Hé oui, mais il se qualifie quand même car l'action se passe quasiment intégralement en Angleterre, pour la majeure partie de la vie de son héroïne, une duchesse anglaise du XVIII° siècle peu conventionnelle.
Tout commence donc alors qu'Elizabeth Chudleigh, a 13 ans. Orpheline de père, de petite noblesse sans titre et sans grande fortune, elle est jolie et vive et surtout dotée d'un sens de la répartie qui fait des ravage aurpès des messieurs du coin, jeunes ou moins jeunes. Tout la destine à une existence de campagnarde, mariée à un gentleman farmer aussi peu fortuné qu'elle, entre ses poules et ses vaches.
Sauf que la chance lui sourit lorsqu'elle rencontre le vieillissant monsieur Pulteney, politicien qui a ses entrées à la cour. Contre toute attente, Pulteney ne veut pas épouser la gamine: il est inconsolable de la mort de sa propre fille quelques temps plus tôt et décide donc de faire d'Elizabeth un substitut de la défunte. Il lui offre donc une éducation digne de ce nom, et plus tard, lorsque sa conversation et ses talents peuvent lui assurer une place dans la bonne société un emploi de dame decompagnie auprès d'Augusta, princesse deGalles et belle-ille du roi. Deuxième coup de chance, Elizabeth et Augusta s'entendent très bien, deviennent de vraies amies et la noble désargentée peut alors espérer une confortable vie, pour peu qu'elle arrive à ferrer un riche célibataire. Mais comme elle est très ambitieuse, ce sera un duc ou rien, et il va lui falloir beaucoup de persévérence pour arriver à ses fins..
Alors déjà, je tiens à le dire, c'est une lecture légère, rapide et facile. Loin d'être impérissable, et je confirme en ça le point de vue de la copine qui me l'a donné.
Le principal problème étant l'écriture, qui est assez plate, sans grande saveur.. très impersonnelle en fait. Ce n'est pas mal écrit, ce n'est pas non plus bien écrit, contrairement à ce que dit la chroniqueuse de elle en 4°de couverture. Disons, que c'est écrit correctement pour les gens qui ne lisent pas grand-chose à part les magasines féminins. Mais effectivement, on dépasse rarement le niveau rubrique à potins, et dont l'écriture est loin d'être au niveau qu'il le faudrait pour narrer les aventures de la pétulante et pétillante Miss Elizabeth Chudleigh, dont la particularité est justement d'avoir la langue bien pendue, la répartie facile et brillante, ce qui lui vaut pas mal d'inimitiés de la part des victimes de sa langue acérée, mais pas mal aussi d'amitiés de la part de ceux qu'elle fait rire.
The real miss Chudleigh. |
Dommage car d'une part ça a été l'occasion de découvrir une sacrée nana doté d'un sacré culot, qui a réellement existé.
Dommage aussi car le récit se focalise tellement sur Elizabeth qu'il délaisse un peu les autres personnages, que ce soit la princesse Augusta de Galles, ou son sympathique mari le duc de Kingston, pourtant présenté comme un type bien sous tout rapport. Même son premier mari, le comte de Bristol, n'est que brièvement évoqué et seulement à travers le prisme de sa vision partiale ( elle l'a épousé nuitamment juste parce que c'était le meilleur parti disponible à ce moment, un mariage resté secret pour éviter les problème avec la famille du monsieur alors mineur, il réclame ses droits de mari légal , donc elle le perçoit comme un monstre. C'est un peu léger comme description... et ça ne fait pas un personnage qui est pourtant la némésis de l'héroïne)
Il y avait de la matière à un roman soit épique, soit humoristique, soit les deux.. le résultat n'est ni l'un ni l'autre, pas vraiment un roman de gare, plutôt un roman de plage ( ou de cure pour moi, je l'ai lu entre les soins respiratoires). On le lit sans déplaisir, mais, dans mon cas, sans grande passion. Je n'ai pas franchement été accrochée au point d'accélérer ma lecture pour savoir au plus vite ce qui allait arriver à Elizabeth, et ce uniquement à cause de cette écriture un peu molle et de ce parti pris uniquement centré sur elle. Vraiment dommage, ç'aurait pu être un bon livre s'il avait eu un peu plus d'ambition ( ce qui est paradoxal, lorsqu'on met en avant une héroïne caractérisée par son ambition). Distrayant, sans plus. Pas une déception, parce que je n'en attendais pas grand chose, en fait.
Passé des mains de ma copine aux miennes, il continuera donc son voyage en livre échange. Je vois qu'Alexandra Lapierre a aussi écrit un livre sur Artemisia Gentileschi. Ca aurait pu me tenter, mais.. non pas vraiment, je ne vais pas me précipiter dessus, vraiment l'écriture était trop fade pour moi.
et bin ce n'est pas un livre que je vais lire...c sur....;)
RépondreSupprimerOups ! Il est dans ma Pal mais il va y rester pour l'instant ^^ Je n'aurais pas pensé à le sortir pour le mois anglais non plus ^^
RépondreSupprimeraprès comme je le dis, il n'est pas mauvis, hein,juste un peu léger.Ca peut être une bonne lecture même lorsqu'on a envie de quelque chose qui ne demande pas trop d'effort en vacances, et ça change du sempiternel roman policier.
RépondreSupprimerDans mon cas , si je l'ai sorti, c'est qu'il faisait partie des livres " à lire et à laisser quelque part avant le déménagement". donc ,vu qu'il collait bien au sujet :)
Bon... si l'occasion se présente :-)
RépondreSupprimer