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lundi 25 décembre 2017

New Victoria - Lia Habel

A l'origine, ce devait être une lecture Halloween ( il y est question de zombies), mais.. je n'ai pas eu la possibilité de le finir à temps.
Mais comme il combine attaque de zombies et fête de NoËl, cool, je peux le caser pour le challenge hiver.

couv' très sympa!

Donc, un livre dont je ne savais pas grand chose, hormis qu'il relève du courant steampunk, mais j'ai trouvé la couverture sympa, et à 99 centimes en opé Bragelonne, comme souvent, si c'est une déception, ce n'est pas trop grave.

Et on va dire que pour mon premier roman steampunk, oui ça va. Pas une excellente lecture, mais hormis les 60 premières pages qui plantent le décor et sont un peu longues,  j'ai lu le reste sans déplaisir. Grace à une multiplicité de points de vue assez sympa ( et très cinématographique, chaque chapitre est un récit à la première personne du point de vu de l'un des personages), à une héroïne qui ne s'en laisse pas conter sous ses airs de bibelot décoratif, et àune bonne dose d'humour volontiers absurde.

Après un prologue, qui présente un jeune homme nommé Bram, en très fâcheuse posture ( coincé dans une mine, avec des monstres à ses trousses, son copain vient d'être attaqué et mangé, et lui même voit arriver sa dernière heure à très grande vitesse),mais on ne saura pas ce qui arrive à Bram, s'il va s'en sortir et comment. Le chapitre 2saute directement 2 ans plus tard et s'attache à Nora Dearly, 17 ans, jeune femme orpheline de la bonne société néo Victorienne.

Ce dont il s'agit nous sera expliqué rapidement de manière assez fûtée, via un devoir d'histoire qu'elles est en train de rédiger: dans un futur assez lointain, suite à une guerre apocalyptique, les survivants ont crée une sorte de nouvel état combinant la modernité ( enfin celle de 2010: tablettes, téléphones portables, internet, hologrammes, électricité..) et le mode de vie du XIX°siècle victorien, vu comme un idéal de politesse, d'élégance et de raffinement.
Pas que dans ses bons côté hélas, puisque le monde néo-victorien en a également retenu une hiérarchie sociale très marquée basée sur l'argent, et une misogynie d'état: les femmes, enfin, les riches doivent donc être jolies, et passives, jusqu'à ce qu'un homme riche les épouse.

Très peu pour Nora, qui rentre chez elle, enfin, chez sa tante pour les vacances de Noël. Elle sait déjà ce qui va se passer: comme ses parents sont morts et que sa fêtarde de tante a dépensé tout l'héritage, Tatie va l'emmener visiter toutes les riches familles disposant d'une rejeton mâle à marier en espérant la caser le plus vite possible à un rupin.
Or son truc à Nora, c'est tout ce qui est mal vu pour une femme de la haute bourgeoise: avoir une meilleure amie fille de boulanger, faire du tir au pistolet, se passionner pour les documentaires sur la guerre, et la civilisation "punk" ( la faction opposée au monde néo victorien, la limite entre les deux est à peu près située au niveau de la Colombie. Avec un passage entier en Bolivie dans le décor minéral du Salar d'Uyuni. Et je note que l'action se passe donc dans ce coin là, les personnages ont des noms hispaniques, sont décris comme métis, Pamela, la meilleure copine de Nora, est moitié indienne.. cool! ça j'apprécie. On est pas dans un monde nord-américain wasp)

C'est à ce moment là que Nora est.. enlevée par une équipe de gens très bizarres, qui semblent liés à feu son père. Et elle va vite découvrir des choses inattendues.
Son père n'est pas mort. Enfin, pas tout à fait. Mais un peu quand même. Médecin , il travaillait sur le virus " Lazare", qui zombifie les gens, certains reviennent à la vie normalement, d'autres un peu bargeots. Et certains complètement tarés cannibales.
Le virus a été caché ( évidemment), et Nora a la chance d'être  naturellement immunisée ( qui ne l'avait pas vu venir, qui?)

Au milieu de tout ça, il y a Bram (le revoilà): il est sympathique, il est poli, il traite Nora non comme une potiche mais comme un être humain, d'égal à égal. L'homme idéal donc... à deux détails près: il est punk.
Et il est très mort lui aussi, suite à sa mésaventure au fond du puits de mine.

Yep, Roméo et Juliette, sauce Zombie.
Elle a ce détail qui la rend irrésistible: une circulation sanguine.
Il a ce détail qui le rend irrésistible: il n'a pas de pulsion cannibale.

Et autour de ces deux là gravitent une bande de bras cassés ( et rafistolés de bric et de broc) joyeusement bordéliques et colorés: Chas ( Chasteté. Même morte, elle n'assume pas du tout son nom et on la comprend) zombinette fêtarde et grande gueule qui se frite souvent avec son petit ami Tom, Renfield le bricoleur, Coalhouse qui se balade avec son oeil dans sa poche pour ne pas le perdre car il ne tient plus en place, le professeur Samedi et sa tête détachable - pour éviter de mordre son assistante vivante dans un excès d'enthousiasme..
Des zombies bien inoffensifs, tout dévoués à procurer le maximum de bien être à leur otage-hôte-nouvelle amie humaine, quitte à lui organiser une messe et une fête de Noël pour qu'elle se sente chez elle, car tous ont une énorme dette envers le père Dearly, médecin qui a trouvé le moyen de stabiliser leur état et d'éviter la décomposition, tout en leur évitant des fringales de sang frais.

Je ne rentrerai pas dans les détails des raisons de l'enlèvement de Nora ( il y a évidement un traitre dans l'histoire) pour souligner que autant Nora que sa copine Pamela sont de sacrée nénettes, dotées de caractères de cochon et prêtes à se bouger dans une société qui essaye de les mettre sous cloche, et d'autre part, c'est souvent drôle et n'importe quoi assumé.

Une lecture qui à défaut d'être inoubliable ( il y a quand même quelques trous d'air dans le scénario), et malgré un côté romance " tout les oppose mais..." un peu relou, compense par une bonne dose d'humour absurde. D'ailleurs le titre original est un jeu de mot difficile à traduire " Dearly, departed" qui n'y est plus dans le titre français assez bateau.

Et j'aime bien le sous texte anti-raciste plutôt bien vu: touche pas à mon pote mort, les zombies sont des humains comme les autres, tous ne sont pas affamés de chair fraîche, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac.

Il y a un tome 2 mais je ne sais pas encore si je le lirai un jour. En tout cas je n'ai pas la pulsion de me jeter sur la suite comme.. euh.. non laissez tomber.

Cold winter challenge donc, mais je ne sais pas comment le classer:
Flocons magiques? Ce n'est pas du fantastique mais de la SF.
Magie de noël? La fête de Noël y est représentée, mais ce n'est pas l'essentiel de la trame.
Hors catégorie?

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