et pour un challenge "No super heros" je commence fort, avec 2 volumes d'une histoire de super héros. Cherchez l'erreur.
A vrai dire, ce titre me faisait de l'oeil depuis un certain temps, et c'est presque uniquement pour avoir l'occasion de le lire que j'ai intégré le challenge.


A charge pour la bande de bras cassés de retrouver un mystérieux élément anti-gravité volé par la mafia chinoise de Londres.. péripéties qui n'ont pas bien d'importances, sinon de faire s'affronter M ( Miss Murray misait sur Mycroft Holmes, elle n'est pas tombée loin, et j'avoue être très fière d'avoir dénichée avant elle le Napoléon du Crime derrière son initiale, mwahahaha!) et "le docteur" (la aussi, très contente de l'avoir percé à jour).
quelques péripéties scénaristiques sans grand intérêt plus tard ( l'Angleterre est sauvée, le méchant disparu dans les airs, les piteux héros peuvent prendre quelques vacances bien méritées.. sauf que...
C'est reparti volume 2: après une ouverture très étrange sur mars qui voit s'affronter plusieurs races d'extra terrestres, la terre reçoit la visite d'étranges obus, contenant de vilaines créatures globuleuses, baveuses, tentaculeuses aux intentions pas du tout amicales.
Ok, là le scénario, s'il en restait un, part dans le gros n'importe quoi, juste pour faire apparaitre un aventurier nommé Gullivar aux faux airs de Lawrence D'Arabie, des tripodes,un savant fou qui a quitté son île pour venir vivre en forêt avec ses créatures ( parmi lesquelles le plaisir est de reconnaître le crapaud de "du vent dans les saules" et le chat botté)
On l'a dit: le scénario au final n'a pas d'intérêt, c'est juste une colossale farce macabre pour faire figurer un maximum de personnages issus de la littérature, parfois juste en clin d'oeil en fond de case ( des squelettes de géants ou de lilliputiens au musée de l'homme, l'assassinat d'une prostituée nommée Anna Coupeau, sur lequel enquête le commissaire Dupin, la mention de Robur le conquérant, une tableau a colorier soi même signé Basil Hallward, une institutrice sado masochiste et sa naïve eleve .. Bref, à ce jeu là, c'est une vrai bonheur, une mine de références très réjouissantes. Et je suis sure que j'en ai loupé!
Par contre le graphisme n'est pas super-super ( bien qu'il s'arrange dans le second volume).
C'est dommage, j'avais pas mal d'attente pour ce titre en ayant lu beaucoup de bien ici ou là, et j'ai parfois l'impression de lire une oeuvre de faignants ( "ok, on a bourré à mort de clins d'oeil, peu importe le dessin ou le scénario, les gens s'en tapent"), et surtout de se dire qu'avec un peu plus de rigueur sur ces deux points là, on aurait pu avoir quelque chose de vraiment énorme, d'autant que le ton est caustique, et le public visés est clairement adulte (attention les ptits n'enfants, y'a de la violence et des parties de jambes en l'air)
Par contre si, j'aime deux choses en particulier:
1/ le chef est une femme, ça fait toujours plaisir, même si elle est casse-pied et autoritaire
2/ l'évolution de M. Hyde qui de brute sanguinaire sans foi ni loi, se révèle au final bien plus intelligent qu'il n'y parait, et capable d'une espèce de relative affection envers la seule personne qui ne le méprise pas ( plutôt une attitude style " créature de Frankenstein" ça). C'est le personnage censé être le plus antipathique qui est le plus travaillé, qui évolue le plus et donc au final, pour lequel j'ai aussi une relative sympathie .Dans toutes les versions que j'ai pu vois, Hyde est le salaud, et Jekyll le pauvre type. Pour une fois, si Jekyll reste un pauvre type fade, qui d'ailleurs laisse vite place à son homologue haut en couleurs, Hyde est un peu subtil, et ça c'est une peu plus nouveau et original. Oui définitivement oui, Hyde est mon personnage préféré ici, et ça ne m'étonnerait pas que ça soit aussi le favori du scénariste en fait (parce que bon faut bien le dire, Nemo ne sert pas à grand chose, et l'homme invisible est un salaud.. trop invisible pour faire un méchant qui a de la gueule)
et mon avis final est : une demie déception. Si l'idée de départ est vraiment réjouissante - pensez: un comics qui table sur la culture littéraire de ses lecteurs! et avec des pointes d'humour so british!-et laissait espérer quelque chose qui casse vraiment des briques, le résultat est un peu bâclé et reste juste un ovni cool mais sans plus. alors qu'on sent bien que ça aurait pu être laaaaargement mieux exploité.
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