Et cette fois,je vous propose une enquête so british venue.. de Belgique. Car Stanislas Steeman était liégeois. Et outre cet Assassin, on lui doit également plusieurs autres romans policiers célèbres adaptés dans les années 30/40 en films, tout aussi célèbres: Six hommes morts ( devenu " le dernier des six"), ou Légitime défense ( devenu " quai des orfèvres").
Le sujet: années 30, un assassin mystérieux rode dans les rues de Londres et attaque les passants (en leur cassant les cervicales à coup de sac de sable!) pour les détrousser. Comble d'horreur, il nargue la police londonienne en laissant sur les cadavres une carte de visite au nom de Mr Smith. alors que l'enquête piétine, que les Smith de Londres ( plusieurs milliers) commencent à être victimes d'ostracismes, un témoin révèle qu'il a vu croisé le meurtrier, et l'a suivi en douce, sans se faire remarquer, ni parvenir à voir son visage. Mais dorénavant, on sait où il se trouve: l'Assassin habite au 21, Russel Square. Problème, le 21 Russel square est l'adresse d'une pension , où résident un grand nombre de personnes, tous plus farfelus les uns que les autres: Mrs Hobson, la patronne coeur d'artichaut; Mary la domestique au sommeil lourd; Miss Pawter, qui invente des slogans idiots pour une agence de publicité; Miss Holland, vieille dame qui écrit des contes de fée du coté de la gent féminine. Et, pour les messieurs: le Dr Hyde, ancien médecin cynique, sinistre et boiteux qui a un casier judiciaire - surnommé bien sur "prof. Jeckyll" ; Mr Collins, discret représentant bègue; Mr Andreyev, russe, charmeur invétéré dont le passe-temps est la broderie; le professeur Lalla- Poor, prestidigitateur hindou; le major Faichild, ancien militaire de l'arme coloniale raide comme un piquet; et le couple Crabtree, un monsieur effacé, complètement sous la coupe de son autoritaire épouse. Selon toute vraisemblance, l'un d'eux est Mr Smith, l'un des hommes d'après le témoin. Mais qui?
Les choses en sont à ce stade, lorsqu'un nouveau pensionnaire, archéologue français venu étudier au british museum est assassiné le soir même de son installation. Avant de mourir, il a eu le temps de graver sur la table en français" il b..".. alors il boîte? il bégaye? il brode? ou encore autre chose. Les trois principaux suspects sont donc interrogés, tour à tour, puis disculpés, car Mr Smith, facétieux, prend plaisir à provoquer la police en commentant de nouveaux crimes pile pendant les interrogatoires.
Alors qui est le coupable?
L'assasin est donc un roman policier belge mais qui a très très bien compris l'humour anglais. car outre une intrigue policière plutôt pas mal ficelée, c'est aussi un feu d'artifice d'humour absurde, qui ressemble à s'y méprendre à de l'authentique non-sens à l'anglaise. Ici, un témoins que l'on retrouve perché dans un réverbère et qui insulte la police pour se faire arrêter. Là, une galerie de gens parfaitement loufoques. Des policiers tous plus farfelus les uns que les autres. Provocation de l'auteur envers le lorsqu'il prétend éclaircir toute l'intrigue en décrivant une partie de bridge, pour conclure: si vous ne connaissez pas le bridge, ça n'a pas d'importance, de toutes façons, les indices sont disséminés partout ailleurs, vous pouvez bien résoudre l'enquête sans ça ( ou quelque chose d'approchant!)
J'avais déjà lu ce livre il y a trèèèès longtemps , j'avais oublié la fin, et je confirme, même en ne connaissant rien au bridge, l'habitude aidant, j'avais fini par cerner la solution :D
Mais c'est un roman à lire, bien mené, que j'ai pris beaucoup de plaisir à relire, en grande partie grâce à son côté volontiers absurde du genre
"Il était cinq heures du matin, ce 28 janvier 193., et le constable descendait lentement Quater Street quand il s'arrêta, interdit. A moins de cinq mètres de lui, un homme le regardait venir avec intérêt, perché sur un réverbère comme si c 'était ni plus ni moins qu' un cocotier.
" Bon! pensa Beecham, le premier moment de surprise passé. Le type est fin
soûl! "
Et, comme de juste, cela l'inclina à l'indulgence."
Humour absurde, enfin, seulement lorsqu'il n'est pas noir ou cynique.
Enquête n°7: résolue! |
Et M.Wens déguisé en pasteur m'a l'air d'être un discret clin d'oeil à Drôle de Drame et au personnage d'évêque de Louis Jouvet.. que j'essayerais de revoir et de chroniquer en bonus de fin au chalenge tiens!
ah et j'oubliais: j'ai aussi rejoint le challenge (illimité!) de littérature francophone du blog " au bonheur de lire", et justement en janvier-février, la Belgique est à l'honneur.. (rha, j'y retournerais volontiers!)
Je suis totalement d'accord avec un toi. Une intrigue bien construite et un humour qu'on croirai anglais :-)
RépondreSupprimerJ'ai vu le film il a assez longtemps, j'ignorais pourquoi un inspecteur était arrivé dans l'histoire, maintenant je comprends :-) Je n'ai pas lu d'autres roman de Steeman mais je le ferais volontiers (au moins Quai des orfèvres et La maison des veilles)
Bonne idée de regarder Drôle de drame.
Est-ce que tu te réinscris pour la saison 2 de British Mysteries ? Bonne journée.
et bien.. oui, il y a encore tellement de mystères à éclaircir!
SupprimerOups : un humour qu'on croiraiT ...
RépondreSupprimerIl me tente encore plus vous avoir lu... surtout pour son côté British et l'humour ! Merci pour cette nouvelle participation !
RépondreSupprimerSouvenir du film. J'aurais aussi plaisir à lire ce livre. Je n'aurais jamais pensé que l'auteur aurait pu être belge.
RépondreSupprimerEt merci de rejoindre mon challenge illimité oui pour laisser le temps de se constituer une bibliothèque francophone riche et variée
Un peu d'humour british, ça ne fait pas de mal, je note. :) Merci pour toutes tes contributions Purple.
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