Bilan 2021

 Allez, c'est le moment...Que dire de cette année 2021, sinon qu'elle a pris un tournant totalement inattendu par rapport à fin 2020?

Comme l'an dernier, quitte à m'attirer des foudres, elle a été excellente.
Nerveusement épuisante, à caude de complications administratives, mais..ouf, j'ai réussi mon pari.

Au premier janvier 2020, je ne m'attendais pas du tout à être là un an plus tard:D

En fait, fin 2020,  alors que j'étais en 3° année de licence de russe et que je n'avais même pas encore passé les partiels ( à distance en 2021 aussi, mon compte en banque a apprécié), j'ai appris que je pouvais malgré mon âge inhabituel pour une étudiante, prendre part au programme d'échange bilatéral entre l'université de Toulouse et une université russe.
Il y avait 5 choix possibles ( Tioumen, deux universités à Moscou, 2 à saint Pétersbourg) Et depuis le début, bien que je fasse toujours tout à temps, les complications se sont enchaînée.
J'ai quand même pu déposer, sans trop y croire, un dossier pour l'université Herzen à Saint Pétersbourg, la plus logique en fonction de mes études.
Et mon dossier a été accepté, je ne ferai aps tout le détail des montagnes russes psychologiques qui ont duré de janvier au 13 novembre et m'ont un peu laissée sur le carreau nerveusement parlant. J'aurais du commencer ici début septembre, mais entre la fermeture et réouverture tardive des frontières, les papiers qu'ils a fallu refaire parce que les dates fournies en mai ne correspondaient plus...
je suis arrivée ici le 13 novembre.
J'ai auparavant suivi les cours en ligne depuis chez moi pendant 2 mois.

Mais je n'ai pas vraiment pu profiter de la ville avant le 26 décembre.
En effet, début novembre, la russie a décidé de bloquer l'accès des musées, cinémas, salles de spectacle et de concert aux gens non vaccinés avec le spoutnik. Mes vaccains européens, nécessaires pour quitter la France sont ici considérés comme inexistante.
J'ai donc mené de front études en présences, démarches pour faire prolonger le visa d'études valable seulement 3 mois, jusqu'à la fin du second semestre, et faire les démarches de santé pour avoir un vaccin spoutnik. Puis obtenir le QR code , qui n'est pas autoomatique quand on est non résident de la fédération russe et doit être demandé à part. Et ça a été une galère pour trouver comment faire.
Avant ça je n'ai pu visiter que 2 musées au moment où mon PCR était valide et 2 en groupe organisés par l'université ( les groupes ont été acceptés, parce que les musées ne voulaient pas perdre d'un coup 15 ou 20 entrées, simplement parce que nous avons tous des vaccins étrangers)
Il y a possibilité de faire des tests PCR pour aller visiter. Ils ne sont valables que 2 jours, et coûtent 25 euros environ, pour pouvoir ensuite payer les entrées.

Donc bilan des études:
- j'ai réussi ma licence de Russe
- Je suis en Russie jusqu'à Juin
- Je n'ai pas encore donné suite pour la formation en traduction, même si on m'a relancée l'été dernier, tout simplement parce que je n'en ai pas eu le temps, matériellement. Ni l'énergie mentale. Je vais voir ce que je peux faire en fonction de mon budget.

Bilan des loisirs

- la danse: a été arrêtée par décision gouvernementale jusqu'au 21 juin quasiment. J'ai découvert des tutos de barre à terre en ligne, et j'ai essayé de maintenir comme ça, j'ai pu reprendre fin juin, et ensuite début septembre à la semaine de mon départ. Je continue ici aussi la barre à terre en tutos...
- la salle de sport: fermée de mars à... j'ai donc bloqué mon abonnement dès le mois d'avril , car il faut 2 mois de délai . Je ne pouvais pas continuer à payer sans savoir si j'allais pouvoir reprendre avant mon départ. Les mois payés en avnace aurait été déduits sur les suivants, mais je n'avais pas la possibilité de savoir où quand, comment j'allais réellement partir.
- le basson: l'orchestre a repris début septembre seulement, je devais partir dès que possible, donc.. je n'ai pas pu reprendre.
- le piano: j'ai continué. J'ai trouvé une solution peu satisfaisante, mais mieux que rien ici, donc je continue autant que possible.
- le café des langues : commencé en février 2020, arrêté aussi sec par décisions gouvernementale, je n'ai pas non plus pu le remettre en place, à mon grand regret. A chaque fois qu'une possibilité s'est annoncée, soit un nouveau couvre feu s'est remis en place, soit il y a eu des restrictions soit c'est moi qui était sur le départ.
Donc pas brillant de ce côté là, disons que je tente de me débrouiller, un peu comme je peux.

Les découvertes de l'année
- Le sumo. Si, si. je suis allée voir mon oncle cet été pendant les vacances, et il regardait des compétitions de sumo à la TV. J'ai regardé avec lui, il m'a expliqué, et ce sport incompréhensible pour moi est devenu plus clair et même intéressant. J'ai même découvert un imprssionant concurrent géorgien qui m' a convaincue. Et pourquoi particulièrement un géorgien? Déjà je ne m'attendais pas à en voir un à haut niveau mais aussi..

- le géorgien ( pas le concurrent sus-mentionné, la langue). Je disais en avril dernier que la langue m'intriguait et qu'à l'occasion j'essayerai de l'apprendre. Un peu. Et donc j'ai franchi le pas fin mai. Du coup, comme j'étais en train d'apprendre la langue, ça m'a interpelée.
Et non seulement la langue est très intéressante, mais ce que je vois du pays , en photo m'emballe de plus en plus. Et j'ai pu goûter ici à la cuisine géorgienne qui fait un tabac en Russie, et non sans raison. Elle a gagné mon coeur et surtout mon estomac.
Je continue, même si c'est plus compliqué en parlant russe et en pensant en russe du matin au soir. Mais j'arrive à lui consacrer au moins une quizaine de minutes tous les jours. L'objectif est moins d'avoir un niveau courant dans la langue que d'examiner comment j'apprends une langue. une langue non indo-européenne, et pour laquelle je n'avais aucune base. Je n'avais plus fait ça depuis la maîtrise FLE, à l'époque où il n'y avait pas d'accès facile via l'internet. Je narre tout ça sur mon blog de langues.

- Le travail: j''ai trouvé un petit travail en ligne, quelques heures qui m'assurent 250/300 euros par mois et pour des études à l'étranger, toute entrée d'argent est bonne à prendre. Je ne l'ai même pas cherché, on me l'a proposé sur un plateau d'argent, j'ai donc immédiatement dit oui. Je fais de la rédaction de contenu pédagogique pour un site et une page facebook destiné aux débutants en russe .
Mais mon apprentissage du russe est ancien, et j'ai donc ressenti le besoin de commencer une nouvelle langue, pour appliquer à moi -même mes conseils pédagogiques. Afin d'avoir également les mêmes difficultés -ou presque - à surmonter que les gens qui semettrent au russe: alphabet différent,  système de cas, verbes assez particuliers, vision du monde différente.
J'avoue que j'ai hésité avec l'arménien, c'est le géorgien qui a gagné, parce que j'avais déjà commencé à chercher des renseignements. Et donc je peux tester mes trucs pédagogiques sur moi.

Vie sociale:
- J'ai retrouvé totalement par hasard la soeur d'une copine, pas vue depuis 10 ans, qui a commencé les cours de danse à la réouverture, en juin. Et ma copine, qui habite en Allemagne depuis presque 10 ans elle aussi est venue en France en octobre. On a pu se voir peu avant mon départ, j'ai pu lui rendre son mémoire de maîtrise que j'avais ben.. depuis 10 ans!
- Je me suis fait, disons, pas encore un copain, mais une connaissance à Saint Pétersbourg, rencontré de manière inattendu le jour même de mon arrivée. C'est un monsieur de ma tranche d'âge qui a appris le français , qui tient un stand de souvenirs et,.. est bien content d'avoir trouvé quelqu'un qui pourra parler un peu français avec lui, par moments.
- Je vais essayer, maintenant que je peux bouger, de trouver des clubs, des endroits où sympathiser avec des gens pour me faire d'autres relations.
- Je viens en parfaite entente avec ma part masculine, révélée au monde l'an dernier. Et franchement, je le dis, ça se confirme, cette démarche était importante. Vraiment. Etant réconciliée avec moi même, j'ai pu mieux orienter mon énergie et mieux résister au stress. Exactement comme si j'avais eu un frangin qui me soutenait dans mes démarches et m'empêche de flancher. 

Projets
- visiter la ville de fond en comble
- chercher du travail ici pour prolonger mon visa. Je suis arrivée mi novembre, je dois repartir avant fin juin, j'ai été flouée de deux mois et demi. Je n'ai aucune envie de repartir, j'ai trouvé un endroit où je me sens parfaitement à l'aise.

L'expérience inattendue: J'ai, pour la première fois de ma vie, marché sur une rivière gelée. C'est très curieux. La glace n'existe pas en PACA, j'ai sauté sur l'occasion. C'est un changement de point de vue, sympa. Habituellement on est sur la berge pour regarder la rivière, j'ai regardé la berge depuis la rivière... ca change les repères, on sait qu'on est à un endroit où 1 mois plus tôt, on ne pouvait physiquement pas être, où dans quelque mois, on ne pourra pas physiquement être, à moins d'être un canard. C'est comme être dans une dimension parallèle, dans un espace théorique.

Donc voilà encore une année, compliquée , mais fructueuse. Wouhou, la série noire desannées vides de sens de 2010 à 2017 est finie, tout ça parce que j'ai eu le courage de me casser d'un travail qui était purement alimentaire et me pompait toute énergie et toute joie de vivre. Je suis fière de moi.