21 juin, c'est la fête de la musique . Je continue donc logiquement mon périple indien avec la musique . Parce que j'ai parlé de danse, mais avant la danse, il y ala musique. L'une dépend de l'autre.
Et d'abord j'ai envie de commencer par une petite interview ( 3 minutes) de Ragunath Manet, qui m'a fait découvrir la danse et la musique du sud de l'Inde au festival d'Avignon. J'en avais déjà un peu parlé l'an dernier au sujet de la danse de Shiva.
Mais je trouve ce qu'il dit, dans un français parfait qui est celui de Pondichéry, extrêmement intéressant.
Le fait qu'un seul mot désigne traditionnellement à la fois la danse, la musique et le théâtre est particulièrement parlant et culturellement passionnant.
( rien que dans ma ville il a fallu attendre des années pour que les conservatoires de musique, danse et théâtre soient fusionnés dans un même lieu... et les élèves ne se mélangent pas, ça reste cloisonné, on ne se croisait qu'à l'occasion des spectacles de fin d'année, quand l'orchestre accompagnait chanteurs et danseurs).
Le monsieur est donc logiquement à la fois danseur et chorégraphe, compositeur et joueur de vina, acteur., metteur en scène, réalisateur...
L'interview date d'il y a 8 ans, il a maintenant plus de soixante ans, et je ne sais pas s'il continue à danser sur scène, en tout cas, je pense qu'il se produit encore régulièrement en tant que musicien. Il habite en France et tourne régulièrement en Europe. Si vous avez l'occasion d'aller l'écouter en concert, ça vaut vraiment le déplacement, pour qui aime la musique orientale.
Et d'aileurs , il m'offre un lien avec le premier sujet, puisqu'il dit préparer un film sur la thématique des bayadères (les vraies) de sa région, et la perception qu'en a l'occident. J'ai donc très envie de voir ça, même si vraisemblablement les événements deouis l'an dernier ont probablement repoussé son projet.
Et voilà le morceau qu'on peut l'entendre brièvement jouer dans la première vidéo. Je vous laisse découvrir dans la description pourquoi ce morceau s'intitule "happy end", là assi, c'est culturellement significatif.
Et l'instrument le plus connu de la musique indienne, celui qui joue principalement m. Manet, c'est la Vina.
Je ne vais pas rentrer dans les détails d'accordage (parce que la usique indienne, et orientale en général, n'est pas conçue sur la gamme européenne de do à do en passant par tous les demis tons), ce serait bien trop long et complexe.
Mais voilà une page agrémentée de photo qui explique plus précisément l'instrument et sa fabrication.
Inde en livres a aussi consacré tout un sujet aux différents instruments à cordes d'Inde, je vous y renvoie.
Très souvent, en concert, la vina est accompagnée de tabla et mridang ( percussions ) d'un nâgasvaram ( instrument à vent à anche double, au son assez aigu), d'un bansurî ( flûte traversière en bambou au son grave et assez feutré).
Et peut être la chose la plus inhabituelle, par rapport aux traditions musicales européennes: un chanteur ou une chanteuse de konnakol ( percussion vocale souvent très rapide)
Tablas ( joués par Ustad Zakir Hussain)
Mridang ( joué par Umayalpuram K. Sivaraman)
Le son du nâgasvaram ( Je ne suis pas certaine du nom de l'interprête, désolée,, peut être Nadaswaram Balaganesan, mais sans certitude, ce pourrait aussi être le nom de la chaîne youtube)
Son du bansurî, par Rakesh Chaurasia ( lors d'un festival "solstice d'été, c'est on ne peu plus adapté à aujourd'hui)
Percussion vocale ( V. Shivapriya et B.R Somashekar Jois). Impressionant! Je ne sais aps du tout ce que signifie le texte, mais en tout cas il faut un sens du rythme parfait et une articulation tout aussi précise. Ce duo est bien parmis les meilleurs percussionnistes que j'aie vus.. et sans instruments autres que la voix et les mains.
Explication ( en anglais simple) sur le konnakol, par Somashekar Jois (si vous voulez essayer d'apprendre, il propose un nombre conséquent de vidéos pédagogiques. J'avoue que c'est très tentant!)
Et bien sûr qui dit musique indienne dit Ravi Shankar, je ne peux pas ne pas citer celui qui a popularisé la musique indienne en occident, en pleine période hippie ( et provoqué leur engouement, d'ailleurs, pour ces sonorités, parfois jusqu'au cliché, au point que la vina est devenue le symbole de la musique hippie)
Tout un concert: Ravi Shankar et Anoushka Shankar, en duo de vina, la fille ayant suivi le chemin musical de son père.
Pour continuer le voyage, toute une série de playlists de musique indienne ( c'est là où j'ai trouvé le duo de percussion vocale)
Ouah de magnifiques musiques....merci pour ces douceurs...;)
RépondreSupprimerC'est passionnant! Merci !
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