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mardi 12 février 2013

Le magasin des suicides - Jean Teulé

Donc suite à la mauvaise expérience Charly 9, j'ai décidé de redonner une chance à Teulé , et c'est arrivé plus vite que prévu , puisqu'on m'a aussi prêté le Magasin des suicides, et qu'il se lit très très vite.

Donc comme j'avais déjà vu l'adaptation dessin animé de Patrice Leconte l'hiver dernier, je savais à peu près à quoi m'attendre: l'incongruité de ce magasin où la mort, et plus particulièrement le suicide, est un business comme les autres.

et, verdict: je dirais que si j'ai bien apprécié le livre(et ici le langage familier passe beaucoup mieux que dans Charly) c'est quand même le dessin animé qui gagne. Je sais, ce n'est pas l'avis général, et surtout pas l'avis des fans de Teulé, mais c'est comme ça.
 Car s'il suit à peu près bien le roman, la fin diffère grandement et que j'ai préféré la version de Leconte. Même s'il évacue tout le coté un peu SF du roman, qui donne un ton un peu différent à l'histoire: si dans le dessin animé, on ne sait pas trop pourquoi le monde entier déprime, le roman est plus explicite à ce sujet: dans un futur indéfini, on apprend qu'une catastrophe s'est produite au XXI° siècle, que la ville est peu a peu grignotée par le désert, que la pollution et le trou dans la couche d'ozone frôlent les records , sans vraiment d'espoir de voir les choses évoluer dans le bon sens. Donc, absolument pas de bonnes nouvelles en perspective, et on conçoit aisément que personne n'ai envie de vivre dans cette situation. et du coup, si le magasin st absurde dans le monde du lecteur, il a une raison d'exister dans le monde du roman.

C'est bête à dire, mais dans le film,j'avais trouvé Allan, le héros, plutôt sympathique, à mener sa croisade contre la morosité avec ses copains
Or, à la lecture du roman, je l'ai au contraire trouvé agaçant et antipathique, avec sa bonne humeur forcenée, qui me semble très factice du début à la fin. Déjà le zozotement que lui colle Teulé m'agace prodigieusement, et rien que ça me donnerait des envie de le claquer, mais bon. J'ai surtout l'impression qu'il cherche à user les nerfs de sa famille, qu'il n'agit avec gentillesse envers les clients que pour faire mettre en rogne ses parents. Et en plus il a des goûts musicaux vraiment bizarres, genre " ploum ploum tralala" par les choeurs de l'armée rouge ( sur ce point, petit souci de timing: si l'action se passe au XXII° ou XXIII° siècle ou que-sais-je, comment un gamin élevé dans la morosité et lme silence peut il connaître des vielles rengaines genre " boum" y'a d'la joie" ou "ploum ploum tralala", alors qu'il n'a pu les entendre nulle part, puisque la radio ne les diffuse pas.. oui je sais, je réfléchis vachement, mais ça m'a fait tilt en lisant!). Donc non, Allan version roman, je ne l'aime clairement pas.

Et la fin, pour le coup très différente de celle du film, me conforte dans cette idée: une fois qu'il a obtenu ce qu'il voulait, sa dernière action laisse quand même planer un très fort doute ( pour moi, c'est son ultime punition envers sa famille, dans le genre " maintenant que je vous suis indispensable, ciao la compagnie".. je suis obligée de me dire que dans la minute qui va suivre, tous vont faire ce qu'ils étaient sur le point de faire).

Après ,c 'est un peu dommage que le dessin animé ait gommé tout le processus avec Marilyn , l'autoproclamée " moche et inutile", lorsqu'on lui trouve un rôle à jouer dans le magasin, mais je suppose que pour le coup, la montrer en train de se piquer avec une seringue de poison, ça aurait eu du mal à passer auprès du CSA. Mais du coup, elle est plus intéressante dans son rôle de "veuve noire" du roman, que dans le dessin animé où elle reste très secondaire.
Mais dans les deux cas, c'est toujours à Mishima, le père dépassé par les événements que va ma préférence: ses inventions sont hilarantes, et sa dépression vaut le détour. Et puis rien que que le fait qu'il s'appelle Mishima et vante les mérites du seppuku, c'est le genre d'humour noir qui fait mouche pour moi.

Donc au final: ça n'est toujours pas le grand amour entre Teulé et moi, mais ça va déjà mieux, et je lui laisserai donc une 3° chance ( on me conseille le Montespan, je note, je note)
idée 139: quelque chose de mou: un sac plastique

1 commentaire:

  1. Je n'ai jamais été tentée par Teulé et ton avis me conforte. En fait, malgré la mode de cette auteur sur la blogo, j'ai remarqué que les blogueuses aux avis desquels j'accorde le plus de prix ne l'apprécient pas trop.

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