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dimanche 21 juin 2015

une sélection d'airs de basses (et barytons) pour la fête de la musique

Je parlais l'autre jour du regretté sir Christopher Lee, dont j'aimais beaucoup la voix. Car oui, j'ai un énorme faible pour les voix graves, qu'elles soient masculines ou féminines ( et pas de chance, je suis soprano, pour les graves, c'est loin d'être gagné).

petite énigme: qui est ce monsieur? ( oui, il fut une époque, et même bien moins lointaine que celle où a été prise cette photo, où tabac et chant n'étaient pas considérés comme incompatibles, ça parait impossible , et c'est pour ça que j'ai choisi cette image)
Alors  j'ai eu envie pour cette fête de la musique de mettre à l'honneur les basses (et barytons, car par moment la distinction est difficile pour un chanteur à l'aise dans les aigus ET les graves, selon le pays d'origine des compositeurs ou leur époque aussi, le concept de "grave" peut être très variable).
Des voix qui sont rarement mises en avant, en tout cas en musique classique, car les rôles principaux, surtout dans l'opéra italien sont dévolus en général aux ténors, les barytons et les basses interprétant les parents, les représentants de l'autorité,les pourris de service, les prêtres.. et les diables. Un même personnage pouvant évidemment être un représentant de l'autorité véreux et légèrement ou complètement diabolique.

C'est parti pour des oeuvres et des interprètes que j'aime tout particulièrement.

Un  esprit:
Purcell - King Artthur - air du génie du froid
par Petteri Salomaa
Ce morceau a été transcrit pour voix aigues, mais la version originale est bel est bien écrite pour voix de baryton-basse. Même si les chromatismes montent assez haut dans les aigus. Et pourtant c'est la version pour contre ténor que l'on entend en général. De mon point de vue, ça ne cadre pas vraiment avec le style du morceau (mais rien que si vous voulez pleurer des larmes de sang et souhaiter être sourds, il suffit de savoir que ce magnifique air a été massacré par Arielle Dombasle.)

et une version concertante humoritisque et gélée par Christopher Purves

Un prêtre:
Mozart - La flûte enchantée- air de Sarastro "in diesen Heil'gen Hallen".
par Kurt Moll
Des diables:
Offenbach -Les contes d'Hoffman Acte IV - Air de Dapertutto (il y a plusieurs personnages diabolique dans cette oeuvre, c'est Dapertutto qui a l'air le plus connu)
par José Van Dam

Pour comparaison, le même air par Samuel Ramey, vraie basse

Meyerbeer -Robert le diable - Acte III - Air de Bertram ( un démon qui invoque ici les spectres de nonnes damnées)
A nouveau Samuel Ramey, il y a beaucoup moins d'enregistrements de basses que de ténors, on retrouve souvent un peu les mêmes.

Gounod- Faust Acte II - air de Méphisto
encore José van Dam, l'air est très connu, il y a nombre d'enregistrements, mais pour celui-ci, je préfère une version chantée par un francophone
Et puisqu'on y est , restons avec José Van Dam
Un chevalier:
Ravel - chanson romanesque de Don quichotte à Dulcinée

Un philosophe ( fauché)
Puccini - La bohème - air de Colline
par James Morris

Un aigrefin:
Donizetti - L'elixir D'amour - air de dulcamara
par Erwin Schrott


Peut-on parler de basses sans parler de la Russie? non!
Après tout une des premières basses a avoir marqué les mémoires est Fiodor Chaliapine au début du XX° siècle. D'ailleurs, si vous n'aviez pas trouvé l'inconnu du début, c'est Feodor Chaliapine, jeune
Car quand on penseà Chaliapine, c'est plutôt comme ça qu'on le voit avec costume, fausse barbe, maquillage de théâtre.. ben oui, c'est bien le même
Un tsar:
Moussorgsky -  Boris Godounov - Mort de Boris
Et un des rares opéras à ma connaissance où le rôle principal est tenu par une voix de basse

Un général
PI Tchaïkovsky -Eugène Oneguine acte III - air de Gremine
Par Mikhail Petrenko

Anonyme - Les bateliers de la volga
par Boris Christoff



Un peu à part, je suis quand même obligée d'intégrer ce passage que j'adore, même s'il est à la base écrit pour baryton et chanté par un baryton ( disons que ce qui est considéré comme une voix grave en Italie n'a rien à voir avec une voix grave en Europe du nord)

Un professeur:
Rossini - Le barbier de Séville - Don Basilio, air de la calomnie
Par Ruggero Raimondi (que je ne pouvais pas du tout passer sous silence, j'aime beaucoup sa voix qui convient particulièrement bien aux airs légers de Rossini et Mozart)
Ça va, vous commencez à faire la différence entre baryton et basse?
Encore un exemple: à nouveau la calomnie et à nouveau Samuel Ramey ( ça va finir par se voir que je l'apprécie particulièrement, je crois..)
En l'occurence, le morceau peut être joué et chanté en deux tons différents selon ce que préfère le chanteur: Ici Raimondi le chante en Ré, et Ramey en Do ( donc un ton plus bas)

J'ai volontairement occulté les oeuvres chorales ou sacrées où les différences de registres sont souvent moins marquées, les chanteurs restent plus dans un registre "confortable" sans aller chercher leurs notes vraiment graves ou vraiment aigues. Pareil pour les Lieder et airs ( sauf celui de Ravel, réellement écrit dans cette tessiture) qui peuvent facilement être transcrites quelques tons plus hauts ou plus bas pour être chantés par n'importe quel chanteur/teuse.

2 commentaires:

  1. Bon, plein d'airs à réécouter....Ca occupera un moment de cette fête de la musique!!!!
    Bonne soirée à toi!!

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    Réponses
    1. et vu le niveau de la fête de la musique cette année chez moi, à par zoner sur Youtube en attendant que les DJ décident de débrancher (les 3 animations autour de chez moi sont 3 DJ avec grosses sonos..jusqu'à 2h00 du mat)

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