c'est que si elle excelle dans le côté historique, policier, la recherche d'indice.. elle se sent obligée de coller une voire deux histoires d'amour par tome, pas toujours convaincantes. Si ça n'est pas trop abusé pour Hugh et Aline, sa future femme, dans ce tome, l'autre duo est cousu de fil blanc, et se voit venir à des kilomètres. Disons que c'est un paramètre dans lequel elle n'excelle pas, qu'on voit venir avec ses gros sabots et est réglé en 2 phrases et trois coups de cuillère. Donc un léger manque de crédibilité à ce niveau là: oui, des choses du style " holala, mon coeur bat si fort quand je le vois mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Franchement je n'en ai aucune idée!" Si le reste était mal ficelé, ça ne ressortirait pas autant, mais comme l'ensemble est bien, ça dénote. J'ai vraiment l'impression que l'auteur a voulu remplir un cahier des charges. Obligatoire: mettre une histoire d'amour parce que sinon les intrigues politiques vont lasser le public. Mais qu'elle s'en fiche un peu alors fait vraiment le minimum syndical de ce côté là. D'ailleurs, c'est surtout au niveau des derniers tomes que ça va se faire le plus sentir, la baisse de forme atteint aussi l'intrigue policière.
C'est un peu dommage parce que le cadre, l'ambiance, l'histoire, les personnages sont biens. D'autant dans ce tome où les factions qui s'opposent jouent vraiment un rôle.
Bienvenue amis curieux!
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Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...
Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
Bonne lecture
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samedi 21 novembre 2015
Un cadavre de trop - Ellis Peters
Libellés :
a year in england,
histoire,
littérature anglaise,
roman policier
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La série me tente mais quel dommage de vouloir à tout prix rajouter des histoires d'amour, l'intrigue policière devrait se suffire à elle-même.
RépondreSupprimerd'autant qu'il y a de quoi faire avec le cadre et les personnages: le moyen-âge, la guerre civile, les bandits de grand-chemin, le héros qui est un ancien croisé et donc un moine pêchu... Si tu as l'occasion de voir l'adaptation série, c'est souvent simplifié pour des raisons de mise en scène, mais très sympa, un petit côté " le nom de la rose" en plus léger.
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