Un livre offert par Flammarion en partenariat avec Babelio. Je n'avais encore rien lu de cet écrivain pourtant célèbre, c'était l'occasion, et je l'ai gagné. Merci donc à Babelio et Flammarion.
Mais, c'est hélas, un échec. Je me suis ennuyée. Pourtant j'aurais voulu l'aimer, mais impossible, et moi qui lis lentement, je l'ai fini en 2 après -midis de travail ( certes il fait 180 pages seulement, dont beaucoup de chapitre très courts), pour le terminer plus vite.
Et ce pour plusieurs raisons: d'abord, la 4° de couverture qui annonçait une histoire se passant en 1099, à Acra, à la veille de l'attaque de la ville par les Francs.
Chic, un roman historique. Et bien non. En fait le contexte importe peu, puis qu'il est exclusivement question des enseignements philosophiques dispensés par un grec surnommé " le Copte" à la population angoissée par l'imminence de la guerre.
Chic, de la culture grecque/ copte. Et bien non. Là non aussi, l'espoir est déçu: en fait ça pourrait se passer n'importe où, n'importe quand, avec n'importe qui, du moment qu'il y a une population angoissée, un sage, et une menace qui plane. Le contexte historique, politique ou social n'a aucune importance.
Et il n'y a pas d'histoire non plus: il s'agit simplement des interactions entre la foule qui pose des questions et le copte qui y répond, sur des thèmes variés: la guerre, l'ennemi, l'anxiété, l'amour, l'amitié etc.. En fait exactement le schéma du Prophète de Kalil Gibran.
Tout celà est bel et bon, encore que j'aie du mal personnellement à adhérer à la sagesse du Copte , par exemple: partez à l'aventure, sans se soucier de quoi que ce soit, si vos proches s'inquiètent, c'est qu'ils vous aiment, mais n'en tenez pas compte. Ou encore de ne pas prendre en compte les amis qui vous soutiennent en cas de coups durs, car il font ça pour vous dire " moi je n'aurais pas fait comme ça", mais passez du temps avec ce qui sont là quand tout va bien car il aiment vous voir heureux. Mouais. Mais non.
Mais le problème est que la leçon de philosophie tourne vite à la mystique divine, avec des dieu par ci, dieu par là, dieu est Amour avec un grand A et l'Amour est dieu.. Et j'avoue que la mystique, l'allégorie, la parabole, tout ça m'ennuie prodigieusement. Je ne sais pas si c'est une constante de l'auteur ou juste une caractéristique de ce livre là, mais j'ai soupiré en haussant les épaules plusieurs fois par page.
Si je l'avais su avant, je n'aurais honnêtement pas participé au tirage au sort. Je ne dis pas que c'est un mauvais livre, simplement, ce n'est pas un livre pour moi.
Après j'ai quand même tiqué sur un détail: le livre est censé être la traduction d'un manuscrit du XI° siècle, mais certaines tournures me paraissent quand même bien anachroniques. A un moment, le Copte parle de romantisme, et l'emploi d'un concept du XIX° siècle dans ce qui est censé être un discours prononcé au moyen-âge, ça me pose problème.
Mais voilà, ce livre ressemble beaucoup trop au Prophète, impossible de ne pas faire la comparaison, même en essayant, et ça n'est pas à l'avantage de Coelho. En refermant le Prophète, j'avais l'impression de dire au revoir à un vieil ami. En refermant le Manuscrit, j'avais l'impression d'être soulagée d'en finir avec une leçon de morale mystique particulièrement rébarbative.
Après je redonnerais peut-être une chance à l'auteur un de ces jours, mais toujours est-il que ce livre ne m'a pas convaincue.
Mais du coup j'ajoute un payas à ma carte de voyage: le Brésil
je l'ai offert à un fan de l'auteur : j'espère qu'il va aimer davantage ! Contente de ne pas avoir à le lire !
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