Et oh, surprise, je m'attendais à un policier de la série Maigret, et pas du tout. Puisqu'il est question d'un groupe de pêcheurs belges qui fuient l'invasion allemande.
Non folio, non! ce n'est pas un roman policier! |
Mai 1940, une flottille de 5 chalutiers belges sont arraisonnés par les autorités françaises à hauteur de La Rochelle. Ils fuient vers le sud, car ils pressentent qu'après l'invasion de la Belgique, les troupes allemandes ne vont pas tarder à poursuivre leur route vers la France. Mais impossible d'aller plus loin: l'administration française refuse l'autorisation de naviguer dans les eaux territoriale, car les bateaux doivent être réquisitionnés, même s'il ne sont pas français. commence alors un bras de fer entre Omer, le colossal capitaine de la flottille, bien décidé à défendre ses droits et à garder ses navires, et l'administration. Mais comment arriver à ses fins quand on ne parle que le flamand.
On a droit alors à quelques scènes assez surréalistes dues à cette impossibilité de se comprendre: les français qui s'organisent pour accueillir les "réfugiés", persuadés de trouver une troupe de miséreux mourant de faim, les forcent à débarquer pour les héberger dans un village, et tombent stupéfait sur plus de 80 personnes parfaitement organisées avec l'équivalent de 3 camions de meubles à décharger, et pas du tout motivés pour recevoir la charité qu'ils n'ont pas demandé . Cette partie est plutôt drôle, dans un genre un peu Kafka.
Par la suite on assiste à l'hébergement foré des belges dans le petit village de Charron à 19 kilomètres de la mer, à la cohabitation avec les français qui a du mal à prendre, certains n'hésitant pas à prendre un raccourci: le flamand ressemble à de l'allemand, les flamands arrivent à peu près à se comprendre avec les envahisseurs allemand ( qui , comme l'avaient deviné les Ostendais, n'ont pas tardé à descendre jusqu'à la Rochelle), donc les flamand sont des espions à la solde des allemands. Tandis qu'Omer décroche de haute lutte un papier l'autorisant à aller pêcher dans les eaux françaises, car l'approvisionnement de la région en poisson devenu très dangereux à cause des mines devient une nécessité qui passe avant la réquisition, et que s'ils veulent risquer leur vie pour pêcher, c'est à leurs risques et périls.
Cette seconde partie, qui montre l'organisation des flamands et leurs difficultés au milieu des français , des allemands, des dangers est beaucoup , beaucoup plus dramatique.
auteur belge francophone, personnages belges flamands |
Donc ce n'étais pas ce que je pensais, mais une bonne surprise malgré tout, que je conseille vivement, pour voir une autre facette de Simenon.
idée 84: quelque chose à proximité de l'eau: des bateaux sur l'eau |
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