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vendredi 12 avril 2024

Spécial Guerre de Sécession (2)

 Allez, un peu de lecture pour se renseigner plus en détail. Je ne suis pas allée chercher midi à 14h00 et j'ai simplement fouillé dans un stock de Que sais-je que j'avais mis de côté pour plus tard en version numérique.

La Guerre de Sécession - Farid Ameur



Rien à redire, l'auteur est un historien spécialisé sur cette période précise de l'Histoire, et apporte toutes les informations nécessaires, en particulier, sur le contexte en amont, la situation des Etats-Unis au XIXe siècle, pour comprendre comment on en est arrivés là.

Où l'on apprend que dès le premier quart du XIXe siècle, des menaces de sécession avaient été évoquées politiquement, dès 1812 en fait, puis en 1832 principalement pour raisons économiques et commerciales. Les événements de 1861 et des années qui ont suivi ne viennent pas de nulle part.
Et que la fracture est aussi d'un niveau quasi philosophique entre le sud, qui vit dans les idéaux européens d'une société très hiérarchique et immuable ( et merci à l'auteur de parler dans autres laissés pour compte que sont les agriculteurs blancs, libres contrairement aux esclaves, mais qui peinaient à joindre les deux bouts dans des régions dominées par une poignée de très gros propriétaires terriens vivant dans l'opulence.. et dominant donc, tous les autres), et au nord une société tournée vers la modernité, l'industrialisation, l'entreprise (puisque de toute façons, avec le climat continental, il était utopique de vouloir faire de l'agriculture à grande échelle), et ou les couches sociales étaient plus poreuses pour peu qu'on ait des idées, de l'ingéniosité ou de l'esprit d'entreprise (là aussi, il y avait des laissés-pour-compte, les ouvriers pauvres venus d'Europe pour travailler dans ce nouveau pays)
finalement c'est un peu l'opposition noblesse/ bourgeoisie d'Europe qui s'est reconstituée. Avec des riches minoritaires qui vivaient réellement comme la noblesse d'ancien régime, avec un train de vie dispendieux, achetant à crédit des produits de luxe venus d'Europe, tout en misant sur la future vente de la récolte de coton.. au risque de se retrouver avec des dettes colossale si une catastrophe naturelle advenait.
Et paradoxalement la classe blanche, pauvre et exploitée était souvent composée de fervents soutiens au système d'esclavage, dans la mesure ou la classe dominante leur faisait bien sentir que " vous êtes pauvres, mais s'il n'y avait pas les esclaves, c'est vous qui seriez le vrai prolétariat, donc vous avez tout intérêt à ce que ça continue, c'est ce qui conditionne que vous ne soyez pas la catégorie sociale la plus défavorisée". Le capitalisme vicieux dans toute sa splendeur.
L'auteur évoque aussi les abolitionnistes, qui existaient depuis quasiment le début de la conquête américaine, que ce soit pour raison religieuse, humaniste, rationnelle. Donc là aussi, c'est un sujet qui agitait la société depuis longtemps, la population ne s'est pas réveillée en 1860 à se demander si c'était bien chrétien de faire travailler du " bétail humain" dans des conditions épouvantables.
Mais, donc une lecture didactique, qui complète bien les documentaires.


J'ai un logiciel dédié à la lecture d'Ebooks  ( Icecream) mais je n'avais jamais testé la lecture audio. Je suis morte de rire, c'est encore et toujours la sempiternelle même voix de synthèse, qu'on entend absolument partout, et non seulement elle a du mal avec l'intonation ( celle , tombante en fin de syntagme, que fera naturellement un lecteur), mais est aussi incapable de lire les chiffres romains, le "XIXe siècle" est prononcé "gzikseuh siècle" et le XVIIIe " ksviiieuh siècle".. La lecture des années est aussi très mal faite, et ça pose problème. Un aveugle qui voudrait une lecture audio risque de galérer à comprendre ce qui est dit, et ça fait perdre le fil. Deux trucs marrants: " poignants" et "imagination" sont prononcés à l'anglaise, alors que le reste sonne à peu près français. "Poïnants" et "imadginacheune" ( et mon cerveau a enchaîné " it's just an illuuuuusion")

Et, pour ce qui est des suites de la guerre, une émission radio de 30 minutes autour des livres " Yellow Bird" et "l'Echo du temps" de Kevin Powers, auteur virginien qui s'est spécialisé en récits de guerre, et évoque en particulier comment la Civil War lui a été enseignée et est encore enseignée , en particulier, dans les écoles du Sud des USA, en général de manière très romancée et " mythologisée". Lui va à l'encontre de cette idéalisation
Kevin Powers explore les cicatrices non refermées de la Guerre de Sécession

Je note cet auteur ( ainsi que Shelby Foote, qui témoignait dans le documentaire précédemment évoqué)

Le sujet est encore d'actualité, dans la mesure où l'idéalisation de cette guerre est le fond de commerce des actuels suprémacistes blancs, héritiers du KKK racistes, évidemment, mais aussi sexistes ( ils sont le gros des rangs de ceux qui légifèrent sur le corps des femmes, limitent l'accès à la contraception, empêchent les plannings familiaux de travailler, suppriment le droit à l'avortement, valident le mariage forcé des petites filles, censurent les ouvrages évoquant l'homosexualité...) et électorat dévoué de Trump. Ce sont précisément eux qui ont pris d'assaut le Capitole il y a 4 ans, refusant d'accepter la défaite, et propageant à tour de bras des fake news. Et qui vont encore faire le gros de son électorat cette année.

Je n'en ai pas fini avec ce sujet, car j'aimerais parler aussi de ce qui a malheureusement suivi, à savoir l'apparition de la ségrégation et du KKK, puisque tout ça découle de la frustration des élites sudistes ( pas tous, evidemment, il y avait des abolitionnistes parmi eux , mais.. qui devaient faire profil bas, au risque, si leurs sympathies étaient connues, de faire eux aussi une mauvaise rencontre au détour d'une rue), d'avoir perdu leur statut de dominants en même temps que la main d'oeuvre dominée, et qui ont instauré un régime de racisme légal. Il y a beaucoup à en dire, de même que sur la représentation de la guerre dans les arts ou même la société ( ce que dit Powers), donc... je garde ça pour l'an prochain.



mardi 9 avril 2024

Spécial " Guerre de Sécession" (1)

Voilà, je continue à jouer les prolongations du mois de février et mars, en m'intéressant à ce sujet dont on a entendu parler en classe de quatrième en général, mais assez mal connu en France et pourtant  historiquement important, passionnant et qui a des répercussions encore à l'heure actuelle. Guerre donc nommée "de Sécession " en Europe, mais simplement "Civil War" aux USA. Mais je garderai l'appellation Sécession, plus connue ici ( et il faut bien dire que l'Europe a eu sa part de guerres civiles, donc ce serait très vague de la nommer guerre civile sans plus de précision)

Donc puisque la guerre a commencé le 12 Avril 1861 et fini le 9 avril 1865, c'est parti, je vais juste pour raison de calendrier inverser le début et la fin, histoire de ne pas faire les choses à l'envers. Et même mieux, je vais faire plusieurs sujets spéciaux cette semaine.

C'est parti, 9 avril, fin de la guerre, mais premier sujet, sur ses origines et son déroulement.

On ne va pas faire du détail absolument approfondi, ce n'est pas un cours d'histoire d'université. Je laisse ça à Pap N'Diaye, qui le fait très bien très vu que c'est son domaine.
Mais ça me paraît intéressant d'en parler puisque c'est en lien direct avec le sujet de ces derniers mois.
Et en effet, ce qui ressort des documents que j'ai vus/ lus/ écoutés ces dernières semaines, c'est que le conflit a eu  pour l'histoire Américaine le même genre d'évolution et de retentissement que la Première Guerre Mondiale pour nous en Europe. Une guerre qui a changé le cours de l'histoire, tout en ayant eu dans les deux cas, une durée finalement assez limitée (4 ans)

Vidéo
Résumé VITE FAIT, avec des cartes, La chaîne s'appelle l'histoire en 5 minutes ( enfin 6 minutes et demies ici!)

Une vidéo peu plus longue ( 27 minutes) mais super bien faite, concise, sans être trop dense à suivre, et surtout qui a le mérite d'évoquer l'origine ( politique et économique) de la guerre, ce que je n'ai pas entendu sur les podcasts audios qui partent du principes qu'on connaît et commencent directement par l'attaque du Fort Sumter, sans évoquer les cadre historique ( qui pourrait carrément remonter à la guerre d'Indépendance, autre sujet passionnant, mais comme les conflits ont souvent une origines qui remontent à une frustration vieille de plusieurs siècles, on pourrait presque remonter à la découverte de l'Amérique à la Renaissance en fait)
J'ai particulièrement apprécié l'utilisation d'extraits de films et des caricatures de presse d'époque.
Même le sponsorisation est faite de manière adaptée et informative ( et avec un sponsor pas absurde dans le cadre de l'Histoire, donc ce genre de sponsorisation ne me dérange pas, au contraire des pubs n'imp' qui coupent les vidéos )


Il y a d'ailleurs une autre vidéo sur les conséquences de la guerre, que je garde logiquement pour le sujet suivant.

Maintenant si vous avez du temps il y a une série de 7 fois une heure proposée par ARTE, et connaissant le niveau d'exigence de la chaîne, ça vaut le coup, vu la complexité du conflit et de ses enjeux.
Par contre attention âmes sensibles, c'est un documentaire historique sur le premier conflit réellement documenté en image, donc il y a profusion de photos (dont les photographes ont perçu l'importance à la foi documentaire et politique), donc oui, on voit des morts, des blessés, des jambes coupées. Parce que c'est ça la guerre.
Documentaires visible jusqu'au 29/06/2025
Playlist

Alors oui 7 fois 52 minutes c'est long, mais c'est passionnant et surtout le documentaire très fouillé et riche en archives est extrêmement bien fait. J'aime l'idée d'agrémenter les photos immobiles non seulement de musique, et explications, ça c'est courant, mais d'ambiances sonores évoquant la campagne: caquètements de poules, aboiement de chiens, pépiement d'oiseaux,sons divers, ou la ville: sifflements de trains, bruits industriels, sons de sabots et de charrettes sur les pavés,conversations dans le lointain.. et bien sûr les coups de canons des batailles. C'est trois fois rien, mais c'est un plus qui apporte une autre épaisseur à ces images en noir et blanc sans les retouches: pas de colorisation, et pas de mise en mouvement. Le documentaire a été fait en 1989, donc pas d'intervention moche d'IA, et surtout, pas de docu fiction, avec acteurs parfois pas formidables, ce que je déteste. Au lieu de créer une immersion pour moi, ça casse l'ambiance. Tu veux faire un film? Ben fais un film avec de bons acteurs si possibles ( on m'a conseillé Nord et Sud, et Gettysburg tiens)

J'aime beaucoup l'idée d'avoir intégré des extraits de lettres de deux individus, simples soldats: Sam Watkins, fils d'agriculteur, enrôlé dans l'armée sudiste, et Elishah Rhodes, employé de commerce du côté nordiste, et de suivre leur parcours et leurs point de vue de gens modestes au plus bas de l'échelle militaire, tout au long de la guerre. Car aucune surprise de ce côté, c'est précisément parce qu'ils ont survécu et traversé la période que leur témoignage est précieux, au même titre que celui des poilus de la Ie Guerre Mondiale. Le vécu réel des gens qui y ont participé apporte toujours un éclairage différent de la longue liste fastidieuse de dates et de batailles. Et comme souvent, les gens se sont engagés volontaires par fidélité à leur région natale plus que par idéal politique ou conviction profonde, et eux mêmes ne voient pas trop où on veut les mener, à part qu'il faut juste massacrer ceux d'en face avant d'être touché soi-même. Ni Sam, ni Elishah n'étaient des monstres de cruauté, simplement deux pauvres types qu'on a envoyé au casse pipe en leur farcissant la tête de gloire, et qui ont eu l'incroyable chance d'en sortir vivants.

D'autres extraits sont ajoutés, de gens beaucoup plus connus du grand public: correspondance de Lincoln, de Lee, de Grant, de Frederick Douglass, de Jefferson Davis, d'auteurs contemporains,

Et je dois dire que je suis très intriguée par le cas de Robert Lee, excellent chef militaire, qui est loin d'être une brute sanguinaire ou un imbécile, qui a été formé dans le Nord, qui a des amis parmi les chefs militaires du Nord, qui a une opinion personnelle pro-union et n'est pas un défenseur à tous crins de l'esclavage ( il a hérité de la plantation de son père, mais c'est loin d'être quelque chose qui l'intéresse. Il n'est pas abolitionniste non plus, mais il est loin d'être un idéologue raciste, et finit par se réjouir ouvertement de l'abolition de l'esclavage lors de sa reddition) et qui malgré tout choisit le mauvais camp, à rebours de ses convictions personnelles, par fidélité à son Etat de naissance (il est né en Virginie, la Virginie a fait sécession, il prend donc, envers et contre tout et surtout contre lui-même, le parti de suivre les politiciens de sa région natale). Je peux comprendre qu'il ne veuille pas se battre contre des gens de sa région, mais comment un homme intelligent peut renoncer à ses propres convictions, même pas par idéal politique, mais pour une raison purement géographique, ça me reste incompréhensible. Une solution plus pragmatique aurait pu être de démissionner de l'armée pour rester neutre. Oui, je suis vraiment intriguée par la psychologie de ce type. Sa position lors de sa reddition me fait penser que soit il avait toujours caché ses sympathies abolitionnistes difficiles voire impossible à tenir en tant que fils d'un planteur de Virginie, soit qu'il a changé d'avis au cours de la guerre. Mais en tout cas que cette reddition avec les honneurs lui a ôté un sacré poids psychologique. La suite de sa vie a été plutôt .. non violente et orienté vers l'éducation pour tous ( il a tenté sans succès de faire ouvrir des établissement éducatifs pour les anciens esclaves et leurs enfants, et franchement, rien que pour ça, même si c'est un changement d'opinion tardif, ça mérite d'être porté à son crédit)

Il y a aussi l'excentrique Thomas " Stonewall" Jackson, ( le mec qui croit que manger du poivre va lui donner des douleurs de la jambe gauche, mais mangeait du citron sur le champ de bataille, et refusait de poster une lettre si elle avait risqué de circuler le dimanche, parce que c'est le jour de dieu, personne ne doit travailler. Par contre lancer l'assaut le dimanche, aucun problème, pour avoir dieu de son côté). Un type particulièrement mauvais y compris avec les gens sous ses autres, je me demande si c'est le modèle de Cancrelat dans les Tuniques Bleues. En tout cas, un extrémiste religieux persuadé d'être le bras armé de son dieu, sur un champ de bataille, ce n'est jamais bon, et ce va-t-en-guerre massacre sans états-d'âmes Et pourtant celui là aussi sans être abolitionniste, était plutôt hostile à l'esclavage pour raison religieuse, et il état plutôt apprécié de la communauté noire de sa région.
Comme quoi il est bien difficile de définir dans ce sac de noeuds où est le bon et où est le mauvais.

Podcasts

- Comment s'est déroulée la guerre de Sécession (58 minutes) : très simple, très factuel, dates... on est vraiment dans un format débat historique, c'est très bien pour une entrée en matière et avoir quelques informations de base.

- La guerre de Sécession, premier conflit moderne (59 minutes émission de 2013). Débat public avec Pap N'Diaye sur le thème " fut-elle la première guerre moderne?" , à la veille des commémorations du centenaire de la I° Guerre Mondiale. Car en effet, dans l'histoire américaine, que ce soit en termes de durée, de violence, de recours aux tranchées, de modernisation de l'armement et par conséquent, du nombre de victimes,  ainsi que des conséquences sociales, industrielles et économiques, les deux conflits ont des points communs intéressants à analyser. Ici, plus que dans la précédente émission, on parle de l'événement déclencheur, à savoir l'élection de Lincoln réputé abolitionniste, en la personne duquel les états du sud dont l'économie repose sur l'esclavage, voient une menace. Décidément, j'aime beaucoup la manière de parler, de P. N'Diaye, très clair et très précis (c'est un universitaire, professeur d'histoire, habitué à parler devant un auditoire, qui doit rapidement comprendre les points importants et les enjeux et ça s'entend)

- Du fort Sumter à la bataille d'Appomatox ( 54 minutes); deux sujets en un, on survole l'histoire et les origines de la Guerre et ses enjeux, mais on évoque aussi son image dans les médias français et en particulier la bande dessinée.
Il y a évidemment les Tuniques bleues, et là j'ai envie de dire il n'y a aucune honte à avoir cette BD comme référence, ou comme porte d'accès au sujet du conflit car très souvent, les albums évoquent des personnages réels (Robert Lee, Ulysses Grant, William Sherman, Oscar Lagrange... ), des événements ou des lieux réels  (aucune honte je dis, c'est grâce aux Tuniques que j'ai découvert de qu'est West Point, donc si un BD d'humour peut donner des infos même succinctes et entraîner une curiosité, c'est bon à prendre. Par contre pour West Point j'ai du mal à oublier la caricature des gradés, avec le transfuge sudiste super mou, qui ne prend jamais une décision et passe son temps à boire un verre à la paille, dans une attitude de vacancier. Ce personnage n'a pas de rôle important, mais il est toujours dans un coin et me fait marrer)
Mais dans cette émission l'invité est Laurent-Frederic Bollée, auteur de la BD Deadline, qui m'a l'air intéressante, en tout cas j'ai bien envie de la lire.

Alors oui, on est en Avril, mais vu la quantité de documents que j'avais, j'ai carrément étalé sur plusieurs mois.
Et ça me paraissait important de s'informer là dessus, pour justement mieux comprendre les enjeux actuels, qui expliquent en partie que les affrontements communautaires soient encore aussi tendus.

lundi 1 avril 2024

Lundi soleil 2024 (4) - Avril en vert

 Et la photo de la semaine est un peu une blague( 1° avril, c'est logique)

je n'ai jamais vu une campagne aussi verte!

En fait, quelques temps avant de tomber en panne définitive, mon appareil photo a eu quelques soucis , et de temps en temps, me sortait une photo entièrement verte, tandis que la précédente et la suivante étaient normales. Mais le ratage donne donc un résultat intéressant.


Celle là par contre ( même campagne, mais pour le nouvel an 2011), n'est pas une retouche ou un bug
C'est le seul le vrai, " Soleil Vert". C'est une éclipse de soleil , prise en photo à travers un masque de soudeur, seule autre solution pour voir une éclipse quand on  n'a pas de lunettes appropriées. Mais on a en général plus facilement possibilité d'aller acheter une paire des lunettes adaptées pour une somme modique vendues chez les opticiens ou clubs d'astronomie, que d'avoir un masque de soudeur professionnel à proximité.
Mon oncle en avait un.
Donc, pas de problème ni pour mes yeux, ni pour le capteur de l'appareil, ce qui m'a permis cette photo 100% naturelle, bien que semblant issue d'un film d'horreur.

C'est parti pour quelques expressions ( là encore, je zappe celle qui sont exactement les mêmes qu'en français: donner le feu vert, par exemple)

Anglais:
Si les français sont verts de rage, les anglais sont verts d'envie , green with envy
Un anglais peut aussi être simplement vert ( pas au sens de notre vert galant, d'un monsieur " encore  vert pour son âge"), To be green , c'est simplement être nouveau dans un domaine, être débutant. Ca peut aussi être simplement écolo, politiquement parlant.
Et les écolos ont souvent un pouce vert, to have a green thumb, quand nous avons toute la main verte.

Par contre to look green ou to be green around the gills ( vert autour des ouïes/ branchies... là il ne faut pas manger ce poisson!), c'est moins positif, c'est avoir mauvaise mine, l'air malade, un teint verdâtre...

Russe:
ёлки зелёные! ( Sapins verts!): c'est une exclamation de surprise, d'enthousiasme, d'étonnement. probablement pour cacher un gros mot, un peu notre "Sapristi!"
зелёная волна ( la vague verte): ça veut dire que la voie est libre, sur toute la longueur d'un itinéraire ( pas seulement qu'on donne le feu vert à quelque chose, mais bien plutôt que Bison fté annonce une journée tranquille)
зелёная улица ( la rue verte): rien de sympa ici, c'est une punition militaire consistant à faire passer un soldat rétif au milieu des autres, le tapant à coup de baguette.  Techniquement, il se prend une volée de bois vert. Et par extension, ça désigne aussi un abus d'autorité politique ( très actuel!)
зелёный змей ( le démon vert / le serpent vert): C'est le surnom de l'alcoolisme.
зелёный вездеход ( le "tout-terrain" vert): ce n'est pas un moyen de transport, mais on peut tout faire avec, c'est le "billet vert", le dollar US.
зелёные человечки: les petits hommes verts. Oui, les extraterrestres, mais en russe, il y a un second sens: les soldats, les bidasses sans grade.

Allemand
La verdure est aussi liée à l'idée de nouveauté, mais attention à ne pas confondre avec l'anglais
Grün hinter den Ohren sein : être vert autour des oreilles, ( malgré la ressemblance avec celle sur les branchies) c'est être un novice, un.. bleu
Das Grün: sans précision , le " vert", c'est la verdure en général.
Das is das selbe in grün: " c'est a même chose en vert", c'est bonnet blanc et blanc bonnet, c'est kif-kif bourricot.
Sie sind sich nicht grün! ( ils ne sont pas verts l'un pour l'autre): ils ne peuvent pas se voir en peinture!
et si ça empire encore, ça peut aller jusqu'à:
jemanden grün und blau schlagen ( frapper quelqu'un vert et bleu): rouer de coups

et en espagnol

ser más raro que un perro verde : être plus rare qu'un chien vert, autant dire, être très rare...
un chiste verde: une blague verte. En fait, tendancieuse, salée ou en français.. olé-olé!
"A buenas horas, mangas verdes" : à la bonne heure, des manches vertes: c'est quand quelque chose arrive bien trop tard. Après la bataille.
Ser un viejo verde: être un vieux vert. Mais ce n'est pas  plaisant ou positif, ici c'est un vieux pervers, un qui fait des propositions salaces aux femmes bien plus jeunes que lui
poner verde a alguien : mettre du vert à quelqu'un, c'est le rhabiller pour l'hiver, en dire beaucoup de mal, le débiner en son absence

et je mentionne aussi l'acronyme  V.E.R.D.E, " viva el Rey de España!": vive le roi d'Espagne. On peut le croiser sur le net dans des messages à teneur politique. Ca rappelle un peu le "Viva Verdi" italien au XIX° siècle, qui n'était nullement lié au compositeur, mais cachait un " Vive Victor-Emmanuel, Roi d'Italie" au moment du Risogimento.

'hum il semble que le poisson fasse des siennes: sur la page d'édition, tout est normal, mais sur l'affichage, une partie du sujet est.. rouge et en gras! impossible de le corriger